Besancenot sur les luttes et les européennes

par **artza** » 22 Mai 2009, 22:15

Au final c'est un événement bien mineur.

La presse le monte en épingle, ce qui ne fait que souligner le caractère tout à fait exceptionnel pour l'instant de ce genre d'incident.

Ca souligne d'ailleurs la grande passivité politique actuelle.

par **Padeblabla** » 23 Mai 2009, 17:22

Ces honteux que le PS organise un guet apens contre olivier Besancenot
mes pour quel raison !?
Je trouve sa injuste est très bas pour un parti soi disant intègre
Il commences a leur faire de l’ombre je croie !!

par **yannalan** » 23 Mai 2009, 17:55

J'ai vu ce genre d'incident à peu près à chaque fois que j'ai vendu un canard dans la rue... Ce qui change, c'est la télé...

par **Vérié** » 23 Mai 2009, 18:00

RTL est revenu très longuement sur cet incident cet après-midi, avec un interview successif de OB et du militant socialiste, qui a affirmé ne pas être en service commandé. Le journaliste interviewer n'a vraiment pas servi la soupe au gars du PS et l'a même un peu ridiculisé.

Bon, il est vrai que cet incident est dérisoire, mais on voit se dessiner une campagne contre le NPA qui rappelle celle contre LO. CF un article de Marianne bourré d'approximations et de contre-vérités ci-dessous.

A noter : Morand a envoyé un démenti pour expliquer que ses propos recueillis par téléphone avaient été très largement déformés.

a écrit :
NPA: trop de courants, et c'est la panne
Gérald Andrieu | Vendredi 15 Mai 2009 à 07:01

La nouvelle organisation anti-capitaliste aurait le vent en poupe. Pourtant, les opposants à la majorité emmenée par Olivier Besancenot décrivent un parti qui perd ses nouveaux militants et dont le fonctionnement ressemble trait pour trait à celui de la LCR !

Lors du défilé du 1er mai à Paris, les rangs du NPA n'étaient pas aussi fournis qu'on n'aurait pu le croire. (photo : Panoramas - Flickr - cc - http://www.flickr.com/photos/ranopamas/)
Survendu, le NPA ? Survendu, Olivier Besancenot ? Depuis de longues semaines, les médias tentent de nous refourguer le facteur de Neuilly en opposant numéro 1 à Nicolas Sarkozy, et son parti en petite bête de la gauche de la gauche « qui-monte-qui-monte-qui-monte ». C’est beau comme une opération de com' tout droit venue de l’Elysée ! Mais à y regarder de plus près, le NPA, après une période d’euphorie, n’est pas au mieux de sa forme. Outre le « tassement » des intentions de vote qu'enregistre la formation anticapitaliste dans les sondages, c’est surtout du côté des militants que ça coince...

« Dans les réunions, c’est un vrai va-et-vient ! »
Au moment de son congrès fondateur, le NPA disait compter dans ses rangs plus de 9 000 adhérents (contre un peu plus de 3 000 pour la LCR). Aujourd’hui, une partie des nouveaux inscrits aurait déserté les réunions. Combien ? Difficile à dire. Jacques Morand, « chef » de file de la Fraction – L’Etincelle (un courant exclu de LO et qui forme aujourd’hui l’aile « gauche » du NPA) livre une estimation à la louche : « Ce qu’on peut dire, c’est que dans les réunions de définition de la ligne politique, il n’y avait déjà plus qu’entre 5 000 et 6 000 personnes présentes. Et dans les comités, c’est certain, il y a des gens qui ne reviennent pas. » Gilles Suze est militant NPA en Charente-Maritime. Pour ce vieux de la vieille plutôt situé à l’aile « droite » du parti et blogueur de son état, le constat est sensiblement le même : « C’est un vrai va-et-vient. Depuis janvier, il y a des gens qui ont participé à des réunions deux à trois fois puis ne sont plus jamais revenus. Ça concerne même des personnes qui ont participé au processus “constituant” ! »

Le NPA: un concept marketing attirant des «snacktivistes»?
Besancenot: un vrai «produit d'appel» pour les réunions! Ce n’est donc pas (encore) l’hémorragie mais la plaie est tout de même largement ouverte. Reste à savoir pourquoi ces désertions. Jacques Morand a un début d’explication : « Le NPA a attiré à lui des gens issus de toute la gauche de la gauche en proposant une espèce de pot-pourri en guise de programme. Au début, ça a marché. Des gens sont venus avec un “dada” très précis : l’écologie, les sans-papiers, etc. Mais au final, ce “dada”, ils ne l’ont pas retrouvé au NPA… » Gilles Suze est plus dur encore. Selon lui, le hic, c’est que la nouvelle formation politique « n’apporte rien » : « Le discours est simple, quasi simpliste ! » Le NPA : une coquille vide ? Non, plutôt un très bon concept marketing bénéficiant d’un « produit d’appel » efficace en la personne d’Olivier Besancenot et qui a finalement attiré à lui des sortes de « snacktivistes » : des adhérents qui militent comme d’autres grignotent, qui s’investissent en politique comme d’autres consomment, un jour oui et le lendemain non !

