Informations Ouvrières

Message par com_71 » 05 Mars 2009, 09:57

Si cet édito ne fait même pas pas allusion à la journée du 19 mars, ce n'est pas du tout parce que ses rédacteurs sont imprégnés d'esprit de boutique...
:roll: :roll:
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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com_71
 
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Message par finimore » 06 Mars 2009, 09:00

(com_71 @ jeudi 5 mars 2009 à 09:57 a écrit :Si cet édito ne fait même pas pas allusion à la journée du 19 mars, ce n'est pas du tout parce que ses rédacteurs sont imprégnés d'esprit de boutique...
:roll:   :roll:

Les "boutiques" de gauche ou d'extrême-gauche, c'est une réalité. La question n'est pas là, c'est de savoir quelles propositions politiques aujourd'hui corresponds le mieux à la situation pour permettre aux travailleurs en termes d'organisation et de rapports de forces de mettre un frein aux attaques de la bourgeoisie.
Les axes politiques mis en avant par le POI (campagne pour une marche unie pour l'interdiction des licenciements), me semblent beaucoup plus concrets que les campagnes vaseuses et électoralistes du NPA.
finimore
 
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Message par Front Unique » 13 Mars 2009, 20:31

Informations ouvrières n° 37 semaine du 12 au 18 mars 2009

L'ÉDITO PAR DANIEL GLUCKSTEIN

Responsabilités


Il est positif que le Parti communiste français se prononce désormais pour l'interdiction des licenciements (lire page 4). Il est positif également que, réunis le 9 mars, différents partis qui se réclament de la classe ouvrière (1) aient discuté de la proposition du Parti ouvrier indépendant d'une marche unie à Paris pour l'interdiction des licenciements.

Mais peut-on en rester là ? Surtout, peut-on transformer une proposition d'action et de mobilisation en un sujet de discussion ?

Au cours de la réunion du 9 mars, une objection a été avancée par certains participants : plus s'approchent les élections européennes, plus il serait difficile à des partis qui présentent des listes concurrentes d'agir ensemble.

Cet argument peut-il être retenu ? S'il existe différents partis, c'est sans doute en raison de désaccords politiques, y compris sur l'Europe. Pour ce qui nous concerne, Parti ouvrier indépendant, nous estimons que la situation appelle des mesures de salut public : se dégager du nœud coulant du pacte de stabilité, confisquer sans indemnité ni rachat les avoirs des banques et assurances, nationaliser les secteurs clés de l'industrie, et tout cela pour
permettre un véritable plan de sauvegarde de la population laborieuse. Ces mesures, à notre avis, exigent la rupture avec le traité de Maastricht-Amsterdam. Et au-delà : la sortie de l'Union européenne, l'élection en France d'une Assemblée constituante s'insérant dans un mouvement d'ensemble des peuples et des nations d'Europe pour reconstruire une union libre et fraternelle débarrassée des institutions réactionnaires de Bruxelles.

Telle est notre position. On peut en avoir d'autres. Mais cela peut-il être dressé comme un préalable ? Nous ne le pensons pas.

Que valent les propositions des uns et des autres si continue de déferler jour après jour la vague de destruction des emplois publics et privés ? Il y a officiellement en France 3 000 chômeurs de plus chaque jour. Le gouvernement annonce que cela va s'aggraver. Attendre l'élection européenne du 7 juin ? 300 000 chômeurs de plus ! Mais mi-juin n'étant pas propice au lancement d'une mobilisation, attendre juin, c'est attendre septembre : 600 000
chômeurs de plus !

Et encore... L'exemple américain nous indique vers où nous allons : 25 000 emplois sont détruits chaque jour aux Etats-Unis.
Les « villages de tentes » constitués par les familles ouvrières expulsées de leurs logements poussent comme champignons dans toutes les grandes villes. Dans la seule ville de Sacramento (Californie), ils sont déjà 1 200 « habitants » de ce « village »... et ce nombre augmente de cinquante chaque jour !

En Europe, selon une étude réalisée en janvier par la Commission de Bruxelles (2), il n'y aura de reprise économique ni en 2009 ni en 2010, et, durant ces deux années, « le chômage va croître considérablement dans la plupart des Etats ».

