l'huma parle de LO et de l'URSS

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par Ottokar » 29 Mars 2009, 22:23

(artza @ dimanche 29 mars 2009 à 19:59 a écrit : Bonne réponse d'un élève de l'Ecole d'Elée ;)

pour ceux qui auraient du mal à suivre
(Larrousse a écrit :L'école d'Élée établit une différence entre le monde physique, connu par les sens, et le monde intelligible, connu par la raison et qui est l'objet de la science. Son principal représentant fut Parménide (début du Ve s. avant J.-C.). Son dialecticien, célèbre par ses paradoxes contre la possibilité du mouvement, fut Zénon d'Élée.


ou encore

(encarta @ MSN a écrit :Élée, école d'
Élée, école d', école de philosophie grecque qui florissait aux VIe et Ve siècles av. J.-C. La pensée éléate s'oppose à la fois à la philosophie matérialiste de l'école ionienne et à la théorie du flux universel défendue par le philosophe grec Héraclite. Selon les éléates, l'Univers est une unité par essence immuable qui, étant infinie dans le temps et l'espace, ne peut être saisie par les sens de l'homme. La vérité ultime, affirmaient-ils, ne peut être connue que par la réflexion philosophique. Les observations sensorielles ne livrent qu'une vision limitée et déformée de la réalité. Le nom des éléates découle de celui de la cité grecque Élée (Italie du Sud), patrie de Parménide et de Zénon, principaux représentants de cette école. La philosophie éléate a servi de base au système métaphysique de Platon.


en d'autres termes, nihil novi sub soli.... et rien ne peut jamais changer ! sacrée bourgeoisie qui perdure même quand on la fusille... !!! car le même Lénine que Vérié a emmené avec lui pour lui faire dire que l'Etat de 1921 était encore le vieil Etat tsariste, rappelait devant un Congrès du parti en 20 ou 21, qu'ils ne voulaient au début que "le contrôle ouvrier sur la production" ajoutant sous les rires de l'assistance "et on se souvient comment on les a contrôlés".
Ottokar
 
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Message par jedi69 » 29 Mars 2009, 22:54

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?


(Vérié @ dimanche 29 mars 2009 à 15:29 a écrit :
a écrit :
La révolution et la guerre civile ont détruit le capitalisme, ont renversé totalement et éliminé la bourgeoisie du sol soviétique.


Certainement pas. Il ne suffit justement pas de nationaliser pour "détruire le capitalisme". Le problème principal est que les rapports de production capitalistes ne pouvaient pas être dépassés dans un pays semi-arriéré et isolé.

Les bourgeois (individus) n'ont pas été "éliminés du sol soviétique". Les bolcheviks ont bien été obligés de faire appel à toutes sortes de spécialistes bourgeois : ingénieurs, officiers, administrateurs etc.

a écrit :
Dans ce cadre là, à cette époque là, je vois très bien le lien de parenté qu'il y a entre le prolétariat et ce qui reste de militants, de dirigeants après la guerre civile. La bureaucratie, elle sort d'où, puis qu'il y a plus de classes exploiteuses, d'aristocratie tsariste, de bourgeoisie militaire, financière, industrielle, commerciale, propriétaire de de la terre ? De la petite bourgeoisie, qu'est ce qu'il en reste, dans quel état elle est ?


La bureaucratie était en grande partie la bureaucratie tsariste reconvertie, comme Lénine en avait parfaitement conscience quand il disait textuellement :"Notre appareil d'Etat, c'est l'appareil d'Etat tsariste repeint en rouge." Je ne crois pas qu'il existe de statistiques sur l'origine sociale de l'ensemble la bureaucratie. Il y avait différentes composantes : militants "bureaucratisés", petits bourgeois, bourgeois, fonctionnaires etc reconvertis, paysans et ouvriers plus récemment promus au rang de bureaucrates. Quant aux policiers et militaires, si au départ, à l'exception des flics et officiers tsaristes reconvertis, ils entendaient sincèrement servir la classe ouvrière, ils se sont détachés d'elle pour devenir des professionnels de la répression prêts à servir tous les maîtres, à l'exception de quelques individus vraiment communistes.

Ce que nous savons, c'est que 97 % des membres du part, dès la fin des années 20, n'avaient adhéré qu'après la révolution. Parmi eux, il y avait certainement des gens sincères, mais aussi beaucoup d'opportunistes qui se rallient par arrivisme ou par souci de se protéger à tous les pouvoirs. Même certains nobles se sont reconvertis, comme le montre l'exemple des ancêtres de l'oligarque le plus riche de Russie que j'ai cité plus haut. Parmi eux aussi, il y avait certainement à la fois des opportunistes et des gens sincères.

