Guadeloupe-Martinique

Message par com_71 » 04 Mai 2009, 13:50

(Intervention de Jean-Marie Nomertin 1er mai 2009 a écrit :

Nous avons fait une démonstration : Voilà nos Etats généraux, camarades !!! Et soyons fiers de nous !!!

Le 1er mai, journée internationale de tous les travailleurs. De luttes. Des luttes que mènent dans le monde les travailleurs, ou qu’ils auront à des luttes qu’ils devront engager dans l’année. C’est une journée de revendications. Et il était nécessaire après l’accord signé le 4 mars 2009, de faire la démonstration que nous sommes unis en action malgré les campagnes de dénigrement, de licenciement, de chômage partiel… nous voyons encore aujourd’hui que nous sommes debout ; et c’est important ! Vive l’unité des travailleurs de Guadeloupe ! Vive l’unité des travailleurs de par le monde !

Nous étions plusieurs dizaines de milliers dans la rue et il y a des milliers de camarades qui n’ont pu arriver jusqu’ici, car les routes étaient bloquées par des embouteillages. Nous disons que cette journée est un succès… Mais seulement pour nous donner encore beaucoup plus d’allant, d’énergie et de détermination.

De la détermination pour que nous affrontions le 7 mai.

Le 7 mai nous appelons à une journée de mobilisation pour tous les travailleurs en mouvement : pour les camarades des contrats aidés, pour les camarades qui sont en difficulté ; mais aussi pour que l’état français verse ses 100 euro ; et que les collectivités [Conseil régional & Conseil général] paient leurs 25 euro ! Rendez vous donc le 7 mai prochain à Basse-Terre à huit heures et demi du matin sur le boulevard maritime.

Nous devons donc être tous présents comme lors des 44 jours de janvier à avril. C’est important camarades, car nos adversaires essaient de voir s’ils récupèrent qu’ils ont perdu. C’est aussi important car nous portons aussi avec nous les espoirs de demain, l’avenir. Tous les jeunes et enfants présents sont des petits LKP de demain, c’est eux qui porteront le flambeau lorsque nous partirons.

Nous leur disons que nous sommes en lutte en permanence ! En permanence et définitivement, pour que les miséreux cessent de pâtir de cette société, pour les travailleurs cessent d’endurer dans ce petit pays.

C’est important car au moment même où nous nous adressons à vous dans le cadre de ce 1er mai, il y a des travailleurs de Philippines et de Corée du Sud qui sont réprimés, des travailleurs de Saint Domingue qui sont victimes de la répression, des travailleurs que l’emprisonne et que l’on assassine. Il est donc essentiel que nous commémorions cette journée.

Cela est d’autant plus essentiel, qu’au cours des 6 derniers mois ce sont plusieurs centaines de milliers de travailleurs qui ont été licenciés aux Etats Unis, sans qu’il n’y ait de grève générale. Demain, c’est au tour de Chrysler d’être liquidée [1] Lorsqu’on voit aussi qu’en France, sur les 3 derniers mois, le nombre de chômeurs a augmenté de 230000 ! Et personne n’en parle ! Mais ils viennent vous dire que le LKP a mis au chômage 100 personnes par jour…

Quand l’AFPA a fermé avec 144 salariés licenciés, personne n’a dit mot ! Quand l’hôtel KALINAGO a fermé et provoqué le licenciement d’une centaine de salariés, personne n’a dit mot ! Lorsqu’ils ont fermé toute une série d’associations employant au total plus de 500 salariés, pon moun pa di ayen !!! Mais ils affirment aujourd’hui que c’est en raison des mouvements des travailleurs qu’il ya du chômage ici. Nous affirmons au contraire que c’est notre mobilisation qui les a empêchés de nous attaquer encore plus ; que c‘est notre unité qui les a fait reculer !

Nous avons une pensée bien entendu pour Jacques BINO dont la famille était présente dans la manifestation. Nous avons également à la CGTG une pensée pour le camarade Paul GIBRIEN qui nous a quittés il y a peu et qui était un vaillant combattant. Et nous disons que c’est leur esprit qui nous guide pour aller de l’avant.
Nous ne terminerons pas sans renouveler notre soutien à tous ceux qui souffrent dans ce pays… Soutien aux marins pêcheurs, aux petits commerçants, aux contrats aidés, aux intermittents du spectacle, soutien aux salariés en grève et à tous les exploités.

Mais nous ne pouvons pas ne pas dire un mot de ce qui risque de se passer demain. Ils ont fini par lui trouver un nom, la grippe A. Nous disons que c’est extrêmement grave camarades ; et çà, nous devons le méditer. Ils mènent des campagnes pour dire qu’il ne faut pas que les immigrés ne rentrent pas… Mais nous disons que ce ne sont pas les immigrés qui ont amené cette maladie. Ces sont des gens fortunés qui ont été la chercher et l’ont répandu de par le monde.

Il faut donc y réfléchir et nous poser des questions. Nous ignorons les ravages qu’elle va provoquer ; combien de dizaines de milliers de gens qu’elle va emporter… Mais nous disons que nous avons une part de responsabilité et nous devons jouer notre rôle. Il n’est pas normal que l’Etat français ait des dizaines de milliers de tentes, mais pas suffisamment de doses de médicament. C’est la raison pour laquelle nous réaffirmons qu’il faut un service public de santé de qualité, au service du peuple et non au service des capitalistes.