Chacun doit prendre ses responsabilités. C'est maintenant, c'est tout de suite que la décision doit être prise. Que les différents partis ouvriers marchent séparément, c'est une chose. Mais ils ont le devoir de frapper ensemble sur un même clou : l'interdiction des licenciements. Et de convoquer ensemble la marche unie sur Paris. Plus que jamais, la priorité est de forger, à tous les niveaux, les solides maillons de la chaîne de l'unité :les comités d'organisation pour la marche unie pour l'interdiction des licenciements.


(1) Notamment le PCF, le Parti de gauche, le NPA, le POI, etc.
(2) Financial Times, 10 mars.





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Message par Front Unique » 18 Mars 2009, 22:29

Informations ouvrières n° 38 semaine du 19 au 25 mars 2009

L'ÉDITO PAR DANIEL GLUCKSTEIN

Le temps des révoltes”

LE journal capitaliste Les Echos est inquiet : voici venu « le temps des révoltes » (1).
Sony, Continental ,Total ? Le quotidien patronal y voit des « étincelles » qui marquent le début « de l'embrasement ». L'origine de ces véritables « révoltes sociales » ? « Un gouffre d'incompréhension entre, d'un côté, des stratégies industrielles empreintes d'une parfaite rationalité économique, et, de l'autre, la perception qu'en ont les salariés. »

Oui, vous avez bien lu : pour les patrons, les fermetures d'entreprises — avec les ouvriers sur le carreau et les milliards offerts aux capitalistes qui en usent pour continuer à spéculer — sont d'une « parfaite rationalité économique » !

Un seul problème : les salariés — pas rationnels pour deux sous, sans doute — n'en ont pas « la bonne perception ». Bêtement, les ouvriers voient dans ces suppressions d'emplois… des suppressions d'emplois qu'ils combattent comme injustes et inacceptables.

Des travailleurs qui veulent vivre de leur travail, ne pas être expulsés de leur logement, offrir un avenir à leurs enfants ? C'est qu'ils n'y comprennent rien !

Comment donc surmonter ce « gouffre d'incompréhension » ? Pour Les Echos, les patrons devraient « mieux expliquer leurs choix ». Quant aux syndicats, toujours selon Les Echos, ils devraient « reprendre toute leur place de corps intermédiaire ».

Qu'est-ce que cela veut dire ?

La classe capitaliste voudrait-elle que les syndicats aident les patrons à mieux faire passer la pilule en convainquant les ouvriers — décidément obtus — que les licenciements sont bons pour eux ?

L'ironie de l'histoire veut que le même journal Les Echos, dans son édition du mardi 17 mars, signale que 74 % des Français (et même 84 % des ouvriers et des employés) considèrent comme légitime la journée de grève et de manifestations du 19 mars, et les revendications qui s'y exprimeront à l'appel des confédérations syndicales. En particulier, les revendications concernant les licenciements !

C'est vrai : un gouffre sépare licencieurs et licenciés, patrons et ouvriers, exploiteurs et exploités. Ce n'est pas le gouffre de l'incompréhension, c'est le fossé de la lutte de classe qu'élargit chaque jour un peu plus la déferlante des plans destructeurs des emplois !

Légitime est la révolte ouvrière qui crie à Clairoix : interdisez les licenciements ! Légitimes, les explosions de Continental Clairoix, de Sony dans les Landes, de Glaxo et toutes les autres.
Légitimes, et empreintes de la plus grande conscience, ces paroles d'ouvriers qui s'emparent des colonnes de ce numéro d'Informations ouvrières pour dire : « Quand il n'y a plus de travail, il n'y a plus rien. Le maintien de l'emploi et des sites, l'interdiction des licenciements sont le premier pas vers le retour au minimum de civilisation de la société humaine. »

Oui, voici venu le temps des révoltes.