Oubliée, l’aspiration unitaire des nouveaux venus ?
La prochaine campagne de com' du NPA? (dessin: Louison) Mais à elle seule, cette explication ne peut être satisfaisante. Il est clair que le fait que le NPA ne rejoigne finalement pas le Front de Gauche a aussi pesé très lourd dans l’esprit des nouveaux adhérents qui ont quitté le parti. Dans ce domaine, certains citent volontiers le ralliement de Christian Picquet à Marie-George Buffet et Jean-Luc Mélenchon. Mais ce départ doit être relativisé : Christian Picquet a emmené dans ses valises, tout au plus, une centaine de personnes et n’a pas vraiment créé d’appel d’air. En revanche, la déception d’une partie des nouveaux entrants est sans doute aussi liée au fait qu’ils n’aient pas retrouvé au NPA l’orientation unitaire qu'ils avaient perçu dans le séduisant appel d’Olivier Besancenot…

« C’est une petite clique parisienne qui dirige le parti ! »

La vengeance de Johnny contre les pirates a été terrible Européennes : les médias contribuent à l'abstention Comment sortir du dollar sans douleur ? Pour ceux qui sont restés et qui « s’opposent » de l’intérieur à la majorité en place, un autre élément doit être pris en compte : le fonctionnement du parti. Gilles Suze n’y va pas avec le dos de la cuillère : « Le nom a changé, mais sur le fond rien n’a changé. C’est une petite clique parisienne qui dirige le mouvement. Dans les médias, ce sont toujours les mêmes que l’on voit : quand ce n’est pas Besancenot, c’est Krivine ! C’est dans les médias, par exemple, que l’on a appris cette histoire de marche nationale des salariés licenciés ! » (Une marche dont la date n’est toujours pas fixée car, comme on l’explique du côté du siège du parti, « elle doit être à l’initiative des salariés… », ndlr). De quoi calmer les ardeurs des nouveaux militants...

« Il ne peut y avoir un seul porte-parole »
Yann Cochin se montre beaucoup plus mesuré que Gilles Suze. Issu du monde syndical et décrit par certains comme « le nouveau Christian Picquet » (une comparaison qui le fait sourire autant qu’elle le flatte), il estime que « le fonctionnement est tout de même beaucoup plus horizontal qu’avant ». Malgré tout, il rejoint le militant de Charente-Maritime quand il explique qu’« il ne peut pas y avoir un seul porte-parole au NPA ». Mais l’homme est fin politique et s’empresse d’ajouter que c’est « une des questions à l’ordre du jour du prochain Conseil politique national ». Mais avant cette réunion, Yann Cochin prépare un autre rendez-vous : un rassemblement prévu, ce week-end à Paris, pour donner naissance à un frère jumeau du courant Unir. Il sera d’ailleurs « composé d’ex d’Unir, de militants syndicaux et de nouveaux militants du parti » sur la base d’une « orientation unitaire » et dans le refus de voir le NPA « se substituer aux organisations syndicales. » Et d’ajouter une nouvelle fois : « On est dans une démarche constructive. On va voir comment la direction réagit. Pour l’instant, ils sont très respectueux de nos prises de parole. »

Mais pour l’instant, ce que l’on peut surtout constater, c’est que les lignes de fractures qui traversent le NPA sont exactement les mêmes que celles qui existaient à la LCR. Si la majorité ne parvient pas à satisfaire ses différentes composantes, le NPA aura peut-être bientôt autant de militants que la Ligue…

par **redsamourai** » 23 Mai 2009, 18:08

meme si ses propos ont été "déformé", je trouve ça un peu délirant que Morand raconte ce genre de chose à des journalistes dont tout le monde sait qu'ils sont hostiles à son parti... :blink: mais bon c'est pas mes oignons.