Ansanm nou ka lité, Ansanm nou ké gannyé !

Mèsi kanmawad !

Jean Marie Nomertin,
1er Mai 2009 à Petit Canal

Notes

[1] En fait Chrysler a été provisoirement sauvée de la liquidation par un montage inédit…

[2] Jean Marie Nomertin fait probablement allusion aux tentes stockées pour faire face à une éventuelle catastrophe

L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par com_71 » 04 Mai 2009, 13:55

(Intervention d'E. Domota au meeting du 1er mai 2009 a écrit :

Face aux licenciements & aux voleurs, une seule riposte : La lutte !

Pèp Gwadloup, Travayè, tout moun ki la byen bonjou !

Cliquez sur la photo pour la visualiser dans sa taille originale.
Jodila, c’est un grand jour et nous saluons toutes les personnes présentes, toutes celles et tous ceux qui sont venus nous supporter. Je demande aussi à tous les membres du LKP, à toutes les organisations membres du LKP de s’avancer et de nous rejoindre sur le podium. Jodila, c’est la journée de tous les travailleurs. Ce sont donc les syndicats qui sont en première ligne.

Mais c’est aussi dans le cadre du LKP, du Liyannaj que constitue le LKP que nous sommes aujourd’hui rassemblés.

Le camarade Nomertin vient de nous parler de la grippe A. Et cela nous semble bizarre. Les travailleurs se révoltent partout sur la terre, par rapport à la soit disant crise qui a eu lieu - en fait de crise c’est la crise du système capitaliste. Eh bien, brusquement, il y a une épidémie de grippe !

Aujourd’hui, il n’y a pas de manifestations du 1er mai au Mexique. Les travailleurs ne défileront pas au Mexique ce jour de 1er Mai ! Aujourd’hui, il y a beaucoup de travailleurs qui ne pensent pas aux problèmes posés par les licenciements ; car ils ne pensent qu’à cette grippe. Et nous nous posons toujours la question de savoir d’où peuvent bien provenir toutes ces grippes. Est-ce ces grippes ne sont pas aussi utilisées pour détourner notre attention ?

Rappelons-nous : à chaque fois qu’il y a une échéance électorale, ils lancent une campagne de propagande sur l’Insécurité pour faire oublier les problèmes des travailleurs. C’est ce qu’a fait Sarkozy au deuxième tour des élections présidentielles, c’est ce qu’avait fait Chirac. Et c’est cela qu’ils essaient de faire avec leurs états généraux. Ils ont affirmé qu’il y avait foule à ces états généraux. Tard hier soir, j’ai donc fait l’effort de regarder la télé pour voir qui était présent à ces états généraux. Camarades, sans mentir, je connaissais tous les individus que j’ai vus assis là. Vous aussi vous les connaissez ! Il y avait là des gens de l’UMP, ceux du parti socialiste et quelques zouaves qui aiment se faire voir à la télé. Des individus qui ont été s’asseoir là pour que l’on puisse dire que le peuple de Guadeloupe a été consulté.

Mais nous leur disons, et nous le disons également à l’attention de tous les autres : prenez vos responsabilités !

S’il y a des états généraux en Guadeloupe, c’est parce que le peuple de Guadeloupe et le LKP étaient en mouvement ! A partir du moment où le peuple de Guadeloupe et le LKP n’y sont pas, vous n’avez rien à foutre là !

C’est comme si on fêtait un anniversaire quelque part ; mais que la personne dont c’est l’anniversaire est absente. Et vous y restez quand même, assis là à célébrer cet évènement ! Alors à tous ces individus, qui ont soit disant de bonnes intentions et qui aiment la Guadeloupe, nous disons : Faites donc vos petites affaires… Mais quand dans 6, 8 ou 3 mois ça pétera à nouveau, il faudra que chacun se dégotte un endroit où courir se cacher. Car nous n’accepterons pas les discours du type, « ben oui, ce sont ces guadeloupéens… ». Chacun devra choisir son camp !

Il en va ainsi quand nous voyons que le dénommé Amélius HERNANDEZ [1] est responsable d’un groupe de travail sur l’Eau [ie : Atelier des états généraux]. Quand nous avons rencontré HERNANDEZ [ie : lors des négociations sur le prix de l’eau menées dans le cadre de la plateforme de revendications du LKP] et que nous lui avons dit qu’il faut baisser les prix de l’eau, la première chose qu’il nous a rétorqué c’est que s’il baissait les prix de l’eau, il ne pourrait pas procéder aux travaux de rénovation du réseau. Que c’était impossible ! Et le même d’affirmer aujourd’hui [2] qu’il est ouvert à toutes les solutions ou propositions !

Manti a yo ! Une fois de plus c’est pour nous couillonner !

HERNANDEZ est incapable de faire les Nicolas VION et autres Patrick VIAL COLLET de payer l’eau qu’ils doivent dans les hôtels ! Par contre, quand il s’agit de gens modestes, on lui coupe l’eau !!! Voilà ce qui se passe ici !!!

Yo tout sé on bann vòlè ! [3]

Et nous le disons aussi à l’attention des directeurs de l’hôtel Manganao, de l’hôtel Pierre & Vacances, de L’HÖTEL Club Med, qui ont décidé de mettre plus de 750 salariés de l’hôtellerie en chômage partiel total. Et pourquoi une telle chose ?! Eh bien justement parce que ces camarades se battent !

