(afp 21h a écrit :Manifestations à la Guadeloupe et en Martinique, réunion de crise mardi à Paris
Des milliers de personnes ont manifesté lundi à la Guadeloupe lors d'une "journée île morte", dénonçant le retour à Paris du secrétaire d'Etat à l'Outre-mer Yves Jégo en pleine crise sociale, alors que des défilés paralysaient également Fort-de-France en Martinique.
Une réunion de ministres est prévue mardi sur la crise qui paralyse l'île depuis 20 jours, a par ailleurs indiqué M. Jégo après une réunion avec le Premier ministre François Fillon.
Plus de 10.000 personnes ont manifesté à Pointe-à-Pitre et 1.500 à Basse-Terre, selon la préfecture, souvent en famille, scandant "la Gwadloup sé tan nou, la Gwadloup a pa ta yo, yo péké fè sa yo vlé an péi an nou" (la Guadeloupe est à nous, elle n'est pas à eux, ils ne feront pas ce qu'ils veulent dans notre pays).
Les manifestants ont fait fermer les commerces, les magasins rouvrant sitôt après leur passage. Des barrages bloquaient toujours les 115 stations-services de l'île et le terminal à conteneurs du port de Pointe-à-Pitre était désert.
Le prix des carburants est un des sujets de mécontentement, que le député PS de Guadeloupe Victorin Lurel a dénoncé lundi comme un "scandale", alors qu'un pré-rapport commandé par M. Jégo pointe selon le journal Le Monde l'opacité de leur mode de fixation.
A la Martinique, des milliers de manifestants -11.000 selon la police, 25.000 selon les organisateurs- drapeaux de leurs syndicats en main ou vêtus de t-shirts rouges, ont convergé vers la préfecture où ont débuté des négociations, au 5e jour d'une grève générale largement suivie, à l'appel d'un "collectif du 5 février".
Mêmes slogans contre "la vie chère" et là encore des "Martinique sé à nou, martinique sé pa ta yo" (la Martinique c'est à nous, la Martinique c'est pas à eux).
M. Jégo, qui avait annoncé qu'il resterait sur place le temps qu'il faudrait pour dénouer la crise qui paralyse la Guadeloupe depuis 20 jours, a quitté dimanche soir l'île -départ dénoncé sur place comme signe d'un "mépris"- et a été reçu lundi à Matignon. Mais aucune décision n'a été annoncée et une réunion des ministres concernés devait se tenir mardi.
Il s'agit, a dit M. Jégo, de "faire le point de la mise en oeuvre" des 132 mesures négociées depuis huit jours et qui, selon lui "vont changer la vie des Guadeloupéens". Mais surtout d'examiner le "point de blocage", l'exigence du "Collectif contre l'exploitation", qui réclame une hausse des bas salaires de 200 euros, de nouvelles propositions salariales du patronat.
Pour lui, ce "dernier point qui bloque ne concerne pas l'Etat, c'est un conflit entre salariés et employeurs".
La signature de l'accord, selon les négociateurs, est soumise au feu vert de Matignon pour son financement: 108 millions d'euros d'allègement de charges sociales salariales.
Dans les rangs patronaux, où l'on estime déjà à entre 160 et 200 millions d'euros le manque à gagner, on craint que cet allègement ne soit que provisoire et qu'il ne reste à terme que des hausses de salaires... s'ajoutant à la réforme prévue des exonérations de charges sociales patronales, qui jouera dans un sens défavorable aux entreprises.
Au sein du gouvernement, on craint que l'allègement de charges salariales qui serait consenti en Guadeloupe doive également être accordé dans les trois autres DOM, selon une source gouvernementale.
(com_71 @ lundi 9 février 2009 à 01:09 a écrit : Je viens de voir la réaction de JM Nomertin cette après-midi devant la préfecture :
"nous avions rendez-vous... vous disparaissez, tant mieux, le pays est à nous, nous prendrons nos dispositions..." =D> =D>
(France Antilles Martinique du 09/02/09 a écrit :Les derniers maîtres de la Martinique " : Le parquet poursuit
Alors que le reportage de Canal + continue à alimenter la polémique, la justice décide de poursuivre les propos d'Alain Huygues-Despointes.
