sur la politique des JCR

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Message par tk2003 » 10 Août 2003, 21:24

salut à tous, voici le numéro 18 de notre bulletin FUR, sur la politique de notre orga de jeunesse. Bonne lecture à tous. J'attend vos remarques s'il y en a...

FUR18.doc
tk2003
 
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Message par tk2003 » 10 Août 2003, 23:17

Deux remarques rapides :

CITATION A ce sujet, je voudrais rappeler qu'un tournant majeur
dans l'histoire de l'UNEF a été, sous l'impulsion de Lambert, la décision par le PCI de l'entrée dans les conseils de gestion des universités en 1982 au nom du fait qu'il fallait accompagner le "changement" à l'université. Le "changement", c'était l'arrivée au pouvoir de Mitterrand. Bref.[/quote]

Je n'ai pas toujours la même version en fonction de mon interlocuteur : certains m'ont soutenu que l'entrée dans les conseils, s'étaient pour "foutre en l'air la loi faure" de l'intérieur. Ce n'est pas la même chose que ce que tu dis (qui ressemble un peu à une version moréniste, mais je ne suis pas spécialiste de tout ca). L'important, c'est bien que nous considérions comme une erreur cette décision de l'époque...

CITATION mais SURTOUT le PROJET DE LOI SUR L'AUTONOMIE DES UNIVERSITES.
Il me semble que le combat juste et nécessaire contre la mise en charpie des diplômes nationaux (système ECTS) pourra se faire à partir du combat uni pour le retrait total et définitif de ce projet de loi (qui a déjà joué un rôle dans le mouvement de mai juin 2003, ce qui indique son importance)[/quote]

Ah ben là, niet je suis pas d'accord : ce projet de loi a été balancé au moment du congrès de l'unef, pour que les bureaucrates que je connais bien puissent parler de cela alors que dans le même temps, les CA mettaient en application le plan ECTS. D'ailleurs, la direction de l'unef s'est servi de cela pour, dans les ag qui ont eu lieu au printemps dire : "a bas l'avant projet de loi" en faisant de la surrenchère.... mais pour couvrir à mort ECTS.
Une fois que le plan ECTS sera passer, il ne restera plus qu'à parachever la décentralisation en complétant par le projetr de loi pour l'autonomie. A ce moment là, l'unef dira : pour une bonne réforme de l'autonomie des universités, et le tour sera joué.
Donc contre l'avant projet et le plan ECTS, combattons immédiatement ce qui est en train de passer dans les CA, à savoir la dislocation du cadre national des formations par le plan ECTS.
tk2003
 
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Message par tk2003 » 11 Août 2003, 08:15

CITATION il ya une question fondamentale: comment les étudiants réagissaient-ils quand on leur parlait du projet de loi? Qu'est-ce que vous avez dit[/quote]

Nos sommes intervenu dans les seuls ag de profs iatoss étudiants de montpellier qui ont eu lieu au pirntemps : celles de montpellier 2. Ag animées par la CGT et le SNES-UP sur le mot d'ordre : a bas l'avant projet de loi sur l'autonomie. Nous sommes intervenu plusieurs fois outre sur les questions de démocratie de l'AG en disant : "nous sommes entièrement OK avec la CGT et le SNES-UP pour dire qu'il faut exiger le retrait de l'avant projet de loi, mais il y a un plan qui est en train de s'appliquer maintenant dans les CA, le plan ECTS, qui vise à éclater le cadre national de nos formations. Y aura-t-il une bonne raison de maintenir un cadre national du financement des universités s'il n'y a plus de cadre national des diplômes? Alors combattons pour le retrait de l'avant projet de loi, oui, mais exigeons aussi immédiatement le retrait de toutes les mesures prises dans le cadre du plan ECTS, pour le retrait définitif du plan ECTS".
Ca n'a pas valeur d'argument en soit, mais la réaction des bureaucrates CGT fut éclairante : contre l'avant projet de loi, mais surement pas contre ECTS, d'ailleurs ce n'est pas à l'ordre du jour, vous mélangé tout. Idem pour l'unef. Le résultat : le ministre a partiellement reculé, il a fait plongé 10 universités dans ECTS pour la rentrée 2003 (il devrait y en avoir beaucoup plus en 2004), et dans quelques années, lui ou un autre va ressortir l'avant projet de loi sur l'autonomie. Ben je te parie que les même qui pendant les AG du printemps se sont époumonnés contre l'avant projet de loi vont dire : il faut négocier pour garantir une bonne application. Et le tour est joué. :dry:
tk2003
 
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Message par stef » 11 Août 2003, 09:12

Tk,


Personne ne doute que le projet de loi et les ECTS soient liés. Sans diplomes nationaux, un système national d'enseignement supérieur flotte en l'air ... et ne demande qu'à etre liquidé. D'accord.

Encore que je pense que tu sous-estime quand meme ce qu'est le LMD, la violence de l'attaque. Notamment pour les personnels, une loi pareille, ce n'est tout de meme pas rien ! Je pense que la façon correcte de formuler serait : depuis mai-juin 2003, une accentuation, un passage à la vitesse supérieure se prépare avec le projet annoncé par Ferry.