La seule chose que nous leur disons, et nous le disons aussi en destination des politiques, des Renseignements généraux qui sont présents : Si ces hôtels ne rouvrent pas et ne reprennent pas tous les travailleurs : FOUMALKAN ! QU’ILS FOUTENT LE CAMP !!! Et qu’ils aillent poser leurs hôtels ailleurs !!! Parce que tous ces licenciements déguisés sont une répression contre les travailleurs. C’est parce que les travailleurs étaient en mouvement et mobilisés qu’ils sont licenciés !

Et contrairement à ce que certains affirment, il n’y a pas plus de dossiers d’entreprises en liquidation judiciaire qu’auparavant. Tous les jeudi, [4] c’est en moyenne une trentaine de dossiers qui sont examinés. En réalité il y a même moins de dossiers soumis au tribunal de commerce. Leur argument consiste à dire que le LKP était en mouvement, ce qui a provoqué la fermeture d’entreprises et des licenciements.

Mais à bien y regarder, en France – où il n’y a pas de LKP – c’est des dizaines de milliers de travailleurs qu’ils foutent à la porte matin midi et soir ! Et là aussi, nous portons notre solidarité et encouragements à tous les travailleurs de France. Quelque soient les méthodes qu’ils emploient, ils ont raison ! Quelque soit ce qu’ils peuvent être amenés à faire, ils ont raison ! Quelque soit les séquestrations et les coups qu’ils peuvent foutre à ces gens là, ils ont raison ! Car à partir du moment où vous foutez des gens à la porte comme des chiens, nous n’avons à faire preuve d’aucune considération vis-à-vis de vous ! D’autant plus qu’on entend tous les jours de quelle manière ils en profitent pour se remplir les poches.

Nous profitons également pour adresser deux mots aux gens présents à leurs états généraux… Il y a un camarade d’ATTAC qui me disait à l’instant qu’il avait trouvé un nouveau slogan… Je l’ai même trouvé bien : Etats généraux ?! Et ta sœur !? C’est ce message qu’il entend leur adresser et il est vraiment bien…

Car il nous faut tous bien comprendre qu’il s’agit d’une manipulation politique de l’UMP de Sarkozy pour voir comment l’UMP, et particulièrement tous les élus incapables de ce petit pays… Ils veulent replacer le peuple sous leur joug, pour continuer à nous couillonner ! C’est pourquoi on a vu les LUREL, les GILLOT et tous les autres assis là en colonne serrée… Ils font tous partie de la même bande de voleurs et n’ont qu’un objectif : nous mettre sous leurs bottes. Et quand la course électorale débutera, prendre les repères pour savoir comment ils démarreront !

Parce que de toutes les façons, se qui se prépare aujourd’hui ce sont les élections européennes. On a droit à la visite de la fille de Lucette Michaux Chevry [5] . Elle arrive la semaine prochaine afin de préparer sa campagne. Elle aime plus la Guadeloupe que quiconque ; Lurel aime plus la Guadeloupe que quiconque…

Ils préparent tous les élections européennes ; mais dans le même élan, ils se préparent aux élections régionales et d’ores et déjà ils préparent l’Assemblée Unique. Ils ont déjà pris la décision de mettre en Guadeloupe une Assemblée unique, issue de la fusion des Conseil Général & Régional. La seule chose qu’ils n’ont pas encore décidé – ou plutôt qu’ils n’ont pas encore dit – c’est si cela se fera dans le cadre de l’article 73 ou dans le cadre de l’article 74 [De la constitution française].

Voilà ce qui va se jouer à Basse-Terre ! Voilà ce qu’ils mettent en scène et veulent nous faire avaler ; alors qu’ils ont déjà décidé ! Et après ils viendront nous dire : Comme c’est cela que les guadeloupéens ont voulu, Eh ben, ils vont remettre en cause tous les acquis sociaux ! Ils viendront nous dire d’arrêter de faire grève, d’arrêter de revendiquer pour nos salaires, d’arrêter de revendiquer sur nos conditions de travail…

Alors nous leur disons : choisissez le modèle de société que vous voulez, choisissez ce que vous voulez, mais le peuple n’en fait pas partie, nous sommes en dehors !!! Et il faut à tout moment leur démontrer que c’est nous qui avons le pouvoir !!! Car ils ont eux-mêmes avoués à plusieurs reprises n’avoir rien obtenu à l’assemblée nationale ! Qu’ils n’ont rien obtenu dans aucun parti ! Que personne ne les écoutait ! Et que c’est la rue qui compte, que c’est la rue qui prend les décisions !

Et c’est cela que nous devons continuer à faire !

Le camarade Nomertin nous a donné rendez-vous le jeudi 7 mai 2009. Le 7 mai nous appelons à une mobilisation générale. Mais dès lundi, le camarade de l’UNSA [Alidor ; secrétaire fédéral de l’UNSA] l’a dit : nous devons nous occuper du cas de Man KOURY. Wi, fo nou fann tchou ay !

Oui, car aujourd’hui même le tribunal des français a donné raison aux camarades [pompiers de l’aéroport] ; et malgré cela elle envoie chier les camarades ! Elle procède à ses inaugurations ! Les camarades travaillant à la mairie de Sainte Anne doivent aussi débuter une grève : ils doivent s’occuper du cas d’Aldo BLAISE aussi ! Il est incapable de régler les problèmes dans sa commune, mais il est assis aux états généraux [6]  !