"Le procureur de la République de Fort-de-France a ouvert une information judiciaire pour apologie de crime contre l'humanité et incitation à la haine raciale, suite aux propos diffusés dans l'émission "les derniers maîtres de Martinique"."
Hier, après avoir réfléchi pendant plusieurs jours, le parquet a décidé de poursuivre et de le faire savoir.
Si dans son communiqué le parquet ne cite pas Alain Huygues-Despointes, c'est bien évidemment lui qui devrait être la cible de la procédure judiciaire.
Dans le reportage diffusé vendredi sur Canal +, le chef d'entreprise regrette face à la caméra que les historiens ne s'intéressent pas aux côtés positifs de l'esclavage. Prônant la "préservation de la race", il estime par ailleurs qu'une famille dont tous les membres ne sont pas de la même couleur "manque d'harmonie".
Des investigations devraient très prochainement être engagées par le juge d'instruction.
(nicoestla @ mardi 10 février 2009 à 09:45 a écrit :(com_71 @ lundi 9 février 2009 à 21:15 a écrit : Concernant les rassemblements d'aujourd'hui le journaliste de Canal 10 parle d'entre 100000 et 120000 à Pointre-à-Pitre et 50000 à Basse-Terre.
IL y a beaucoup de zero
Sans aucun zéro :
le journaliste de Canal 10 parle d'entre cent mille et cent vingt mille à Pointre-à-Pitre et cinquante mille à Basse-Terre.L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
com_71- Message(s) : 6402
- Inscription : 12 Oct 2002, 00:14
(nicoestla @ mardi 10 février 2009 à 09:45 a écrit :IL y a beaucoup de zero
(France Antilles a écrit :Pendant plus de deux heures, une marée humaine a pris possession du chef-lieu, samedi matin. L'appel du collectif Liyannaj kont pwòfitasyon a été entendu. Plus de vingt mille personnes ont fait le tour de la ville. Pendant qu'on négociait en préfecture...
Basse-Terre s'était préparée à cette journée. Elle avait fait sa toilette. Les poubelles et bennes à ordures, notamment, débordant depuis de nombreux jours, ont été vidées.
Les rues, balayées. Craignait-on un éventuel débordement susceptible de souiller la chaussée ? Mais une fois de plus, les manifestants ont démontré, samedi, qu'ils pouvaient être déterminés mais paisibles. Combien étaient-ils ? Raisonnablement, on peut dire une bonne vingtaine de milliers, si ce n'est plus, lorsqu'ils passent dans le centre-ville... Quarante mille, selon les organisateurs. Une nouvelle démonstration de la capacité du collectif Liyannaj kont pwòfitasyon (LKP) à mobiliser les Guadeloupéens.
Les premiers manifestants arrivent cependant vers 8 heures, devant les grilles de la préfecture. Peu à peu, la foule prend forme. Certains proviennent du d'Arbaud, d'autres, du Galion. A pied ou en bus. Seul ou en famille. Enfants, hommes et femmes, scolarisés, chômeurs ou travailleurs, salariés ou artisans... On voit aussi des chefs d'entreprise, des politiques... Toutes les couches sociales semblent concernées par ce qui se décide entre les murs de la préfecture. Ce sont toutes les communes de la Guadeloupe qui sont représentées dans le chef-lieu.
Des instants inoubliables
Annoncé pour 9 heures, le défilé a démarré près de deux heures plus tard et c'est une marée humaine qui a dévalé la rue Lardenoy, avant de s'engager sur le d'Arbaud, rythmée par les tambours de Vou- koum et d'autres group-a-po de la région pointoise. Mais, comme on aurait pu le croire, le cortège n'empruntera pas la rue Campenon pour entrer directement dans le centre-ville. Il va grimper les premiers contreforts de la route de Saint-Claude, jusqu'à l'échangeur de Circonvallation. Dur, dur pour ceux qui n'ont pas l'habitude de marcher ou qui viennent des régions plates de la Grande-Terre.
