a écrit : Com
Tu discutes, ou pas, des points soulevés.
Cela a, ou pas, de l'intérêt pour toi.
Mais cela peut avoir de l'intérêt pour les autres...
Le problème, Com 71, c'est que tu discutes en l'occurence du terme "Islamophobie", à la façon dont on discute dans un colloque universitaire ou un séminaire de jésuites.
"Ce terme est-il bien approprié pour désigner tel concept" ou "Saint Paul, par ces propos énigmatiques n'a-t-il pas voulu plutôt nous faire comprendre..." etc
(Je me demande parfois si tu n'aurais été éduqué chez les jésuites :33: ?)
On peut discuter de l'emploi de n'importe quel terme de la même façon. On pourrait tout aussi bien remettre en cause le terme "antisémite". Pour toutes les raisons déjà maintes fois exposées. Si nous pouvions décider, comme les universitaires, les juristes ou les jésuites, du terme le plus adequat à utiliser dans les compte-rendus de colloque, les textes de loi ou les dogmes religieux, il n'y aurait pas de problème, pourquoi pas ? Mais ce choix ne nous appartient déjà plus : l'affaire est pliée, le terme est entré dans le langage courant.
Je te ferai remarquer, et je pense que tu seras d'accord, qu'une personne ou une organisation qui critique la religion musulmane n'est pas davantage islamophobe qu'une personne qui critique la religion juive n'est antisémite. Mais on conviendra qu'une personne ou une organisation qui se polariserait particulièrement sur la critique de la religion juive pourrait être soupçonnée d'antisémitisme.
Et enfin, d'une façon générale, on ne peut pas contrôler l'usage des mots entrés dans le langage courant, même quand leur utilisation est abusive, voire malhonnête, par exemple quand Le Pen ou Finkielkraut nous parlent de "racisme anti-français"...