Les forces productives ont-elles cessé de croitre ?

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par jedi69 » 23 Nov 2009, 21:00

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?


(Vérié @ lundi 23 novembre 2009 à 19:20 a écrit :
a écrit :Jedi
Le nombre générale de paysans, d'ouvriers, d'employés a augmenté probablement depuis les années 70, ce qui reste à prouver, à travers le monde

Ca ne reste pas à prouver, c'est prouvé et on ne cesse de te donner des chiffres depuis le début de ce fil. Et on ne parle pas des paysans et des employés, mais des ouvriers urbains.


Je te renvois à ta propre analyse statistique que tu viens de fournir. :roll:

Le nombre de paysans a baissé, le nombre d'ouvrier à baissé.

IL y a que le nombre d'employé qui a augmenté, ce sont des travailleurs, des prolétaires intellectuels, ok, mais des forces productives, produisent ils tous des richesses ? nourriture, logements, transports, communication, culture ... fondamentalement, ce ne sont pas eux qui ont fait croitre la production mondiale.

(Vérié @ lundi 23 novembre 2009 à 19:20 a écrit :
a écrit : Jedi
mais avec des technologies arriérées, datant du début du 20ème siècle, du 19ème siècle, du moyen age, de l'antiquité ... etc

Il faut t'informer un peu, Jedi. Les techniques utilisées dans les usines créées au cours de ces vingt dernières années en Chine sont beaucoup plus modernes que celles utilisées à l'époque de Mao. Idem en Inde, au Brésil et dans presque tous les pays du monde. Si la Chine utilisait des techniques du 19ème siècle pour produire de l'acier, dont elle est le principal producteur, elle ne se serait pas imposée au niveau international sur ce marché.


Je ne dis pas le contraire, je dis simplement que c'est minoritaire. Si ils produisent autant c'est grâce aux gains de productivité. Le niveau technologique et scientifique de ce prolétariat est supérieur.

(Vérié @ lundi 23 novembre 2009 à 19:20 a écrit :Il reste sans aucun doute des quantités de gens qui travaillent encore comme au 19ème siècle, voire au Moyen âge, mais ça n'a rien de nouveau. Leur proportion était certainement beaucoup plus élevé en 1914...

Eux restent la grande majorité dans ces régions. Mais bon la Russie de 1917 a quand même fait la révolution prolétarienne et est devenu 2ème puissance économique mondiale. La survie du capitalisme n'a lieu que à cause du manque de militants, de dirigeants communistes révolutionnaires en Chine, Inde, Brésil, Mexique, et dans le monde entier.

Oui, c'est eux qui feront la révolution prolétarienne mondiale :















A+
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Message par quijote » 23 Nov 2009, 23:02

on peut peut -être résumer : jusqu- à la guerre de ,1914 : développement impétueux des forces productives à travers des crises et des guerres mais qui , au bout du compte sont surmontées . De 1918 à 1929 , le capitalisme se rétablit , reprend un nouveau souffle , conséquence de la guerre ,et reconstruction jusqu à lla crise de 1929 , véritable catastrophe , recession majeure , destructions de forces productives ( ex parmi mille : on met le café dans des locomotives , aux USA , on détruit des récoltes alors que des millions d'américains sont dans la misère etc etc.. crise financière .. Situation aussi dramatique en Allemagne .. tout ça aboutit à une grave crise politique , à la guerre mondiale avec des destructions majeures tant au niveau humain qu 'au niveau industriels . La technologie permet le développement de forces de destructions massives : bombes , aviation , tanks .. la société est au bord d 'une catastrophe majeure ( Et si Hitler avait possédé la bombe atomique ? . )

Après la guerre , il s 'agit de reconstruire , quoique sur une base plus développée technologiquement , on remet en quelque sorte le ,compteur à zéro : ça dure 30 ans ,-( les " 30 glorieuses" (?) mais ce n'est qu 'un sursis , et les mêmes causes produisant les mêmes effets , on se retrouve à nouveau dans la stagnation
(
. Donc au regard de l Histoire , et grâce à la guerre , le sursis n ' a été que de 30 ans environ . Ce qui est bien peu . Si on prend en compte 'histoire du capitalisme ne serait-ce que depuis le début du capitalisme , au début du vingtième siècle ..

