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Ford, Chrysler, General Motors : toute la journée de mardi 3 mars, les mauvaises nouvelles se sont succédé concernant l'industrie automobile américaine. Le constructeur General Motors (GM) fait état d'une chute de 52,9 % en un an de ses ventes aux Etats-Unis pour le mois de février. Dans le même temps, Ford annonce un recul de 48,4 %. Quant à Chrysler qui annonce une baisse de 44 % de ses ventes en février, le dernier des "Big Three" n'exclut pas la possibilité de se mettre sous la protection de la loi sur les faillites.
GM précise dans un communiqué que cette chute reflétait la réduction de 75 % des volumes de ventes de véhicules par flottes (aux sociétés de location et aux entreprises), résultant de sa volonté de se concentrer, mois après mois, sur les ventes de détail (via les concessionnaires), qui sont plus rentables, lesquelles ont reculé de 43 % sur un an. GM souligne également une progression de ses ventes de détail entre janvier et février : + 23 % sur un mois pour les berlines et + 6 % pour les "crossover".
FAILLITE POSSIBLE POUR CHRYSLER
Pour le groupe Ford, les ventes de berlines de marque Ford, Lincoln et Mercury ont chuté de 40,8 %, alors que celles de véhicules lourds (4 x 4 notamment) ont chuté de 51,6 %. Ford annonce à cette occasion qu'il va encore réduire sa production en Amérique du Nord. Au premier trimestre, Ford table déjà sur une réduction de la production de 46 % en un an.
Le vice-président de Chrysler, Jim Press, qui a réclamé plusieurs milliards de dollars au gouvernement américain pour surmonter la crise, estime possible de mettre le constructeur sous la protection du chapitre 11 de la loi sur les faillites, si ce prêt lui était refusé. Après sept milliards de dollars en décembre, Chrysler a sollicité une rallonge de deux milliards en début d'année.