Guadeloupe-Martinique

Message par com_71 » 26 Juin 2009, 16:59

Sarkozy et les élus désignent une voie de garage :

a écrit :Sarkozy propose un référendum sur l'autonomie de la Martinique



Nicolas Sarkozy a annoncé vendredi qu'il avait "l'intention de consulter les Martiniquais" sur l'autonomie de l'île, comme la Constitution l'y autorise. "Les Martiniquais seront libres de choisir en leur âme et conscience le chemin qu'ils souhaitent emprunter", a-t-il promis au moment de baptiser l'aéroport du Lamentin du nom du poète Aimé Césaire, décédé le 17 avril 2008.

"Le débat posé n'est pas celui de l'indépendance, mais bien celui du juste statut de l'autonomie. La Martinique est Française et le restera", a-t-il précisé, dans un discours très attendu par les élus et qui a été applaudi.

Le chef de l'Etat n'a pas dévoilé de calendrier précis pour les futurs rendez-vous en ce sens, se contentant de promettre de reprendre contact "bientôt" avec les élus.

Il a néanmoins prévenu que les changements demandés allaient nécessiter "du courage, des efforts, un esprit de responsabilité et une capacité d'imagination", à la fois des élus martiniquais mais aussi de l'Etat.

"Plus une collectivité demande de l'autonomie, moins l'Etat aura de prise (...) Il faudra certes davantage d'autonomie pour vos élus, mais aussi davantage d'autonomie pour le représentant de l'Etat sur le territoire martiniquais", a-t-il posé comme préalable à toute évolution.

La semaine dernière, les élus martiniquais se sont très largement prononcés en faveur d'un changement de statut et d'une collectivité autonome. Un changement possible, d'après la Constitution, une fois la population consultée par référendum.

Le 7 décembre 2003, les Martiniquais avaient déjà majoritairement répondu "non" à un référendum portant sur la création d'une nouvelle collectivité proposée pour remplacer le département et la région.

Jeudi, Nicolas Sarkozy avait déjà jugé qu'il serait "incompréhensible" de défendre "le statu quo". Il a précisé sa pensée sur la question institutionnelle juste avant de quitter la Martinique pour la Guadeloupe, où il devrait rester jusqu'à samedi. AP
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par Ottokar » 26 Juin 2009, 17:25

(com_71 @ vendredi 26 juin 2009 à 15:31 a écrit : Entretien avec JM. Nomertin, paru dans l'Humanité le 23 juin :

L’arrivée de Nicolas Sarkozy est un épiphénomène.

où diantre va-t-il chercher des mots pareils ? :D
Ottokar
 
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Message par com_71 » 27 Juin 2009, 19:33

(Reuters a écrit :Déçu par Nicolas Sarkozy, le LKP manifeste à Pointe-à-Pitre



   

Plus de 1.500 personnes ont manifesté samedi à Pointe-à-Pitre à l'appel du collectif


LKP au lendemain de la visite de Nicolas Sarkozy en Guadeloupe qui n'a, selon elles, apporté "aucune réponse".

Emmenés par leur chef de file Elie Domota, les manifestants ont traversé le centre-ville au son des tambours en scandant "ké lé vé"

("On va se lever", en créole) et "Exploiteurs, c'est fini, patrons voleurs".

Pour Elie Domota, leader du collectif LKP à l'origine de la grève générale contre la "vie chère" qui a paralysé la Guadeloupe

pendant 44 jours au début de l'année, l'insatisfaction demeure sur l'île.

"Les Guadeloupéens attendent toujours des réponses aux questions qui sont posées. Nous n'avons pas de réponse", a-t-il dit à la

presse.

"M. Sarkozy a réussi à dire 'dorénavant les problèmes que le peuple guadeloupéen pose sont vos problèmes, vous allez les

résoudre vous-mêmes'. Oui, mais avec quoi ?", a-t-il ajouté.

