Le Bateau-usine (éditions Yago) est un excellent petit roman d’une centaine de pages sur l’effroyable existence que mènent les marins-pêcheurs d’un bateau-usine japonais en mer d’Okhotsk.
L’auteur, Takiji Kobayashi (1903-1933) publie ce livre en 1929. C’est un militant communiste qui mourra sous la torture dans un commissariat de Tokyo.
Le roman décrit une exploitation d’une extrême brutalité où la vie d’un travailleur est quantité négligeable lorsqu’elle est mesurée à l’aune du profit capitaliste.
Ce texte, quoique court, condense une multitude d’éléments destinés à clarifier un point de vue de classe prolétarien. Y sont abordés, entre autres, les rôles du nationalisme, de l’armée, de l’idéologie de soumission à l’ordre dominant qui prévaut dans une certaine production cinématographique.
La narration développe dans un style particulier, la dialectique entre prise de conscience individuelle et prise de conscience collective jusqu’à la grève, arme des travailleurs.