Qui pourrait comprendre que, plus longtemps encore, les partis qui affirment défendre les intérêts de la classe ouvrière et de la démocratie refusent d'entendre l'exigence ouvrière ?
Quels que soient les désaccords, et les nuances sur d'autres sujets, qu'y a-t-il de plus urgent que d'unir tous les efforts, maintenant, tout de suite, pour interdire les plans de licenciements à Sony et à Continental, à Glaxo et à Faurécia ? Et pour aller porter cette exigence là où cela se décide ? _

(1) Titre de l'éditorial, 16 mars.




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Message par Valiere » 19 Mars 2009, 08:09

c'est effectivement une bonne orientation!
Valiere
 
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Message par Surgut » 19 Mars 2009, 10:33

Pour une fois, c'est un bon édito. A part le "partis de la classe ouvrière et de la démocratie" :dead:
Surgut
 
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Message par Valiere » 19 Mars 2009, 12:25

pour eux les deux sont liés et il be s'agirait pas d'alliance avec la bourgeoisie.
Valiere
 
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Message par Front Unique » 26 Mars 2009, 08:13

Informations ouvrières n° 39 semaine du 26 Mars au 1 Avril 2009

L'ÉDITO PAR DANIEL GLUCKSTEIN

Qui osera ne pas répondre ?

Personne ne conteste que le maintien de tous les emplois est la question clé de la
situation. Le 19 mars, alors que des millions de travailleurs étaient en grève et en
manifestation, le journal capitaliste Les Echos relève dans un éditorial que « la survie dans l'emploi » est le premier objet « de la colère sociale ». Et le quotidien capitaliste de s'inquiéter de ces « 1 000 micro-conflits du travail, 1 000 sources potentielles de débordements »…

Celanese, à Pardies (64), Heuliez, à Cerisay (79), Siemens, Rhodia, Caterpillar, Goodyear, Rencast, Lalique, etc. Plus un jour ne passe sans l'annonce d'une fermeture d'usine, de plans de restructuration. Jusques à quand ? De toute part,les responsables affirment que la question de l'emploi est leur priorité. On voit même, dans certain parti de gauche, une élaboration s'engager sur des propositions de loi qui permettraient de bloquer certains licenciements.

Cela souligne combien vitale est la campagne engagée pour une marche unie pour l'interdiction de tous les licenciements. A ceux qui objectent que ce n'est pas si simple, que l'interdiction des licenciements pose des problèmes techniques, juridiques, légaux, nous répondons : la difficulté ne réside pas dans la manière dont pourrait être rédigée une telle interdiction. Par exemple, une proposition de loi pourrait très bien se formuler ainsi :
« Considérant la destruction de milliers d'emplois chaque jour.
Considérant que le gouvernement a accordé 428 milliards d'euros pour préserver les intérêts de la classe des exploiteurs en compensant leurs pertes spéculatives. Considérant que la relance de l'économie a comme condition préalable le travail créateur de richesse et qu'il y a lieu par conséquent de résoudre cette question comme condition pour résoudre la crise dans son ensemble.
L'Assemblée nationale :
Article 1er : décide l'interdiction des licenciements.
Article 2 : annule les suppressions d'emplois prévues dans le public.
Article 3 : prend tous les moyens exceptionnels rendus nécessaires par la situation, tant aux plans financier que législatif et juridique, pour exécuter les deux points précédents. »

Donc, formuler une proposition n'est pas le problème. Tout se concentre dans ceci : une mesure à ce point exceptionnelle et pourtant vitale ne peut être imposée que par la mobilisation de millions. Là est la responsabilité des partis qui affirment représenter les intérêts ouvriers et populaires.

Chacun peut avoir ses propres formulations et propositions. Mais le point préalable, est-ce que ce n'est pas d'abord d'affirmer clairement et publiquement qu'il faut imposer l'interdiction des licenciements ? Le préalable, n'est-ce pas que tous les partis qui se réclament de la classe ouvrière et de la démocratie appellent ensemble à marcher sur Paris pour imposer cette mesure de salut public ?

C'est la question posée par ce travailleur de Caterpillar (lire page 9) : avec deux semaines de travail à temps plein sur dix sept, avec ce chômage technique imposé et non indemnisé, que fera-t-on quand on ne pourra même plus acheter des pâtes ou des pommes de terre pour nourrir nos enfants ?