Le LKP refuse de participer aux états généraux de l'Outre-mer lancés par le gouvernement en avril, et qui doivent déboucher sur des

réponses concrètes à la rentrée.

"M. Sarkozy est venu hier pour réaffirmer que les états généraux ne servent à rien. Tout est décidé tout en amont", a dit Elie Domota.

Une manifestante, Catherine Maximin, craint que la situation ne devienne "incontrôlable" en Guadeloupe. "Nicolas Sarkozy aurait dû

parler aux békés (les "Blancs" antillais, ndlr), qui détiennent le pouvoir économique", estime cette formatrice de Baie-Mahault.

Elizabeth Pineau, édité par Sophie Louet
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Message par com_71 » 27 Juin 2009, 22:29

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Message par com_71 » 29 Juin 2009, 21:58

retour en arrière, au propre comme au figuré, 06.03.2009, sur la rocade à Fort de France :

http://www.youtube.com/watch?v=oJNNgbEYiGQ&feature=related

quelques minutes plus tard :

http://www.youtube.com/watch?v=XH4NX5QR47M&feature=related
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Message par com_71 » 11 Juil 2009, 20:56

(LKP 01.07.2009 a écrit :
Mai 67 : Lettre ouverte du LKP à Marie-Luce Penchard

Vérité, Justice, Réparation, Réhabilitation pour les victimes des massacres

Madame Marie-Luce PENCHARD

Secrétaire d’Etat chargée des DOM

Rue OUDINOT

75351 Paris

Pointe-à-Pitre, le 01 Juillet 2009

Objet : Vérité – Justice - Réparation – Réhabilitation pour les victimes des massacres des 26 et 27 Mai 1967 à Pointe à Pitre.

Madame la Secrétaire d’Etat,

Les 26 et 27 Mai 1967, à Pointe à Pitre, à l’occasion d’une grève d’ouvriers du bâtiment, les CRS, Gendarmes mobiles (Képis Rouges) français perpétrèrent un véritable massacre contre le Peuple Guadeloupéen.

« Le massacre commença le 26 mai 1967 au début de la matinée et dura jusqu’au lendemain soir. Pointe-à-Pitre martyrisé. Ces morts ne furent pas les victimes accidentelles d’un combat sans merci. Ces êtres furent assassinés de sang froid avec méthodes. Ce crime fut décidé, organisé, planifié dans le cadre d’une politique de terreur. »

Le Préfet Pierre BOLOTTE, inhumé le 27 Mai 2008 (41 ans jour pour jour après le massacre des Guadeloupéens), décoré commandeur de la légion d’honneur, demanda de faire usage de toutes les armes contre tous ceux qui bougeaient, qui étaient noirs ou tiraient leur origine de cette couleur. Plusieurs centaines de Guadeloupéens furent traqués, blessés ou tués par balles. L’armée Française tirait sur les ambulances et même dans la veillée mortuaire d’une des premières victimes. L’hôpital était débordé. Des exécutions sommaires ont été perpétrées aussi bien à la gendarmerie du Morne Miquel qu’à la Sous-préfecture de Pointe-à-Pitre où des dizaines de corps jonchaient le sol.

Depuis 2005, des organisations regroupées au sein de diverses structures (Komité Mé 67, Anmwé 67, …), ont entrepris des démarches auprès de l’Etat Français pour qu’une enquête soit diligentée sur les tueries de Mai 1967. Jusqu’ici, aucune réponse.

Toutes les archives des hôpitaux et mairies relatives à cette période ont mystérieusement disparu et les archives françaises nous sont interdites.

Face à ce mépris, les investigations se sont poursuivis directement sur le terrain même, en Guadeloupe, et ont permis de rencontrer des témoins visuels, des parents et amis de victimes, des blessés, des emprisonnés, ….. Aux dires d’un ancien ministre des DOM, M. Lemoine, il y eut 87 morts et des centaines de blessés. Mais le nombre réel de morts va bien au-delà et dépassera la centaine de Guadeloupéens tués.