Mais la bourgeoisie n'a pas été exterminée en tant que classe par la révolution, même si elle a morflé et qu'une partie de ses membres a émigré - surtout les nobles me semble-t-il. Il faudrait une étude précise pour savoir ce que sont devenus les nepmen dans les années 30 etc. Quoi qu'il en soit, une bonne partie de la classe bourgeoise et petite bourgeoise a réussi à conserver des places relativement privilégiées. Bien entendu, ils étaient particulièrement serviles à Staline, car ils risquaient de se voir reprocher leurs mauvaises origines. Mais les jeunes ouvriers frais émoulus et promus, peu politisés, n'étaient pas moins serviles. Ceux que Staline devait absolument exterminer, c'était les vieux bolcheviks et les éléments ouvriers contestataires, pas les bourgeois reconvertis...
___
Enfin, ce qu'il faut bien comprendre, c'est que le développement de l'économie, même planifiée, ça ne produit pas seulement de l'acier, du charbon, des chars. Ca produit aussi des prolétaires, et en face d'eux des bureaucrates qui les exploitent. Et entre les hauts bureaucrates et les travailleurs, une masse de petits et moyens bureaucrates aussi accrochés à leurs privilèges que nos petits bourgeois en France...


Tu devrais donner le texte en entier de Lénine analysant la bureaucratie, ou au moins le chapitre, ou le paragraphe.

Car au vu des millions de morts de la guerre civile, je ne pense pas du tout que les membres la bureaucratie soviétique soient les mêmes, avec des effectifs réduits, que ceux de la bureaucratie Tsariste. Ça Lénine le sais très bien, non ? Il parle juste de la forme pas du contenu, pas des membres. Il y a eu une révolution, même 2 révolutions AVEC LEURS SOVIETS ET COMITÉS PAYSANS qui sont passées par là, et je répète la guerre civile. Il y avait de quoi détruire les liens de parentés entre les classes dominantes de l'ancien régime et la bureaucratie du nouveau régime soviétique.

On en a déjà parlé dans la discussion de l'an dernier.

Sinon, Trotsky a quand même fait une étude très précise de la bureaucratie. Et Pierre Broué dans "LE PARTI BOLCHEVIK" doit donner une étude très précise sur les membres du parti à cette époque.

Trotsky - Bolchevisme contre stalinisme - 1935

("Léon Trotsky%1935" a écrit :

Bolchevisme contre stalinisme


L'Etat ouvrier, Thermidor et Bonapartisme


L'Opposition de gauche objectait à cela: les éléments d'une dualité du pouvoir ont indubitablement surgi dans le pays; mais le passage de ces éléments à la domination de la bourgeoisie ne pourrait se faire qu'au moyen d'un bouleversement contre-révolutionnaire. La bureaucratie est déjà liée au nepman et au koulak; mais les racines fondamentales de la bureaucratie plongent encore dans la classe ouvrière. Dans la lutte contre l'Opposition de gauche la bureaucratie traîne indubitablement derrière elle une lourde queue, les nepmen et les koulaks. Mais demain cette queue frappera sur la tête, c'est-à-dire sur la bureaucratie dirigeante. De nouvelles scissions au sein de celle-ci sont inévitables. Devant le danger d'un bouleversement contre-révolutionnaire immédiat, le noyau fondamental de la bureaucratie centriste s'appuiera sur les ouvriers contre la bourgeoisie agraire naissante. L'issue du conflit est encore loin d'être décidée. Il est trop tôt pour enterrer la Révolution d'Octobre. L'écrasement de l'Opposition de gauche facilite l'oeuvre de Thermidor. Mais Thermidor n'est pas encore accompli.

Il suffit de rapporter exactement le contenu des discussions des années 1926-1927 pour que la justesse de la position des bolcheviks-léninistes apparaisse, à la lumière du développement ultérieur, dans toute son évidence. Dès 1927, le koulak frappe sur la bureaucratie, en lui refusant le blé, qu'il avait réussi à concentrer dans ses mains. En 1928, la bureaucratie se scinde ouvertement. Les droitiers sont pour de nouvelles concessions au koulak. Le centre s'arme des idées de l'Opposition de gauche qu'il a écrasée, en commun avec les droitiers; il trouve un appui chez les ouvriers, bat les droitiers, se met sur la voie de l'industrialisation, puis de la collectivisation. Au prix d'innombrables sacrifices superflus, les conquêtes sociales fondamentales de la Révolution d'Octobre furent malgré tout sauvées.

Le pronostic des bolcheviks-léninistes (plus exactement: la "meilleure variante" de leur pronostic) fut pleinement confirmé. Actuellement il ne peut y avoir de discussion là-dessus. Le développement des forces productives se fait non par le rétablissement de la propriété privée, mais sur la base de la socialisation, par la voie d'une direction planifiée. Seuls des aveugles politiques peuvent ne pas apercevoir l'importance historique mondiale de ce fait.