.. C 'est pourquoi si on considère les choses , GLOBALEMENT , le capitalisme pourissant est devenu une entrave majeure au développement des forces productives .. et c'est ce qu'on veut dire quand on dit que les forces productives ont cessé de croitre grâce au capitalisme .
quijote
 
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Message par Gaby » 23 Nov 2009, 23:22

(quijote @ lundi 23 novembre 2009 à 23:02 a écrit : Après la guerre , il s 'agit de reconstruire , quoique sur une base plus développée technologiquement , on remet en quelque sorte le ,compteur à zéro : ça dure 30 ans

C'est ça, 30 ans, et après il y a juste ce petit détail qui entre nos mains là tout de suite nous permet de communiquer, qui n'a eu semble-t-il aucune importance à en croire la moitié des intervenants sur ce fil...
Gaby
 
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Message par jedi69 » 24 Nov 2009, 00:53

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?


(Gaby @ lundi 23 novembre 2009 à 22:22 a écrit :
(quijote @ lundi 23 novembre 2009 à 23:02 a écrit : Après la guerre , il s 'agit de reconstruire , quoique sur une base plus développée technologiquement , on remet en quelque sorte le ,compteur à zéro : ça dure 30 ans

C'est ça, 30 ans, et après il y a juste ce petit détail qui entre nos mains là tout de suite nous permet de communiquer, qui n'a eu semble-t-il aucune importance à en croire la moitié des intervenants sur ce fil...


Bon, c'est exagéré, personne dit ça, hein ?

En fin, C'est de ça que tu parles ?

CAPITAL BILL GATES PARTIE 1

CAPITAL BILL GATES PARTIE 2

CAPITAL BILL GATES PARTIE 3

Bah, c'est claire, je peux pas dire que les forces productives ont cessé de croitre qualitativement depuis les années 70. Mais je peux pas dire non plus que les forces productives ont connu une croissance considérable mondialement juste à cause de l'informatique depuis 30 ans.

L'informatique, comme d'autres technologies de pointe, est une croissance exceptionnelle, minoritaires des forces productives, à contre courant, dans le recul économique mondiale.

L'informatique, c'est une conséquence de la productivité mondiale, et son doute, à son tour ça a servi à gagner aussi de la productivité. On peut pas nier ça non plus. Mais il serait exagéré de dire que la production mondiale agricole, industrielle est déterminée essentiellement grâce à l'informatique depuis 30 ou 20 ans, voir depuis 10 ans.

Ce qui n'empêche pas de dire que le prolétariat est malgré tout plus révolutionnaire que jamais globalement. Et que ce qui leur manque ce sont des militants conscients, conséquents, passionné, déterminé, aux côtés des travailleurs. Et bien sûr les travailleurs se serviront des ordinateurs, des réseaux mondiaux, on les développera encore plus pour observer, mesurer, compter, recenser, inventorier, communiquer, véhiculer les informations, les connaissances, la culture, les sciences, etc, etc ...

Aujourd'hui comme le nerf de la guerre c'est l'argent, c'est les finances, les comptes financiers, les circuits financiers, bah, c'est UN DES instruments qu'il faudrait démocratiser mondialement pour que les exploités exercent un contrôle rigoureux, à temps réels de l'économie mondiale, de toutes les richesses, des moyens de productions, des forces productives.

A+
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Message par Vérié » 24 Nov 2009, 12:27

a écrit : Jedi
Je te renvois à ta propre analyse statistique que tu viens de fournir. rolleyes.gif

Le nombre de paysans a baissé, le nombre d'ouvrier à baissé.

Non, Jedi, tu n'as lu attentivement ce que j'ai écrit, ni examiné les nombreux tableaux mis en ligne ou indiqués par des liens :
-Le nombre d'ouvriers a doublé à l'échelle mondiale.
-Dans les pays riches, le nombre d'ouvriers a beaucoup augmenté depuis 1914 et depuis 1938, mais un peu reculé depuis 1970 - tout en restant très supérieur à celui de 1914 ou de 1938.
-Le nombre de paysans s'est en effet effondré dans les pays riches. Aux Etats-Unis, de 20 % environ à 1% à 3% de la population active de 1914 à aujourd'hui. En France, cet effondrement est plus récent. Ce qui montre que le capitalisme a continué à révolutionner les rapports sociaux en détruisant la petite propriété agricole.

a écrit : Quijote
on peut peut -être résumer : jusqu- à la guerre de ,1914 : développement impétueux des forces productives à travers des crises et des guerres mais qui , au bout du compte sont surmontées . De 1918 à 1929 , le capitalisme se rétablit , reprend un nouveau souffle , conséquence de la guerre ,et reconstruction jusqu à lla crise de 1929  (...)

