Guadeloupe-Martinique

Message par com_71 » 14 Fév 2009, 21:00

La fresque commémorant l'événement (cf. à peine plus haut) depuis mai 2007 au centre de Pointe-à-Pitre :


Image
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par com_71 » 14 Fév 2009, 21:17

(ool.fr 14.02.2009 a écrit : Martinique: les négociations suspendues (collectif)


Le collectif du 5 février a annoncé peu avant 13H00 (18H00 à Paris) la suspension des négociations en préfecture dans l'attente d'une "réponse positive" de la grande distribution.
Lors d'un point de presse, le porte-parole du collectif, Michel Monrose, a déclaré qu'il n'avait "toujours pas de réponse sur notre exigence sur les familles de produits" qui doivent faire l'objet d'une baisse de 20%.
Le collectif et les représentants de la grande distribution étaient tombés d'accord la semaine dernière pour une baisse de 20% sur les produits de première nécessité.
Un groupe de travail avait été constitué pour déterminer la liste des produits en question. Au cours des travaux de ce groupe, il était vite apparu un différend sur la notion de "produits". La grande distribution privilégie l'idée d'articles et le collectif, celle d'une gamme de produits.
Selon Michel Monrose, les négociations ne reprendront que si le président du Médef Martinique, qui s'est rendu auprès des responsables de la grande distribution, revenait avec "une réponse".
Le porte-parole du collectif du 5 février a encore dit qu'il mettait à profit cette suspension pour préparer la suite des négociations.
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Message par com_71 » 14 Fév 2009, 21:36

Prise de position du PCG :

(Caribcreole.com 13.02.2009 a écrit :PCG : la conquête du pouvoir politique…

GUADELOUPE. Pointe-à-Pitre. vendredi 13 février 2009.  - Le Parti Communiste Guadeloupéen (PCG) ne s’était pas encore exprimé sur le puissant mouvement social déclenché par «Lyannaj Kont Pwofitasyon». Il faut toutefois rappeler que Félix Flémin, l’actuel secrétaire général du PCG, est aussi l’un des membres éminents du LKP. La déclaration que CC1 publie ci-dessous est l’analyse que fait le PCG de la situation actuelle.