Nous en profitons pour adresser un soutien fortifiant aux camarades [en grève] de SODIMAT, d’AIR CARGO, de la MAISON DE L’ENFANCE [MDE], des CHANTIERS AUDEBERT, d’ORANGE CARAIBE, d’ESPACE CLOTURE, de la CGRR [Caisse générale de retraite par répartition], les POMPIERS de l’aéroport POLE CARAIBE, de l’ASFO [Centre de formation appartenant au MEDEF, signataire de l’Accord BINO, mais réclamant le départ de la directrice, Maryse MAYECO], les CONTRATS AIDES [Mobilisés depuis mars pour réclamer leur titularisation]… à tous les salariés en grève partout en Guadeloupe pour réclamer l’application de l’Accord BINO, l’application de meilleures conditions de travail, la dignité et le respect. Ils sont au combat !

Et on a justement l’impression qu’ils font leur petite réunion comme s’il n’y avait aucun problème en Guadeloupe, que tout allait pour le mieux… Et là aussi, nous devons leur démontrer qu’en ce mois de mai, nous sommes toujours dans la dynamique du Liyannaj Kont Pwofitasyon ; et que nous leur rentrerons dedans pour le leur faire comprendre.

Camarades,
Ansanm nou ka lité, Ansanm nou ké gannyé ! Ansanm nou ka lité, Ansanm nou ké gannyé !

Elie DOMOTA,
Le 1er Mai 2009 à Petit Canal

Notes

[1] NDLR : Combinard, ami pourvoyeur & rabatteur du président du Conseil général : cet homme au train de vie luxueux est tout à la fois un affairiste ayant mille et un intérêts ci et la, le fondateur des chaines de restaurant, président du Syndicat intercommunal de l’eau – SIAEG, Conseiller général d’un des deux cantons de la ville du Gosier…

[2] NDLR : propos tenus lors d’une interview

[3] Ils ne sont tous qu’une bande de voleurs !

[4] NDLR : C’est en général le jeudi que le tribunal de commerce de pointe à pitre prononce les décisions de redressement ou de mise en liquidation d’entreprises

[5] Marie-Luce Penchard : conseillère technique pour l’outre mer à l’élysée, désignée tête de liste UMP aux élections européennes pour la circonscription outre mer

[6] Aldo BLAISE, ancien député européen de droite, a été désigné maire de Sainte Anne à la suite de l’invalidation de la tête de liste, Marlène CAPTANT. Départementaliste, il a parachevé la vente du foncier et du littoral saintannais aux spéculateurs fonciers et immobiliers européens. Il préside l’Atelier « Insertion de la Guadeloupe dans son environnement régional... »
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Message par com_71 » 04 Mai 2009, 23:14

Manifestations du 1er mai

http://info.francetelevisions.fr/video-inf...s=#navVdoPlayer

Choisir le JT Guadeloupe du 1er mai à 8mn 40
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Message par com_71 » 04 Mai 2009, 23:23

flash-back

La télé le 09.03, avec le sujet sur le massacre de mai 1967 :

http://info.francetelevisions.fr/video-inf...s=#navVdoPlayer

(choisir : Antilles, la faute aux blancs ?)
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Message par com_71 » 05 Mai 2009, 11:19

Vidéo, le 1er mai à Petit-Canal :

http://www.dailymotion.com/swf/x962er
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Message par com_71 » 06 Mai 2009, 07:37

flash-back 03.02.2009, lettre de Max Céleste au CSA :

a écrit :Guadeloupe : lettre au CSA

03/02/2009

Un département français, la Guadeloupe, est paralysé par une grève générale depuis le 20 janvier. Cette grève est totale et bloque toute l'île. Ce mouvement social - d'une ampleur jamais égalée dans l'histoire de notre île - mobilise un collectif de quarante-neuf syndicats, partis politiques, associations d'horizons divers. Le 26 janvier, une manifestation a réuni 25 000 personnes dans les rues de Pointe-à-Pitre. Les stations-service sont fermées depuis le 19 janvier, suivies le lendemain par tous les établissements scolaires, les commerces, les entreprises, les administrations. Pour le moment, le collectif réussit à canaliser les manifestations, mais des «électrons libres» ont déjà brûlé des voitures. Des barrages sont érigés sur les routes. Le préfet a fait venir des renforts importants de forces de l'ordre.

Plusieurs citoyens ont, dès le 20 janvier, alerté les médias de métropole : le Monde, Libération, le Nouvel Observateur, Rue 89. Ceux-ci ont rempli leur rôle en donnant l'information. Par contre, les télévisions sont restées mystérieusement muettes. Nous estimons que ce silence relève d'une discrimination de nature coloniale. En effet, imaginons qu'un quelconque département français, de la Lozère au Pas-de-Calais, connaisse un mouvement social de cette ampleur, les télévisions appliqueraient-elles la même loi du silence ? Il faut que vous sachiez que la population guadeloupéenne est très choquée, humiliée, par cette forme de néantisation. De même, les commentaires des lecteurs métropolitains sur les journaux en ligne expriment un profond étonnement, si ce n'est une colère. Faut-il que des morts viennent entacher ce mouvement populaire pour que les médias daignent traiter l'information ?

