a écrit : Convidado
Bref, j'essaie de comprendre, mais je pense toujours que les données mirobolantes qu'on nous présente doivent être rabotées et de beaucoup.
Tu en reviens toujours au même point : contester le développement de l'économie et des forces productives et les éléments statistiques qui en attestent.
-Le PIB donne une image déformée, puisque les services y sont inclus, notamment les services financiers. Néanmoins son niveau et surtout son évolution donnent quand même une bonne idée des niveaux relatifs des différents pays et de la progression générale. Et, même si tu considères la Suisse, qui a un des PIB par habitant les plus élevés du monde, tu constates que la Suisse ne vit pas que de revenus bancaires et doit pour une bonne part sa prospérité à une des industries les plus performantes du monde.
-L'évolution des volumes de production est tout de même bien représentative de l'évolution des forces productives. Seuls les régimes comme l'URSS stalinienne ou surtout la Chine maoiste pouvait tricher sur les tonnes de charbon et d'acier produites. (En Chine toute une partie de la production d'acier était inutilisable après le fameux Grand bon en avant...)
a écrit : Convidado
une bonne partie d'entre elles correspondent à ce que Erou nomme "forces destructives". Savoir par exemple que les deux items le plus vendus et qui meuvent le plus des capitaux sont les armes et la drogue
Soyons sérieux ! Si importants soient les trafics de drogue ou d'êtres humains (prostitution etc), ils ne représentent qu'une très faible part du volume d'activités humaines. Et ils ne sont même pas comptabilisé dans les PNB, vu qu'ils sont clandestins pour l'essentiel...
Quant à l'armement, aux "forces destructives version Erou", leur part a eu historiquement tendance à reculer. Et la seule réponse de Erou à ce fait, qui le dérange de toute évidence, c'est qu'ils ont augmenté en volume. Ce qui signifie que les "forces productives utiles version Erou" ont augmenté encore beaucoup plus en volume. Qu'en penses-tu, Convidado ?
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Pour le reste, la dette par exemple, tu mélanges diverses notions. La discussion est difficile. L'essentiel est de comprendre qu'il n'y a pas de lien direct entre le montant de la dette et l'état et/ou le développement des forces productives.
Exemple simple : si l'Etat, dans le cadre d'une politique de style New Deal keynesienne fait marcher la planche à billets virtuelle pour investir dans
des grands travaux, des industries d'intérêt national etc, il accroit la dette, mais il contribue au développement des forces productives.
Et savoir combien de temps peut fonctionner sans crise majeure un système aussi socialement absurde que le capitalisme, en équilibre instable quasi permanent, même s'il développe les forces productives, c'est encore une autre question.