Sinon, sur le boum économique de la collectivisation et de la planification des travailleurs, de l'industrie et de l'agriculture soviétique dirigé par la bureaucratie, voilà quelques passages :

Trotsky - La Révolution Trahie - 1936

("Trotsky%La révolution Trahie%1936" a écrit :
LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET LES ZIGZAGS DE LA DIRECTION

LE "COMMUNISME DE GUERRE",

LA NEP ET LA POLITIQUE A L'EGARD DES KOULAKS


[...]
La production industrielle de 1921, l'année qui suivit la fin de la guerre civile, s'éleva, dans le meilleur des cas, au cinquième de celle d'avant-guerre. La production de l'acier tomba de 4 200 000 tonnes à 183 000 tonnes, soit vingt-trois fois moins. La récolte globale tomba de 801 millions de quintaux à 503 en 1922. Ce fut une effroyable famine. Le commerce extérieur dégringola de 2 900 millions de roubles à 30 millions. La ruine des forces productives dépassa tout ce que connaissait l'histoire.

[...]

Lénine motiva la nécessité de rétablir le marché par l'existence dans le pays de millions d'exploitations paysannes isolées accoutumées à définir par le commerce leurs rapports avec le monde environnant. La circulation des marchandises devait faire la "soudure" entre les paysans et l'industrie nationalisée. La formule théorique de la "soudure" est très simple: l'industrie doit fournir aux campagnes les marchandises nécessaires, à des prix tels que l'Etat puisse renoncer à la réquisition des produits de l'agriculture.

L'assainissement des relations économiques avec les campagnes constituait sans nul doute la tâche la plus urgente et la plus épineuse de la Nep. L'expérience montra vite que l'industrie elle-même, bien que socialisée, avait besoin des méthodes de calcul monétaire élaborées par le capitalisme. Le plan ne saurait reposer sur les seules données de l'intelligence. Le jeu de l'offre et de la demande reste pour lui, et pour longtemps encore, la base matérielle indispensable et le correctif sauveur.

Le marché légalisé commença son oeuvre avec le concours d'un système monétaire remis en ordre. Dès 1923, grâce à la première impulsion venue des campagnes, l'industrie se ranima et ce fut pour faire preuve aussitôt d'une intense activité. Il suffit d'indiquer que la production double en 1922 et 1923 et atteint en 1926 son niveau d'avant-guerre, ce qui signifie qu'elle a quintuplé depuis 1921. Les récoltes augmentent parallèlement, mais beaucoup plus modestement.

[...]

Les possibilités hypothétiques de l'industrialisation socialiste avaient été analysées par l'opposition dès 1923-25. La conclusion générale à laquelle elle était arrivée était qu'après avoir épuisé les possibilités offertes par l'outillage hérité de la bourgeoisie, l'industrie soviétique pourrait, grâce à l'accumulation socialiste, avoir un rythme de croissance tout à fait inaccessible au capitalisme. Les chefs de la fraction dirigeante se moquaient ouvertement des coefficients de 15 à 18%, formulés avec prudence comme de la musique fantastique d'un avenir inconnu. Et c'est en quoi consistait à ce moment la lutte contre le "trotskysme".

La première esquisse officielle du plan quinquennal, faite enfin en 1927, le fut dans un esprit dérisoirement mesquin. L'accroissement de la production industrielle devait varier, en suivant d'année en année une courbe moins montante, entre 9 et 4%. En cinq ans, la consommation individuelle ne devait s'accroître que de 12%! L'invraisemblable timidité de cette conception ressort avec plus de clarté encore du fait que le budget de l'Etat ne devait embrasser à la fin de la période quinquennale que 16% du revenu national, alors que le budget de la Russie des tsars, qui ne songeait certes pas à bâtir une société socialiste, absorbait 18% de ce revenu! Il n'est peut-être pas superflu d'ajouter que les auteurs de ce plan, ingénieurs et économistes, furent, quelques années plus tard, sévèrement condamnés par les tribunaux comme saboteurs obéissant aux directives d'une puissance étrangère. Les accusés auraient pu, s'ils l'avaient osé, répondre que leur travail, dans l'élaboration du plan, avait été accompli en parfait accord avec la "ligne générale" du bureau politique dont ils recevaient les instructions.

[...]

Le ravitaillement des usines en matières premières empirait de trimestre en trimestre. Les intolérables conditions d'existence entraînaient la fluidité de la main-d'oeuvre, les manquements au travail, le travail négligé, les bris de machines, le pourcentage élevé des malfaçons, la mauvaise qualité des produits. Le rendement moyen du travail tomba en 1931 de 11,7%. D'après un aveu échappé à Molotov et reproduit par toute la presse soviétique, la production industrielle n'augmenta en 1932 que de 8,5%, au lieu des 36% prévus par le plan. Il est vrai que le monde apprit un peu plus tard que le plan quinquennal avait été exécuté en quatre ans et trois mois. Ce qui signifie seulement que le cynisme de la bureaucratie à l'égard des statistiques et de l'opinion publique n'a pas de bornes. Mais là n'est pas le plus important: l'enjeu de cette partie n'était point le plan quinquennal, mais le sort du régime.
[...]