Après la guerre , il s 'agit de reconstruire , quoique sur une base plus développée technologiquement , on remet en quelque sorte le ,compteur à zéro : ça dure 30 ans ,-( les " 30 glorieuses" (?) mais ce n'est qu 'un sursis , et les mêmes causes produisant les mêmes effets , on se retrouve à nouveau dans la stagnation

Ton résumé n'est pas exact, dans la mesure où le développement des "trente glorieuse" est plus "impétueux" que celui qui a précédé la guerre de 1914-18.
La reprise-reconstruction de 1918 à 1929 n'est pas comparable celle qui a suivi la seconde guerre mondiale. Enfin, depuis les années 70, le développement s'est ralenti, mais il ne s'agit pas du tout d'une stagnation : le rythme est resté aussi rapide que celui de la révolution industrielle.

a écrit : Jedi
Bah, c'est claire, je peux pas dire que les forces productives ont cessé de croitre qualitativement depuis les années 70. Mais je peux pas dire non plus que les forces productives ont connu une croissance considérable mondialement juste à cause de l'informatique depuis 30 ans.

L'informatique, comme d'autres technologies de pointe, est une croissance exceptionnelle, minoritaires des forces productives, à contre courant, dans le recul économique mondiale.

Si nous sommes d'accord que les forces productives n'ont pas cessé de croître, même depuis 1970, c'est déjà ça. Quant à l'informatique, il ne faut pas se polariser sur l'informatique, bien qu'elle joue un rôle très important dans le développement des forces productives. Mais il est clair que ce développement n'a pas eu lieu "juste à cause de l'informatique." La technologie a progressé dans de très nombreux autres domaines. Il me semble qu'on peut parler de révolution technologique entre 1945 et aujourd'hui, et qu'on ne trouve rien de comparable entre 1918 et 1939 - période bien plus courte évidemment. Les spécialistes de l'histoire des technologie et de l'industrie - il y en a semble-t-il sur le FALO - pourront préciser...

Complètement HS
a écrit : Quijote
Et si Hitler avait possédé la bombe atomique ?

Comme je l'ai déjà dit plusieurs fois, j'aime bien l'uchronie, genre littéraire qui consiste à réécrire l'histoire : Et si Hannibal avait vaincu les Romains ou si les Arabes étaient montés jusqu'à Paris etc.
Vérié
 
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Message par erou » 24 Nov 2009, 12:51

"La loi la plus importante de l'économie" dit Marx

QU'AU DELA D'UN CERTAIN POINT..... !! "GRUNDISSE", pages 634-636....


Marx expose les conséquences de "LA LOI LA PLUS IMPORTANTE DE L'ECONOMIE", "au delà d'un certain point, le capitalisme se trouve désormais dans le même conflit avec le développement de la richesse sociale et des forces productives que les modes de production défunts auxquels il a succédé".
Uns fois ce point atteint, il entre à son tour en agonie, sa crise finale débute, c'est "LE CHANGEMENT QUALITATIF", le passage à un nouveau stade sous l'effet de la loi d'évolution irréversible énoncée précédemment

D' entrave relative, c'est la marche de plus en plus rapide vers la transformation en entrave absolue, le capitalisme devient alors ABSOLUMENT réactionnaire ( et non plus relativement), il TEND à s'effondrer, mais en même temps à entraîner l'humanité dans sa ruine, d'où la nécessité de le remplacer par le Socialisme.

Le mal mortel que ce mode de production porte en germe dès sa naissance prend le dessus et finit par bloquer le développement des forces productives...."LA LOI LA PLUS IMPORTANTE", dit Marx! pas "importante", "très importante".... "LA PLUS importante"!
Est-ce suffisamment précis ? Même si les Grundisse et les livres 1 et 2 du Capital ne peuvent évidemment pas préciser "CE POINT", le livre 3 marquant une étape dans la voie de l'utilisation des lois découvertes, "DES LOIS" dit Marx, qui ont donc une portée historique et pas seulement conjoncturelle!
C'est la généralisation de la domination des monopoles, coïncidant avec l'extension du capital impérialiste à la planète tout entière, qui MARQUE CE POINT avec la première guerre impérialiste mondiale, montrant que le capitalisme avait préféré les destructions massives de la guerre à celles de la grande crise qui le menaçait.
Et donc les formes spécifiques que prendra le développement des forces destructives dans la période d'agonie prolongée du capitalisme apparaît en même temps dans toute son ampleur ( Marx ne pouvait anticiper la trahison des directions du prolétariat et leur soutien actif à ce système failli ), c'est l'époque des économies d'armement et des guerres, mais aussi heureusement des révolutions , dont les conditions objectives sont devenues pourrissantes.
erou
 