D'aucuns en arrivent à penser que ce silence, ce bâillonnement de la presse télévisée est ordonné par le gouvernement. D'autres en viennent à dire que ce silence pourrait préparer une répression sanglante comme celle du mois de mai 1967, qui s'était soldée par une centaine de morts tués par les forces de l'ordre dans le silence total en «métropole». Ce silence de la presse télévisée rappelle donc à plus d'un les plus belles heures de l'histoire coloniale de la Guadeloupe.

En conséquence, nous demandons au Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) d'user de son autorité pour mettre un terme au black-out télévisé sur les événements de Guadeloupe. Evénements, nous insistons, d'une ampleur considérable, historiques. Au nom de la liberté totale d'information à laquelle le peuple français et antillais a droit.

Lettre de Max Céleste membre du Collectif de syndicats et d'associations LKP.
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Message par com_71 » 08 Mai 2009, 15:59

a écrit :Le LKP force la porte du Conseil général de Guadeloupe

Par LEXPRESS.fr, publié le 08/05/2009 10:28 - mis à jour le 08/05/2009 10:33




Des militants et des dirigeants du collectif ont envahi la salle de délibération. Les élus ont dû annuler leur réunion prévue pour réfléchir au "projet de société pour la Guadeloupe".

Des militants et dirigeants du LKP, qui avaient défilé jeudi matin à Basse-Terre, ont envahi dans l'après-midi la salle de délibérations du Conseil général, où devait se tenir une réunion du Congrès des élus départementaux et régionaux, a-t-on constaté sur place.

Les présidents des Conseils général et régional, Jacques Gillot et Victorin Lurel, ont décidé d'annuler la réunion du Congrès des élus. Ils devaient débattre, au cours de cette réunion prévue depuis décembre dernier, du thème "quel projet de société pour la Guadeloupe: stratégie et méthode".

MM. Gillot et Lurel affirment, dans un communiqué commun, qu'"en instaurant une concurrence de légitimité entre les représentants élus du peuple et la rue, les dirigeants du LKP montrent leur mépris des principes démocratiques les plus élémentaires et révèlent, au-delà des combats justes qu'ils peuvent mener, leur volonté d'entraîner la Guadeloupe dans une aventure insurrectionnelle".

Les dirigants du LKP avaient, à l'issue du défilé du 1er mai, appelé à une "mobilisation générale" jeudi. Elle s'est traduite par un défilé, jeudi matin dans les rues de Basse-Terre. Il a rassemblé 10.000 personnes selon les organisateurs et 1.000 selon la police.

A l'issue de la manifestation, militants et dirigeants du LKP ont envahi la salle de délibérations du Conseil général, deux heures avant l'heure prévue de la réunion des élus.

Le préfet de la Guadeloupe Nicolas Desforges a dénoncé jeudi soir "l'occupation du Conseil général, qui a empêché la tenue du Congrès des élus de la Guadeloupe, (et qui) constitue une atteinte grave à la légitimité des conseillers régionaux et généraux choisis par les Guadeloupéens".

"Cette occupation constitue une atteinte grave à la légitimité des conseiller régionaux et généraux choisis par les guadeloupéens", écrit le préfet dans un communiqué jeudi soir.

"Si le droit de manifester est protégé par les lois de la République, il ne peut en cas conduire à empêcher le fonctionnement des institutions de la démocratie locale", poursuit M. Desforges.

Il précise que "le président du Conseil général n'avait pas souhaité qu'un service d'ordre soit installé à proximité du Conseil général et demandé que ses accès demeurent libres".

Le préfet précise qu'il "regrette que ce souci d'ouverture ait été trahi, privant ainsi la Guadeloupe d'un débat qui, avec les Etats généraux (de l'Outremer), engage son avenir".

Lucette Michaux-Chevry, sénatrice-maire (UMP) de Basse-Terre (Guadeloupe), a également dénoncé dans un communiqué l'occupation du Conseil général, qui constitue selon elle "une violation grave des insitutions de la République et donc de la démocratie".




V. Lurel sur RFO a évoqué la manifestation des ligues fascistes à Paris le 6.2.1934... :roll: :roll:
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Message par com_71 » 08 Mai 2009, 21:46

Du coup le jt Guadeloupe du Soir était bien intéressant, y compris le sujet suivant (lycéens de Marie-Galante empêchant l'expulsion d'un Haîtien).

http://info.francetelevisions.fr/video-inf...categorie=&ids=
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Message par com_71 » 13 Mai 2009, 21:50

(lutte ouvrière a écrit :Guadeloupe : la manifestation du 7 mai et l'occupation du conseil général

Les syndicats membres du LKP avaient appelé à une journée d'actions et de grèves pour le jeudi 7 mai en Guadeloupe.

