Offensive nationaliste et xénophobe

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par tridon » 18 Jan 2010, 00:02

Mes excuses pour les incidents techniques (dont j'ignore l'origine).

J'étais en train de réfléchir à ceci : peut-être que Tariq Ramadan nous préoccupe un tout petit peu, au Falo.

J'en veux pour preuve ce florilège d'avis, de jugements, de commentaires, parus sur lui (et accessoirement, sur sa taupe, enfin une de ses taupes : Vérié) au cours d'une brève période (12 au 17 janvier) sur le Falo.
Ce document est classé par ordre alphabétique d'auteurs, et par date en sous-groupe.

Sans trop développer maintenant, il apparait une ceraine redondance dans les accusations portées contre TR., et peu, voire pas de réponses à la question "où est le double discours".
Sûrement à suivre mais l'importance du sujet ne justifierait-elle pas un fil spécial ?
tridon
 
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Message par tridon » 18 Jan 2010, 00:15

Désolé de m'y reprendre à quatre fois (!) pour envoyer ce message.
Heureusement qu'il y a peu de monde sur le forum. Cette fois ça devrait marcher : voici mon florilège.
J'en profite pour dire que ma citation préférée c'est la dernière : celle de Zorglub.


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Message par Zorglub » 18 Jan 2010, 01:01

Merci, merci, je tiens aussi à remercier aussi par avance ceux qui vont t'éjecter ou au moins clore ce fil.
Ce n'est malheureusement pas moi qui décerne la palme du Viré du Falo dont tu pourrais t'enorgueillir ailleurs.
Par contre, vous ferez vos florilèges vous-mêmes, 'pas le temps pour compiler vos élucubrations.
Zorglub
 
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Message par com_71 » 18 Jan 2010, 05:34

(Zorglub @ lundi 18 janvier 2010 à 01:01 a écrit : Merci, merci, je tiens aussi à remercier aussi par avance ceux qui vont t'éjecter ou au moins clore ce fil.
Ce n'est malheureusement pas moi qui décerne la palme du Viré du Falo dont tu pourrais t'enorgueillir ailleurs.
Par contre, vous ferez vos florilèges vous-mêmes, 'pas le temps pour compiler vos élucubrations.
Remerciements superflus
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Message par Valiere » 18 Jan 2010, 08:44

Il faut lutter contre la xénophobie et le nationalisme sans tomber dans le filet du communautarisme
ceci a déjà été dit par pas mal de forumeurs
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Message par Vérié » 18 Jan 2010, 09:45

Bon, au delà de ces échanges d'amabilités, voire d'insultes, on attend toujours le moindre élément sérieux prouvant le "double discours" de Tarik Ramadan.

Plutôt que de se contenter de puiser des ragots, des déformations et des affabulations chez Caroline Fourest et ses amis, pourquoi ne pas :

1) Ecouter ce que dit lui-même Ramadan ? Ici dans un échange avec Raoult dans le cadre de la commission Gérin, Ramadan souligne notamment qu'il n'est pas "fondamentaliste" et qu'il se revendique d'un "islam modéré".

http://www.youtube.com/watch?v=BDtVGkYfwwE

2)Lire d'autres auteurs, dont celui-ci, qui ne fait pourtant pas de cadeau à Ramadan, qu'il présente plutôt comme un boutiquier de l'Islam, un intellectuel qui cherche avant tout la reconnaissance publique. Mais, après enquête, dénie tout double discours.
a écrit :
Interview de Ian Hamel auteur de
La vérité sur Tariq Ramadan : Sa famille, ses réseaux, sa stratégie (Broché)
de Ian Hamel (Auteur)

Pourquoi un nouveau livre sur Tariq Ramadan ?