par **Vérié** » 23 Mai 2009, 18:12

(redsamourai @ samedi 23 mai 2009 à 18:08 a écrit : meme si ses propos ont été "déformé", je trouve ça un peu délirant que Morand raconte ce genre de chose à des journalistes dont tout le monde sait qu'ils sont hostiles à son parti... :blink: mais bon c'est pas mes oignons.
Le problème, c'est qu'il n'a pas raconté ça, justement...
a écrit :
MISE AU POINT

un article de Marianne, article qui s’inscrit de toute évidence dans une campagne de dénigrement du NPA, ne reflètent en rien les propos que j’ai réellement tenus à l’auteur de l’article.
Voici donc, en très bref, la teneur de cette conversation téléphonique.
Il y a deux ou trois semaines ce journaliste m’a appelé, déclarant préparer un papier sur le NPA et venant solliciter l’opinion d’un « chef de file de la gauche ». J’ai répondu que je n’étais chef de file d’aucune gauche, que si les membres de la Fraction L’etincelle à laquelle j’appartiens militent effectivement dans les comités du NPA, au sein duquel on peut considérer qu’ils forment un courant, la Fraction elle-même n’a pour l’instant que des observateurs au CPN.
Faisant lui-même état du fait, rendu d’ailleurs public par le congrès, que sur les plus de 9 000 adhérents 5 à 6 000 avaient participé aux AG préparatoires du congrès (« révélation » qu’il fait mine de m’attribuer dans l’article et qui semble devenir maintenant sous d’autres plumes… 3 000 départs du NPA) et qu’il avait eu vent que certains avaient déserté les réunions, il posait la question des raisons de ces départs. C’est là que j’ai donné comme explication à ces prises de distances, si elles étaient confirmées, l’ambiguïté et la diversité des raisons qui avaient pu amener certains à adhérer dans un premier temps, en précisant cependant que les éventuels départs étaient à ma connaissance compensés par de nouvelles adhésions. Et surtout qu’en tout cas les membres de la Fraction, qui avaient pris leur carte avant le congrès, n’avaient nullement abandonné et restaient bien actifs dans les comités du NPA, ce qui était l’essentiel du message que je voulais faire passer. A la lecture de l’article je ne peux certes prétendre avoir réussi, mais ce n’était de toute évidence pas le souci de mon interlocuteur.
Un souci qui l’a conduit à ne pas hésiter à tronquer, déformer et détourner mes propos, voire à les retripatouiller pour fabriquer les citations qui l’arrangeaient.
Le 21 mai 2009. Jacques Morand

par **ulm** » 23 Mai 2009, 18:33

J' ai eu à faire à une journaliste de Mariane pour une histoire syndicale qui a ete mediatisée. La journaliste a été odieuse et revele le nom du salarié qui desirait rester anonyme et me citait en déformant mes propos. Il semble que la meme methode (peut etre la meme journaliste) a ete utilisé contre Le NPA. A vomir!

La plupart des journalistes ont ete plus que correct mais marianne et RTL ont vraiment des journalistes au methodes insuportables. :halalala:

On ne controle absolument pas le contenu des interwiew. On espere seulement que le ou la journaliste soit honnete. Morand s' est fait piegé acte! ça arrive!

par **redsamourai** » 23 Mai 2009, 19:39

quelle bande de crapules!!!!!!! ça doit sacrément foutre en rogne...

par **artza** » 24 Mai 2009, 06:35

Cette article est bâteau.
Bidouillé comme beaucoup, il ne met quand même pas des horreurs dans la bouche de l'interwievé qui ne nie pas avoir tenu ces propos mais conteste ce que le journaliste veut leur faire dire.

Cette mésaventure prouve qu'on peut dire "vrai" à un journaliste comme à un juge ou un policier et à "l'insu de son plein grès" nuire à la cause que l'on chéri.

Cet article a quand même à mes yeux, une qualité. il m'a appris un mot nouveau qui manifestement manquait au vocabulaire politique:SNACKTIVISTE.

Son inventeur sait au moins à ce niveau de quoi il parle.

C'est bien vu, c'est du vécu. :-P

par **Indesit** » 25 Juin 2009, 12:20

(Vérié @ dimanche 17 mai 2009 à 14:45 a écrit :
(Ottokar @ dimanche 17 mai 2009 à 15:15 a écrit : s'il faut mettre les points sur les "i", disons que cette phrase est plus de l'ordre du téléfilm que du reportage...
a écrit :L'UMP voit aussi votre main dans les usines en grève.

Oui, on a des militants et des sympathisants dans les entreprises comme Caterpillar, Continental, Molex. C'est légitime pour un parti qui se dit anticapitaliste d'être présent dans ces secteurs.

Disons qu'il "gonfle" un peu. C'est une vieille tradition, à laquelle, il faut le reconnaître, LO n'a jamais succombé.
Bonjour,

sur le plan matériel, est-il vrai ou faux de dire qu'ils ont des militants dans ces entreprises ?

En disant qu'il fait du bluff, vous laissez entendre qu'ils n'y ont pas de militants. Est-ce exact ?

à +

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