Ce sont donc près de deux mille travailleurs et militants de tous bords du LKP qui ont défilé dans les rues du chef-lieu Basse-Terre. En particulier, les travailleurs en grève depuis plusieurs semaines, ceux d'Orange, de la Maison départementale de l'enfance, de l'ASFO (organisme de formation), les pompiers de la chambre de commerce (en grève depuis 5 mois), les travailleurs de l'hôtellerie sur lesquels planent plusieurs centaines de licenciements. Les raisons de cette journée d'action avaient été expliquées plusieurs jours avant par l'ensemble des syndicats membres du LKP en ces termes : « Moins de deux mois après la suspension du conflit de janvier, février et mars 2009, les profiteurs essaient de prendre leur revanche...L'article 165 du protocole du 4 mars 2009 prévoyait la poursuite des négociations et singulièrement la résolution des conflits. Force est de constater que les engagements ne sont pas tenus (pour exemple article 5, 44,93). Les négociations stagnent sur nombre de sujets (pain, prix de l'eau) et les conflits ne sont pas résolus. Bien au contraire, d'autres naissent du fait notamment de la non-application de l'article 4 prévoyant l'application de l'accord salarial du 26 février, dit Accord Jacques Bino. Les forces dominantes rendent le mouvement social responsable des licenciements, des fermetures d'hôtels. Elles mènent une intense campagne idéologique pour caricaturer le LKP et discréditer ses dirigeants. Les travailleurs ne doivent ni s'étonner ni être surpris, la lutte va s'aiguiser entre les travailleurs et les attardés du vieil ordre colonial et capitaliste »

L'occupation du palais du conseil général

Après la manifestation de rue, les dirigeants des syndicats et du LKP, fortement appuyés par les travailleurs en grève, décidèrent d'occuper les locaux du conseil général. Ce jour-là, en ces lieux, devait se tenir le « congrès », c'est-à-dire la réunion des élus du conseil général et du conseil régional pour y discuter de l'avenir institutionnel de la Guadeloupe.

La foule pénétra dans la salle du « congrès » au son des tambours du groupe Voukoum de Basse-Terre. Les travailleurs s'assirent sur les chaises réservées aux congressistes. Les dirigeants syndicaux, notamment Domota et Nomertin, prirent la parole. Toute la presse locale, RFO télé, les radios venues pour le congrès retransmirent en direct cette occupation.

Aussitôt Jacques Gillot, président du conseil général, et Victorin Lurel, président du conseil régional, firent des déclarations sur les ondes pour condamner cette occupation. Ils déclarèrent que les manifestants étaient violents, qu'ils empêchaient le personnel du conseil général de faire leur travail, qu'ils molestaient ce personnel. Ce qui était absolument inexact. Lurel ajouta qu'il s'agissait d'un acte « insurrectionnel » intolérable. Les manifestants exigèrent aussitôt un droit de réponse en direct. Domota répondit immédiatement que tout s'était déroulé sans casse.

Par la suite, il fut décidé de ranger les chaises, de laisser la salle libre en allant dans les rangées réservées au public et d'attendre les élus qui devaient arriver à 15 heures pour leur faire savoir les raisons du mécontentement. Seuls les représentants des organisations du LKP restèrent dans la salle. Il avait été décidé que chaque représentant ferait une déclaration. Mais Gillot et Lurel déclarèrent que les conditions de sécurité n'étaient pas réunies et décidèrent de reporter la tenue du congrès.

C'est alors que les travailleurs en grève tinrent meeting et parlèrent de leur lutte au cours de l'après-midi dans cette salle du « congrès » remplie de manifestants avant de se disperser dans le calme.

Pierre JEAN-CHRISTOPHE
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Message par com_71 » 18 Mai 2009, 14:07

(meeting LKP de Gosier 12.5.2009 a écrit :
J.M. Nomertin : Le LKP est un mouvement de masse, pacifique

Pèp Gwadloup, pèp Gozyé, Travayè, byen bonswa !

Depuis, notre première réunion du 5 décembre 2008 [1] il y a toute une série d’individus ayant pour seuls objectifs de réfléchir à la façon de kalbandé (abattre) le LKP... Et surtout d’arriver à démontrer que notre mouvement - même si nous l’avions tant bien que mal mené - en était à un stade de pourrissement, comme l’a déclaré un psychologue [2] , il n’y a pas si longtemps. Mais ce pourrissement dont ils parlent, nous en sommes encore à l’attendre...

Mais que constatons-nous aujourd’hui ?!

Alors que depuis le 5 décembre nous affirmons être dans une petite université [3] , nous voyons apparaître des intellectuels chargés de jouwé an jé annou [brouiller les cartes] ; mais qui en réalité sont plus couillons que nous... Et c’est grave.

Pourquoi le disons-nous, car il ne s’agit pas là de mépris ?!

Ils nous accusent d’être contre la démocratie ! Mais nous rappelons que dans ce pays, et l’histoire est aussi là pour le rappeler, que nous savons ce qu’est cette démocratie : Donner des parpaings aux électeurs pour obtenir leurs suffrages ! Donner des feuilles de tôles pour obtenir leurs votes ! Donner tout et n’importe quoi aux gens pour leurs bulletins de vote ! Promettre un emploi aux gens pour les pousser à voter ; et ne pas honorer ces engagements ! Voilà ce qu’est la démocratie !

Et dans un passé plus lointain, le Parti Communiste Guadeloupéen a mené d’incessants combats ici contre la corruption, contre la fraude électorale... Et ceux qui nous critiquent aujourd’hui en affirmant que nous sommes contre la démocratie, ce sont les mêmes qui ont cautionné ces pratiques ! Et nous ne les avons jamais entendu à l’époque !