J'ai sélectionné les passages sur l'industrialisation ... Trotsky ne manque pas de souligner les freins et les crimes de la bureaucratie ... en fait, c'est pareil dans l'agriculture, dans tous les secteurs de l'économie, malgré tout ça, il y a quand même le bond de la production industrielle et agricole dans toute l'URSS.

A+
jedi69
 
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Message par Vérié » 30 Mars 2009, 08:48

Quelle avalanche de textes... intéressants, mais qui ne vont pas forcèment dans le sens que voudraient leur donner ceux qui les ont mis en ligne. J'ignore pourquoi Zimmer et Jedi ont choisi ces textes particuliers, mais il faudrait qu'ils expliquent, même en quelques lignes en quoi ils contredisent ce que j'ai pu écrire sur l'URSS ? :33:

a écrit : Zimmer
à tout prendre un Frank vaut mieux qu'un Cliff , qu'un Capitaliste d'Etat ....


Le capitaliste d'Etat, voilà l'ennemi. :wacko:

Dans le texte présenté par Frank, Trotsky polémique avec les "théories" avancées par Staline pour justifier le renforcement de l'Etat et de la répression.

Trotsky rappelle les principes marxistes généraux du dépérissement de l'Etat, souligne que l'Etat ne peut pas disparaître dans un pays isolé soumis à la pression extérieure, mais que, malgré cette pression, la démocratie soviétique pourrait s'approfondir, et que c'est le contraire qui se produit : l'accentuation de la répression, que tente de justifier Staline qui, en gros affirme que, plus on avance vers le socialisme plus l'Etat doit se renforcer - le contraire de la théorie marxiste !

Trotsky précise justement ce que j'ai expliqué plus haut, et pourquoi Artza m'a traité d'Elève d'Elée :
a écrit : Trotsky
(…) L'Union soviétique, bien entendu, n'est pas une société socialiste, mais seulement un Etat socialiste, c'est-à-dire un instrument pour la construction d'une société socialiste ; les classes, encore maintenant, sont loin d'être abolies ; la question qui l'emportera ? n'est pas tranchée ;


A savoir que la dictature du prolétariat ne fait pas disparaître les classes sociales par miracle, ni le capitalisme.

Trotsky avait en tous cas une vision réaliste des limites de la planification et de l'enthousiasme des ouvriers et paysans :
a écrit :
L'économie soviétique aujourd'hui n'est ni une économie monétaire ni une économie planifiée. C'est une économie presque purement bureaucratique. L'industrialisation exagérée et disproportionnée a miné les fondations de l'économie agricole
Sous le fardeau constant des disproportions entre leurs efforts productifs et leurs conditions d'existence se détériorant, les ouvriers, les fermiers collectifs et les paysans individuels ont perdu intérêt au travail et sont remplis d'irritation contre l'Etat

Si le système monétaire soviétique dépérit, il le fait non dans un sens socialiste mais dans un sens capitaliste sous forme d'inflation. L'argent cesse d'être l'instrument de travail de l'économie planifiée et devient un instrument de sa désorganisation



Donc, Trotsky polémiquant avec Staline, explique que très loin d'avancer vers "davantage de socialisme", l'économie soviétique recule vers "davantage de capitalisme".

On ne voit pas trop d'où Frank en tire argument pour affirmer que ce texte contredirait les capitalistes d'Etats (qu'il assimile abusivement aux partisans de la théorie de "la bureaucratie nouvelle classe sociale"). :33: :33:

Il me semble que c'est au contraire la tendance Frank qui aurait du étudier ce texte, elle qui prétendait que l'économie de l'URSS était une "économie de transition" vers le socialisme et non une "économie transitoire", c'est à dire provisoire qui ne pouvait pas durer longtemps, comme le pensait Trotsky. S'il y a une mauvaise interprétation, c'est donc celle de Frank.

THERMIDOR
Il faut ajouter que ce texte a été écrit à une époque où Trotsky pensait que Thermidor était devant lui. Son contenu, en dehors des rappels théoriques d'ordre général sur les principes du dépérissement de l'Etat, doit donc être interprêté dans ce cadre.

C'est deux ans plus tard, en 1935, qu'il a expliqué qu'il s'était trompé sur ce point et fait une sorte d'auto-critique. Car Trotsky, à la différence de LO, considérait modestement qu'il pouvait se tromper et était capable de reconnaître ses erreurs :

a écrit : Trotsky - 1935
Notre tendance n'a jamais prétendu à l'infaillibilité. Nous ne recevons pas des vérités toutes faites sous forme de révélations, comme les pontifs ignorants du stalinisme. Nous étudions, nous discutons, nous vérifions les conclusions à la lumière de l'expérience, nous corrigeons ouvertement les erreurs commises, et nous poursuivons notre route. La conscience scientifique et la rigueur envers soi-même constituent la meilleure tradition du marxisme et du léninisme. Sous ce rapport aussi nous voulons être fidèles à nos maîtres.