Qui osera détourner la tête ? Qui osera ne pas répondre à cette question posée avec angoisse par un nombre grandissant de travailleurs ? Aucun responsable ne peut faire mine de regarder ailleurs. Il y a urgence : l'unité, maintenant, tout de suite, dans l'appel à la marche unie pour l'interdiction des licenciements.


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Message par Front Unique » 05 Avr 2009, 19:42

Informations ouvrières n° 40 semaine du 2 au 8 Avril 2009

L'ÉDITO PAR DANIEL GLUCKSTEIN

Peut-on, doit-on ?

Près de quatre mois se sont écoulés depuis la première conférence pour l'unité, qui lança, le 7 décembre, l'appel « pour une marche unie pour l'interdiction des licenciements ».
Depuis, cette question revient dans toutes les bouches. Même Guaino, conseiller de Sarkozy, a déclaré la semaine dernière sur France info : «L'interdiction des licenciements ? Bien sûr que l'Etat peut le faire, l'Etat peut tout », ajoutant « mais ce n'est pas une solution, car si on interdit les licenciements, les entreprises fermeront ». Comprenne qui pourra…

Il est vrai que, depuis ce 7 décembre, les suppressions d'emplois sont tombées par centaines de milliers. Il est vrai aussi que la campagne pour l'interdiction des licenciements - campagne d'unité recueillant 40 000 signatures, en particulier de militants du PCF, du PS, du Parti de gauche, du NPA, élus, syndicalistes, formant avec les membres du POI et des travailleurs de toutes tendances des comités d'organisation pour la marche unie - a mis cette proposition au cœur de la réflexion de tous.

Le PCF, après avoir déclaré à une délégation du POI qu'il avait modifié sa position en faveur du mot d'ordre « Interdiction des licenciements » (lire Informations ouvrières, n° 37, 12mars 2009), a, ce 24 mars, déposé une proposition de loi visant à l'interdiction des « licenciements dans les entreprises qui ont reversé des dividendes à leurs actionnaires ». Formulation reprise en termes voisins dans une autre proposition de loi déposée la même semaine par le sénateur Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche). Les représentants du Parti socialiste, lors d'une entrevue avec le POI dans les Hauts-de-Seine, se prononcent pour « l'interdiction des licenciements dans certaines situations ».

Nous publions (lire pages 4 et 5) des extraits de ces prises de position, ainsi que d'autres réactions de militants ouvriers. Pourquoi ? Parce que nous y voyons de premiers pas, certes encore insuffisants, dans une bonne direction.
Pour le Parti ouvrier indépendant, l'interdiction des licenciements est un mot d'ordre politique qui concerne toute la classe ouvrière.

Il se relie à d'autres mesures comme la nationalisation (ou la renationalisation) des entreprises concernées, la confiscation des milliards donnés aux spéculateurs et leur affectation à un véritable plan de relance fondé sur la consommation. Au delà, il appelle à la remise en cause du carcan de Maastricht et d'Amsterdam.

Telle est notre position, qui n'est pas un préalable à l'action commune. A ces dirigeants qui disent vouloir interdire les licenciements dans les entreprises qui font des bénéfices, nous disons : « C'est le cas à Total, à Continental, à ArcelorMittal, alors, allez-vous appeler à la marche unie pour l'interdiction des licenciements dans ces entreprises ? Quant aux travailleurs licenciés dans les entreprises qui déclarent des pertes l'an dernier, comme ceux d'Alcatel-Lucent, nous ne pouvons croire que vous les appellerez à accepter les licenciements. »

On le voit, à la question « Peut-on, doit-on interdire les licenciements ? », il est difficile de répondre à moitié oui, c'est-à-dire à moitié non. De rassemblement régional en rassemblement régional, depuis le grand meeting à Montreuil s'élargit et s'organise le mouvement qui, en profondeur, rassemble militants et travailleurs de toutes tendances pour la marche unie pour l'interdiction des licenciements.

