Un petit article pour rafraichir l'ambiance du forum. Le commisaire Navarro va donc avoir des camarades de cellule. Je ne suis pas sûr qu'il agisse par opportunisme politique à moins qu'il n'ait décidé d'achever l'oeuvre de son beauf en détruisant le parti de l'intérieur.
C'est vrai que l'on sent autant en lui le communiste que chez l'archevêque de Canterbury.
CITATION La nuit où Hanin adhéra au PC
Samedi soir, le commissaire Navarro était l'invité d'honneur d'un banquet républicain
à Antraigues, un petit village d'Ardèche. L'occasion pour le beau-frère de François
Mitterrand de critiquer sévèrement le PS et de prendre sa carte au PC. Antraigues-sur
QU'ON SE LE DISE : le militantisme - et le bénévolat - existe toujours au Parti communiste
français. Il en fallait pour organiser au mieux le gigantesque banquet républicain qui a
réuni samedi 9 au soir plus d'un millier de personnes sur la place d'Antraigues (Ardèche)
tapissée de bleu-blanc-rouge. Dix-huit agneaux, une super broche conçue pour l'occasion,
500 litres de vin, des chanteurs, des acteurs, des musiciens, une délégation palestinienne,
Marie-George Buffet, la numéro un du Parti, Alain Bocquet, le président du groupe à
l'Assemblée... Résultat : une soirée réussie. Et une adhésion officielle en or pour un parti
malade : celle de Roger Hanin, alias commissaire Navarro, invité d'honneur des agapes,
qui s'en explique au lendemain de cette nuit de folie. Alors, vraie décision ou chaleur
communicative du banquet ? Roger Hanin. Vraie décision. J'adhère. Je prends ma carte.
Je vais aller à une réunion de cellule. L'expression « compagnon de route » commençait à
m'énerver, cette fois je deviens militant. C'est le parti le plus proche des réalités du pays,
celui qui répond le mieux à l'indispensable notion de partage. Qu'est-ce qu'ils veulent les
Français aujourd'hui ? Un logement, du travail, une couverture sociale et des loisirs. Ce
parti doit représenter pour eux les meilleurs moyens de les obtenir. Qu'aurait pensé
François Mitterrand, votre beau-frère, de cette décision ? Je ne sais pas ce qu'il en aurait
pensé, mais je suis sûr qu'il l'aurait respectée. Dans quel état trouvez-vous le PS ?
Calamiteux. Jospin a fait l'inventaire des années Mitterrand, mais qui fera l'inventaire des
années Jospin ? La défaite face à Le Pen, c'est la faute de Mitterrand ? La figure si
charismatique de M. Hollande à la tête du parti, c'est la faute de Mitterrand ? Moi d'ailleurs
aujourd'hui, je dis PS et non pas Parti socialiste parce qu'il ne mérite plus qu'on lui colle
cette étiquette. Aucun de ces leaders ne trouve grâce à vos yeux ? Si, Jack Lang. C'est un
vrai politique qui travaille beaucoup. Je le vois bien faire un galop d'essai à la prochaine
présidentielle. Face à Chirac, il perdra mais il ressuscitera le parti. Et le coup d'après sera le
bon. Et la droite ? Ce dont je suis sûr, c'est qu'on ne peut plus dire qu'elle est la plus bête
du monde. Sur l'immigration, la sécurité, la double peine, elle a adopté des positions que
les socialistes n'ont jamais osé prendre.
« J'ai encore beaucoup de projets » Que pensez-vous du mouvement des intermittents du
spectacle ? J'en parle en tout cas en connaissance de cause. D'abord, parce que je suis
moi-même un intermittent même si c'est un intermittent surpayé. Ensuite, parce que le
festival que je dirige, celui de Pau, a été l'un des premiers annulés. Je comprends leur
inquiétude et je l'approuve. Mais il aurait fallu discuter. Or, à quoi a- t-on assisté ? A un
double blocage. Celui du ministre Jean-Jacques Aillagon et celui des militants. Si tout le
monde bloque, c'est bloqué comme aurait dit M. de La Palice, le plus grand philosophe
français. Dans ces cas-là, il n'y a qu'une seule solution : parler, négocier, parler encore
jusqu'à ce qu'on trouve une solution. Vous qui vous définissez comme « juif de la tête aux
pieds », qu'avez-vous pensé de la présence au banquet hier soir d'une délégation
palestinienne et des propos qu'elle a tenus ? J'ai approuvé la présence. J'ai regretté les
propos. Je les ai trouvés haineux à l'égard d'Israël. Les enfants des deux camps souffrent de
la même façon de cette situation. Il faut parler d'amour, pas de vengeance. Et à part la
politique, vous avez d'autres activités ? Oui, rassurez-vous. J'ai neuf épisodes de « Navarro
» à tourner d'ici à avril 2005. Entre-temps, je vais jouer dans une adaptation du « Roi Lear
» pour France 2 sous la direction de Josée Dayan. J'enchaînerai avec une trilogie autour de
l'oeuvre de Jean Giono. Puis sans doute avec une comédie où j'aurai pour partenaire Line
Renaud. Bref, à mon âge, si je n'ai peut-être pas d'avenir, j'ai encore beaucoup de projets.
Propos recueillis par Jacques Esperandieu
Le Parisien , lundi 11 août 2003 [/quote]