A Ottokar,

Tu es sacrément glonflé de dire que je "fais dire à Lénine" que "Notre appareil d'Etat est le vieil appareil tsraiste repeint en rouge", comme s'il s'agissait de ma part d'une arnaque intellectuelle, vu que Lénine a exactement écrit ces mots et que tu dois le savoir ! :rtfm:

a écrit : Jedi
Car au vu des millions de morts de la guerre civile, je ne pense pas du tout que les membres la bureaucratie soviétique soient les mêmes, avec des effectifs réduits, que ceux de la bureaucratie Tsariste. Ça Lénine le sais très bien, non ? Il parle juste de la forme pas du contenu, pas des membres


Je n'ai jamais dit, ni essayé de faire dire à Lénine, que les membres de l'appareil d'Etat étaient les mêmes. Nous sommes bien d'accord sauf sur un point : le contenu. Justement, le contenu, c'est à dire le mode de fonctionnement, les rapports de cet appareil avec la population etc tendaient de plus en plus à ressembler à ceux de l'ancien appareil d'Etat tsariste.

Néanmoins, des pans entiers de l'appareil tsariste ont tout de même été récupérés et de très nombreux individus ont réussi à se recycler et prêtant allégeance au nouveau régime, comme cela se passe toujours... (Dans quelle proportion ? Je n'en sais rien...)

Comme je le disais, il n'existe pas à ma connaissance d'étude statistique précise sur les origines sociales des membres de la bureaucratie. Le texte de Trotsky cité par Jedi parle des affinités politiques des différentes fractions de bureaucrates, qui ne coincident pas nécessairement avec leurs origines. Trotsky pensait d'ailleurs que la bureaucratie allait exploser en plusieurs clans, dont l'un choisirait le prolétariat. Sur ce point, il se trompait, car il n'avait pas encore compris que toute cette bureaucratie allait faire bloc pour imposer ses propres intérêts de classe (caste pour Trotsky.)
Vérié
 
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Message par Ottokar » 30 Mars 2009, 10:10

( Vérié a écrit :A Ottokar,
Tu es sacrément glonflé de dire que je "fais dire à Lénine" que "Notre appareil d'Etat est le vieil appareil tsraiste repeint en rouge", comme s'il s'agissait de ma part d'une arnaque intellectuelle, vu que Lénine a exactement écrit ces mots et que tu dois le savoir !


Lénine dit tellement de choses, tout dépend du contexte et du raisonnement d'ensemble. Ainsi, il parle même de "capitalisme d'Etat" parmi les éléments économiques de la Russie des années 20. Mais cela ne remet pas en cause le fait qu'il est fier d'avoir construit un État ouvrier, (même moche, avec des relents tsaristes, des débris des anciennes classes, l'arriération sans nom de la Russie... merci, il le sait et nous aussi) et cela ne remet pas plus en cause ce qu'il dit au soir d'Octobre "nous allons passer à l'édification du socialisme", donc d'une économie socialiste (pas en renonçant à la révolution, pas dans un seul pays, en expliquant que le capitalisme d'État ou parfois même pas d'État serait déjà un progrès par rapport à l'état lamentable de l'économie russe, etc. etc.).

Bref Lénine est un homme pratique, comme Trostky. Les étiquettes leur servent à comprendre les phénomènes, pas les masquer. E oui, Convidao a raison sur ce point, il est vain de chercher LA bonne citation. Mais il faut lire Lénine, le Lénine d'après 17 notamment, c'est une mine incomparable, un raisonnement fluide, pragmatique, réaliste. Mais comme le décrit Trotsky "toujours tendu tout entier vers le même but".

Mais qu'est-ce que je fais encore sur un fil que je me suis bien juré de ne plus fréquenter ? Allez, je vous laisse...
Ottokar
 
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Message par sylvestre » 30 Mars 2009, 10:44

Vérié :
a écrit :Comme je le disais, il n'existe pas à ma connaissance d'étude statistique précise sur les origines sociales des membres de la bureaucratie.



En fait il y a pas mal de matos sur le sujet, étant donné l'habitude de l'appareil du PCUS de demander des biographies de tous ses responsables. De toutes façons une chose est certaine, c'est que le personnel de la bureaucratie a connu des changements considérables au fil des ans
- 1924 (où il y a pas mal de personnel tsariste qui survit, côte à côte avec des communistes plus ou moins solides issus de la classe ouvrière et de la paysannerie, notamment suite à l'effort de recrutement qui a suivi la mort de Lénine
- 1934, quand la bureaucratie se retrouve entièrement dans les rangs du parti, qu'elle soit jeune et ait fait son chemin en son sein, ou qu'elle s'y soit rallié depuis longtemps
- 1939 quand la bureaucratie de 1934 a été profondément purgée, notamment de ses éléments "vieux-bolcheviks" survivants. Dans son rapport de 1956, Krouchtchev donne comme exemple le sort des 1 966 délégués au congrès du PCUS en 1934 : 1 108 sont morts fusillés. Sur les 139 membres du comité central élus à ce congrès, 98 avaient été fusillés.

