par stef » 11 Août 2003, 09:12
Tk,
Personne ne doute que le projet de loi et les ECTS soient liés. Sans diplomes nationaux, un système national d'enseignement supérieur flotte en l'air ... et ne demande qu'à etre liquidé. D'accord.
Encore que je pense que tu sous-estime quand meme ce qu'est le LMD, la violence de l'attaque. Notamment pour les personnels, une loi pareille, ce n'est tout de meme pas rien ! Je pense que la façon correcte de formuler serait : depuis mai-juin 2003, une accentuation, un passage à la vitesse supérieure se prépare avec le projet annoncé par Ferry.
Si ce projet passe, le combat contre les ECTS ne peu plus réellement etre mené.
Bref : j'ai peur que tu prenne une vision juridique de la question et que tu en oublie de déterminer la question fondamentale : sur quel axe, en se saisissant de quelle question, les étudiants et les personnels peuvent-ils trouver la voie leur permettant d'infliger une défaite décisive au gouvernement ?
Nous, je pense que nous mettrions au centre la question du projet et en ferions découler la question des ECTS menant évidemment au combat pour le refus de leur mise en oeuvre par les organisations syndicales au sein des conseils de Gestion.
Enfin, si dans ta ville un responsable syndical a pu se prononcer "contre" le projet, il n'en demeure pas moins que ce à quoi vous allez etre confrontés est indiqué par le SNESUP :
(Communiqué du 10 juillet)
CITATION c)appelle les sections syndicales à prendre toutes les initiatives pour que soient organisées des assises locales de l’enseignement supérieur et de la recherche. Ces assises locales devraient poser les questions de
i. développement, démocratisation de l’enseignement supérieur et de la recherche,
ii. fonctionnement démocratique des établissements dans le cadre du service public national d’enseignement supérieur et de recherche, de conseils d’établissements,
iii. de revalorisation des métiers de l’enseignement supérieur et de la recherche, dans l’unité de l’ensemble des missions, de formation, de recherche, de rayonnement international, et de gestion démocratique qui i leur sont reconnues.
iv. Du budget de l’enseignement supérieur et de la recherche, des moyens nécessaires au service public.
C’est à partir de ces assises locales que des propositions transformatrices devraient être développées, sans être enfermées dans le cadre de la méthode, du calendrier et des propositions libérales que veut imposer le Ministre en matière d’enseignement supérieur et de recherche. Il est essentiel que soient analysés les dangers que révèlent la mise en œuvre du LMD, les projet du Ministre « modernisation universitaire », les éléments du projet Belloc-Ferry de s réformes des statuts et des services des personnels enseignants et chercheurs. A l’exemple de Rouen ou de Paris 1, les Conseils et les responsables d’établissements, les organisations syndicales devraient être associées dans l’organisation de ces assises. Le SNESUP, dans le mandat de son Congrès, appelle ses responsables et ses sections syndicales à s’investir pleinement. dans cette initiative.
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Donc 1/ il s'agira de développer des "contre-propositions"
2/ Ceci en étroite association avec les conseils qui mettent déjà en oeuvre les ECTS....
Bref, je pense que tu te trompe en présentant LMD comme un cadeau fait aux bureaucrates pour pouvoir bavarder en mettant en oeuvre les ECTS. Formulation alternative : Ferry ayant pu mesurer leur soumission a décidé de leur avaler sa potion jusqu'au bout...