Communiqué LO:
a écrit :
dimanche 14 mars 2010
Sur les résultats des élections régionales
Lutte Ouvrière remercie celles et ceux qui ont voté pour les listes qu’elle a présentées dans ces élections régionales. C’est une petite minorité, mais une minorité qui a montré, par son bulletin de vote, qu’elle ne fait pas confiance au jeu politique institutionnel, qu’elle n’attend rien de l’alternance à la tête de l’État comme des régions de deux coteries politiques qui, une fois aux affaires, mènent toutes les deux la même politique en faveur de la grande bourgeoisie. Une minorité qui est consciente que le rapport de forces qui compte pour l’avenir n’est pas celui entre majorité et opposition au conseil régional ou au parlement mais celui entre le grand patronat et la classe des exploités et que seule la lutte collective des exploités peut inverser ce rapport des forces. Par cette conscience, cette minorité est susceptible de jouer un rôle majeur dans les grèves, les manifestations, les luttes à venir.
Les objectifs que Lutte Ouvrière a cherché à populariser pendant cette campagne électorale restent entièrement d’actualité. Contre le chômage, il faut imposer l’interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous sans diminution des salaires. Contre la spéculation et la répétition des crises financières, il faut exproprier les banques. Contre la recherche irresponsable du profit par la classe capitaliste, il faut lui enlever le monopole du pouvoir sur les entreprises en les soumettant au contrôle de leurs travailleurs et de la population, en commençant par la suppression du secret industriel, du secret bancaire, du secret des affaires !
Lutte Ouvrière n’a participé à aucune tractation, à aucun marchandage avant le premier tour et n’y participera pas après. Elle ne donne aucune consigne de vote. Nos électeurs n’ont pu exprimer leur véritable choix que lors du premier tour où nous étions présents. Au deuxième tour, ils sont libres de faire ce qu’ils veulent. Les uns, en ne prenant pas part à cette deuxième élection qu’est le deuxième tour et où leur opinion n’est plus représentée. Les autres, en accordant leur vote à une liste de gauche. Mais nous avons confiance dans le fait que les uns comme les autres se retrouveront dans les luttes futures qui sont inévitables avec l’aggravation de la crise et la multiplication des attaques du grand patronat et du gouvernement à son service contre les travailleurs salariés et les classes populaires.
Nathalie Arthaud
et npa:
a écrit :
Déclaration du NPA au niveau national
Deux enseignements majeurs sortent de ce premier tour des régionales :
- L’ampleur de l’abstention choisie par des millions de jeunes, de travailleurs, de chômeurs qui ont en grande partie voulu signifier leur désaveu vis-à-vis des partis qui se succèdent au pouvoir et qui sont responsables de l’aggravation de leurs conditions d’existence ;
- La vigueur du rejet de la droite et de Sarkozy au pouvoir, complices des grands actionnaires et des classes les plus riches, qui font payer la facture à la majorité de la population, qui détruisent les services publics et les acquis sociaux, a nourri la poussée du PS et d’Europe Ecologie.
Ce rejet de la droite a permis au PS et à ses alliés qui gouvernent 20 régions depuis 2004 de ne pas être sanctionnés sur leur bilan.
Par ailleurs, la campagne de premier tour qui s’achève a été pourrie par le déferlement d’un racisme inquiétant dont le FN a largement bénéficié.
Nous remercions les électrices et les électeurs qui se sont exprimés en faveur des listes présentées par le NPA ou des listes unitaires auxquelles il participe. Globalement notre score est décevant même si certaines listes semblent obtenir un score encourageant. Nous analyserons plus en détail ces éléments et leurs causes dans les jours qui viennent.
Pour dimanche prochain, nous appelons les électrices et les électeurs à confirmer et amplifier les résultats du premier tour en infligeant la défaite la plus importante possible aux listes soutenues par Sarkozy et l’UMP. Sanctionner la droite est une nécessité absolue, même si nous pensons que les futures majorités de gauche ne seront pas plus un rempart contre la politique de Sarkozy qu’elles ne l’étaient ces dernières années. Cependant, ce ne sera pas suffisant pour bloquer sa politique. A l’image de ce qui se passe en Grèce, sous un gouvernement socialiste, cela risque fort d’empirer dans les semaines qui viennent. Pas question de payer leur crise ! Comme le font les jeunes, les travailleurs, les chômeurs et les retraités grecs, il faut préparer un troisième tour social ! Le 23 mars doit constituer une première étape de la convergence des luttes pour les retraites, les salaires, l'interdiction des licenciements. Et c'est bien autour de ces exigences que nous voulons construire l'unité la plus large contre la droite, les patrons et les banquiers.
PS. Je n'ai pas trouvé le communiqué victorieux du cci(t)