C’est la première biographie de Tariq Ramadan et de sa famille. C’est un travail d’investigation qui m’a demandé deux années. J’ai rencontré Tariq Ramadan, j’ai lu ses livres, j’ai assisté à ses conférences, je me suis entretenu avec ses proches, comme avec ses adversaires. En Egypte, le frère d’Hassan Al-Banna, le fondateur des Frères musulmans, Gamal, m’a reçu longuement, tout comme Seif Al-Islam, le fils d’Hassan Al-Banna, secrétaire général du syndicat des avocats égyptiens. J’ai interrogé des chercheurs, des spécialistes de l’islam et du terrorisme, des membres des services secrets. Ma démarche est différente des deux livres d’entretiens, de très bonne tenue, que sont « Peut-on vivre avec l’islam ? », avec Jacques Neirynck, et « Faut-il faire taire Tariq Ramadan ? », d’Aziz Zemouri, que je cite à de nombreuses reprises dans mon livre. Les autres ouvrages consacrés à Tariq Ramadan ne sont malheureusement que des pamphlets, et pour la plupart, des compilations de sites islamophobes sur Internet, sans enquête sur le terrain.

Vous avez enquêté sur Saïd Ramadan, le père de Tariq. Quelle influence a-t-il exercé sur son fils ?
Une très grande influence, mais pas comme certains l’imaginent. Saïd Ramadan, gendre d’Hassan Al-Banna, a eu longtemps un rayonnement considérable dans le monde musulman. C’est lui qui a fait le lien entre les Frères musulmans égyptiens et la Jama’at-i Islami pakistanaise d’Abdul Ala Mawdoudi, l’un des principaux théoriciens de l’Etat islamique. A son arrivée en Europe en 1958-1959, Saïd Ramadan est la plus importante figure des Frères musulmans sur le continent. Mais son influence décline dès la fin des années 60. Tariq Ramadan (qui est né en 1962) a surtout connu un homme seul, meurtri, oublié par ses anciens amis. Même s’il ne le dit pas ainsi, Tariq Ramadan a voulu reprendre le flambeau qui a échappé des mains de son père.

Qu’est-ce qui distingue Tariq Ramadan de son frère Hani ?

Les deux frères ont des approches non seulement dissemblables mais opposées. Ils ne s’entendent pratiquement sur rien, mais ils se respectent et évitent de se critiquer publiquement. Hani Ramadan, directeur du Centre islamique de Genève, fait une lecture pour le moins littérale du Coran et de la Sunna, ce qui n’est pas le cas de Tariq. Hani Ramadan n’a jamais adhéré aux structures créées par son frère, comme Musulmans, Musulmanes de Suisse ou Présence musulmane. Tariq ne fréquente pas le Centre islamique de Genève depuis au moins une décennie.

Comment expliquez-vous la fascination de Tariq Ramadan pour Malcolm X ?

Malcolm X était un tribun extraordinaire, d’une intelligence vive, jouissant d’une immense popularité, et surtout capable de se remettre en question. C’était un vrai intellectuel. Tout ce que Tariq Ramadan aspire à être. Ajoutez le côté rebelle, à mon avis plus marqué chez Malcolm X que chez Tariq Ramadan. Est-ce en mémoire du prédicateur noir américain ? Tariq Ramadan s’indigne fréquemment du peu de place accordé aux Noirs dans le monde musulman, notamment francophone. On ne compte plus ses voyages en Afrique dans les régions sud-sahariennes. Sur ce point essentiel, et qui me marque personnellement (ma compagne noire est décédée récemment), je salue la démarche de Tariq Ramadan en faveur des gens de couleur.

Tariq Ramadan est-il lié aux Frères musulmans ?

Il faut être très prudent dans ce domaine, un Frère musulman ne vous dira pratiquement jamais qu’il est membre de la Confrérie. Je pense que Tariq Ramadan a été proche des Frères musulmans jusqu’à la fin des années 90, et qu’il s’en éloigne de plus en plus depuis. Il reproche à la Confrérie de ne pas avoir une pensée très constructive vis-à-vis des pays où les musulmans sont minoritaires, comme en Europe ou en Amérique du Nord. Etre Frère musulman ne veut pas forcément dire grand chose. En Irak, certains Frères musulmans pactisent avec les Américains tandis que d’autres les combattent.

Vous affirmez qu’il déploie une énergie considérable à se fâcher avec ses amis ?

