La lutte continue

Message par ianovka » 19 Août 2003, 10:43

Intermittents : rentrée sociale à Aurillac

Le festival d'Aurillac, deuxième manifestation théâtrale mondiale après Avignon, qui s'ouvre mardi, est menacé par un appel à la grève générale.


Le festival de théâtre d'Aurillac, deuxième manifestation théâtrale mondiale après Avignon, en particulier cette année avec 20 compagnies dans le In et plus de 500 dans le Off, va permettre de faire le point sur l'état de la mobilisation des intermittents. Malgré l'adoption du texte de réforme par le gouvernement, les professionnels du spectacle ne se résignet pas au silence et promettent au gouvernement une rentrée sociale difficile.
Le porte-parole de la coordination Auvergne des gens du spectacle, Loïc Canitrota a annoncé que les intermittents appelaient à une "grève générale" interprofessionnelle mardi, à l'occasion du festival du théâtre de rue d'Aurillac. Cette action, évoquée lors du rassemblement altermondialiste Larzac 2003, a été décidée après la rencontre entre diverses coordinations d'intermittents du spectacle, dont celles de Normandie, d'Ile-de-France, de Rhône-Alpes et de Montpellier.

Grève mais pas de blocage

"Aurillac doit donner le coup d'envoi de la rentrée sociale", a assuré le porte-parole. L'appel à la grève générale et reconductible s'adresse "à tous ceux qui ont manifesté leur mécontentement, notamment sur la réforme des retraites, au printemps dernier".
Les intermittents ne prévoient toutefois pas d'action de blocage du festival d'Aurillac, dans le Cantal, prévu du 19 au 23 août, selon la coordination Auvergne.
"Selon nous, le festival d'Aurillac doit être remplacé cette année par un forum où pourront s'exprimer toutes les professions en lutte depuis des semaines", a encore déclaré Loïc Canitrot.

De nombreuses actions à venir

"Après la signature de Fillon, rien n'est exclu en ce qui concerne les actions futures des intermittents", a déclaré Philippe Bonnet, porte-parole du syndicat Auvergne des professionnels du spectacle (SAPS-CGT). "Le principe d'un blocage total est maintenu", a-t-on précisé à la coordination Auvergne.
La modification du régime d'indemnisation chômage des intermittents a été agréée par le ministère des Affaires sociales et les arrêtés correspondants publiés le 7 août au Journal officiel.
Arnaud Lauras, membre de la coordination et ancien porte-parole, qui a aujourd'hui pris ses distances avec elle, assure toutefois que "certains intermittents veulent devenir une force de proposition" et sont "contre le blocage pour le blocage des festivals".
"Le capital est une force internationale. Il faut, pour la vaincre, l'union internationale, la fraternité internationale des ouvriers." Lénine
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ianovka
 
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Message par pelon » 22 Août 2003, 17:15

CITATION

Un lecteur nous écrit... les intermittents au centre Beaubourg à Paris

L’agrément par le gouvernement du protocole d’accord sur l’assurance chômage des intermittents du spectacle, le 6 août, n’a pas mis fin à leur combat. Simplement, comme nous l’écrit
un lecteur, «jusque-là les intermittents en lutte réclamaient le non-agrément de l’accord... Maintenant, il nous reste quatre mois pour empêcher son application, qui pourrait se faire
progressivement à partir du 1er janvier 2004». Dès le lendemain une action s’est donc déroulée à Paris.

«Le jeudi 7 août, jour de la publication au Journal Officiel de l’agrément, une action a été organisée, avec pour cible le Centre Beaubourg qui héberge le Musée National d’Art Moderne.
Nous étions quelque 300 interluttants à se rendre au rendez-vous non loin de là, à 18 h 30, dans la plus grande discrétion: il n’est pas si facile de faire pénétrer un si grand nombre de
personnes dans un bâtiment public avant que ne surgissent les CRS! Cette fois-ci tout s’est bien passé. Les CRS sont arrivés après nous et ont d’abord encerclé le bâtiment. À
l’extérieur, les intermittents prévenus par téléphone qui s’accumulaient sur le parvis leur ont chanté une chanson spécialement pour eux: «Moi je suis un CRS, devant la porte je me
dresse! Et quand je pense à mes enfants, et au monde qui les attend...» À l’intérieur, des banderoles ont été suspendues depuis les escalators. Vu de l’extérieur, le bâtiment étant tout
en verre, cela était bien visible et assez chouette. Pendant ce temps la direction faisait évacuer le public, évidemment sans lui donner d’explication sur ce qui se passait. Nous avons
donc dû user de nos voix et d’un mégaphone pour informer la foule sur pourquoi nous étions venus.

Au dernier étage, sur la terrasse de cet immense bâtiment, se trouve le café Costes, un établissement privé où le meilleur champagne se vend 1000 euros la bouteille. C’est là que nous
nous étions réfugiés dans le calme quand, arrivant pour nous encercler, les CRS n’ont pas trouvé de moyen plus élégant que d’exploser une baie vitrée qui se trouvait sur leur passage.
Heureusement, leur violence ne s’est exercée que contre les bâtiments, et nous avons pu ressortir sains et saufs vers 23 heures. Même si la police a confisqué notre banderole, nous
étions bien contents de nous être fait entendre auprès du public d’un musée qui s’est montré compréhensif, et nous a même en partie rejoints dans l’action.»

Et, depuis, la lutte continue, notamment à l’occasion des festivals comme celui de la Chaise-Dieu ou d’Aurillac. Pas question d’accepter «un mode de calcul qui ferait que des dizaines
de milliers d’intermittents ne seraient plus indemnisés, et se retrouveraient avec l’allocation spécifique de solidarité ou le RMI.»

Un intermittent du spectacle

Lutte Ouvrière n°1829 du 22 août 2003[/quote]
pelon
 
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