l'huma parle de LO et de l'URSS

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par badou » 07 Avr 2009, 20:03

a écrit :Et l'État moderne n'est à son tour que l'organisation que la société bourgeoise se donne pour maintenir les conditions extérieures générales du mode de production capitaliste contre des empiètements venant des ouvriers comme des capitalistes isolés. L'État moderne, quelle qu'en soit la forme, est une machine essentiellement capitaliste : l'État des capitalistes, le capitaliste collectif en idée. Plus il fait passer de forces productives dans sa propriété, et plus il devient capitaliste collectif en fait, plus il exploite de citoyens.


L'état est un appareil d'oppression aux mains d'une classe qui s'est développée dans la société civile et qui a besoin de la domination politique pour "maintenir les conditions extérieures" (cela veut dire "extérieures à l'état"), or en URSS il n'y avait pas de capitaliste donc l'état n'était pas capitaliste. Ton erreur, Verié, consiste à ne lire que la dernière phrase. L'économie peut passer partiellement dans les mains de l'état dans un système capitaliste, cela ne change pas fondamentalement sa nature, en revanche on a jamais vu et on ne verra jamais une société capitaliste avec l'ensemble de la production étatisée. De plus comme cela a été dit il me semble lapropriété d'état en URSS provient d'un renversement de l'état des capitaliste. La classe capitaliste (koulak) s'est développée en URSS jusqu'en 28 avec la bénédiction de la bureaucratie et toi au moment où la bureaucratie prend des mesures contre cette classe tu déclare que l'état est devenu capitaliste. L'appareil d'opression de classe est la caractérisation de l'état, pas spécifiquement de l'état bourgeois.
Au moment où un progrès dans l'évolution vers le socialisme (en réalité) c'est une régression pour toi et au moment où le capitalisme est restauré (en réalité) c'est un progrès vers le "socialisme mondial". Au début comme à la fin c'est la planification le problème. C'est étonnant.


a écrit :Dans sa première phase, à son premier degré, le communisme ne peut pas encore, au point de vue économique, être complètement mûr, complètement affranchi des traditions ou des vestiges du capitalisme. De là, ce phénomène intéressant qu'est le maintien de l'"horizon borné du droit bourgeois ", en régime communiste, dans la première phase de celui-ci. Certes, le droit bourgeois, en ce qui concerne la répartition des objets de consommation, suppose nécessairement un Etat bourgeois, car le droit n'est rien sans un appareil capable de contraindre à l'observation de ses normes.

Il s'ensuit qu'en régime communiste subsistent pendant un certain temps non seulement le droit bourgeois, mais aussi l'Etat bourgeois - sans bourgeoisie !

Cela peut sembler un paradoxe ou simplement un jeu dialectique de l'esprit, ce que reprochent souvent au marxisme ceux qui n'ont jamais pris la peine d'en étudier, si peu que ce soit, la substance éminemment profonde.

Lénine, L'état et la révolution


C'est un livre théorique sur l'état et Lénine en visage l'état bourgeois sans bourgeoisie dans toutes les phases transitoires du capitalisme au communisme, il est donc faux d'invoquer l'état bourgeois au secours de la thèse du capitalisme d'état.

a écrit :L'Etat socialiste, même en Amérique, sur les bases du capitalisme le plus avancé, ne pourrait pas donner à chacun tout ce qu'il lui faut et serait par conséquent obligé d'inciter tout le monde à produire le plus possible. La fonction d'excitateur lui revient naturellement dans ces conditions et il ne peut pas ne pas recourir, en les modifiant et en les adoucissant, aux méthodes de rétribution du travail élaborées par le capitalisme. En ce sens précis, Marx écrivait en 1875 que "le droit bourgeois... est inévitable dans la première phase de la société communiste sous la forme qu'il revêt en naissant de la société capitaliste après de longues douleurs d'enfantement. Le droit ne peut jamais s'élever au-dessus du régime économique et du développement culturel conditionné par ce régime ".