Il en faut bien plus pour décourager les manifestants qui vont s'attaquer à la longue ligne droite de Montbazin. En passant devant le centre hospitalier, la discipline est de rigueur, on emprunte une seule voie de la chaussée pour ne pas gêner une éventuelle progression des secours. La sécurité LKP veille au grain. Maintenant, place à la longue descente de Bologne. C'est le moment d'essuyer quelques gouttes. Le soleil est chaud, mais on ne faiblit pas. Les riverains proposent des bouteilles d'eau pour se désaltérer. Le soutien vient de partout. Et c'est en grande communion avec les riverains que la manifestation traverse Pintade, Cale-bassier avant de s'engouffrer dans le Bas-du-Bourg, à contresens. A l'entrée ouest de ce quartier populaire de Basse-Terre, on fait un petit salut aux parents d'Elie Domota qui habitent là. Des retraités.
On entre enfin dans le centre-ville où des centaines de personnes attendent le défilé. Pour y adhérer, pour encourager ou encore pour immortaliser avec son appareil photo, ou sa caméra, ces instants. Impressionnant. Le chef-lieu n'a jamais assisté à un tel déferlement humain. « Les Basse-Terriens attendaient un tel rassemblement, entend-on sur les trottoirs. Pour montrer qu'ils ne doivent pas être oubliés, et qu'ils soutiennent la démarche du LKP. Pli biten-la ké monté an présyon é pli biten-la ké bon... » Et c'est autour du Carmel d'accueillir ces milliers de mécontents, juste avant de rallier le point de départ, devant la préfecture.
Samedi, nous étions au 18e jour de grève. Et toujours aucun signe d'affaiblissement de la mobilisation. « Non, car il en va de la survie même du Guadeloupéen » , faisait remarquer ce conseiller municipal qui prenait part au défilé. Certains vont rentrer chez eux pour se reposer, mais les plus solides vont demeurer là toute la nuit. La mobilisation se poursuit.
(France Antilles a écrit :Coupures de courant : un moyen de pression uniquement en cas d'échec
"Lundi, il n’y aura pas d'eau et d'électricité. Fais tourner !" Plusieurs versions de SMS, relayant les rumeurs les plus alarmistes, circulent depuis un peu plus de 24 heures sur les téléphones portables. Faut-il y croire ou pas ? Comment cela se passe si une coupure est prévue ? Dans le cortège des manifestants, l'intersyndicale des salariés d'EDF rappelle qu'elle ne veut pas prendre la population en otage.
"Lors de l'assemblée générale [hier matin, N.D.L.R.], nous avons décidé de nous mettre à la disposition du collectif du 5 février, rend compte un syndicaliste. Lorsqu'on nous le demandera, nous avons prévu des baisses de charge de l'ordre de 20 % de la production d'électricité. Cela devrait déboucher sur des coupures tournantes". Charge ensuite à la direction de gérer ces grèves pour éviter qu'une zone ne soit totalement privée d'électricité.
En clair, tant que les négociations s'avèrent satisfaisantes, le collectif du 5 février risque de ne pas utiliser le moyen de pression des coupures de courant. Pour l'instant, les 225 grévistes d'EDF sont seulement venus grossir les rangs de la manifestation dans le centre-ville de Fort-de-France.
