par luc marchauciel » 22 Sep 2009, 15:53
Le premier commentaire de Wapi, qui a posté l'article, oriente la discussion vers l'appel à voter pour le PS, thème totalement absent et de la version AFP et de la version TEAN, si j'ai bien relu.
Au risque de froisser ici, je veux dire qu'il me semble que le PG est bien plus authentiquement "de gauche" que le PS, dans le sens "un certain rapport traditionnelde la social-démocratie au mouvement ouvrier et à la critique, même réformiste, du capitalisme". On peut discuter de ça, de dire si c'est un partenaire possible pour une alliance électorale en fonction de ce qu'il est, mais c'est juste ridicule de dire que Mélanchon (et surtout ceux qui le suivent) c'est la même chose que Aubry/Royal (et ceux qui les suivent). Il faudrait du coup aussi dire que c'est la même chose d'appeler à voter oui ou non (comme LO) au référendum européen, d'être prosioniste ou propalestinien, etc. L'ensemble des positions du PG le rend plus à gauche que le PS, et même, dans son rapport actuel aux institutions, que le PCF (qui est prêt à beaucoup plus de trucs électoralistes et sans principe pour sauver ses élus, simplement parce que c'est un vieil appareil constitué). Pour faire la leçon à ceux qui envisagent un accord avec le PG, il faudrait déja n'avoir pas fait d'accord avec de pires partenaires dans les dernières années... Ou alors on peut se mettre d'accord sur le fait que la question des alliances électorales (ou des consignes de vote au second tour) est largement tactique, et pas principielle (ou au croisement des deux). C'est ce qu'a fait LO en s'installant sur des listes gauche plurielle aux municipales pour renforcer son implantation locale (et pas par amour pour le PS).Je suis en désaccord avec cette tactique, mais je n'ai pas l'impression que des principes fondamentaux aient été trahis...
Je voudrais poser le problème autrement : peut on s'allier avec des organisations qui sont certes à gauche du PS, mais qui, sur une question décisive de la situation actuelle, manifestent un fort suivisme vis à vis des direction syndicales qui paralysent aujourd'hui la contestation ouvrière ? On a bien vu à la fête de l'Huma que c'était ce qui pose concrètement problème entre "révolutionaires" et "réformistes" (et avec le PCF surtout, d'ailleurs). Et je serais favorable à un front de ceux qui veulent dire dans les élections que la réponse à apporter c'est quelque chose comme ce qu'a été le LKP en Guadeloupe. Il y a des partenaires possibles si le NPA propose ça ? Le tour des organisations que fait le NPA sert aussi à ça, et ce que répond ou propose LO peut compter. Mais si LO ne propose rien et ignore le NPA, le NPA discutera d'alliances tactiques (ou pas, en fonction de l'étendue des convergences sur le moment) avec ceux qui sont prets à des alliances tactiques...