En attendant ils sont tous partis vers le front républicain, ce vieil attelage qu'ils aimeraient voir s'installer à plusieurs niveaux.....
Tous contre le Pen comme en 2002 ! cela promet pour la suite... Qu'importe le programme et même les hommes!
a écrit :
Hénin-Beaumont : beaucoup de pagaille mais une seule liste face au Front
mardi 30.06.2009, 04:52 - PIERRE-LAURENT - La Voix du Nord
| ÉLECTION MUNICIPALE |
Rien n'est jamais simple à Hénin-Beaumont. Entre communiqués et conférences de presse, les principaux adversaires du FN ont, hier, entretenu une sacrée cacophonie. D'un côté, le MJS Pierre Ferrari (3e du premier tour avec 17,01 %) en appelait à la fusion des listes républicaines. De l'autre, le divers gauche Daniel Duquenne (deuxième avec 20,19 %) a réclamé et obtenu un désistement en sa faveur.
Au lendemain d'un scrutin en forme de coup de massue qui a vu le FN flirter avec la barre des 40 % lors du premier tour, les principaux adversaires des frontistes ont laissé la désagréable sensation, pendant une bonne partie de la journée, de jouer à qui perd gagne.
En début d'après-midi, les principaux candidats de la liste Ferrari (PS-MoDem-MRC-PCF) et Régine Calzia des Verts (8,52 % au premier tour) ont donné une conférence de presse en forme d'appel du pied à l'Alliance républicaine de Daniel Duquenne. Pierre Ferrari de plaider pour la fusion des listes : « L'heure est grave, le FN se trouve aujourd'hui en capacité de conquérir la mairie, seule une union sans faille permettra à Hénin-Beaumont d'éviter la catastrophe. Il est clair qu'aucune des forces en présence au premier tour ne peut prétendre seule faire barrage au FN. »
« Loin des 51 %... »
Interrogé après la conférence, Pierre Ferrari se montre plus précis encore : « On veut la fusion, c'est vital qu'on arrive à un rassemblement dès mardi 18 h (la limite pour le dépôt des listes en préfecture). Quand on est à 20 % comme Daniel Duquenne, on est loin des 51 % qui permettent de l'emporter au second tour. »
Le hic, c'est que les partisans de l'Alliance républicaine se sont réunis hier matin pour décider de l'opportunité ou non de fusionner avec la liste Ferrari. À quatre abstentions près, tous les colistiers de Daniel Duquenne ont décidé de reconduire leur liste du premier tour. D'où la décision de Daniel Duquenne d'en appeler au désistement de la liste Ferrari. « J'ai eu l'accord de principe de Catherine Génisson (première secrétaire du PS du Pas-de-Calais). »
Dès ce matin, Daniel Duquenne déposera sa liste avec la bénédiction des instances nationales du PS.
Contacté par téléphone en début de soirée, Pierre Ferrari doit déchanter : « Je prends acte de sa décision. J'appelle à voter sans ambiguïté et avec force pour Daniel Duquenne. C'est prendre, selon moi, un gros risque, il en prend la responsabilité. Mais dès demain, je serai sur le terrain pour faire barrage au FN. »
« La lutte des places »
Une position déjà prise dans la matinée par Nesrédine Ramdani (UMP, 4,34 % au premier tour) appuyé en cela par Xavier Bertrand, secrétaire général de l'UMP, et Jean-François Copé, président du groupe parlementaire UMP. Toujours au niveau national, Harlem Désir, l'ancien président de SOS Racisme, a lui aussi appelé à voter pour Daniel Duquenne.
Du côté du FN, Steeve Briois, tête de liste devant Marine Le Pen, n'a pas de mots assez durs pour stigmatiser ses adversaires : « Ce front républicain me rappelle celui de 2008. En réalité, c'est un front "ripouxblicain". Ce sont des gens qui ne s'entendent pas du tout et maintenant ils veulent s'ériger en sauveurs. Ils se prennent pour qui ? » Le frontiste enfonce le clou : « Ce qui les intéresse, ce sont des querelles d'appareils politiques, c'est la lutte des places. Le soutien de l'UMP à Daniel Duquenne, c'est la cerise sur le gâteau. » Peut-être, mais dimanche, la mairie se jouera au mano a mano .
a écrit :
Éconduites par D. Duquenne, les listes de gauche se désistent en sa faveur.
Voix du Nord du jour
Résumons-nous.
Daniel Duquenne est arrivé en tête des cinq listes de gauche, dimanche soir. Il disposait donc des atouts pour distribuer le jeu avant le second tour.
Plusieurs partis de droite comme de gauche ont vite appelé à voter pour l'Alliance, le 5 juillet, pour faire barrage au Front national : Séverine Duval (NPA), Nesredine Ramdani (UMP), Laurent Bocquet.