Je constate qu’il s’est brouillé depuis 15 ans avec énormément de monde. La liste des personnes qu’il remercie dans son livre « Etre musulman européen » en 1999 parle d’elle-même : Fouad Alaoui, Farid Abdelkarim, Hakim Al-Ghissani, Leila Babès, Michel Renard, Christian Delorme, Tarek Oubrou, Yusuf Ibram, Henri Tincq, Olivier Roy, Claude Torracinta … Tariq Ramadan ne supporte pas les tièdes. Pour lui, un tiède devient très vite un traître. On est soit pour lui, soit contre lui. Je constate que pour un intellectuel, il a beaucoup de mal à accepter la moindre critique le concernant. Chaque fois que je lui ai posé une question sur un point qui le dérangeait, il ne m’a pas répondu.

Ses détracteurs l’accusent de pratiquer un double discours. Qu’en est-il exactement ?

En deux ans d’enquête, je me suis entretenu avec plus d’une dizaine de personnes qui me parlaient de son double langage. Curieusement, elles ne s’étaient jamais rendues elles-mêmes à une conférence de Tariq Ramadan, elles ne possédaient aucun enregistrement prouvant ce double discours. Cette situation me rappelle la fable de l’homme qui a vu l’ours. Concernant Tariq Ramadan, c’était plutôt l’homme qui a vu l’homme, qui a vu l’homme, qui a vu l’homme qui, lui, a entendu le double discours. D’ailleurs, les pamphlets de 400 pages sur Tariq Ramadan ne décrivent jamais une situation précise : lieu, date, heure, contexte, dans lesquels Tariq Ramadan aurait appelé à la lapidation des femmes adultères ou à la guerre contre l’Occident. C’est très clair pour moi, je l’ai dit à la télévision suisse récemment, Tariq Ramadan n’a pas de double discours. Ce qui ne veut pas dire que je suis d’accord avec son simple discours.

Au cours de votre enquête, avez-vous rencontré des membres des services de renseignements français. Quel regard portent-ils sur Tariq Ramadan ?

Oui, les services de renseignements savaient que j’écrivais un livre sur Tariq Ramadan. A plusieurs reprises, des fonctionnaires différents m’ont dit qu’ils ne s’intéressaient pas spécialement à lui. Contrairement à ce que prétendent les pseudos spécialistes du terrorisme, les services secrets français ne sont pas obnubilés par Tariq Ramadan. Avant lui, son père et le reste de sa famille ont été suivis à la trace depuis un demi-siècle. J’en donne des preuves dans mon livre. Si des documents compromettants existaient, Tariq Ramadan aurait depuis longtemps été emprisonné ou du moins interdit de séjour en France ou en Grande-Bretagne, où il réside actuellement.

On parle des « réseaux » Tariq Ramadan. Qu’en est-il exactement ?

Tariq Ramadan n’est pas un organisateur. Il n’a pas, comme le prétendent ses détracteurs, un immense appareil militant à sa disposition. Il a toujours évolué dans des structures légères. En revanche, c’est un homme d’influence, qui, depuis quinze ans, a su nouer des liens dans des milieux fort différents les uns des autres. Ses relations vont des Frères musulmans au trotskystes, en passant par des francs-maçons, des hommes de différentes églises chrétiennes. En d’autres termes, c’est un petit entrepreneur de l’islam européen, pour reprendre la formule du chercheur Vincent Geisser. En fait, le “système“ Ramadan est fragile car il ne repose que sur lui, ou presque.

Tariq Ramadan est très apprécié en Angleterre. Pourquoi existe-t-il en France de nombreuses réticences à son égard, notamment de la part des médias et de la classe politique ?