Quelques éléments de chez Cliff:

a écrit :In Russia, only one in twenty children finishes secondary school, not to speak of the university.  Yet of the 1,588,852 Party members in 1939, 127,000 had received a university education, compared with only 9,000 in 1934, and 8,396 in 1927; and 335,000 had received a secondary education, compared with only 110,000 in 1934, and 84,111 in 1927. [76] At the 1924 Party Congress, 6.5 per cent of the voting delegates had received a university education; at the 1930 Congress, 7.2 per cent; in 1934, about 10 per cent; in 1939, 31.5 per cent; and at the 1941 Party Congress, 41.8 per cent. The percentage of delegates who had received a secondary education were: in 1924, 17.9 per cent; in 1930, 15.7 per cent; in 1934 about 31 per cent; in 1939, 22.5 per cent; and in 1941, 29.1 per cent (including those with an incomplete university education). [77] Thus (adding the two together), the proportion of delegates who could be classified as belonging to the “Soviet intelligentsia”, was: in 1924, 24.4 per cent; in 1930, 22.9 per cent; in 1939, 54 per cent; and in 1941, 70.9 per cent. At the 1934 Congress, when 41 per cent of voting delegates had received secondary and higher education, only 9.3 per cent were industrial and agricultural workers. The percentage must have been far smaller in 1939 and 1941.

As regards the Komsomol, its secretary, N.A. Mikhailov, stated: “At the present time more than half the secretaries of provincial, territorial and central committees of the Union Republics have a higher or incomplete higher education. The remaining secretaries have a secondary education. Amongst the secretaries of the district committees of the Komsomol, 67 per cent have a secondary or higher education.” (Pravda, 3 March 1949).

Moreover, of the manual workers at Party Congresses, a considerable number were Stakhanovites. During the war, when the number of Party members increased from two-and-a-half million to six million, 47 per cent of all the candidates accepted had received a high school or university education. [78] On 1 January 1947, of six million members and candidates, 400,000 had had a university education, 1,300,000 had completed a course at high school, and 1,500,000 had an incomplete university education. [79]


En ce qui concerne l'armée Leonard Shapiro précise qu'en 1937 les trois quarts des officiers étaient des jeunes d'origine prolétarienne qui avaient afflué dans des écoles militaires après 1934 et qui devaient tout leur statut et leur prestige à l'appareil stalinien, et le reste de vétérans de la guerre civile. En 1937-1938 90% des généraux et 80% des colonels ont été purgés. (The Communist Party of the Soviet Union, pp.419-420)
sylvestre
 
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Message par jedi69 » 30 Mars 2009, 12:17

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?


(Vérié @ lundi 30 mars 2009 à 07:48 a écrit :Quelle avalanche de textes... intéressants, mais qui ne vont pas forcément dans le sens que voudraient leur donner ceux qui les ont mis en ligne. J'ignore pourquoi Zimmer et Jedi ont choisi ces textes particuliers, mais il faudrait qu'ils expliquent, même en quelques lignes en quoi ils contredisent ce que j'ai pu écrire sur l'URSS ? :33:



Pour moi, pour les mêmes raisons que j'avais posté ça à la page 15 :

(jedi69 @ vendredi 27 mars 2009 à 21:46 a écrit :Hou la la ... c'est l'anarchie !  :roll:   le débat sur les propos de Nathalie et les positions de Lutte Ouvrière.

C'est parti de là quand même :

(l'Humanité @  LUNDI 9 mars 2009 a écrit :
LO s'aligne sur l'ex-URSS

Nathalie Artaud, porte-parole de Lutte ouvrière, et tête de liste aux européennes dans le Sud-Est, estime que

"l'avenir de la société,

c'est l'économie communiste"
.


Selon elle,

"le bilan de l'économie planifiée et collectivisée

qui a été expérimentée en Union soviétique est globalement positif"

face à la faillite du capitalisme.