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Message par quijote » 24 Nov 2009, 14:36

Vérié nous dit :
ton résumé n'est pas exact, dans la mesure où le développement des "trente glorieuse" est plus "impétueux" que celui qui a précédé la guerre de 1914-18.
La reprise-reconstruction de 1918 à 1929 n'est pas comparable celle qui a suivi la seconde guerre mondiale. Enfin, depuis les années 70, le développement s'est ralenti, mais il ne s'agit pas du tout d'une stagnation : le rythme est resté aussi rapide que celui de la révolution industrielle. "



Chipoteur , ce Vérié . Ai -je dit le contraire ? et puis difficile de mesurer . Plus impétueux ?, moins impétueux ? Quelle est l 'unité de mesure ? tu te contentes d'émettre un point de vue .. et toujours ta manie comparatiste .. à t écouter :le capitalisme se développe de manière impétueuse après la guerre de 39 45 , comme au cours de sa phase ascendante .
Oui , bien sûr .. mais n 'est -ce pas un simple répit , un sursis , une rémission temporaire à l 'échelon de l ' histoire du capitalisme dont c'est actuellement la phase décadente .
Car les données , le principe est le même .: après chacune des deux grands conflits mondiaux , le capitalisme se déploie à nouveau sur de nouvelles bases et bien sûr ,compte tenu des progrés scientifiques , ce développement après la guerre de 1939 et jusqu à la crise qui a commencé dans les années 70 , a une allure spectaculaire quoique si l 'on tient compte des possibilités objectives ouvertes par la science, on aurait pu faire encore beaucoup mieux . Mais là c 'aurait été le socialisme .

Je ne suis pas anachronique , Hiroshima a bien prouvé à quel point l 'existence même de la société était et est en danger ..
Et toujours tes comparaisons .
On parle du capitalisme , toi tu compares avec l 'antiquité et Hannibal .. comique !
quijote
 
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Message par Vérié » 24 Nov 2009, 14:40

Erou,
Juste une remarque sur ton dernier discours, très confus et quasi incompréhensible :
a écrit : Marx
"Le capitalisme devient ABSOLUMENT réactionnaire"

Absolument réactionnaire, ça ne signifie pas qu'il bloque absolument le développement des forces productives...

D'ailleurs, comment Marx aurait-il pu prévoir au 19ème siècle, dans l'avenir, un stade où le capitalisme bloquerait absolument tout développement des forces productives ? C'est tout bonnement absurde.

Tout ce que signifie l'oeuvre de Marx (sur cette question), c'est que le développement des forces productives entre en contradiction avec les structures sociales, et les structures de propriété - ce que nous pouvons vérifier tous les jours, en particulier en ce moment ... -, et que ces contradictions engendrent des crises - ce que nous pouvons vérifier aussi...

Rien de plus, et c'est déjà pas mal ! :marx:
Vérié
 
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Message par Vérié » 24 Nov 2009, 15:08

a écrit : Quijote
Plus impétueux ?, moins impétueux ? Quelle est l 'unité de mesure ? tu te contentes d'émettre un point de vue

Ce n'est pas un point de vue. Ce sont des faits. L'unité de mesure, c'est le développement de la production.
--
S'il n'y a pas d'unité de mesure, comment peux-tu affirmer toi-même que le développement de l'époque la révolution industrielle aurait été plus "impétueux" ?
(Je traduis "impétueux" par rapide.)
a écrit : Quijote
Bien sûr .. mais n 'est -ce pas un simple répit , un sursis , une rémission temporaire à l 'échelon de l ' histoire du capitalisme dont c'est actuellement la phase décadente

Un répit avant une nouvelle crise, c'est évident. Trotsky a écrit une phrase du genre "Les crises sont l'équivalent des pulsions du coeur pour réguler le flux sanguin" etc. Mais, "décadent" n'a qu'une signification morale qui ne correspond à rien dans le développement du capitalisme, qui retrouve sa santé après chaque crise, jusqu'à ce que le prolétariat l'abatte.
__
Sinon, sur Hitler et la bombe atomique. Puisque ça semble te préoccuper. S'il l'a avait eue, peut-être que les anglo-saxons auraient signé un compromis avec lui. Et, si les Américains ne l'avaient pas eue, peut-être qu'ils auraient signé un compromis avec les Japonais, pour éviter le coût d'une invasion, mais ça n'a rien de certain vu leur mépris de la vie humaine, y compris de celle de leurs soldats.