Les perturbations se poursuivent dans les écoles
Si l’on en croit le syndicat SE-Unsa, la plupart des écoles ont fermé leurs portes lundi, en raison le plus souvent de la présence, devant les entrées, d’agents communaux en grève. Les rares écoles qui ont accueilli du public se trouvent dans les communes du Marin, de Rivière-Pilote, du Lorrain et de Rivière-Salée. Dans le secondaire, la situation s’avère différente : des collèges ont fonctionné normalement notamment à Sainte-Anne et aux Trois-Ilets. D’autres établissements sont restés fermés en particulier à Fort-de-France, ce fut le cas des collèges Cassien-Sainte-Clair, Perrinon et Juila-Nicolas. D’autres encore étaient ouverts mais sont demeurés désespérément vides, en raison de l’absence des élèves, confrontés à de sérieux problèmes de transport. En ce qui concerne la journée d’aujourd’hui, on devrait connaître le même scénario, d’autant que les syndicats enseignants appellent à une reconduite du mouvement de protestation. Ajoutons que plusieurs municipalités telles que Saint-Joseph portent à la connaissance de la population que la majorité des services municipaux seront fermés jusqu’à nouvel ordre. De son côté, le proviseur de la cité scolaire adventiste Rama demande aux parents d’élèves de garder leurs enfants jusqu’à nouvel ordre. La direction du pensionnat Saint-Joseph-de-Cluny informe, elle, l’ensemble des parents d’élèves de la fermeture de l’établissement ce mardi 10 février.
Pas de panne sèche pour les banques
Pour l'instant, les guichets approvisionnés ce week-end sont encore en mesure d'assurer la distribution d'argent liquide pendant quelques jours.
Hier après-midi, les banques encore ouvertes sur les communes du centre se comptaient sur les doigts d'une main. « On nous a demandé de quitter nos postes à 12h30 », indiquait une employée de la Banque des Antilles Françaises (BDAF). Dans un communiqué, le syndicat national des banques de la Martinique a demandé à l'ensemble des banques (Crédit Mutuel, Crédit Agricole, BNP, BRED et BDAF) de se mobiliser en soutien au mouvement de grève générale.
L'appel a été timidement suivi. Mais ici et là, le collectif a forcé certaines agences à baisser le rideau. « La mobilisation a été partielle », reconnaît Gilles Marthe, le président du syndicat national des Banques, tout en indiquant qu'il « est difficile de demander au personnel de se mettre en grève ». « Il se culpabilise mais il est concerné par ce mouvement car directement touché par le pouvoir d'achat. Entre les patrons et les bas salaires pour qui tout est fait, le personnel des banques est un personnel intermédiaire. On lui demande en plus des objectifs démesurés dans une course effrénée au profit ».
« Une marge de manoeuvre »
Pour la première fois depuis le début du conflit, les banques ont donc fermé hier. Elles risquent d'être encore fortement perturbées dans les jours à venir. Inutile pour autant de se ruer sur les guichets, comme cela se fait traditionnellement pour les pompes des stations-service. « Vendredi, au début du conflit, nous avions limité les retraits à 200 euros », reconnaît le directeur de La Poste. « Mais, grâce à la compréhension des syndicats, les transporteurs de fonds ont pu nous alimenter dès le lendemain. Nos caisses sont pleines donc il n'y a aucun souci à avoir concernant les liquidités pour les usagers ».
Même son de cloche rassurant côté syndical. « Aujourd'hui, tout est de plus en plus automatisé. Même si les transports de fonds ont été arrêtés par mesure de sécurité, nous avons quand même une marge de manoeuvre importante pour les jours à venir ».
L'appel de La Poste pour les « populations démunies »
La Poste, la banque publique d'Etat, n'a pas échappé au blocage hier. Mais, pour son directeur, la situation est autrement plus sensible que pour les autres banques de l'île. « Nous sommes en pleine période de versement des prestations sociales qui a débuté vendredi. C'est La Poste qui sert notamment le RMI et les allocations familiales aux populations les plus démunies. Ce sont des petites sommes dont ces personnes ont absolument besoin », rappelle Jean-Luc Kozar.