Cette campagne n'est dirigée contre personne dans le mouvement ouvrier. Elle vise à rassembler pour le mouvement indispensable qui bloquera la déferlante en cours. C'est le sens de l'appel (lire page 3) à une deuxième conférence nationale de délégués, les 15 et 16 mai prochains.








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Message par Front Unique » 12 Avr 2009, 18:03

Informations ouvrières n° 41 semaine du 9 au 15 Avril 2009

L'ÉDITO PAR DANIEL GLUCKSTEIN

Ce que les travailleurs doivent retenir du G 20

Qu'est-ce que les travailleurs doivent retenir du sommet du G 20 tenu à Londres la semaine passée ? Un : l'hégémonie des Etats-Unis sur le monde entier en est sortie renforcée (lire page 11). Deux : les 20 chefs d'Etat et de gouvernement se sont accordés pour confirmer le dégagement de 1 100 milliards de dollars — plus de deux fois le budget annuel de la France — s'intégrant dans un ensemble évalué à 5 000 milliards de dollars pour « un plan global pour un redressement ».

Il s'agit d'apporter « un large soutien à nos systèmes bancaires afin de garantir les liquidités et recapitaliser les institutions financières, et régler définitivement le problème des actifs dépréciés ».

Tous les travailleurs comprennent ce que cela veut dire. Pour compenser les milliers de milliards de dollars engloutis dans les « produits financiers toxiques », on va continuer à détruire par millions les emplois dans les services publics, fermer les écoles, les hôpitaux… et licencier à tour de bras dans le privé. Comble d'hypocrisie et de cynisme : les 20 prétendent qu'il s'agit de « sauver ou créer des millions d'emplois qui sans cela auraient été détruits ».
Ceux qui signent ce document sont ceux là mêmes qui, dans leurs propres pays, ouvrent tout grand les coffres-forts des banques centrales pour renflouer les spéculateurs, les licencieurs, les accapareurs, dans le même temps où ils organisent les plans de misère, de chômage et de précarité pour des dizaines de millions de salariés !

Cela, n'importe quel travailleur peut le constater. Mais comment les travailleurs
pourraient-ils comprendre que des Lula, Zapatero et autre Gordon Brown, présentés comme des hommes de gauche, participent de cette union sacrée autour du régime capitaliste failli ?

Comment peuvent-ils comprendre les réactions de Ségolène Royal — « la réunion du G 20 devient crédible » — ou de Martine Aubry — « Ce qui est surtout important maintenant, c'est ce que dit le président des Etats-Unis à l'Europe, à savoir que nous ayons des plans de relance et d'accompagnement social dignes de ce nom » ?

Comment les travailleurs pourraient-ils comprendre que, dans un communiqué commun, le Parti communiste français, le NPA et le Parti de gauche critiquent les décisions du G 20 comme « symboliques » et « cosmétiques » (1) ?

Non, il n'y a rien de symbolique au pillage des richesses des nations pour satisfaire les appétits des spéculateurs ! Non, il n'y a rien de cosmétique à la manière dont sont détruites les économies d'un bout à l'autre de la planète pour satisfaire aux besoins des capitalistes et des licencieurs ! Les décisions du G 20 expriment l'impasse destructrice du régime fondé sur la propriété privée des moyens de production.

Ces décisions conformes aux intérêts des exploiteurs doivent être combattues. Cela passe par l'action unie pour l'interdiction des licenciements.

Pour ce qui concerne le Parti ouvrier indépendant, ce mot d'ordre se relie à cet autre : la confiscation des milliers de milliards affectés aux prétendus plans de relance de l'économie et leur mise au service d'un authentique plan de reconstruction économique, c'est-à-dire, d'abord et avant tout, de reconstruction de l'emploi !

Le premier acte dans cette voie, c'est l'organisation de la marche unie assemblant
travailleurs et militants de toutes tendances et l'ensemble des partis qui se réclament de la classe ouvrière et de la démocratie dans une même exigence : maintenant, tout de suite, interdiction des licenciements ! _

(1) Communiqué « Nous ne paierons pas leur crise », 3 avril 2009, signé par les Alternatifs, la Fédération, le NPA, le Parti de gauche, Les Verts, le PCF et le PCOF.





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