Si ce projet passe, le combat contre les ECTS ne peu plus réellement etre mené.

Bref : j'ai peur que tu prenne une vision juridique de la question et que tu en oublie de déterminer la question fondamentale : sur quel axe, en se saisissant de quelle question, les étudiants et les personnels peuvent-ils trouver la voie leur permettant d'infliger une défaite décisive au gouvernement ?

Nous, je pense que nous mettrions au centre la question du projet et en ferions découler la question des ECTS menant évidemment au combat pour le refus de leur mise en oeuvre par les organisations syndicales au sein des conseils de Gestion.

Enfin, si dans ta ville un responsable syndical a pu se prononcer "contre" le projet, il n'en demeure pas moins que ce à quoi vous allez etre confrontés est indiqué par le SNESUP :
(Communiqué du 10 juillet)
CITATION c)appelle les sections syndicales à prendre toutes les initiatives pour que soient organisées des assises locales de l’enseignement supérieur et de la recherche. Ces assises locales devraient poser les questions de

                                                              i.     développement, démocratisation de l’enseignement supérieur et de la recherche,

                                                            ii.      fonctionnement démocratique des  établissements dans le cadre du service public national d’enseignement supérieur et de recherche, de conseils d’établissements,

                                                           iii.     de revalorisation des métiers de l’enseignement supérieur et de la recherche, dans l’unité de l’ensemble des missions, de formation, de recherche, de rayonnement international, et de gestion démocratique qui i leur sont reconnues.

                                                          iv.     Du budget de l’enseignement supérieur et de la recherche, des moyens nécessaires au service public.

C’est à partir de ces  assises locales que des propositions transformatrices devraient être développées, sans être enfermées dans le cadre de la méthode, du calendrier et des propositions libérales que veut imposer le Ministre en matière d’enseignement supérieur et de recherche. Il est essentiel que soient analysés les dangers que révèlent la mise en œuvre du LMD, les projet du Ministre « modernisation universitaire », les éléments du projet Belloc-Ferry de s réformes des statuts et des services des personnels enseignants  et chercheurs. A l’exemple de Rouen ou de Paris 1, les Conseils et les responsables d’établissements, les organisations syndicales devraient être  associées dans l’organisation de ces assises. Le SNESUP, dans le mandat de son Congrès, appelle ses responsables et ses sections syndicales à s’investir pleinement. dans cette initiative.

[/quote]

Donc 1/ il s'agira de développer des "contre-propositions"
2/ Ceci en étroite association avec les conseils qui mettent déjà en oeuvre les ECTS....



Bref, je pense que tu te trompe en présentant LMD comme un cadeau fait aux bureaucrates pour pouvoir bavarder en mettant en oeuvre les ECTS. Formulation alternative : Ferry ayant pu mesurer leur soumission a décidé de leur avaler sa potion jusqu'au bout...
stef
 
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Message par tk2003 » 11 Août 2003, 12:46

CITATION , je pense que tu te trompe en présentant LMD comme un cadeau fait aux bureaucrates pour pouvoir bavarder en mettant en oeuvre les ECTS[/quote]

C'est le plan ECTS qui met en place le LMD, surement pas l'avant projet de loi sur l'autonomie des universités. Les bureaucrates de l'unef (et ceux de la CGt ou du SNES UP qui sont de la même veine) au printemps, se sont déclarés clairement contre l'avant projet de loi sur l'autonomie, mais on évité d'entraver quoique ce soit à ce qu'il se passait réellement, au même moment dans les CA.
Donc le combat, c'est : retrait immédiat d'ECTS (LMD, it's the same), conservation du cadre national des diplômes.

Avec tes formulations, le gouvernement peut "reculer" sur l'autonomie (il peut même retirer définitivement son projet, il suffira de le rebaptiser sous un autre ministère plan université 2005 ou plan "nom du ministre"), les bureaucrates disent : de gandes et belles avancées grace à nous, victoire. A la rentrée 2003, 10 facs passent dans ECTS; 2004 : 40, 2005 : les autres.
Ensuite, comme un mail sur le net, on régionalise le reste, on "autonomise" tout : gestion des personnels, gestion des ressources et recherche, en mouillant les bureaucrates (les mêmes qui ont auront "gagner" un peu torp tôt sur l'autonomie). sinon, pourquoi balancer un avant projet de loi au moment où l'unef tient son congrès : le simple calendrier n'aurait pas permis l'application d'une telle mesure : on ne peut tout chanbouler dans la gestion en même temps que l'on "réadapte" toutes les formations. Une chose après l'autre.

Le pire des scénarios serait : combat implacable de l'unef et du snes up contre l'autonomie, grande victoire. Le plan ECTS/LMD passe, et ensuite, on fait passer le reste.
L'autre scénario : on refuse le passage des fac dans l'ECTS, les étudiants sont informés à temps des conséquences d'un tel passage. On bloque ECTS, et l'avant projet de loi sur l'autonomie ne peut pas passer (ou bien si le gvt le tente, les étudiants, forts de leur victoire, le font encore reculer).
tk2003
 
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