Devant la fermeture de plusieurs de ses agences hier, il a tenté d'expliquer cette particularité aux syndicats afin de continuer à assurer la « mission de service public d'accessibilité bancaire ». « Certains grévistes ignoraient ça », souligne-t-il. « Je remercie notamment la CGTM qui, après avoir bloqué l'agence de la rue de la Liberté, a décidé de lever son barrage ».
(France Antilles a écrit :La mobilisation devrait s'intensifier aujourd'hui avec la paralysie de nouveaux secteurs économiques. Cet après-midi, la question de la baisse des prix sera abordée.
Le regroupement conduit par les organisations syndicales s'est élargi, renforcé avec l'entrée dans ses rangs des camionneurs mais aussi de plusieurs associations, a radicalisé son action ce week end en contraignant à la fermeture les grandes surfaces les plus importantes de l'île.
Il s'agit de peser sur la décision du patronat et de la grande distribution. Ces partenaires de la discussion engagée durant toute la journée de jeudi et qui doit reprendre cet après-midi, à 15 heures, rejettent en effet la proposition syndicale d'une baisse des prix de 30% sur 100 produits de première nécessité. Les socioprofessionnels, bien que s'étant montrés conscients d'une flambée des prix en Martinique, estiment que cette proposition ne peut être applicable sur certains articles et non sur l'ensemble des denrées. Les divergences subsistent sur l'élaboration d'une liste des produits de première nécessité. Une liste présentée par la préfecture les classe par catégories au nombre desquelles l'alimentaire, l'entretien, l'hygiène corporelle. Des centrales veulent l'étendre au transport, à la santé...
Le collectif reste sur ses exigences, craignant surtout une hausse des prix en l'absence de contrôles. « Nous avons déposé un préavis de grève illimitée, car nous voulons des résultats et non des paroles, sur une augmentation de salaire claire et précise, au-delà de 300 euros et 30% sur les marchandises« , déclare Daniel Gromat, membre d'un collectif qui n'entend pas céder. Exemple à l'appui, Bertrand Cambusy, autre responsable syndical, renchérit. » Tous les élements statistiques nous permettent d'aller vers ce chiffre de 30%. La brosse à dent coûte aujourd'hui quatre fois plus cher. Le différentiel est de 20 à 30%. Nous ne pouvons aller en deça de notre demande« . Et de rappeler qu'il s'agit d'une moyenne, le pourcentage pouvant être bien plus élevé en cas de calculs plus pointus. Des études comparatives révèlent des écarts de +80% entre les pâtes achetées dans l'Hexagone et en Martinique, +39% s'agissant de l'huile. L'Etat, les collectivités, le patronat, n'ont pas mis d'éléments chiffrés sur la table. Les discussions sont difficiles, car il convient de savoir si l'on doit jouer sur la TVA, sur l'octroi de mer ou encore les marges bénéficiaires des commerçants.
D'autres centrales en appellent à la responsabilité des élus et leur demandent de se détacher du pouvoir en place, pour se mettre aux côtés de la population.
GREVE GENERALE - Les transporteurs embrayent
Fort du précieux soutien des professionnels du transport (les camionneurs, taxis) et des avancées dans les négociations en Guadeloupe, le Collectif du 5 février passe la vitesse supérieure. Une nouvelle mobilisation est prévue aujourd'hui dans un souci de ne pas faire retomber la pression. Elle doit prendre la forme d'un défilé dans les rues de Fort-de-France avec en son sein aussi des lycéens, prévoit-on, quatre jours après le succès de la manifestation qui avait mis au moins 15 000 personnes dans les artères foyalaises.
Rendez-vous pour un rassemblement a été donné ce matin à l'aube. Des opérations Molokoï sur les grands axes routiers sont pressentis et des blocages de certaines zones commercialies ou autres endroits stratégiques ne sont pas exclus. Le point de chute sera la préfecture, où se tiendront de nouvelles discussions.