Lénine, commentant ces lignes remarquables, ajoute: "Le droit bourgeois en matiere de répartition des articles de consommation suppose naturellement l'Etat bourgeois, car le droit n'est rien sans un appareil de contrainte imposant ses normes. Il apparaît que le droit bourgeois subsiste pendant un certain temps au sein du communisme, et même que subsiste l'Etat bourgeois sans bourgeoisie!"
Cette conclusion significative, tout à fait ignorée des théoriciens officiels d'aujourd'hui, a une importance décisive pour l'intelligence de la nature de l'Etat soviétique d'aujourd'hui, ou plus exactement pour une première approximation dans ce sens. L'Etat qui se donne pour tâche la transformation socialiste de la société, étant obligé de défendre par la contrainte l'inégalité, c'est-à-dire les privilèges de la minorité, demeure dans une certaine mesure un Etat "bourgeois", bien que sans bourgeoisie. Ces mots n'impliquent ni louange ni blâme; ils appellent seulement les choses par leur nom.

Trotsky, La révolution trahie

Si l'état socialiste "sur les bases du capitalisme le plus avancé", conserve l'état bourgeois sans bourgeoisie, il s'en suit que l'état soviétique qui est loin d'avoir ces bases a développé cet état bourgeois et cela a été accentué par l'incompétence et la brutalité de la bureaucratie. Lorsque Lénine disait qu'il fallait se mettre à l'école du capitalisme d'état en matière d'organisation du travail il ne voulait pas restaurer le capitalisme. Or une société qui sort du capitalisme, a fortiori semi-féodal ne peut être équivalente à une société d'abondance et c'est sur la base de l'augmentation de la productivité du travail et donc par l'industrialisation que le dépérissement de l'état est possible. Il ne faut pas confondre des phases historique et les particularismes d'une caste bureaucratique.

a écrit :"Tout comme il fut jadis nécessaire, en rapport avec le problème des syndicats, de dire concrètement quelle sorte d'Etat ouvrier existait en Union soviétique, il est aujourd'hui nécessaire d'établir, par rapport à la guerre actuelle, le degré de dégénérescence de l'Etat ouvrier... et le degré de dégénérescence du régime ne peut être établi par des références abstraites à l'existence de la propriété nationalisée, mais seulement par l'observation de la réalité (!) des événements (!) vivants (!)" Une chose est incompréhensible: pourquoi en 1920 traite-t-on la question de la nature de l'U.R.S.S. par rapport aux syndicats, c'est-à-dire à un problème particulier et intérieur du régime et pourquoi maintenant la traite-t-on par rapport à la défense de l'U.R.S.S., c'est-à-dire par rapport à tout le destin de l'Etat? Dans le premier cas l'Etat ouvrier s'oppose aux ouvriers, dans le deuxième cas aux impérialistes. Il n'est pas surprenant que l'analogie boîte des deux jambes. Shachtman identifie ce que Lénine opposait.

Cependant si l'on prend les propos de Shachtman pour argent comptant il en découle qu'à ses yeux le problème se limite au degré de dégénérescence (de quoi ? de l'Etat ouvrier ?) c'est-à-dire des différences quantitatives dans l'évaluation. Admettons que Shachtman ait établi (où ?) ce degré avec plus de précision que nous. De quelle manière, cependant, des différences purement quantitatives dans l'évaluation de la dégénérescence de l'Etat ouvrier peuvent-elles influencer notre décision sur le problème de la défense de l'U.R.S.S.? Cela est absolument incompréhensible. En fait, Shachtman, restant fidèle à l'éclectisme, c'est-à-dire à lui-même, n'a introduit cette question de "degré" que pour tenter de maintenir l'équilibre entre Abern et Burnham. La discussion réelle ne porte pas du tout sur le degré que détermine la "réalité des événements vivants" (quelle terminologie, précise, "scientifique", "concrète", "expérimentale"!) mais sur le fait de savoir si ces changements quantitatifs sont devenus changements qualitatifs, c'est-à-dire si l'U.R.S.S. est encore un Etat ouvrier, bien que dégénéré, ou s'est transformé en un nouveau type d'Etat exploiteur. Sur cette question fondamentale, Shachtman n'a pas de réponse à apporter; il n'a pas besoin de réponse. Son argument n'est qu'une singerie sonore des paroles de Lénine prononcées à un autre propos, chargées d'un contenu différent et qui contenaient une erreur pure et simple. Dans sa version corrigée Lénine déclare : "l'Etat ouvrier dont il s'agit est non seulement un Etat ouvrier mais un Etat ouvrier à déformations bureaucratiques". Shachtman déclare: "L'Etat donné n'est pas seulement un Etat ouvrier dégénéré, mais..." Mais ? Shachtman n'a rien à dire d'autre. L'auditoire et l'orateur restent bouche bée...