Aujourd’hui, 42 ans après, nous poursuivons notre combat pour la vérité, la reconnaissance de ce massacre, la justice, le jugement et la condamnation des coupables, la réhabilitation des victimes, la réparation des préjudices, l’accès aux archives et dossiers de l’époque et à l’écriture de cette page de notre histoire.

Depuis plusieurs mois maintenant, nous suivons avec intérêt les prises de position de la France sur tous les dossiers relatifs à la défense des droits de l’homme à travers le monde.

L’Archipel de Guadeloupe, Pays Caribéen, inclus unilatéralement dans les Régions Ultrapériphériques Européennes (RUP), serait de ce fait un régime de droit.

Or les faits : Affaires MADASSAMY, SELBONNE, LEFORT, SENAR, …, licenciement abusif et condamnations arbitraires de syndicalistes, racisme à l’embauche contre les Guadeloupéens d’origine Africaine et Indienne en Guadeloupe, ….. ; confirment que notre vie quotidienne est tissée, depuis tantôt, de longues suites de brimades, d’injustice, de répressions et de discriminations de tous ordres.

Ainsi, les représentants de l’Etat Français nous abreuvent de discours officiels vantant « la France patrie des droits de l’homme » (pour rappel, la déclaration des droits de l’homme date de 1789 et l’abolition de l’esclavage de 1848, sic !!) et du caractère infaillible de la société de droits.

Disons le, l’exercice de la justice à nos actes ordinaires est fondée sur la plus flagrante des discriminations coloniales : celle de la couleur !

Sommes-nous confrontés à un phénomène marginal ?

Notre vision de la réalité sociale et politique est-elle à l’excès réductrice ?

Sommes-nous victimes d’un mirage ?

Certainement pas.

Ce dont nous sommes sûrs, c’est d’aspirer à une société plus égalitaire contrairement à ce que les faits nous imposent aujourd’hui. Voila pourquoi notre présente requête ne se fonde pas sur des considérations vagues et générales.

Nous exigeons du Gouvernement de la France des réponses claires et précises sur les évènements de Mai 1967, survenus à Pointe à Pitre, en Guadeloupe.

Nous exigeons la vérité, la reconnaissance de ce crime colonial, la justice, le jugement et la condamnation des coupables, la réhabilitation des victimes et emprisonnés, la réparation des préjudices, l’accès aux archives et dossiers de l’époque.

Pourquoi le massacre de centaines de Guadeloupéens ?

Pourquoi n’y a-t-il que des victimes qui ont été condamnées ?

Pourquoi les criminels ont-ils été décorés ?

Pourquoi ce black out ?

Le Porte parole,
Elie DOMOTA
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Message par com_71 » 13 Juil 2009, 23:50

Combat Ouvrier n° 1010 est en ligne

http://www.combat-ouvrier.net/co1010/1010_4.htm

(éditorial de Combat Ouvrier a écrit :Politiciens de Guadeloupe et Martinique se préparent à prendre le relais de l'état français !

Dans les futurs statut d'autonomie, de Collectivité nouvelle, etc... et même dans une future indépendance, tout est prévu pour que les travailleurs, les exploités restent à leur place. Celle des opprimés et exploités produisant le profit qui sera accumulé aux mains dune minorité de capitalistes; ce sera dans l'avenir, comme ce fut par le passé et comme c'est aujourd'hui !

L'irritation de Marie-Jeanne, face aux grévistes de Février 2009, ainsi que celle de ce «cher Victorin» qui accusa les manifestants de Janvier-Février de n'être que de «la chienlit» ou qui les a assimilés à des ligues fascistes de 1934 (Croix de feu et cie !), s'expliquent par le fait que ces messieurs, se voient et réagissent déjà en futurs responsables de l'état martiniquais ou guadeloupéen. Ils réagissent en futurs chefs d'état, gestionnaires des affaires des possédants, face à des troubles sociaux ! Leur parti n'est pas celui des gens (travailleurs, pauvres en tout genre) qui descendent dans les rues, occupent des bâtiments publics ...Leur parti et leur rôle c'est de s'opposer aux «désordres», au nom des intérêts des classes possédantes dont ils sont les représentants et les défenseurs au même titre que Sarkozy est celui des possédants français. Ces gens-là apprennent vite leur partition et savent déjà comment il faut jouer une musique douce aux oreilles des possédants !

