Bien ou bien ?
(Vérié @ jeudi 15 octobre 2009 à 15:36 a écrit :On retrouve donc encore cet "argument" :a écrit :
Jedi
Tu confonds production et forces productives
eta écrit : Erou
l'évolution de la production qui ne se confond absolument pas avec les forces productives.
En effet, la production, c'est le résultat ; les forces productives, ce sont les moyens. Mais il faudrait nous expliquer comment la production pourrait augmenter dans de telles proportions sans que les forces productives augmentent dans des proportions équivalentes. Il peut y avoir un décalage momentané entre les deux, notamment quand les forces productives ne sont pas utilisées pleinement, mais évidemment pas un décalage important et durable.
Cet "argument" est donc d'une rare indigence.
Encore de la confusion ... Erou et moi ... Je pensais que t'avais en fin cerné la nuance, ce qui nous oppose lui et moi.
Je pensais qu'on avançait, la on fait un retour en arrière ... dans ce cas là faut faire du copié/collé.
(jedi69 @ mardi 13 octobre 2009 à 17:28 a écrit :
Quantitativement la croissance des forces productives n'est pas significative.
Mais qualitativement, elle a inévitablement progressé de manière conséquente dans les régions les plus développées de la planète(Nucléaire, industries spatiales, robotique, informatique, génétique, bio-chimie ...) ... ce qui a permis à la productivité de grimper, ce qui a permis à la production de croitre.
Avec donc une progression lente, non significative du nombre de travailleuses, travailleurs, du nombre de machine produire proportionnellement autant voir bien plus et d'une qualité supérieur.
Et avec la crise ... une stagnation, voir un recul(ou contraction comme en parle Trotsky), évident ces derniers temps, du nombre de travailleuses, travailleurs ... mais on verra quand même des progrès technologiques, scientifiques ... peut être même une augmentation de la production ... grâce donc à ce progrès(technologique, scientifique) qui permet à la productivité de croitre.
Donc quantitativement contraction des forces productives(Chômage, dictatures, guerres, destruction). Crise. Qualitativement : progrès technologique, scientifique, ces 30 dernières années, c'est quand même conséquent ne serait ce que dans les domaines de pointe. Ce sont les contradictions dans le cadre du capitalisme.
On peut le constater durant les guerres modernes ... guerre de sécession ... guerres mondiales de manière évidente ...
(jedi69 @ mercredi 14 octobre 2009 à 23:30 a écrit :
Tu confonds quantité et qualité des forces productives. Une même Quantité peut être inférieur ou supérieur en qualité.
La qualité c'est le progrès technologique, scientifique, culturel.
Mais même de ce point de vue là, la croissance des forces productives n'est pas extraordinaire, exponentiel dans le cadre du capitalisme par rapport à la période des années 20 et 30 en URSS et même des 30 glorieuses de l'URSS. 1/6ème de la planète a réussi à tenir tête à la 1ère puissance économique mondiale dans la course au nucléaire, à l'espace, et même dans l'armement.
Durant les 30 glorieuses qui ont suivis la 2ème guerre mondiale, la croissance des forces productives n'était pas significatif dans le cadre du capitalisme par rapport au boum économique de l'URSS des années 20 et 30 ... ou les 30 glorieuses de l'URSS après guerre était aussi supérieur. Mais, mais, il y a encore un mais, les 30 glorieuses de l'URSS n'était pas supérieur aux années 20 et 30 de l'URSS elle même. La bureaucratie a freiné plus fortement la croissance des forces productives.
La collectivisation, l'étatisation, la planification dans un état ouvrier(malgré la bureaucratisation stalinienne) ont permis un boum économie et une croissance des forces productives plus élevé que dans n'importe quel état bourgeois ou que dans tout le capitalisme réunis. Sinon, comment l'URSS serait devenu 2ème puissance économique et militaire mondiale ?
Ha, oui, j'allais oublier et ce n'est pas rien, la qualité des forces productives c'est donc le progrès des technologies, des sciences, de la culture, mais j'ajoute aussi l'expérience (atomique, moléculaire, chimique, biologique, synaptique)du prolétariat, des travailleuses, travailleurs, des exploités, leur histoire, leur évolution, leurs RÉVOLUTIONS, le savoir faire qui est inévitablement supérieur à celui des exploités des périodes précédentes.