Qu'entend donc notre programme par "Etat ouvrier dégénéré" ? Il répond à cette question avec un degré de concret tout à fait suffisant pour résoudre le problème de la défense de l'U.R.S.S. A savoir: 1°)les traits qui constituaient en 1920 une "déformation bureaucratique" du système soviétique se sont transformés en un régime bureaucratique indépendant qui a dévoré les Soviets; 2°) la dictature de la bureaucratie, incompatible avec les tâches intérieures et internationales du socialisme a introduit et continue à introduire des déformations profondes jusque dans la vie économique du pays; 3°) fondamentalement, cependant, le système de l'économie planifiée sur la base de la propriété étatique des moyens de production a été préservé et constitue toujours une conquête grandiose de l'humanité. La défaite de l'U.R.S.S. dans une guerre contre l'impérialisme signifierait la liquidation non pas de la dictature bureaucratique, mais celle de l'économie étatique planifiée, le démembrement du pays en zones d'influence, une nouvelle stabilisation de l'impérialisme et un nouvel affaiblissement du prolétariat mondial.


La défaite de l'URSS contre l'impérialisme dans la guerre froide s'est soldée par le maintient de la bureaucratie, la fin de l'économie planifiée, le démembrement en zones d'influences (européennes, américaines, russes) et le prolétariat mondial a été affaiblis. Il fallait défendre la planification.
De plus la question à laquelle Sachtman ne répond pas, Verié y répond en disant que l'état ouvrier dégénéré s'est transformé en état capitaliste par la simple volonté de la bureaucratie.


a écrit :"La politique est de l'économie concentrée". Cette proposition s'applique aussi, devons-nous le croire, au Kremlin ou alors, par exception à la loi générale, la politique du gouvernement de Moscou serait-elle, non pas de "l'économie concentrée", mais une manifestation du libre-arbitre de la bureaucratie? Notre tentative de réduire la politique du Kremlin à une économie nationalisée, réfractée à travers les intérêts de la bureaucratie provoque une résistance frénétique de la part de Shachtman. Il s'oriente lui-même vis-à-vis de l'URSS non pas à partir d'une généralisation consciente de l'économie, mais à partir de l'"observation de la réalité des événements vivants", c'est-à-dire au jugé, au gré des improvisations, des sympathies et des antipathies. Il oppose cette politique impressionniste à notre politique sociologiquement fondée et nous accuse en même temps d'ignorer la politique. Incroyable, mais vrai! Il est certain qu'en dernière analyse la politique versatile et capricieuse de Shachtman est aussi l'expression "concentrée" de l'économie, mais hélas, celle de l'économie de la petite-bourgeoisie déclassée.


La bureaucratie n'est pas une classe. Ou bien il faut dire l'économie c'est de la politique en dilué ce qui devient nettement idéaliste.


a écrit :Le "despotisme éclairé", avions-nous écrit, peut jouer un rôle progressiste dans la formation de l'économie socialiste pendant une période de temps infiniment plus courte. Ce pronostic se confirme manifestement sous nos yeux. Trompée par ses propres succès, la bureaucratie escomptait atteindre un coefficient sans cesse plus grand du développement économique... Cependant elle s'est heurtée à une profonde crise de l'économie qui constitue l'une des sources de sa panique actuelle et de la répression déchaînée. Cela signifie-t-il que les forces productives en U.R.S.S. ont déjà cessé de croître? Nous ne pouvons avancer pareille affirmation. Les possibilités créatrices de l'économie nationalisée sont si grandes que les forces productrices, malgré le frein bureaucratique, sont encore capables de se développer pendant de nombreuses années, mais a un rythme de progression beaucoup plus modéré que jusqu'à maintenant. Il n'est guère possible d'avancer aujourd'hui un pronostic précis à ce propos. En tout cas la crise politique qui déchire la bureaucratie est en ce moment beaucoup plus dangereuse pour elle que la perspective d'un arrêt du développement des forces productives.


