(Vérié @ lundi 27 avril 2009 à 21:59 a écrit :
Tu sembles soutenir que les assureurs se préoccuperaient uniquement du risque "social" et tu donnes des exemples à l'appui. Mais je ne comprend pas comment tu peux nier qu'ils prennent aussi en compte le risque potentiel réel.
Car on ne peut évidemment pas complètement dissocier les deux. Et les citations que j'ai reproduites le montrent.
Nous sommes bien d'accord que ce sont des financiers qui se moquent bien de la santé des gens et des nuisances réelles. C'est d'ailleurs ce que j'avais écrit :"C'est le tiroir caisse qui les guide".
Mais ce sont des financiers sérieux qui sont obligés aussi de tenir compte du risque réel... non mesurable.
Bon, alors allons-y.
Il faut distinguer l'assurance "dommages" de l'assurance "responsabilité".
En "dommages" l'assureur paie un préjudice matériel généralement à dire d'expert. Avec un minimum de recul ça se traîte facilement, statistiquement.
En "responsabilité" il y a toujours un préjudice matériel, mais l'assureur ne lui est pas confronté directement, il est confronté à ce que son assuré doit indemniser, suite à une décision de justice. Ce n'est plus du tout la même chose, la jurisprudence peut évoluer brutalement.... le risque est beaucoup plus social. Il y a des disparités énormes selon les pays. Les assureurs de responsabilité français ont une peur bleue que les décisions de justice sur ce terrain suivent "l'exemple américain" où la responsabilité du fabricant ou du fournisseur est systématiquement mise en cause (cf. un escabeau métallique vendu aux USA, la notice (des dizaines de pages) te précisera de ne pas l'utiliser au contact de fils électriques dénudés...)
Ce n'est pas le risque qui est tarifé, mais le risque d'être condamné, ou d'avoir des frais de défense énormes à assumer.