Le problème que peut poser la bombe atomique, c'est de savoir si une classe dominante peut laisser un dictateur cinglé l'utiliser, au risque de sa propre destruction. Car, la différence entre la guerre de 14-18 et même celle de 39-45 et celle d'aujourd'hui, c'est tout de même que les membres des classes dominantes risquent d'y laisser eux aussi leur peau, au lieu de se contenter de commander le massacre de leurs salons. Ca peut tout de même jouer un certain rôle. A mon avis, mais ce n'est qu'un avis, les capitalistes ne laisseraient pas un Hitler ou un Bush utiliser l'arme nucléaire contre un ennemi disposant lui aussi de cette arme et de missiles ballistiques. Et même si un pouvoir bonapartiste échappe en partie à la classe dont il défend les intérêts, je doute qu'il puisse lui échapper à ce point-là.
Mais c'est complètement HS par rapport au développement des forces productives - dont l'utilisation de l'énergie nucléaire est un aspect non négligeable...
Vérié
 
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Message par jedi69 » 24 Nov 2009, 18:03

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?


EROU :

1857-61-Grundrisse der Kritik der Politischen Ökonomie :

[..]

Aim of capitalist production value (money), not commodity, use value etc. Chalmers :

[...]

Pages 633 à 637(en Anglais) : Circulation costs. Circulation time

C'est peut être dans le passage intitulé :

Circulation. Storch. — Metamorphosis of capital and metamorphosis of the commodity. — Capital's change of form and of substance. Different forms of capital. — Turnover in a given period. — Circulating capital as general character of capital. — Year the measure of turnovers of circulating capital. Day the measure of labour time

Sinon, il y a encore tout ça en français :

1859-Introduction à la critique de l'économie politique

1859-Critique de l'économie politique

1865-Salaire, prix et profit

Le Capital - Livre premier

Un chapitre inédit du Capital

Le Capital - Livre troisième

Si on pouvait être plus exact.

Je ne doute pas trop que Marx parlent de forces destructives mais j'aimerais le voir, le lire. Et je comprends qu'il n'est pas développé ça exclusivement comme "Socialisme ou Barbarie" :

(Socialisme ou Barbarie a écrit :[...]

Friedrich Engels a dit un jour : « La société bourgeoise est placée devant un dilemme : ou bien passage au socialisme ou rechute dans la barbarie. » Mais que signifie donc une « rechute dans la barbarie » au degré de civilisation que nous connaissons en Europe aujourd'hui ? Jusqu'ici nous avons lu ces paroles sans y réfléchir et nous les avons répétées sans en pressentir la terrible gravité. Jetons un coup d'oeil autour de nous en ce moment même, et nous comprendrons ce que signifie une rechute de la société bourgeoise dans la barbarie. Le triomphe de l'impérialisme aboutit à l'anéantissement de la civilisation - sporadiquement pendant la durée d'une guerre moderne et définitivement si la période des guerres mondiales qui débute maintenant devait se poursuivre sans entraves jusque dans ses dernières conséquences. C'est exactement ce que Friedrich Engels avait prédit, une génération avant nous, voici quarante ans. Nous sommes placés aujourd'hui devant ce choix : ou bien triomphe de l'impérialisme et décadence de toute civilisation, avec pour conséquences, comme dans la Rome antique, le dépeuplement, la désolation, la dégénérescence, un grand cimetière ; ou bien victoire du socialisme, c'est-à-dire de la lutte consciente du prolétariat international contre l'impérialisme et contre sa méthode d'action : la guerre. C'est là un dilemme de l'histoire du monde, un ou bien - ou bien encore indécis dont les plateaux balancent devant la décision du prolétariat conscient. Le prolétariat doit jeter résolument dans la balance le glaive de son combat révolutionnaire : l'avenir de la civilisation et de l'humanité en dépendent. Au cours de cette guerre, l'impérialisme a remporté la victoire. En faisant peser de tout son poids le glaive sanglant de l'assassinat des peuples, il a fait pencher la balance du côté de l'abime, de la désolation et de la honte. Tout ce fardeau de honte et de désolation ne sera contrebalancé que si, au milieu de la guerre, nous savons retirer de la guerre la leçon qu'elle contient, si le prolétariat parvient à se ressaisir et s'il cesse de jouer le rôle d'un esclave manipulé par les classes dirigeantes pour devenir le maître de son propre destin.