Trotsky considérait que la bureaucratie était un frein pour l'économie. Cette prévision s'est avérée exacte tandis que Verié essaye de faire porter le poids de l'échec économique de l'URSS à la planification tout simplement, ou de faire couler cette dernière avec la bureaucratie: "planification bureaucratique" qui est tellement inconciliable avec la planification démocratique qu'il est préférable (y compris pour le prolétariat) de rétablir le capitalisme ou du moins l'économie de marché (dans la mesure où l'on opère une distinction fondamentale sur la base de théorie ad-hoc) pour y parvenir. Les mauvaise performances de l'économie de l'URSS sont imputables à la bureaucratie et ont été préjudiciable au prolétariat particulièrièment lors de la restauration du capitalisme suite à une crise politique déchirant la bureaucratie.

Verié, je te propose de lire les textes de Trotsky sur la question (si tu ne les a pas lus): Défense du marxisme
http://marxists.org/francais/trotsky/livre...arx/dmtitle.htm
badou
 
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Message par jedi69 » 07 Avr 2009, 20:34

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?


(Vérié @ mardi 7 avril 2009 à 16:16 a écrit :
a écrit :
La bourgeoisie peut aussi étatiser l'économie ... c'est ce que dit Nathalie Arthaud ... "l'hommage du vice à la vertu".

Si la bourgeoisie peut aussi étatiser l'économie, quelle différence concrète y a-t-il entre un pays où la bourgeoisie a économisé l'économie et un pays à économie étatisée où la classe ouvrière a perdu le pouvoir ? (D'ailleurs, c'est Staline qui a étatisé l'économie et non le pouvoir révolutionnaire de Trotsky et Lénine.)

J'attend toujours une réponse sérieuse, étayée, et non des incantations.


Tu fatigues :sygus:

En 25 Pages ... Il y avait aussi les 24 pages de l'an dernier.

Moi perso, j'ai toujours pris le temps de te répondre en long en large et en travers, point par point malgré tes manières ... ce que tu n'as jamais fait, ou très rarement. Un lecteur attentif peut s'en rendre compte.

Si la bourgeoisie peut aussi étatiser l'économie, la différence concrète entre un pays où la bourgeoisie a étatisé l'économie et un pays à économie étatisée où la classe ouvrière a perdu le pouvoir, c'est que dans les autres pays il n'y pas eu de révolution ouvrière et paysanne, de possession des terres par les paysans, de possessions des usines par les ouvriers, c'est ça l'état ouvrier et paysan sous Lénine et Trotsky, les bases de l'union soviétique jusqu'au premier quinquennat ... et après.

La collectivisation, la planification ne vont pas déposséder les ouvriers et les paysans même si la bureaucratie les opprime, même s'il y a du gaspillage. La collectivisation et la planification ne vont pas changer la nature l'état ouvrier et paysan, je l'ai déjà dis ? La classe ouvrière et paysanne continueront en majorité à profiter des richesses qu'ils produiront dans d'énormes proportions, c'est la poursuite du boum économique, du bond de la production industrielle et agricole commençait durant la NEP. C'est la poursuite de la libération des forces productives.

Bizarre, comment t'aurais fait vérié en URSS à cette époque avec cette théorie. Alors que la majorité des ouvriers et des paysans sont en train de faire décoller toute l'économie. La majorité voit leur niveau de vie s'élever par rapport aux années 20, par rapport aux années 10, de guerre mondiale, de guerre civile.

L'accélération du développement économique dont les travailleuses, travailleurs sont
la base, c'est pas fait dans le cadre de leur état ? ils ne possèdent rien ? Par chaque particule élémentaire, par chaque atome, par chaque molécule, par chaque organisme cet état est ouvrier et paysan, les terres, l'industrie, c'est une prolongation d'eux même, la bureaucratie qui veut s'interposer entre eux ... s'y est très mal pris avec la collectivisation, la planification. Elle aurait du laissé faire la droite de la bureaucratie, les paysans riches, ils étaient en meilleur voie. C'est une partie de la classe ouvrière et des paysans pauvres dirigés par la bureaucratie stalinienne qui ont viré, chassé la droite de la bureaucratie, les paysans riches, les nepmens, qui les ont envoyés dans les camps, les goulags.