(jedi69 @ mercredi 14 octobre 2009 à 23:30 a écrit :Là pendant tout l'exposé, il y la comparaison avec l'URSS :
« Face à la faillite du capitalisme, actualité du communisme »
Et là avec la crise de 29 :
La crise de l’économie capitaliste
(Vérié @ jeudi 15 octobre 2009 à 15:36 a écrit :a écrit : Jedi
Oui ce sont des contractions des forces productives partout dans le monde et depuis 30 ans faut ajouter ça au chômage de masse.
Eh bien non, Jedi, il n'y a pas de recul de la production et des forces productives depuis 30 ans, seulement un ralentissement de la croissance mondiale, qui est restée encore très rapide si on la compare avec celle de l'époque de la révolution industrielle. De plus, je te signale qu'il y a eu des crises depuis la fin de la guerre, avant les années 70, même si elles n'ont pas eu la même gravité que celle que nous connaissons aujourd'hui depuis les subprimes. Le capitalisme, ce n'est pas un long fleuve tranquille...
(La crise de l’économie capitaliste CLT N°113 a écrit :
L’interdépendance entre la production et la finance
[...]
GMAC, la filiale financière de General Motors, était avant la crise le septième organisme de crédit des États-Unis. Dans les années 2000, elle s’est lancée à grande échelle dans les prêts immobiliers. Elle vient d’ailleurs de perdre beaucoup d’argent avec les crédits « subprimes ». La répartition des profits entre les filiales financières et la production est largement un artifice comptable. Les deux branches se nourrissent l’une l’autre : dans les périodes de fortes ventes, les profits réalisés dans la production sont orientés vers la finance. Quand les ventes diminuent, la branche financière permet de maintenir les bénéfices des actionnaires. Mais fondamentalement les profits dégagés proviennent de la production. Les trois grands constructeurs américains, GM, Ford et Chrysler, déclarent aujourd’hui des pertes abyssales. Le cours des actions de GM comme ses ventes de véhicules ont chuté ces derniers mois, ce qui a poussé leurs dirigeants à mendier un plan de sauvetage à l’État. Mais les trois grands ont réalisé ensemble un total de 108 milliards de dollars de bénéfices entre 1994 et 2004.
Ces bénéfices ont été obtenus en réduisant drastiquement les effectifs, en augmentant la productivité et les cadences. Pour l’ensemble du secteur automobile américain, le nombre de salariés est passé de plus d’un million en 1979 à 640 000 en 2007 tandis que la production passait de 10 à 12 millions de véhicules par an.
Mais la réduction du personnel des seuls trois grands a été encore plus spectaculaire. En généralisant la sous-traitance et en vendant leurs usines par tronçons, les effectifs sont passés de 720 000 à 139 000 en un peu plus de vingt-cinq ans !
[...]
Ces concentrations géantes n’entraînent pas une rationalisation des forces productives. Dans le passé, la concentration du capital, crise après crise, se faisait certes brutalement avec des fermetures d’usines et des licenciements. Mais elle réduisait l’émiettement de la production. Elle entraînait une forme de planification à l’intérieur d’un même trust.
Ce n’est même plus le cas aujourd’hui. Pour rembourser les emprunts qui permettent ces fusions-acquisitions, les dirigeants revendent les usines les moins rentables, quand ils ne les ferment pas carrément. Et cela même quand elles sont indispensables dans la chaîne de production. Finalement, pour faire monter le taux de profit, ils détruisent volontairement du capital. Malgré l’exploitation féroce et le renforcement des inégalités, le capitalisme avait été capable, à ses débuts, d’accroître considérablement les forces productives de la société. C’est même son seul mérite historique. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Lénine avait déjà constaté, en 1916, que les monopoles, c’est-à-dire les grands groupes concentrés, freinaient l’innovation et les améliorations techniques. Aujourd’hui, ils en sont à dépecer l’appareil de production.
A+