Beaucoup d’hommes politiques et de journalistes français n’ont jamais lu un « Que sais-je ? » sur l’islam. Les premiers veulent montrer à leurs électeurs qu’ils ont bien pris la mesure de la menace terroriste, les seconds pensent que plus effrayants seront leurs écrits, plus nombreux seront leurs lecteurs. Il leur faut donc un bouc émissaire. Tariq Ramadan est la cible idéale. Il est connu. Son nom est facile à retenir, il s’appelle Ramadan comme le ramadan. Il ne dit pas « Oui missié » en baissant la tête lorsqu’il parle aux autres intellectuels français, et surtout il est le petit-fils d’Hassan Al-Banna. Ce n’est plus « tel père tel fils » mais « tel grand-père, tel petit-fils ». Je constate que les Britanniques, mais aussi les Suisses, les Belges, les Hollandais, se montrent nettement plus ouverts que les “intellectuels“ français.

Quel est le véritable objectif de Tariq Ramadan ?

C’est avant tout un intellectuel, qui veut être reconnu comme tel. Comme un intellectuel européen de confession musulmane et non pas comme un intellectuel musulman parlant uniquement des musulmans et de l’islam. Il se bat pour que les 15 millions de musulmans européens prennent toute la place qui leur revient sur ce continent, que ce soit au niveau politique, économique, culturel, universitaire. Pour moi, le mot « lobby », au sens anglo-saxon, n’est nullement péjoratif. Si des musulmans, des juifs, des noirs, des Indiens veulent créer des associations pour se faire entendre, ils ont raison. Pourquoi n’y-a-t-il pas un seul musulman député dans l’Hexagone ? Ce n’est pas normal. Toutefois, le mot « lobby » dans la bouche de Tariq Ramadan ne veut pas dire « sectaire ». Il préférera toujours un non musulman ouvert, qui défendra aussi les musulmans, à un musulman incompétent, qui fera du tort aux musulmans.
Les éditions Flammarion ont souhaité un livre à charge contre Tariq Ramadan, quelle a été votre réaction devant cette “exigence“ ?
Cette exigence est très récente. On sait que la presse est aux ordres, à l’exception de quelques journaux. En revanche, l’édition était libre en raison de la faiblesse des tirages. Le livre de Caroline Fourest « Frère Tariq », malgré des couvertures de magazines, des émissions de télévision, ne s’est pas vendu, comme me l’a révélé le ministère de l’Intérieur, tout simplement par ce que les Français en général sont moins islamophobes que ne le voudraient un petit milieu de journalistes parisiens et d’“intellectuels“ qui écrivent sur la banlieue en se gardant bien d’y mettre les pieds. La réaction de Flammarion, qui a refusé mon livre sous prétexte que je n’accusais pas Tariq Ramadan d’être un terroriste, est donc un phénomène récent. Nicolas Sarkozy et les 50 personnes qui font l’opinion en France veulent dorénavant tout contrôler.
Pour revenir à mon livre, Thierry Billard, le directeur littéraire de Flammarion, était si embarrassé de refuser mon livre qu’il ne m’a pas réclamé les sommes engagées pour mener mes enquêtes en Egypte, en France, en Allemagne, en Belgique, en Turquie. Toutefois, un boycott des journaux et des librairies concernant mon livre ne m’étonnerait pas.

Tariq Ramadan a-t-il lu votre livre ?

Oui. Il m’a lui-même proposé un débat au café littéraire lors du Salon du livre de Genève en mai prochain. Dans un mail, il reconnaît que ma biographie est différente des autres livres qui sont parus sur lui. Tariq Ramadan me reproche toutefois des « fautes factuelles, des approximations, des conclusions douteuses ». Ce n’est pas très gentil, mais c’est son choix. Je lui ai toujours proposé d’échanger nos informations concernant sa famille (notamment son grand-père et son père), il ne m’a jamais répondu. Comme je l’ai dit dans mon livre, la famille Ramadan – qui est propriétaire du Centre islamique de Genève – n’a jamais permis à personne de consulter ses archives. Est-ce normal qu’un lieu de prière appartienne à une seule famille alors, qu’à l’origine, en 1964, ce Centre comptait dans son conseil de direction des personnalités comme Muhammad Hamidullah, Sayed Abul Hasan Ali, Zafar Ahmad Ansari ?
Vérié
 
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Message par ravine chien » 18 Jan 2010, 13:50