Dans les années 30 la bureaucratie stalinienne avec la collectivisation et la planification a satisfait en partie les besoins de la plus grande majorité des travailleuses, travailleurs soviétiques. Elle ne les a pas fondamentalement dépossédé, l'état ouvrier a été sauvé. Vu que la production était plus grande, la bureaucratie, une minorité de l'URSS pouvait aussi s'enrichir. C'est la période de stabilité relative de la bureaucratie ... et encore le fascisme à sa droite, la révolution espagnole à sa gauche vont venir secouer ça ...

Que ce soit dans les années 20 30 ou 40 la stabilité de la bureaucratie n'est vraiment pas terrible dans le cadre de la planète. Durant la période de décolonisation pareil ... elles se retrouve coincé entre les aspiration de liberté des peuples colonisés et l'impérialisme belliqueux au 4 coin du monde. Sa situation n'est pas si stable finalement ... même dans les années 90 quand elle essai de revenir ouvertement au capitalisme en privatisant comme les autres états capitalistes, c'est le fiasco ... Poutine est obligé de revenir en arrière ... c'est un peu plus stable, la routine ... en fin, c'est comme si on disait que la société capitaliste est stable ... pourquoi l'état ouvrier dominé par la bureaucratie serait stable ? C'est des rapports de forces permanents.

Oui, je pense qu'on en arrive au point où on peut faire du copié/collé. On se répète. Heureusement que Nathalie Arthaud n'est pas sur le forum a discuter avec vérié ... mais en fin avec une 12aine de CLT, pleins d'articles sur l'URSS dans les LDC depuis 30 ans, il y a longtemps que Lutte ouvrière a répondu à vérié et qu'ils affirment longtemps après Trotsky :

(l'Humanité @ LUNDI 9 mars 2009 a écrit :
LO s'aligne sur l'ex-URSS

Nathalie Artaud, porte-parole de Lutte ouvrière, et tête de liste aux européennes dans le Sud-Est, estime que

"l'avenir de la société,

c'est l'économie communiste"
.


Selon elle,

"le bilan de l'économie planifiée et collectivisée

qui a été expérimentée en Union soviétique est globalement positif"

face à la faillite du capitalisme.


Bon, j'arrête, à l'année prochaine. :wavey:

Moi, ce que j'aimerais discuter c'est des conditions économiques objectives sur la planète, des capacités de production mondiale, du potentiel du prolétariat mondiale à l'heure actuelle. Interpréter des chiffres, faire de la rhétorique, bof.

Il s'agit de transformer le monde, non ?

A+ :wavey:
jedi69
 
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Message par jedi69 » 07 Avr 2009, 20:58

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?



(Gaby @ mardi 7 avril 2009 à 18:45 a écrit :
(jedi69 @ mardi  7 avril 2009 à 19:04 a écrit : Dans ces années là vu l'effervescence sur toute la planète, le prolétariat aurait pu prendre le pouvoir ... mais ces dirigeants soient disant marxistes-léninistes ne le voulaient pas. La classe ouvrière chilienne a subit l'impasse politique d'Allende.

Allende n'était pas marxiste-léniniste...


Il y a un point.

:roll:

Mao et tous les autres non plus d'ailleurs ... sinon, il y a longtemps que les dirigeants qui se disent marxistes-léninistes, ou marxistes, ou socialistes, ou communistes ont vidé ces mots de toute la classe ouvrière et de toute la paysannerie.

Tu devrais relire au moins quelques pages.