Ils jugent quand nous avons l’appel à la mobilisation pour le jeudi 7 mai 2009, nous avons entendu certains affirmer une nouvelle fois que nous allons priver les élèves d’école, que nous allions encore faire chier le monde en prenant la rue... Nous avons fait le choix de dire aux enseignants que s’agissant de cette journée du 7 mai, ceux qui le souhaitaient devaient se mobiliser à Basse-Terre ; mais que ceux qui entendaient travailler, devaient y aller. Et nous avons tous vu comment, tout au long du parcours de notre manifestation à Base-Terre, les élèves - en particulier les lycéens du lycée Gerville-Réache - étaient heureux de nous voir défiler, nous saluaient, reprenaient nos chansons, et nous encourageaient à poursuivre notre combat...

Ils n’arrêtent pas de nous sermonner : Baré lari... Et vous prenez le pays en otage. Fè grèv... Vous tuez l’économie. Manifester à l’intérieur du Conseil général un jour de Congrès... Et eux de nous qualifier de fascistes.

CHarly LENDO [4] l’a dit, mais nous entendons y revenir : Le 6 février 1934, ce sont des fascistes qui ont entouré l’Assemblée républicaine. Mais nous le réaffirmons haut et fort : nous ne sommes pas des fascistes ! Et quand Lurel a fait sa déclaration, c’était dans le but d’ameuter le peuple guadeloupéen et l’inciter à descendre au Conseil général pou pé fou nou kou ![Pour nous rouer de coups !] Pour nous écraser, et par la même en finir avec le LKP !

Et nous disons que c’est grave qu’un socialiste ait pu lancer un appel au meurtre contre tous les militants du LKP ! Parce qu’il l’a lui même avoué au micro de la télé CANAL 10 et La UNE : en disant qu’il n’appelait pas la population au lynchage... Mais en fait c’est cela qu’il a appelé le peuple à faire ! Mais le peuple ne s’est pas laisser manipuler...

Nous le répétons, le mouvement du LKP n’est pas né le 5 décembre !

Il est la somme de tous les mouvements conduits dans ce pays depuis 20 voire 30 ans. Et aujourd’hui que nous avons mis en phase ces expériences, et que le peuple nous soutient, nous nous battons pour transformer la situation sociale de ce pays. Pour en finir avec les pwofitsyon !

Ils ont fait un choix délibéré : celui de nous attaquer. Mais nous disons à ceux là qui veulent nous attaquer que notre force et que notre mouvement - malgré la perte de notre camarade BINO, malgré la perte du camarde FISTON, malgré l’accident dont a été victime un jeune motard - est un mouvement de masse et un mouvement pacifique. Et c’est bien cela qui les emmerde !!!

Et c’est notre capacité à conduire un tel mouvement, notre capacité de mobilisation, qui aujourd’hui leur pose un problème. Et nous leur disons à tous ces intellectuels - qui ne sont certes pas nombreux, 21, mais c’est quand même toujours 21... Nous le disons à Adélaïde [5]  ; à GILLOT & LUREL... : Ce que le LKP a réalisé - à une échelle moindre - peut être calqué sur le mouvement qui a conduit à la révolution de 1789 en France.

Nous avons élaboré notre Cahier de Doléances : les 146 points de la plateforme de revendications du LKP. Nous sommes entrés en mouvement. Nous n’avons certes pas érigé des barricades semblables aux leurs... Mais nous en avons quand même érigé... Et ce que nous avons fait le 7 mai correspond à ce qu’a fait le Tiers-Etat dans la salle du jeu de paume. [6]

Et nous le disons très simplement : La démocratie directe, c’est cela que nous voulons aujourd’hui ! Qu’ils arrêtent de couillonner les guadeloupéens !!! Et nous leur disons également de se rappeler d’une chose - de quelque chose que nous n’avons pas encore fait ; mais peut-être bien que nous serons amenés à le faire un jour, nous ne le savons pas encore... Les paroles de leur propre chanson : Leur Marseillaise. Et que nous dit-elle, cette chanson qui est la leur ? Aux armes citoyens ! Nous nous n’étions pas armés, nous sommes rentrés chez nous après l’occupation... Et ils nous parlent de coup d’état...

Mais chaque mot a son importance

Ils étaient persuadés qu’une peur comparable à leur lâcheté du jeudi 7 mai nous aurait envahi à la suite de l’appel au lynchage qu’ils ont lancé. Mais le peuple suffisamment lucide aura compris leur manoeuvre... Et c’est aussi cela que nous avons signifié le 7 mai : Que dans ce pays, il y avait 2 Gwadloup. Une petite minorité fortunée ; et une majorité qui souffre. Ce sont ces derniers qui sont avec le LKP ! Et c’est cela la démocratie !

Nous n’avons donc pas de crainte à avoir. Nous sommes habitués à ces campagnes de dénigrement. Nous devons être forts dans nos têtes. Les critiques ne font que commencer. Les attaques verbales n’en sont qu’à leur début ! A nous de les dépasser et de ne pas répondre à ces cancans et à ces lâches ! Attachons nous plutôt comme nous le faisons ce soir, à expliquer encore et encore nos actions...

Ainsi, comment expliquer que depuis le début du mouvement, misyé GILLOT s’amusait à répéter à l’envie que les revendications portées par le LKP, c’étaient ses revendications ! Et dire aujourd’hui que le LKP a commis un coup d’état...

Comment expliquer que l’on puisse soutenir que l’on était du côté du LKP... Et aujourd’hui monter pour danser à deux pieds sur notre mouvement, s’agissant de LUREL...

Dans la lutte il faut des décantations...