(Vérié @ lundi 18 janvier 2010 à 09:45 a écrit :
1) Ecouter ce que dit lui-même Ramadan ?
Je ne sais pas si Vérié est un comique mais si ce n'est pas le cas je suppose qu'il a cru également ce que disait Sarko: "je serai président du pouvoir d'achat".
Et sur le terrain de la religion, il doit faire également confiance au pape. Ce dernier avait nié tout antisémitisme juste après avoir réintégré un évêque négationniste.
ravine chien
 
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Message par Vérié » 18 Jan 2010, 14:12

a écrit : Ravine Chien

Et sur le terrain de la religion, il doit faire également confiance au pape. Ce dernier avait nié tout antisémitisme juste après avoir réintégré un évêque négationniste.


On peut donc en déduire que tu insinues que Tarik Ramadan serait antisémite, bien qu'il ne cesse de dénoncer l'antisémitisme dans toutes ses interventions. Mais il conviendrait de démontrer cet antisémitisme par des paroles et/ou des actes.

Les paroles ne sont pas neutres, surtout quand nous avons affaire à une sorte d'"intellectuel prédicateur" comme Ramadan. Alors, pourquoi lui prêter, sans preuve, des positions contraires à celles qu'il défend ? Sinon parce qu'il serait, par nature fourbe, comme religieux et surtout comme musulman.

Il me semble que, quand quelqu'un cite un livre ou un article sur LO pour critiquer LO ou l'interterpeller sur un problème, on lui répond à juste titre qu'il vaut mieux qu'il s'informe sur les positions de LO en lisant les textes de LO, les livres d'Arlette ou l'interview de Hardy, non ? Alors pourquoi devrait-on s'informer sur Ramadan à partir de ce que ses détracteurs disent de lui ou lui font dire, et non de ce qu'il dit réellement ?



a écrit : Interview Ramadan
Comment jugez-vous l’homosexualité ?
Je suis musulman, or l’islam, comme toutes les traditions religieuses, considère que l’homosexualité ne correspond pas à l’exigence divine en matière de relations sexuelles. De fait, je ne la promeus donc pas. Cela, c’est le principe général et explicite concernant l’homosexualité proprement dite. Quant à mes prises de position vis-à-vis des homosexuels, elles sont tout aussi limpides : je les respecte et je respecte leur choix. Je peux n’être pas en accord avec ce qu’ils font, mais je respecte ce qu’ils sont. Je connais, je travaille et je partage des luttes avec des femmes et des hommes qui sont homosexuels : leur vie sexuelle les regarde et chacun doit respecter les choix d’autrui, tant qu’on ne les lui impose pas. À l’intérieur de la communauté musulmane, je suis en contact avec un certain nombre de femmes et d’hommes qui sont homosexuels et qui le vivent parfois au cœur d’une infinie souffrance, parfois de façon plus assumée. Ils me parlent, m’écrivent, me demandent conseil. Je dialogue avec eux. Je ne condamne aucun être.


Les piscines séparées (la fameuse cassette video)
(…)  je dis aux femmes (et dans la cassette en question, je le dis aux hommes de la même façon) qu’il existe une éthique musulmane quant à la tenue vestimentaire. Cette dernière est connue des musulmans pratiquants et les textes sont nombreux qui l’illustrent. Une attitude classique parmi les savants traditionnels consiste à insister essentiellement sur la pudeur des femmes et, dans le prolongement, à s’opposer « logiquement » à toute activité sportive. Quant à moi, je ne distingue jamais les hommes des femmes quand je parle aux musulmans de l’« éthique de la pudeur » aux musulmans. Je rappelle qu’il existe des normes que les pratiquants doivent tendre à respecter, mais que cette démarche ne doit en aucune façon conduire à une interdiction du sport, pour les femmes notamment.
Si j’insiste tant sur le fait que ces enseignements concernent autant les hommes que les femmes, c’est qu’aujourd’hui, dans les communautés musulmanes, les hommes pratiquants se sentent peu concernés par ces enseignements. Ils pratiquent un sport, vont à la piscine et ne s’interdisent pas grand-chose, alors que rien n’est permis aux femmes. En les rappelant à leur éthique, je veux provoquer une réaction qui doit avoir des répercussions sur les femmes autant que sur les hommes. L’expérience m’a enseigné qu’il faut placer les hommes en situation de privation si l’on veut qu’ils appréhendent ce que les femmes peuvent endurer
(Ce n'est pas précisèment un discours machistes...)