La classe ouvrière paie cher toute nouvelle prise de conscience de sa vocation historique. Le Golgotha de sa libération est pavé de terribles sacrifices. Les combattants des journées de Juin, les victimes de la Commune, les martyrs de la Révolution russe - quelle ronde sans fin de spectres sanglants ! Mais ces hommes-là sont tombés au champ d'honneur, ils sont, comme Marx l'écrivit à propos des héros de la Commune, « ensevelis à jamais dans le grand coeur de la classe ouvrière ». Maintenant, au contraire, des millions de prolétaires de tous les pays tombent au champ de la honte, du fratricide, de l'automutilation, avec aux lèvres leurs chants d'esclaves. Il a fallu que cela aussi ne nous soit pas épargné. Vraiment nous sommes pareils à ces Juifs que Moïse a conduits à travers le désert. Mais nous ne sommes pas perdus et nous vaincrons pourvu que nous n'ayons pas désappris d'apprendre. Et si jamais le guide actuel du prolétariat, la social-démocratie, ne savait plus apprendre, alors elle périrait « pour faire place aux hommes qui soient à la hauteur d'un monde nouveau ».


Fondamentalement les révolutionnaires communistes veulent la révolution prolétarienne sans la barbarie où domine les forces destructives. Et si Barbarie il y a, ils veulent que les forces destructives deviennent elles aussi révolutionnaires, comme en 1917, comme durant le communisme de guerre, et à terme qu'on transforme les forces destructives en forces productives pour satisfaire nos besoins et nous épanouir sur toute la planète, l'humanité toute entière.



Sinon.

Ce qui m'intéresse depuis Lundi, c'est d'expliquer ce qui se passe depuis les années 70, depuis plus d'une 30aine d'années, d'expliquer toutes les conséquences que ça a sur l'actualité, sur notre action politique, militante quotidienne.

La comparaison avec le révolution Industrielle, 1914 et 1938, n'est pas nécessaire du tout. Ça fait déjà plus de 40 pages qu'on s'est exprimé là dessus. Ça écarte le boum des forces productives en URSS, le fait que l'URSS est restée la 2ème puissance économique militaire mondiale jusqu'aux années 90.

Je souligne que ce qui m'intéresse de discuter, c'est depuis les années 70.

(Vérié @ mardi 24 novembre 2009 à 11:27 a écrit :
a écrit : Jedi
Je te renvois à ta propre analyse statistique que tu viens de fournir. rolleyes.gif

Le nombre de paysans a baissé, le nombre d'ouvrier à baissé.

Non, Jedi, tu n'as lu attentivement ce que j'ai écrit, ni examiné les nombreux tableaux mis en ligne ou indiqués par des liens :
-Le nombre d'ouvriers a doublé à l'échelle mondiale.
-Dans les pays riches, le nombre d'ouvriers a beaucoup augmenté depuis 1914 et depuis 1938, mais un peu reculé depuis 1970 - tout en restant très supérieur à celui de 1914 ou de 1938.
-Le nombre de paysans s'est en effet effondré dans les pays riches. Aux Etats-Unis, de 20 % environ à 1% à 3% de la population active de 1914 à aujourd'hui. En France, cet effondrement est plus récent. Ce qui montre que le capitalisme a continué à révolutionner les rapports sociaux en détruisant la petite propriété agricole.


Et suivant ta propre analyse, on voit les forces productives baissées en nombre dans les pays riches. On peut déjà dire au moins qu'en Europe les forces productives ont cessé de croitre depuis 1970. Même si exceptionnellement, il y a des progrès technologique, et hausse de la productivité, ce qui devrait permettre une hausse, sinon, une stagnation de la production.