Tôt ou tard il faut bien que les masquent tombent... Et le 7 mai les masques : nous avons ainsi pu découvrir le vrai visage des uns et des autres ! Dès lors, la situation impose que nous sachions tous où nous en sommes et où nous allons... Car les luttes à mener sont encore nombreuses...
Nous invitons donc le peuple à se mobiliser encore plus : notamment sur les conflits en cours, en portant la solidarité aux travailleurs en lutte ; en venant quotidiennement an bik la[Palais de la Mutualité, siège du LKP] pour y porter votre contribution ; en participant encore plus massivement aux manifestations et mobilisations à venir...

De plus en plus nous devons faire jouer la démocratie, la démocratie directe ; car le temps où ils pouvaient nous couillonner est révolu !

Nous dénonçons également et encore la campagne de misyé LUREL... Campagne consistant à dire que c’est nous les travailleurs en grève qui provoquons la fermeture des entreprises. S’agissant d’un socialiste, nous pouvons certifier qu’il aura appris à l’envers ce qu’est le socialisme. Nous l’invitons donc à revoir ses textes...

Car les véritables socialistes ont toujours invité les travailleurs à aller de l’avant, à se battre, à remporter les victoires. Et c’est cela qui a donné naissance après un siècle de luttes au Code du travail d’aujourd’hui... C’est ce qui a donné des Conventions collectives... C’est ce qui a permis de meilleures conditions de travail et de meilleurs accords d’entreprise.

En disant qu’il y a trop de grèves, qu’il faut arrêter de faire grève... que signifie t-il ?!...

Il entend donner au patronat des gages. La classe ouvrière, à leurs yeux, devrait se montrer lâche et encaisser les coups...

Or le premier mai dernier, 2000 travailleurs manifestaient à Barbade afin de sauver leurs emplois. Et pourtant, il n’y a pas de LKP à Barbade...
A Saint-Barthélémy, voilà maintenant deux mois, les chiffres sont tombés : l’hôtellerie a perdu 18% de sa clientèle. Et c’est pourtant une hôtellerie de luxe...

Nous continuerons donc vaille que vaille à nous battre, massivement, pour mettre un terme aux pwofitasyon dans ce pays !

Ansanm Ansanm nou ké lité ! Ansanm nou ké gannyé !
Ansanm Ansanm nou ké lité ! Ansanm nou ké gannyé !

Jean Marie NOMERTIN, [7]
Meeting LKP du Gosier,
Mardi 12 mai 2009
Publié par LKP le lundi 18 mai 2009

Notes

[1] NDLR : Date du premyé kontré (première réunion) des dirigeants des organisations syndicales, politiques, et des responsables d’associations - culturelles, de défense de l’environnement, de défense des locataires, des usagers de l’eau, des consommateurs... - qui allaient fin janvier 2009, prendre le nom de Liyannaj Kont Pwofitasyon [LKP].

[2] NDLR : Jean Marie Nomertin fait sans doute référence aux prises de position répétées du psychologue Errol NUISSIER. Après une semaine de grève, fin janvier 2009, il parlait déjà d’essoufflement du mouvement de grève générale conduit par le LKP. Sous couvert d’analyse de la société guadeloupéenne, Nostròm’ a toujours attaqué avec une insigne subtilité tout ce qui pouvait déranger la tropicale quiétude coloniale de ses maîtres. Mais, travaillant à 10 mètres d’un centre qui accueille quotidiennement plus de deux centaines de SDF, notre psychologue ne s’est jamais appesanti sur l’unique question relevant à priori de son supposé champ de compétences professionnelles... Préférant pérorer sur les mille et un travers des Guadeloupéens - mais d’eux seuls ; et en particulier des syndicats tels que L’UGTG. Rien de plus normal et prévisible... Coopté voilà quelques années par les réseaux de la Françantilles, il a été réélu fin mars 2009, président de la Compagnie des Experts près la Cour d’Appel de Basse-Terre... L’homme est tout bonnement à la justice coloniale, ce que Willy ANGELE est au MEDEF : La nécessaire caution - certes indigène mais... - métisse.

[3] NDLR : Université populaire : celle du peuple, de la rue, des travailleurs. Toutes ces expressions sont souvent revenues lors des meetings du LKP.

[4] Secrétaire général de L’UTHTR-UGTG - Union des Travailleurs de l’Hôtellerie du Tourisme et de la Restauration ; et secrétaire général adjoint de L’UGTG.

[5] NDLR : Issu d’un clan de réactionnaires, Amédée Adélaïde, avait adressé une lettre ouverte à JEGO critiquant ce dernier et dénonçant l’action du LKP. En 1996, l’homme avait tenu le rôle de liminaire lors de la grève dans les salons de coiffure des époux CHEFFRE... Bilan : Le samedi 21 septembre 1996, fusillade en règle des militants et des salariés grévistes par des nervis à la solde des époux CHEFFRE. C’est le même qui en 2009 souhaite en découdre avec le LKP...

[6]Le serment du Jeu de paume est un engagement d’union pris le 20 juin 1789 à la salle du Jeu de paume, à Versailles, par les 578 députés du tiers état lors des états généraux de 1789. Face aux pressions du roi de France Louis XVI, ils firent serment de ne pas se séparer avant l’élaboration d’une Constitution. Si ce serment n’a pas de portée juridique, son impact symbolique est très fort. Source : Wikipedia

[7] Secrétaire général de la CGTG
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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