a écrit :Schivardi à l'Elysée: ça le tente toujours !
l’audois Gérard Schivardi ne nie pas son intention de repartir en campagne pour l'élection présidentielle, en 2012, à la tête du Parti Ouvrier Indépendant (POI).
Forcément ça le tente. Candidat sur un coup de tête aux dernières élections présidentielles, Gérard Schivardi a envie de remettre ça « par la volonté des citoyens » qui lui demandent de repartir à la conquête de l'Élysée. Entre 2007 et aujourd'hui l'artisan-maçon le plus célèbre de France, maire de Mailhac, s'est construit un parti politique à sa mesure. Le Parti ouvrier indépendant (POI) compte 10 000 adhérents. « Nous serons 15 000 d'ici 2 012 », prédit Gérard Schivardi, secrétaire national de ce mouvement dont il est l'incontestable figure médiatique.
Gérard Schivardi candidat une deuxième fois à la Présidence de la République, c'est de l'intox ou la réalité ?
« J'avais dit que je ne dirai pas « non » si on me le proposait. Des citoyens m'encouragent sans arrêt dans ce sens, ils m'écrivent, ils m'interpellent dans les rues. Encore ce week-end dans le train, au retour de notre meeting qui a réuni 18 000 personnes à la salle de la Mutualité à Paris pour débattre des retraites. Si j'en crois ces Français, pas mal de mes prédictions en 2007 se sont réalisées : la faillite générale de l'Europe, la crise financière. Les gens me disent que j'avais raison sur la SNCF, sur la santé, sur la retraite. L'Europe est en train de nous tuer. Les Français en prennent conscience. ça donne du poids aux idées que mon parti veut faire entendre ».
Et de la consistance à votre deuxième candidature ?
« En 2007, personne ne me connaissait, aujourd'hui, ce n'est plus pareil. Je dois en être à 100 000 autographes. La décision de ma candidature sera prise par les instances nationales du POI courant octobre 2010. Nous voulons avoir une année devant nous pour bâtir une vraie campagne. tre candidat à l'Élysée n'est pas une petite histoire. Cette fois-ci on ne boycottera pas ma participation aux débats politiques. Notre programme ne sera guère différent du premier tellement la défense des services publics, de la ruralité, d'une République laïque et de la rupture avec le traité de Maastricht sont d'actualité. Je veux expliquer qu'avec l'Europe la France n'est plus gouvernée par les politiques et je démontrerai la collusion des partis et des organisations syndicales dans la crise sociale et financière que nous vivons ».
Votre popularité découle aussi d'un portrait peu flatteur par la presse parisienne et par quelques humoristes de renom comme Nicolas Canteloup. Ces caricatures ont finalement contribué à imposer votre présence sur la scène politique…
« Avec le recul, je dois me rendre à l'évidence. Je n'en veux pas à ces professionnels de l'information et du rire de s'être emparés de mon personnage. Sauf à l'une d'entre eux. Claire Chazal a tenté de me faire passer pour un homme d'extrême gauche, un trotskiste, alors que je suis un vrai républicain. Même après ma mort je continuerai à avoir du ressentiment contre elle.
Et Nicolas Canteloup ?
« Nous nous sommes rencontrés trois fois. Son spectacle brosse de moi un personnage qui n'est pas la réalité. Je ne bois pas, je ne chasse pas. Avec mon parti nous avons mis les points sur les « i ». Nicolas Canteloup m'a encore téléphoné, il y a trois semaines, pour prendre de mes nouvelles. Lui et moi sommes des hommes honnêtes, capables de grandes choses. Canteloup est le meilleur supporter de Schivardi ».
Son parcours depuis 2007
À l'élection présidentielle de 2007, Gérard Schivardi, soutenu par le Parti des Travailleurs, avait recueilli 0,34 % des suffrages exprimés. En mars 2008, le maire de Mailhac avait été réélu conseiller général du canton de Ginestas avec 63 % des voix. Le 10 juin 2009, le Conseil d'État démettait Gérard Schivardi de cette fonction pour une dépense de 223,45 euros non inscrite sur son compte de campagne. Il a été remplacé à ce poste par son épouse. Gérard Schivardi est un des quatre secrétaires nationaux du Parti Ouvrier Indépendant auquel ont adhéré une centaine de grands dirigeants des principales organisations syndicales, et des personnalités politiques connues comme Georges Lemoine, ex-secrétaire d'État dans les gouvernements de François Mitterrand.
« La depeche »
« Avec le recul, je dois me rendre à l'évidence. Je n'en veux pas à ces professionnels de l'information et du rire de s'être emparés de mon personnage. Sauf à l'une d'entre eux. Claire Chazal a tenté de me faire passer pour un homme d'extrême gauche, un trotskiste, alors que je suis un vrai républicain. Même après ma mort je continuerai à avoir du ressentiment contre elle.
Qu' en pense nos camarades du POI?