A l'échelle mondiale, je me suis déjà exprimé là dessus :

(jedi69 @ lundi 23 novembre 2009 à 20:00 a écrit :

(Vérié @ lundi 23 novembre 2009 à 19:20 a écrit :
a écrit : Jedi
mais avec des technologies arriérées, datant du début du 20ème siècle, du 19ème siècle, du moyen age, de l'antiquité ... etc

Il faut t'informer un peu, Jedi. Les techniques utilisées dans les usines créées au cours de ces vingt dernières années en Chine sont beaucoup plus modernes que celles utilisées à l'époque de Mao. Idem en Inde, au Brésil et dans presque tous les pays du monde. Si la Chine utilisait des techniques du 19ème siècle pour produire de l'acier, dont elle est le principal producteur, elle ne se serait pas imposée au niveau international sur ce marché.


Je ne dis pas le contraire, je dis simplement que c'est minoritaire. Si ils produisent autant c'est grâce aux gains de productivité. Le niveau technologique et scientifique de ce prolétariat est supérieur.


(Vérié @ mardi 24 novembre 2009 à 11:27 a écrit :
a écrit : Quijote
on peut peut -être résumer : jusqu- à la guerre de ,1914 : développement impétueux des forces productives à travers des crises et des guerres mais qui , au bout du compte sont surmontées . De 1918 à 1929 , le capitalisme se rétablit , reprend un nouveau souffle , conséquence de la guerre ,et reconstruction jusqu à lla crise de 1929  (...)

Après la guerre , il s 'agit de reconstruire , quoique sur une base plus développée technologiquement , on remet en quelque sorte le ,compteur à zéro : ça dure 30 ans ,-( les " 30 glorieuses" (?) mais ce n'est qu 'un sursis , et les mêmes causes produisant les mêmes effets , on se retrouve à nouveau dans la stagnation

Ton résumé n'est pas exact, dans la mesure où le développement des "trente glorieuse" est plus "impétueux" que celui qui a précédé la guerre de 1914-18.
La reprise-reconstruction de 1918 à 1929 n'est pas comparable celle qui a suivi la seconde guerre mondiale.


Et pourtant c'est toi qui insiste sur ce genre comparaison, tu pousses ça au de là de ses limites, et ça n'a plus aucun sens.

C'est comme si je poussais ma comparaison sur l'URSS à l'extrême, ça n'aurait plus de sens, j'en arriverais à dire que les forces productives en URSS sont supérieurs à celles aux États Unis, ça n'aurait plus de sens. C'est juste, et en fait c'est ce qui est important, c'est le RYTHME de croissance des forces productives qui a été supérieur en URSS par rapport à tous les pays capitalistes.

Il n'y a qu'aux états unis que les technologies, les sciences du prolétariat ont gardé de l'avance. En 1917, elles étaient déjà plus avancées qu'en Russie et venaient de dépasser l'Europe. Elles ont gardé leur avance tout au long du 20ème siècle, mais elles n'ont pas fait un boum comparable à l'URSS originairement arriérée, détruits par la guerre mondiale et la civile.

Après la 2ème guerre mondiale, les "30 glorieuses" qu'ont connus les états bourgeois, l'état ouvrier dégénéré l'a aussi connu, et plus efficacement au niveau RYTHME grâce à l'héritage de la révolution prolétarienne. Ni la reconstruction européenne et japonaise ne l'ont dépassé économiquement et militairement.

(Vérié @ mardi 24 novembre 2009 à 11:27 a écrit :
[/B]Enfin, depuis les années 70, le développement s'est ralenti,[/B] mais il ne s'agit pas du tout d'une stagnation : le rythme est resté aussi rapide que celui de la révolution industrielle.


Depuis les années 70, dans les pays riches, il y a quand même baisse des effectifs de paysans, d'ouvriers, de la base des forces productives. C'est plus qu'une stagnation là, c'est une baisse, un recule. Les forces productives y ont cessé de croitre.

(Vérié @ mardi 24 novembre 2009 à 11:27 a écrit :
a écrit : Jedi
Bah, c'est claire, je peux pas dire que les forces productives ont cessé de croitre qualitativement depuis les années 70. Mais je peux pas dire non plus que les forces productives ont connu une croissance considérable mondialement juste à cause de l'informatique depuis 30 ans.

L'informatique, comme d'autres technologies de pointe, est une croissance exceptionnelle, minoritaires des forces productives, à contre courant, dans le recul économique mondiale.

Si nous sommes d'accord que les forces productives n'ont pas cessé de croître, même depuis 1970, c'est déjà ça. Quant à l'informatique, il ne faut pas se polariser sur l'informatique, bien qu'elle joue un rôle très important dans le développement des forces productives. Mais il est clair que ce développement n'a pas eu lieu "juste à cause de l'informatique." La technologie a progressé dans de très nombreux autres domaines. Il me semble qu'on peut parler de révolution technologique entre 1945 et aujourd'hui, et qu'on ne trouve rien de comparable entre 1918 et 1939 - période bien plus courte évidemment. Les spécialistes de l'histoire des technologie et de l'industrie - il y en a semble-t-il sur le FALO - pourront préciser...