Voilà un article du LDC en 1992 :

URSS – Le long règne de la bureaucratie

(Lutte de Classe n° 50 % novembre 1992 a écrit :Oh, non point en se plaçant, de nouveau, dans la perspective de la révolution prolétarienne ! C'est même dans une certaine mesure parce que Staline et ceux qu'il représentait directement se sentirent momentanément plus menacés d'être évincés du pouvoir et des privilèges y attenant par les forces bourgeoises montantes que par le prolétariat, qu'ils n'ont pas hésité à s'appuyer sur ce dernier. De façon bureaucratique, d'en haut, et pour servir d'instrument à une politique néfaste, voire catastrophique à bien des égards, mais tout de même pour extirper radicalement la menace bourgeoise dans les campagnes. Ce fut la liquidation des koulaks. Ce fut, aussi, dans les années trente, l'industrialisation à un rythme forcené, au prix de sacrifices considérables, dont beaucoup imposés de force non seulement à la masse paysanne mais aussi à la classe ouvrière, mais d'autres volontairement consentis par au moins une partie des travailleurs qui pensaient encore, malgré la bureaucratie, malgré l'oppression qu'ils croyaient passagères, à l'édification d'une société nouvelle, sans capitalistes et sans exploitation.

Ce n'est que l'évolution ultérieure des choses qui pouvait trancher et décider si tout cet enthousiasme n'était qu'illusion, si toute cette énergie venant de la classe ouvrière se trouvait dépensée en pure perte ou, plus exactement, au profit quasi exclusif d'une couche privilégiée. Le caractère durable de la bureaucratie, son enrichissement tranchèrent en effet dans une large mesure – mais, jusqu'à ce jour encore, pas complètement.

Pendant les années trente, l'industrialisation fit tripler le nombre des ouvriers. La bureaucratie conserva des liens avec la classe ouvrière en favorisant l'émergence d'une aristocratie ouvrière – ces ouvriers de choc, ces stakhanovistes qui gagnaient huit à dix fois plus que leurs ex-camarades de travail – servant à l'occasion de base de renouvellement à une bureaucratie d'administrateurs périodiquement décimée par les purges. Mais le niveau de vie de la masse des ouvriers ne s'améliora pas, ou seulement un peu – mais faut-il rappeler qu'au même moment, la crise faisait s'effondrer celui du prolétariat des pays capitalistes ? C'est la bureaucratie qui profita pour l'essentiel de l'essor économique. Ses privilèges devenaient plus conséquents. Elle se stabilisa. Pour plusieurs années, la bureaucratie ne fut plus menacée du dedans par le prolétariat.



(Lutte de Classe n° 50 % novembre 1992 a écrit :
Malgré plusieurs soubresauts, l'espoir concret d'une révolution prolétarienne proche s'éloignait. Le principal responsable politique de la non-extension de la révolution en Europe fut, dans les années 1917-1919, la social-démocratie. Mais, dès le milieu des années vingt, la bureaucratie soviétique devint elle-même un facteur contre-révolutionnaire de plus en plus important à l'échelle internationale. Elle joua un rôle primordial dans l'échec de la dernière des révolutions prolétariennes de l'après-première guerre mondiale, la révolution chinoise.

Et, après l'arrivée au pouvoir de Hitler, marquant l'incapacité du mouvement stalinien à proposer une perspective au prolétariat pour s'opposer au fascisme et, plus encore, après les Fronts populaires de France et d'Espagne, où des partis staliniens politiquement commandés et financièrement stipendiés par la bureaucratie se révélèrent les agents les plus efficaces de la conservation de l'ordre social bourgeois, l'Union soviétique a cessé progressivement d'incarner un espoir de transformation sociale aux yeux du prolétariat mondial.



(Lutte de Classe n° 50 % novembre 1992 a écrit :
C'est, dans une certaine mesure, en s'appuyant sur le prolétariat que la bureaucratie a non seulement résisté victorieusement au retour de la bourgeoisie, en 1928-1929, mais s'est engagée dans des transformations économiques et sociales qui marquèrent le demi-siècle suivant. La mise en place d'une économie planifiée, comme la nationalisation complète et la collectivisation des terres, furent accomplies sous la direction de la bureaucratie. Mais cette dernière utilisa des instruments et des possibilités que lui avait légués la révolution prolétarienne.

C'est sur la base de l'étatisation quasi complète de l'économie et de la planification que l'Union soviétique, bien qu'économiquement isolée du reste du monde, a non seulement évité de trop subir les effets de la grande crise de l'économie capitaliste, mais continué à se développer à un rythme soutenu. Entre 1913 et 1938, la production industrielle américaine ou allemande a été multipliée par 1,4, celle du Japon par 5,5, celle de l'URSS le fut par 8,5. Bien sûr, le niveau de départ était très inférieur, mais c'était justement là l'héritage du capitalisme, du règne antérieur de l'économie de marché.



(Lutte de Classe n° 50 % novembre 1992 a écrit :
Le rôle capital de la bureaucratie stalinienne dans l'étouffement des possibilités révolutionnaires de l'après-guerre

On sait, depuis, ce qu'il en advint. Les éventuelles possibilités révolutionnaires furent étouffées par l'entente des bourgeoisies victorieuses, de la bureaucratie soviétique et des mouvements staliniens à son service, avant qu'elles ne se transforment en révolutions. Une vague révolutionnaire se produisit pourtant dans les pays sous-développés. Mais cette "révolution coloniale", si elle devait modifier les équilibres mondiaux ne mit en danger ni la bourgeoisie, ni la bureaucratie, car ce ne furent pas des révolutions prolétariennes. Et, staliniens comme petits-bourgeois nationalistes ont tout fait pour qu'elles ne le deviennent pas.



