En défense de l’Histoire !

[quijote]

Louis XVI était loin d 'être un sot . IL n' est que de voir sa défense habile au cours du procés qui lui fut intenté .
Mais la cause était entendue . Il fallait rompre définitivement avec la monarchie .. " couper Capet"( dixit Saint Just ) . rompre avec le passé , rompre le cordon ombilical qui reliait la France à son passé . et louis 16 en tant que symbole devait disparaitre.

Quant à sa " bonté", Michelet souligne son indifférence au moment de ' attaque des Tuileries lorsque les Suisses massacrèrent les assaillants populaires . Pas un mot de compassion. .Pas un mot de regret .

A ce titre. Trotski dans l ' histoire de la Révolution russe souligne les analogies de caractère entre Nicolas II et Louis XVI .
Même insignifiance , même déconnexion du réel même incompréhension du présent d 'un individu vivant dans une cour complètement coupée de tout .

Mais par ailleurs , il souligne le fait que de toutes manières , c 'est l' objectif qui prend le pas sur le subjectif .

Qui sait ? Dans un autre moment de l ' Histoire , Louis 16 aurait pu être considéré comme un "grand" roi .
(" Toute période historique a ses héros et si elle ne les a pas , elle les " invente" dixit Trotski) )

Mettre l ' accent sur le côté anecdotique , ce qu 'une certaine historiographie télévisuelle a tendance à faire , c'est faire du " people "et oublier l 'essentiel , la portée historique de l ' évènement . Sans compter les arrières pensées révisionnistes . On a vu ça avec Furet .

[Ottokar]

sur Drouet, sur lequel je ne sais pas grand chose, on aura eu ici deux versions... celle de Massin, proche du PC est sans doute un peu idyllique, quasi hagiographique mais tellement plus sympathique que celle de LCB qui démolit son ancêtre on ne sait trop pourquoi. Sans idéaliser, n'est-il pas possible de saluer néanmoins le courage de cet homme (et de ses amis) dans ces circonstances ? ne serait-ce que son courage politique lorsque les députés et le gouvernement réagissent de façon aussi lâche face à Louis XVI et à sa fuite ainsi que je le racontais ?

Une chose m'avait frappé en lisant Michelet : il n'aime ni Robespierre, ni les partis et donc pas les jacobins, et par-dessus tout, il déteste Marat. Il n'empêche qu'il montre à chaque étape, que Robespierre a raison, du point de vue de Michelet, le triomphe de la république et de la révolution. D'ailleurs, Michelet arrête son Histoire à la chute de Robespierre. Après, cela ne l'intéresse plus...

Vive la République et les bons bougres, foutre et nom de Dieu ! :D