Ça reste à prouver.

Faut au moins trouver le nombre total de paysans, d'ouvriers, même d'employés dans le monde, dans les années 70, 80, 90, 2000. Les statistiques isolées des pays riches ou de la Chine ou de l'Inde, pays en voie de développement, ça suffit pas, ça embrouille toute la discussion, toute l'analyse globale. Ça c'est la quantité.

IL faut aussi la qualité. Si le nombre de paysans à doublé dans le monde, par exemple en Chine, mais que la grande majorité travaille comme durant la première moitié du 20ème siècle en Europe ou aux états unis, c'est pas mal. Si on découvre que c'est comme aux 19ème, comme au moyen age, l'antiquité. Il y a un soucis. La croissance en nombre cacherait en fait la régression de la majorité de la paysannerie mondiale, le coeur des forces productives agraires.

Pareil pour la classe ouvrière, la plus conséquentes des forces productives de l'humanité. Mais bon, même si elle est minoritaire dans les pays les plus arriérés du monde, ça n'empêche pas qu'ils sont au minimum au point que l'était la Russie au début du 20ème siècle à la veille de sa grande révolution prolétarienne ... que ce soit au Bangladesh, au Darfour, en Haïti, en Bolivie ... mais ce raisonnement nationaliste est mis à mal par la mondialisation, on la vu avec les émeutes de la faim, les populations rurales et urbaines pauvres ne se contentent pas des frontières, par là, elles mettent à mal aussi les statistiques nationales.

La croissance, la stagnation ou la baisse numérique de la classe ouvrière, base de la force productive la plus conséquente de l'économie mondiale, même dans les pays les plus arriérés, c'est ça qui est important de chiffrer, de mesurer, d'observer, de connaitre avec exactitude et rigueur scientifique, c'est elle qui révolutionnera totalement l'économie mondiale, renversera les capitalistes, détruira le capitalisme.

Sans oublier tout ce que le système capitaliste gangrènent, toutes les forces productives qui se transforment en forces destructives : armée de réserves, lumpen prolétariat, chômeurs, affamés, mal nourris, économie de guerre.

Tout ça pour avoir une vue d'ensemble encore plus précise de l'humanité.

Humanité qui est passé de 3.3 milliards en 1968 à plus de 7 milliards aujourd'hui.


Combien de millions de paysans, d'ouvriers, d'employés depuis les années 70 ? Comment ça a évolué ? Où on en est ? Dans les pays riches, on sait déjà que les forces productives ont cessé de croitre avec la baisse numérique de la paysannerie et de la classe ouvrière, la mise en jachère de terres et d'usines. L'augmentation de la production est due à la productivité locale, aux délocalisations dans quelques pays pauvres comme le Mexique, le Brésil, l'Inde, la Chine, et surtout au pillage du monde, héritage de la colonisation.

C'est impétueux ça ? j'y vois de la décadence moi.

J'oubliais ... colonisation, base de la révolution industrielle ... arrières court des guerres mondiales ... l'héritage de la colonisation, c'est encore aujourd'hui l'arrière court de la fameuse mondialisation, là où on crève la dalle, la ou on est mal nourris, la où le chômage explose ... à eux 3(famine, malnutrition, chômage), le nombre d'êtres humains concernés part tout ça(famine, malnutrition, chômage) est plus ou moins égale au nombre d'être humains en 1968. Soit quasiment la moitié de l'humanité actuelle. Mais bon t'auras des chiffres plus précis.

C'est impétueux ça ? j'y vois de la décadence moi.

Déjà dans les pays riches, le chômage dépasse les 10 %. Dans les pays pauvres, il doit monter facilement au double, au triple, voir plus dans certains endroits. Ici dans certaines villes, il est à 20 % 30 % voir bien plus. Ils sont loin des paysans, des ouvriers, des employés, ils se transforment en petit marchands, petits trafiquants, tissus mafieux internationales, armées de réserves, forces destructives, flics, militaires, mal nourris, affamés. Ça aussi c'est quantifiable.

C'est impétueux ça ? j'y vois de la décadence moi.

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jedi69
 
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