D'autres optent pour le rassemblement, autrement ditla fusion des listes : Pierre Ferrari, Régine Calzia, Pierre Darchicourt. « Le seul problème c'est l'écart de voix face au Front national. Passer de 20 à 51 %, c'est prendre de gros risques, analyse Pierre Ferrari. Une fusion permettrait une dynamique encore plus importante. »
Or, l'Alliance, refuse catégoriquement cette option : « Si je m'associe avec des gens plus ou moins proches de Gérard Dalongeville, on va perdre l'élection ! Nous sommes reconnus comme l'opposant au FN. C'est aux autres de se retirer. Nous reconduisons notre liste pour le second tour », commente Daniel Duquenne. Une décision prise lundi matin à l'unanimité des 35 colistiers, « moins quatre abstentions », précise M. Duquenne. Lequel se prévaut du soutien de Catherine Génisson, secrétaire fédérale PS : « elle a donné son accord de principe. Le conseil fédéral doit valider cette décision ce soir (hier). Il y a un rapport de forces, c'est normal que Pierre Ferrari cherche à imposer ses conditions. »
Sur le terrain
Informé de la décision de l'Alliance, ce dernier déclare « en prendre acte. Il n'y aura pas de triangulaire. J'appelle à voter sans ambiguïté pour l'Alliance républicaine. Je serai sur le terrain dès aujourd'hui pour faire barrage au FN. » Si Régine Calzia était injoignable en fin de soirée, Pierre Darchicourt, pas aussi fair play que le jeune socialiste, pondait un communiqué assassin envers Daniel Duquenne en fin de journée : « Il avait été convenu d'une fusion de toutes les listes républicaines à l'exclusion de celle de M. Ferrari et ses amis. La position sectaire de M. Duquenne ne va pas dans le sens de la constitution d'un véritable Front républicain. L'appui des appareils politiques n'est pas toujours suffisant pour convaincre le corps électoral d'une stratégie. Il est des renoncements incompréhensibles. À chacun son sens de l'honneur et de l'honnêteté intellectuelle. » Malgré ce « flingage » en règle, Pierre Darchicourt appelle à faire barrage au FN. Mais lui, et les autres candidats éconduits, seront les premiers à demander des comptes à Daniel Duquenne en cas d'échec.
a écrit :
Face à la force tranquille, l'union fera-t-elle la force ?
mardi 30.06.2009, 04:52 - La Voix du Nord
La participation a atteint 60 40 dimanche. Qu'en sera-t-il dimanche prochain alors que les grandes vacances auront débuté?
En plaçant en tête deux listes d'opposants historiques à Gérard Dalongeville, les électeurs ont voulu faire du passé table rase et montrer leur volonté d'ouvrir une nouvelle page. Le Front national est en pôle position, l'Alliance républicaine a fait le plein des consignes de vote pour espérer combler son retard.
Hénin s'est réveillée hier tout étourdie par le coup de massue qui s'est abattu dimanche soir. Un FN frisant les 40 %, bien peu envisageaient un tel score. Pour certains, c'est le signe d'un avènement attendu, pour d'autres celui de plusieurs années d'opprobre et de honte pour la ville.
Si les frontistes se sont bien gardés d'en rajouter hier, les autres candidats ont marqué le coup. « À chaque fois que le FN a pris une ville dans le sud, il était à plus de 40 % au premier tour. On est dans ce cas de figure », constate un des colistiers de Pierre Ferrari, pas franchement rassuré.
Le FN a devancé de 1 300 voix, son meilleur résultat à une élection de premier tour. Aux législatives de 2007, Marine Le Pen culminait à 3 164 voix (il y avait quatorze listes). Dimanche, Steeve Briois a engrangé 4 485 suffrages. Soit, 244 voix de moins que le score héninois de Marine Le Pen au second tour de cette même législative perdue contre Albert Facon. Pour une participation équivalente. Il y a donc de la marge.
Pas de fusion : déception
Est-ce à dire que ce chiffre forme le point culminant insurpassable de l'électorat frontiste ? On se gardera bien de l'écrire, d'autant que le FN devrait récupérer des voix à droite et que la dynamique est de son côté. Il n'y a qu'à comparer la manière dont les deux camps ont vécu la journée d'hier : tranquillement au FN, dans la fébrilité du côté de la gauche.
On peut toutefois se demander si certains électeurs, ayant avant tout voulu adresser un coup de semonce aux partis traditionnels, redonneront dimanche leur bulletin à S. Briois.
La gauche pourra se rassurer en comptabilisant l'ensemble de ses voix (5 784 pour les cinq listes) mais là aussi, attention au trompe-l'oeil : les électorats ne sont pas forcément compatibles. L'Alliance et la liste d'union de Ferrari se sont copieusement écharpées. Cela pourra laisser des traces. Et le cavalier seul de l'Alliance va faire des déçus. Ceux-ci se laisseront-ils finalement convaincre par les appels au sursaut républicain entonnés à droite comme à gauche, depuis Hénin, Lille et Paris ?
Enfin, la participation (60 %) a été défavorable à la gauche. Qu'en sera-t-il la semaine prochaine, une fois les vacances d'été entamées ? •
C. L. C.
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