«La situation socio-économique à l'origine du puissant mouvement social qui paralyse la Guadeloupe ne relève ni du hasard, ni d’un malentendu, encore moins d’un accident de l’histoire.
Il s’agit de l’accélération brutale de la crise structurelle qui mine le pays depuis déjà bien longtemps, sous la conjonction de deux phénomènes : La mise en œuvre de la politique capitaliste anti-sociale et anti-démocratique agressive du gouvernement français d’une part, et l’explosion de la crise du système capitaliste mondialisé, d'autre part.
La réalité objective de la crise structurelle de la société guadeloupéenne a été mise en évidence depuis 1958 dans la résolution constitutive du Parti Communiste Guadeloupéen. Son évolution constamment étudiée et vulgarisée, de même que les voies pour en sortir : La lutte des masses au grand jour et l’unité des forces anti-colonialistes et anti-capitalistes.
La déclaration du Comité Central du 11 mai 1999 : «La Guadeloupe avance vers une déflagration» appelant à paralyser le système qui, à l'époque, a «tétanisé» les forces politiques et sociales a été un jalon important dans l'éveil des consciences et a contribué à faire naître le mouvement d'aujourd'hui.
Dix ans après, suite aux différentes actions, luttes et réflexions menées par les forces sociales, les associations culturelles et de défense, les partis politiques, ensemble ou séparés, le processus de développement socio-historique de notre pays est arrivé à cette étape : La paralysie du système de domination coloniale.
Pour sortir de cette paralysie annoncée en 1999 et réelle aujourd’hui, nous avons deux nouvelles étapes à franchir.
La première est la sortie victorieuse de la bataille menée avec détermination par les masses populaires sous la direction de «Liyannaj Kont Pwofitasyon» contre toutes les « pwofitasyon » et toutes les discriminations dans notre pays.
Contrairement à ce que disent le Secrétaire d’Etat et le Président du Medef, nous ne sommes pas tous responsables de cette situation de déclin économique, de la flambée des prix, du chômage, de la misère sociale et morale qui frappent des milliers de Guadeloupéens.
Les responsables que sont l’Etat colonial français, les capitalistes parasitaires de France, de Martinique et de Guadeloupe, les élus guadeloupéens assimilationnistes et intégrationnistes doivent répondre sans atermoiement aux revendications des salariés et des citoyens, contenues dans la plate-forme du LKP.
Le Collectif «LKP» qui a déjà remporté une grande victoire morale sur tous ces décideurs, qui avaient pris l’habitude de regarder les travailleurs et le peuple guadeloupéen pour moins que rien, a le mérite de montrer au monde et aux Guadeloupéens eux-mêmes qu’il y a une autre Guadeloupe de compétence, de courage, d’intelligence, de solidarité et d’honnêteté qui émerge de la faillite du système.
La deuxième est la conquête d’un pouvoir politique guadeloupéen. L’incapacité ou le refus de l’Etat colonial et des patrons capitalistes, l’impuissance des assemblées locales majeures à apporter des réponses concrètes et fiables aux revendications du peuple ont conduit à la paralysie du système. Cela indique clairement que :
• C'est la faillite de la gouvernance politique tricéphale basée sur le mensonge, le vèglaj, la communication aliénante.
• C'est la faillite du système de l’assistanat économique sur lequel s'est développé un capitalisme parasitaire.
• Les contradictions entre les intérêts des travailleurs et du peuple guadeloupéen d'une part et ceux des capitalistes français, martiniquais et guadeloupéens d'autre part sont arrivées à maturité. Il faut les résoudre en faveur du peuple.
Le mouvement enclenché par le «LKP » place les forces politiques qui luttent contre la domination coloniale et l’exploitation capitaliste face à leurs responsabilités.
Ce mouvement fait la démonstration que dans la vie, c’est l’unité d’action sur la base d’objectifs démocratiquement arrêtés qui ouvre la voie du possible.
Le Parti Communiste Guadeloupéen qui, à son XIè congrès des 9 et 10 février 2008, a appelé à la construction d’un Front Patriotique pour un Etat Autonome de Guadeloupe, invite toutes les forces politiques, sociales et culturelles, toutes les personnalités guadeloupéennes, engagées dans le combat pour l’émancipation de la Guadeloupe, à poursuivre le mouvement du «Liyannaj » sur le terrain politique.
C’est la voie pour que le combat exemplaire mené par le peuple guadeloupéen en confrontation directe avec le système colonialiste et capitaliste français, ne soit pas sans lendemain.»
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Message par pelon » 14 Fév 2009, 22:00

(Musset93 @ samedi 14 février 2009 à 19:52 a écrit : Quel enfoiré ce journaliste de RFO qui interroge les représentants du collectif ! Déjà le 12 il a été ignoble avec le porte parole venu rendre compte a l'antenne, ensuite hier avec la copine de la cgt il a voulu refaire son cirque mais comme elle était plus coriace il a carrément fait le coup de la coupure ...
En voilà un qui a clairement choisi son camp.
Ce jean luc paul joseph mériterait bien que les grévistes le bousculent un peu hors antenne. :boxing:

Tu as raison. C'est même tout le journal qui est une caricature : plus de 20 minutes de charge contre la grève avant que des propos pro-grèves soient entendus avant d'être coupés comme tu l'as dit.
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Message par com_71 » 14 Fév 2009, 23:56

Radio-Guadeloupe 18h locale

Domota au nom du collectif constate que la mobilisation se maintient à un haut niveau (manifestation au Moule) et se poursuivra.

Soutien relativement ferme d'Eric Jalton (député-maire des Abymes) à la suite du mouvement du LKP. "C'est la guerre, ça suppose des sacrifices, elle peut encore durer."

Re-diffusion de la lecture par le préfet de la note de Jego promettant de financer l'augmentation des bas salaires.

Re-diffusion de la déclaration de Jego 2j plus tard disant que rien de tout ça n'a existé.

Conclusion de tous les journalistes : tout le monde sait qu'il y a mensonge au plus haut de l'état.
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Message par com_71 » 15 Fév 2009, 00:35

Toujours sur le site de la CGTM

les commentaires de Louis Maugée au jour le jour sur l'état des négociations en Martinique

http://www.cgt-martinique.fr/
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Message par com_71 » 15 Fév 2009, 10:37

a écrit :Les Antilles françaises ne "desserrent pas l'étau"

LEMONDE.FR Avec AFP | 15.02.09 |

Des élus des Antilles françaises, paralysées par des grèves, ont appelé samedi à "assouplir" ces mouvements en raison de leur impact sur l'économie et la vie quotidienne, tandis que des milliers de manifestants ont défilé en Guadeloupe pour maintenir la pression.