De ce côté là de ces affaires, il n'y a rien de prévu ou à attendre pour les pauvres, et particulièrement pour les travailleurs! Dans le statut actuel ou dans un autre, ou dans une indépendance qui finira bien par arriver (dans deux, trois ou quatre ans, qu'importe !), les travailleurs n'ont qu'un seul choix, une seule voie pour protéger, défendre leurs intérêts: s'organiser en tant qu'exploités et se battre pour ce qui est de leur propre intérêt !

La Guadeloupe et la Martinique, autonomes puis indépendantes, cela soulèvera peut-être chez la plupart des Guadeloupéens et Martiniquais la fierté d'être enfin (même si ce n'est qu'en en apparence) maîtres chez soi. Avec drapeau et carte d'identité nationale ad hoc ! Mais pour tout le reste, il n'y aura rien de commun entre les Guadeloupéen ou Martiniquais d'en haut et ceux d'en bas ! Tout le monde aura la même carte d'identité, le même drapeau, d'une même république guadeloupéenne ou martiniquaise, mais pas le même statut économique et social ! Les uns seront les exploiteurs et les riches et les autres (les plus nombreux) seront les exploités, les pauvres qui produisent les richesses pour les premiers !

Dans nos pays indépendants (encore une fois cela arrivera forcément !), il faudra nous travailleurs, continuer la lutte qui est la notre, la lutte de classe ! Et donc n'abandonnons aujourd'hui à quiconque ce droit de nous organiser avec nos propres idées, programmes et drapeaux de classe, même si nous agissons dans l'unité avec d'autres, notamment dans le LKP ou dans le Collectif du 5 février.

Plus se rapprocheront les changements de statut, l'autonomie et ensuite l'indépendance, plus nous travailleurs auront intérêt affirmer de façon indépendante, notre existence sociale, politique et organisationnelle particulière de travailleurs salariés. Avec nos propres objectifs qui ne se confondent pas avec ceux d'autres classes sociales. C'est vital pour être capables de défendre nous-mêmes, avec détermination, nos propres intérêts, aujourd'hui et demain.

Alors, il est certain que nous aurons la possibilité de troubler le jeu et les calculs de tous ces politiciens d'ici et de Paris. Nous avons les moyens d'imposer notre propre vision de la marche de l'économie et sur l'utilisation des finances publiques !
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Message par com_71 » 16 Juil 2009, 11:25

Comme dans un autre article du même n° de CO (cf. post suivant), les camarades insistent sur le fait que l'indépendance est envisageable, à froid, à moyen terme.

De 7000 kms, difficile de savoir exactement quelles préoccupations ça recouvre.

Répondre sous forme de mise au point (et mise en garde) à une certaine montée, prévisible après la grève, du sentiment d'aspiration à l'indépendance dans la population ?

Ou peut-être y a-t-il des choses plus précises, des tractations déjà en cours à côté du référendum annoncé ? Marie-Jeanne, Lurel et Cie déjà sur les starting-blocs ?
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Message par com_71 » 17 Juil 2009, 08:57

(co n° 1010 a écrit :Autonomie ou indépendance des Antilles ? Ce qui changera en notre faveur sera ce que nous travailleurs saurons imposer aux pouvoirs actuels ou futurs

Le voyage de Sarkozy a mis en lumière les positions des deux Congrès de Guadeloupe et Martinique qui veulent désormais parvenir d'une façon tout à fait légale et constitutionnelle à la transformation du statut départemental en nouvelle Collectivité. Désormais deviennent caduques les arguments - selon Sarkozy - qu'opposaient la droite et les conservateurs locaux, à savoir que toute transformation de la départementalisation aboutirait à l'indépendance ou à l'abandon des avantages sociaux ou européens (liés à la situation de zone «ultrapériphérique» de l'Europe). Chef de file de tous ces milieux, Sarkozy leur a martelé que c'étaient des peurs irraisonnées.