(Lutte de Classe n° 50 % novembre 1992 a écrit :
Ce n'étaient pas les avantages et les privilèges acquis par les grands bureaucrates, ni les conditions dans lesquelles ils les ont acquis qui gênaient Staline. Il savait, au contraire, jouer dessus. Mais pour protéger son pouvoir, il ne voulait pas que se constituent des fiefs qui pouvaient s'opposer à lui. D'où les purges périodiques sanglantes, y compris aux sommets. Les purges sanglantes s'arrêtèrent donc, et le contrôle sur la haute bureaucratie est devenu bien plus souple. Encore plus par la suite sous Brejnev. De surcroît, une des tactiques de Khrouchtchev pour établir et consolider son pouvoir – sans y arriver complètement, comme devait le montrer son renversement par le clan de Brejnev – consistait à limiter le pouvoir de certains appareils susceptibles de servir ses adversaires, en créant des appareils concurrents. C'est ainsi, par exemple, à un moment donné, qu'aux appareils des grands ministères il opposa des entités administrativo-économiques régionales, les sovnarkhozes. Ce mouvement de création d'appareils nouveaux multiplia encore les fromages et les bonnes places et, en conséquence, le nombre et le poids des hauts dignitaires.

Et puis, Khrouchtchev fut également le premier à faire de la démagogie en direction des bureaucrates responsables de l'économie, en envisageant pour la première fois en public une autonomie plus grande pour leurs entreprises, c'est-à-dire en fait un contrôle allégé de la part de l'appareil étatique et politique central sur leurs dirigeants bureaucratiques et une plus grande liberté pour eux.
Derrière les gestes politiques, il y avait un encouragement plus ouvert aux prélèvements officiels, aux détournements officieux, encouragement accordé à une bureaucratie qui n'en avait pourtant guère besoin.

Voilà pourquoi c'est sous Khrouchtchev et dans les premières années brejnéviennes, au moment où l'économie soviétique enregistrait ses résultats les plus spectaculaires dans le domaine de la conquête de l'espace et dans bien d'autres, que la part du produit social détournée par les bureaucrates devint de plus en plus grande. Il n'y a nulle statistique exacte dans ce domaine, bien sûr, et l'on doute que, glasnost ou pas, il y en ait un jour. Mais, le décalage considérable entre les capacités scientifiques et industrielles révélées par l'envoi de spoutniks dans l'espace et l'archaïsme persistant d'une agriculture, dont la production est par nature orientée vers la consommation populaire, souligna l'étendue de ces prélèvements bien plus que n'importe quelle statistique. Comme le souligna le fait que l'accroissement de la production industrielle – qui se poursuivit jusqu'au début des années soixante-dix à un rythme supérieur à la plupart des grands pays impérialistes – ne mit pas un terme aux queues devant des magasins mal approvisionnés ou à l'insuffisance des logements populaires.

C'est ainsi que sous les dehors apparemment immobiles et monolithiques du régime brejnévien, continuait cette décomposition de l'économie planifiée qui avait commencé sous Khrouchtchev (voire sous Staline) et qui s'est amplifiée ouvertement sous Gorbatchev et surtout sous Eltsine.



Voilà les vidéos de la tournée de meetings que font Nathalie et Arlette, l'origine de la polémique :

Face à la faillite du capitalisme, actualité du communisme", Arlette

Face à la faillite du capitalisme, actualité du communisme", Nathalie



Les citations de textes de LUTTE OUVRIÈRE et de TROTSKY, c'est pour expliquer que TROTSKY est conscient des processus fondamentaux de l'URSS à tous les niveaux ... ÉCONOMIQUE, POLITIQUE, MILITAIRES, SOCIAUX, CULTURELS. Il fait une étude rigoureuse, précise, scientifique de la société soviétique.

Les erreurs qu'il fait ne sont pas fondamentales, ne remettent pas en cause fondamentalement son analyse sur L'ÉTAT OUVRIER DÉGÉNÉRÉ jusqu'à sa mort, sur le BOND DE L'ÉCONOMIE SOVIÉTIQUE jusqu'à sa mort. On peut pas nier le bond de la production industrielle et agricole de l'URSS durant cette période même sous l'oppression bureaucratique stalinienne.

Donc que Nathalie peut affirmer avec assurance et détermination :

"le bilan de l'économie planifiée et collectivisée

qui a été expérimentée en Union soviétique est globalement positif"

face à la faillite du capitalisme.


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jedi69
 
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Inscription : 04 Avr 2006, 19:15

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