A+ :wavey:
jedi69
 
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Message par Gaby » 07 Avr 2009, 21:15

(jedi69 @ mardi 7 avril 2009 à 20:58 a écrit : Tu devrais relire au moins quelques pages.
Tu devrais relire ce que tu écris. J'ai tout lu. Dans un paragraphe où tu parles du Chili, tu expliques que les "dirigeants marxistes-léninistes" blabla. Au Chili, les ML, convidado de piedra pourrait t'en dire un bout, ce n'était vraiment pas ça.
Gaby
 
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Message par finimore » 08 Avr 2009, 06:05

(Vérié @ mardi 7 avril 2009 à 17:16 a écrit :J'ai déjà développé plusieurs fois mon point de vue sur cette question, notamment dans ce fil. Je connais parfaitement les positions ML (Mao staliniennes), toi, Finnemore, tu pourrais faire l'effort de prendre connaissance des autres position, trotskystes "traditionnelles" et "capitalistes d'Etat", notamment celles de Cliff dont j'ai donné les références. Si tu la trouves, tu peux aussi lire la brochure de Combat Communiste (scission de LO disparue) : La contre-révolution russe par Dominique Chenouard.


Oui je connais et même très bien le courant et les ouvrages du groupe Combat Communiste. L'organisation OCML-Voie Prolétarienne a même travaillé avec ce groupe dans les années 80 et aussi publié certains de leurs textes dans le journal "Pour le parti ", de plus VP diffuse encore certaines brochures du groupe CC. Le courant "capitaliste d'état" publiait aussi le journal "Socialisme International".
finimore
 
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Message par finimore » 08 Avr 2009, 06:27

=D> Donc faire (à moins qu'ils n'exitent déjà) 2 autres sujets sur le Chili et sur le Pérou.
finimore
 
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Message par finimore » 08 Avr 2009, 06:48

(Vérié @ mardi 7 avril 2009 à 17:16 a écrit :
-La révolution russe est une révolution "double" : bourgeoise par le stade du pays et les tâches à accomplir, prolétarienne par la classe qui en a pris la tête et sa direction politique.
-Un Etat ouvrier se crée, avec une classe ouvrière organisée en soviets, comités d'usines, et à sa tête les bolcheviks qui défendent un programme révolutionnaire, créent une internationale pour favoriser l'extension de la révolution.
-Après la guerre civile, peu à peu l'Etat ouvrier, c'est à dire la classe ouvrière organisée, va s'effondrer de lui même, jusqu'à ne reste en place qu'un Etat traditionnel composé de professionnels, certes en partie d'origine ouvrière, mais de plus en plus coupés de la classe. Toutefois cet Etat conserve à sa tête une direction révolutionnaire pendant quelques années.
-La direction révolutionnaire, faute d'extension de la révolution, se trouve dans une impasse politique et une situation contradictoire. Il lui faut accomplir des tâches bourgeoises pour "tenir" en attendant la révolution mondiale, imposer des mesures disciplinaires aux travailleurs, des méthodes de travail capitalistes etc. Bref, développer le capitalisme.
-Une bureaucratie de plus en plus importante se développe, s'attribue de sprivilèges etc. (Je ne développe pas ce sujet que Trotsky décrit parfaitement dans La révolution trahie.)
-Cette situation intenable va se conclure par l'adaptation complète du parti à ces tâches bourgeoises, derrière un discours "communiste" : industrialiser le pays à marches forcées. C'est le programme du "socialisme dans un seul pays" qui corresponda aux intérets de classe de la bureaucratie.
-De classe en soi, la bureaucratie devient une classe pour soi vers la fin des années 20.
-La réalisation de son programme suppose une violente contre-révolution pour exterminer les révolutionnaires et priver la classe ouvrière de tout moyen de se défendre, afin de lui faire accepter des conditions d'exploitation terribles. Cette sanglante contre-révolution va se dérouler pendant toute la période trente-quarante : purges, goulag, massacre des vieux bolcheviks etc.


Cette version très schématique et simplifiée à au moins l'avantage d'être synthétique. C'est une variante de l'analyse trotskiste, qui diffère sur la nature de l'URSS sous Staline, mais qui reprend toutes les affirmations trotskistes sur la bureaucratie, révolution trahie, industrialisation forcée ou le socialisme dans un seul pays.
Tu dis "-De classe en soi, la bureaucratie devient une classe pour soi vers la fin des années 20." Doit-on comprendre que l'URSS change de nature dès la fin des années 20 ? n'est-ce pas aussi cette thèse qui est défendue par l'ultra-gauche conseilliste ?
finimore
 
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