C'est d'autant plus vrai que ni le Congrès de Martinique, ni celui de Guadeloupe ne veulent rien faire qui ne soit strictement prévu par la constitution française. Tout est prévu, encadré, balisé dans un processus qui est entièrement légal: le congrès fait une proposition de statut (Projet) qui est transmise au président qui suit une procédure donnée et organise une consultation (referendum) où les populations disent si elles veulent que leur statut soit transformé et ensuite c'est dans les officines d'ici et de Paris que les contours véritables du nouveau statut seront définis. Quels impôts seront-ils autorisés à lever? Quelles lois de la république seront-ils autorisés à modifier localement? Quels seront leurs rapports avec le représentant du gouvernement préfet, super préfet ou gouverneur général des Antilles... La besace de l'impérialisme français ne manque pas de solutions.

Pour les travailleurs et les couches populaires, ces changements de statut ne peuvent en eux-mêmes signifier une amélioration de leur sort! Il s'agit d'opérations de transfert des compétences de l'Etat vers les administrations locales actuelles qui seront transformées , unifiées , «relookées» pour permettre aux notables locaux de la politique de gérer de plus près les affaires économiques de nos régions géographiquement tout de même bine loin du centre de décision de l'état français.

Mais affirmer comme l'a fait Sarkozy qu'il ne sera jamais question d'indépendance «moi président», est assez aventureux mais surtout rassurant pour les plus conservateurs de son électorat! Donc ;pas d'indépendance : pas dans les deux ans de mandat qui lui restent et pas dans les cinq de «rab» qu'il pourrait décrocher éventuellement en 2012! Paroles aventureuses ou propos menteurs de politiciens! Quand De Gaulle venait de prendre le pouvoir en1958, il affirma aux Pieds-Noirs (français d'Algérie) que rien ne changerait et il lança le fameux «Je vous ai compris» et quatre ans après l'Algérie devenait indépendante !

La mise sur pied des collectivités nouvelles, autonomes, dans certains DOM, découlant de l'article 73 ou 74 de la Constitution française, présente un réel avantage pour la classe dirigeante en France et pour l'impérialisme français en général. Elle offre une possibilité de passage pacifique, tranquille, vers l'indépendance, le moment venu. Elle permet de sélectionner et de mettre en place des équipes de gouvernement possibles; elle permet de savoir à qui les dirigeants français de la bourgeoisie ;vont remettre la direction des affaires en cas de nécessité d'une évolution vers l'indépendance.

Le «personnel politique» antillais d'Etat, au service de la bourgeoisie, dans toutes ses composantes, se met ainsi en place et prendra tout naturellement la direction des affaires ! Ni Lurel, ni Gillot, ni Penchard, ni Letchimty, ni Lise, ni Marie-Jeanne, et autres, ne sont pas des gens qui remettent en cause les bases sociales et économiques de la société. Ce sont tous des gens qui respectent les fondements mêmes de la constitution française et sont prêts à en faire une copie antillaise. C'est-à-dire à proclamer ici comme à Paris les principes respectant et protégeant la propriété privée des moyens de production et le sacro-saint droit des exploiteurs capitalistes à exploiter leurs salariés, dans l'ordre dans le respect de cette propriété privée! Ces notables veulent tout simplement être ceux qui sont chargés, ici aux Antilles d'appliquer et de faire respecter ces principes, à la place des «envoyés de Paris». Le temps est dépassé d'agir ainsi uniquement depuis Paris et Sarkozy le sait.