GREVE GENERALE - Les artistes entrent en scène
Appelés à entrer dans la danse, les artistes doivent se produire dans un concert de solidarité cet après-midi. Le Collectif du 5 février les appelle à rejoindre le mouvement pour se produire devant la préfecture. Il s'agit d'un concert de solidarité « avec le peuple martiniquais en lutte pour soutenir » ceux qui seront assis à la table des négocations.
GREVE GENERALE - Opération tissu rouge
Afin de manifester son adhésion, la CGTM demande d'accrocher un morceau de tissu rouge, sur l'antenne de la voiture ou à son bras. Bref, un signe distinctif pour afficher son adhésion aux « compagnons en lutte » et surtout pour donner encore plus d'ampleur à cette journée d'action.GREVE GENERALE - Les points clés de la plate forme
Le deuxième chapitre de la plate forme de revendications qui concerne l augmentation des salaires, risque fort de ne pas être abordé ce lundi. Ce week-end, le collectif syndical a travaillé sur sa plate forme de revendications. Baisse des prix de l'alimentation et des services de 30%, l'augmentation des salaires de 354 euros net, sont les deux points cruciaux. Des revendications dont l'essentiel concerne une baisse des prix de l'ordre de 30% en moyenne, l'augmentation des salaires de 354 euros net et la préservation de l'emploi. Ce dernier point n'étant pas explicitement développée par le collectif qui préfère se concentrer pour le moment sur les deux premiers, plus urgents, et significatifs des difficultés de la vie quotidienne des salariés.
Et les salaires...
La participation d'experts des prix, du commerce et de la distribution a-t-elle été précieuse pour donner à la plate-forme plus de consistante et d'éléments précis sur lesquels chacun pourra s'appuyer pour discuter. Un travail d'importance d'autant que les représentants de la grande distribution, du Medef et tous les secteurs patronaux ont fait de même de leur côté, afin de donner le plus de crédibilité à leurs réponses et propositions.
Le deuxième chapitre de la plate forme de revendications qui concerne l'augmentation des salaires risque fort de ne pas être abordé ce lundi même si le collectif n'envisage pas cette éventualité. Mais ce dossier risque fort d'être perturbée par le résultat des négociations en Guadeloupe, plus particulièrement celle sur les 200 euros d'augmentation de salaires.
GREVE GENERALE - Livraison minimum d'essence
Les gérants de station service ont l'intention de demander aide et assistance au préfet, dès ce matin. Face à la cohue dans les stations approvisionnées, le syndicat des gérants de stations a demandé aux forces de police de venir afin de maintenir une certaine discipline devant les pompes à essence. Mais cette présence ne pouvant être permanente, les gérants n'entendent obtenir du préfet réponse rapide et positive. A défaut, ils lui réclameront audience, devant les grilles de la préfecture.
Les stations service ont été fermées durant le week-end, leurs cuves étant vides.Le collectif des syndicats de la Sara entend instaurer un service minimum de livraison de produits pétroliers dès ce matin. Pour ne pas pénaliser « la population particulièrement les grévistes » le collectif laissera 2 camions par compagnies de transports agrées au transport de ce type de produit, livrer les stations et les lieux des compagnies pétrolières. Sachant que le collectif a listé six sociétés de transport, une douzaine de camions pourront quitter le site de la Sara, dès ce matin.
Le collectif des syndicats de la Sara qui a averti le préfet de son initiative, en retour, lui réclame : « que les ordres de réquisition individuelle du personnel de la Sara soient nuls et non avenus » . Rappelons que nombre de stations service ont été fermées durant le week-end, leurs cuves étant vides. Les services d'urgence et prioritaires, de santé et de secours et de sécurité peuvent s'approvisionner dans des stations réquisitionnées par la préfecture.
GREVE GENERALE - Les stations réquisisionnées
Afin de permettre d'assurer le fonctionnement minimal des services de secours et de sécurité, ainsi que celui des professions médicales et para-médicales, certaines stations-service, désignées par arrêté préfectoral, sont strictement réservées à la délivrance de carburant aux services prioritaires.
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