a écrit :Européennes : le retour des tribus gauloises
La France va, selon toute vraisemblance, une nouvelle fois se ridiculiser aux élections européennes en envoyant à Strasbourg des députés issus de groupuscules extrémistes qui ne pèsent guère au niveau européen, ce qui réduira d’autant l’influence de ses élus. En effet, selon un sondage Ifop-Match à paraître demain, la gauche radicale atteint déjà 16 % (contre 8,6 % en 2004) et la droite radicale 13,5 %. Soit un bon 30 % de l’électorat qui se reconnaît dans des partis extrémistes, une curiosité française (et qui rappelle étrangement le premier tour de la présidentielle de 2002). Un phénomène qu’on ne retrouve nulle part ailleurs en Europe (en Allemagne, ce sont les libéraux du FDP qui grimpent dans les sondages…). Cela montre surtout à quel point les européennes restent pour les Français des élections défouloirs.
a écrit :Pour ce qui est de l’unité de l’Europe, nous dirons, dans cette campagne, que nous sommes pour l’unification de tout le continent et pour la suppression de toutes les frontières. Elles n’ont pas été supprimées du tout pour ce qui est de nombre de pays d’Europe de l’Est, des Balkans à la Turquie qui demandent vainement à pouvoir adhérer à une Union européenne qui les repousse.
Et elles n’ont été que partiellement supprimées même entre les États qui font partie de l’Union européenne. La montée des tentations protectionnistes en cette période de crise montre que les frontières pourraient être complètement de retour.
Bien que poussées par des nécessités économiques évidentes, les bourgeoisies des différents pays d’Europe ont dû, dans une certaine mesure, unir les territoires sur lesquels elles font l’essentiel de leurs profits. Cette unification n’est qu’une triste caricature de ce qui devrait être fait pour surmonter le morcellement anachronique du continent européen.
Les plus de cinquante années qui se sont écoulées depuis la signature du traité de Rome, en 1956, jetant les fondements du Marché commun, montrent amplement que la bourgeoisie a été incapable d’unifier complètement l’Europe et que sa seule ambition est en réalité un « marché commun », c’est-à-dire un territoire où elle puisse faire circuler librement ses marchandises, investir librement ses capitaux et rapatrier librement ses bénéfices, et pas une unification réelle, complète, humaine. Même pas au même degré que les États-Unis sont unifiés !
Une véritable unification de l’Europe est liée au renversement du capitalisme.
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