Conservatisme et réformisme
Ne peut-on voir là des preuves de votre conservatisme ?
- Si vous placez ma pensée au lieu exact où elle se situe, s’enracine et se développe, c’est-à-dire à l’intérieur de la tradition religieuse musulmane, je conçois très mal que vous puissiez la définir encore comme conservatrice. C’est ce que j’appelle du réformisme. Si le simple fait que je me réfère à une éthique religieuse et à des normes de comportement vous paraît relever du conservatisme, alors, soit, je suis un conservateur.


Par ailleurs, comme nous parlions aussi de l'attitude de Ramadan par rapport à la contraception et l'IVG, voici ce qu'il répond au cours d'une conférence à des étudiants :
a écrit : Extrait d'un CR de cette conférence :
Tariq Ramadan préconise l’éducation sexuelle à l’école, « mais qui ne soit pas axée que sur la prévention », et un contrôle strict des parents. Sur l’avortement, Tariq Ramadan précise que ce n’est pas un moyen de contraception : « Il n’y a pas de plaisir dans l’avortement. Mais, une fois l’accident produit, que faire ? Il faut discuter cas par cas. On ne fait pas des enfants pour les rendre malheureux. »


Ramadan, tout pénétré des préjugés religieux qu'il est, apparait donc plus éclairé que Mgr Helder Camara ("L'évéque de spauvres du Brésil") qui était hostile à la contraception, à l'IVG et partisan du célibat des prêtres, que Desmond Tutu qui défend l'usage du préservatif contre le Sida mais condamne l'IVG, et plus encore que l'Abbé Pierre qui défendait les positions les plus rétrogrades sur ces questions.

Donc, si l'on peut et doit critiquer l'idéologie religieuse, celle de Ramadan comprise, tout comme ses positions politiques, il est inutile d'en faire un grand Satan, un fondamentaliste, un intégriste, un partisan de la charia et du djihad etc.
Vérié
 
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Message par Zorglub » 18 Jan 2010, 14:15

(com_71 @ lundi 18 janvier 2010 à 05:34 a écrit : Remerciements superflus
La modération n'interdit rien, elle instaure simplement un "moratoire"
Désolé, ce n'était pas pour presser les modos. Je prenais juste mes désirs pour des réalités.
Zorglub
 
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Message par ravine chien » 18 Jan 2010, 14:40

Sans revenir dans un passé lointain, la collaboration de Ramadan avec la télé d'état iranienne Press TV devrait te suffire. Cette chaine qui promeut la négation de l'holocauste, a pendant les émeutes de l'été dernier eu la programmation suivante:
a écrit :30 juillet : En attendant le Mahdi
Ce même jour, dans les plus grandes villes d’Iran on commémorait Néda, la jeune Iranienne assassinée lors des manifestations

16 juillet : Quand Mahomet devint un messager
Le 17 juillet, nombreux morts et blessés ce jour-là pendant la prière du vendredi de Rafsanjani

2 juillet : La centralité de l’amour en Islam
Un exemple d’amour dans l’islam pendant la prière de vendredi, 26 juin,. L’imam de Téhéran exhortait à la violence contre les manifestants

20 juin, Islam et implication étudiante
Le 17 juin, c’était le début des manifestations nocturnes pendant lesquelles il y eut des milliers d’arrestations. Le 20 juin, samedi noir, partout en Iran des morts et des blessés. Néda fut assassinée. Elle était étudiante en philosophie.


Toute ces émissions était présentées par Ramadan. C'est pour la participation à cette chaine qu'il a été licencié de la mairie de Rotterdam, et du programme Erasmus.

Et comme l'a écrit l'irano–néerlandais Afshin Ellian, Ramadan est le perroquet du régime iranien.
ravine chien
 
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