Ce sont donc ces futurs gouvernants (et élus actuels !) que nous travailleurs devront affronter, à Basse-Terre ou Fort-de-France et, comme aujourd'hui, nous n'obtiendrons d'eux que ce nous serons capables d'imposer par nos luttes.
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Message par com_71 » 22 Juil 2009, 16:00

(LKP Collectif Santé pour la Guadeloupe a écrit :


VISITE ECLAIR DE LA MINISTRE !

C’est la mode ! Ce 21 juillet 2009 Madame Bachelot Ministre de la Santé de la Jeunesse et des Sports, vient en Guadeloupe présenter le Plan Santé outremer.

Une visite au pas de charge de 3 services au CHU, suivie d’un passage au C.H.B.T. Comment ne pas prendre le temps d’une rencontre avec les personnels qui souffrent du manque de matériels, de moyens pour mener à bien leurs missions de soins. La Ministre fait-elle dans l’évitement ? Nous professionnels, nous porterons toutes les revendications des salariés encore et encore à la connaissance du Ministre et de son cabinet.

  1. Jusqu’à présent, la nécessité d’un rattrapage des moyens avec la France demeure essentielle. L’égalité d’accès aux soins doit être garantie et les surcoûts « géographiques » ou « sociaux » qui en résultent pour les hôpitaux publics doivent être pris en compte, ce qui n’est pas le cas dans le cadre de la T2A.
  2. Le déficit structurel des hôpitaux doit être résorbé grâce à des aides spécifiques et non par des mesures qui vont ajouter aux charges de travail des soignants.
  3. Le vieillissement de la population met en évidence le manque de structures adaptées. Le choix des soins et de l’hospitalisation à domicile sont une alternative sous certaines conditions : ils ne doivent être ni un pis-aller laissant les proches dans la difficulté, ni un marché où la concurrence fait rage entre les intervenants
  4. La formation est la pierre angulaire pour asseoir des pratiques de qualité, une nécessite pour développer les compétences, permettre l’évolution dans une carrière, etc. Les mesures permettant aux Guadeloupéen-nes de se former chez eux vont dans le bon sens. Il faut faire mieux si l’on veut répondre aux besoins recensés pour les prochaines années. La réforme LMD des études infirmières aura un coût. Le coût de cette réforme doit faire l’objet d’une enveloppe spécifique pour les établissements de formation.
  5. Les emplois contractuels doivent être pérennisés. La Convention de branche des cliniques privées de la Guadeloupe doit être renégociée afin de garantir aux salariés du privé des conditions de rémunération et de carrière attractifs. Une négociation doit s’ouvrir pour mettre en place une convention concernant le transport sanitaire.
  6. La psychiatrie même si elle a fait l’objet d’efforts financiers ces dernières années, demeure le parent pauvre, notamment le soin aux détenus et patients dangereux qui se retrouvent dans les services hospitaliers. Offrir des espaces de soins spécifiques s’avère nécessaire : est-il acceptable que toute une population fragilisée se trouve à la rue lorsque les familles ne peuvent plus assumer cette trop lourde charge ?

Depuis quelques mois, on constate que les plus démunis font les frais des politiques de restriction. Le bénéfice de la C.M.U. complémentaire est annulé tant par les retards à son renouvellement par la C.G.S.S. que par les refus des médecins et autres professionnels de santé excédés par les tracasseries de cette même Caisse lorsqu’il s’agit de les rembourser : nous nous opposons fermement à ces manœuvres indignes et demandons des mesures spécifiques en faveur des Caisses de la Guadeloupe.

Le 20 juillet 2009

Organisations fondatrices du collectif LKP Santé :

    * CGTG Santé/Action Sociale
    * UTS/UGTG

Confédération des Praticiens des Hôpitaux (CPH)

Conférence des CME de la Guadeloupe

Syndicat des Médecins Généralistes de la Guadeloupe
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