A Pointe-à-Pitre, où le "collectif contre l'exploitation" (LKP) a lancé le mouvement il y a près d'un mois, Victorin Lurel, président PS du conseil régional, et Jacques Gillot, président (app-PS) du conseil général, ont demandé un "assouplissement de la grève générale pour que le pays vive plus normalement". Ils ont également souhaité être reçus par le président Nicolas Sarkozy. Alors que les établissements scolaires restent fermés et que les manifestants contraignent régulièrement les commerces à fermer, les deux élus ont proposé l'octroi pendant quelques mois d'une "prime salariale" de 100 euros mensuels aux salariés touchant moins de 1,4 fois le SMIC. Selon eux, une telle mesure pourrait permette de relancer les discussions entre grévistes et patronat.

Le leader du LKP Elie Domota a récusé cette proposition, appelant l'Etat et le patronat à "tenir leurs engagements" en paraphant l'accord signé la semaine dernière qui prévoit une augmentation de 200 euros pour les bas salaires via des exonérations de charges. "Le mouvement ne s'essoufle pas, il s'amplifie", a-t-il prévenu, prenant pour preuve les milliers de guadeloupéens qui ont défilé au Moule samedi après-midi, une ville côtière où il y a 57 ans des ouvriers furent tués par les forces de l'ordre dans ce qui a été baptisé "le massacre de la Saint-Valentin".

M. Domota a durci le ton en accusant l'Etat de vouloir "tuer les Guadeloupéens" en envoyant des renforts de gendarmes. Selon plusieurs sources, il y a eu une relève mais pas d'envoi de forces supplémentaires. La députée PRG de Guyane Christiane Taubira, qui participait à la manifestation, a condamné la "consolidation des pouvoirs de castes" et notamment celle des békés, descendants d'anciens colons.

De longues files d'attente se sont formées samedi matin devant les stations-services réquisitionnées dans la banlieue de Pointe-à-Pitre, où un hypermarché a rouvert en présence d'un important dispositif de sécurité. Des dizaines d'acheteurs en sont sortis les chariots remplis à ras bord. Aucun incident n'a été relevé, mais devant l'établissement un gendarme a déclaré craindre un "durcissement".

En Martinique, paralysée depuis 10 jours, plusieurs parlementaires - dont Alfred Almont (UMP), Louis-Joseph Manscour (PS) et Alfred Marie-Jeanne (MIM, indépendantiste) - avaient invité vendredi à "desserrer l'étau" de la grève. Le collectif menant le mouvement a quitté les négociations samedi après-midi, après un différend avec la grande distribution. Un accord prévoyait une baisse de 20 %, mais les distributeurs veulent l'appliquer à des articles spécifiques, les grévistes à des gammes de produits.

Rentré la veille des Antilles, le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer Yves Jégo a entamé samedi des consultations avec le Haut Commissaire aux solidarités, Martin Hirsch, pour accélérer la mise en place du RSA dans les DOM.

Samedi, le mouvement a fait tâche d'huile à La Réunion. Une centaine de manifestants ont fait irruption dans un hypermarché de Saint-Denis, distribuant des tracts contre la vie chère.

Selon un sondage Ifop pour Sud-Ouest dimanche, 63 % de Français n'excluent pas une extension en métropole.


a écrit : les deux élus ont proposé l'octroi pendant quelques mois d'une "prime salariale" de 100 euros mensuels aux salariés touchant moins de 1,4 fois le SMIC.


Cette proposition était pour 3 mois, "éventuellent 4".
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Message par com_71 » 15 Fév 2009, 10:56

Une belle banderolle de la manifestation au Moule vue au JT-Guadeloupe d'hier soir :

a écrit :"Maintenant quans y'a une grève, personne ne la voit". Et là, tu nous vois, pauv'con ?
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Message par Matrok » 15 Fév 2009, 12:28

[HS]
Non-réponse a-politique :
(polo2001 @ dimanche 15 février 2009 à 10:23 a écrit :... est ce que ... ne devrait pas être ...

Aah, l'hérédité !
[/HS]
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