Autour de l'affaire Woerth

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par luc marchauciel » 06 Juil 2010, 06:59

Une interview des Pinçon-Charlot sur le site de Rue 89 :

http://www.rue89.com/entretien/2010/07/04/...le-gotha-157378

En voici le début :

a écrit :
Affaire Woerth : comment on se rend service dans le gotha
Par Chloé Leprince | Rue89 | 04/07/2010 | 18H15


Depuis vingt ans, Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot s'intéressent aux classes dominantes et aux fortunes de France. Alors que l'affaire Woerth-Bettencourt met en lumière les collusions entre oligarchie et classe politique, Rue89 a rencontré le couple de sociologues bourdieusiens pour un passage en revue des codes, des lieux et des techniques de transmission des élites.


Rue89 : Les écoutes qui sont venues nourrir l'affaire Woerth-Bettencourt montrent que beaucoup de points ont été négociés par téléphone. Toutefois, depuis quinze ans, vous écrivez que cette société-là ne cesse de se croiser…

Monique Pinçon-Charlot  : C'est un peu une représentation de dominés de croire que ces gens-là se disent : « Tiens, je vais aller à une partie de chasse pour rencontrer untel ou untel » alors que c'est tellement naturel. On se voit tout le temps et ça commence dès le petit déjeuner : « Tiens, je vais me faire une petite piscine » et là en nageant… voilà. Ensuite, on prend le café. Et puis les réceptions, les dîners, le golf, le polo… Ils se croisent en permanence.

Michel Pinçon  : Il est intéressant de voir que ce n'est pas don contre don. Ce n'est pas A qui rend un service à B et B qui lui en rend un autre en échange. Mais c'est A qui rend un service à B, qui rend un service à C, et C à D, D à E… et E à A. Tout le monde se rend service mais sans attendre la contrepartie de celui qu'on a aidé. C'est un échange permanent qui intègre tout le milieu.

La nouveauté, c'est que la classe politique appartient à ce milieu-là aujourd'hui ?

Monique Pinçon-Charlot  : Non parce que la classe politique a toujours appartenu à la bourgeoisie mais, aujourd'hui, la classe politique est complètement coupée des masses populaires et modestes : aux dernières élections régionales, 69% des ouvriers n'ont pas voté.

Poser les choses comme « Je vais à la chasse pour que untel me rende service », c'est projeter quelque chose qui a à voir avec l'individualisme de la classe moyenne et intellectuelle alors que la classe au pouvoir est la seule classe qui fonctionne véritablement de manière collective et solidaire. Ça se passe naturellement parce que la classe est mobilisée ainsi : pour elle-même et contre les autres.

La chasse fait toujours partie des codes de ce milieu-là  ?

Michel Pinçon  : La chasse reste un marqueur social important. Il y a la chasse à tir et aussi la chasse à courre, la vénerie, qui est très vivante. Que ce soit en Sologne ou à d'autres endroits, ce sont des chasses de rites sociaux entre des personnes qui appartiennent aux élites politiques, économiques, voire médiatiques. C'est un des lieux, comme les cercles ou le golf, qui sont assez fermés : il n'y a pas n'importe qui, mais des grands patrons, des hommes politiques.

Monique Pinçon-Charlot  : Les hommes politiques qui chassent sont des hommes politiques nés dans des milieux de chasseurs, que ce soit des milieux populaires -mais c'est très rare : il y a 0% d'ouvriers à l'Assemblée nationale et 1% d'employés- ou dans la haute société. La chasse reste une activité mondaine.

L'affaire Bettencourt n'a dès lors rien de surprenant, mais comment la décryptez-vous ?

Michel Pinçon  : Ce qui se passe ici, c'est qu'ils sont pris au piège de l'impunité ressentie, c'est-à-dire que depuis vingt à trente ans, la pensée unique, la concurrence, le marché, le capital financier se sont établis. Ils se sentent à l'abri des mouvement sociaux qui emporteraient, disons, leurs intérêts.

Je pense qu'il y a eu un sentiment de sécurité qui disparaît de temps à autres, par exemple pendant les grèves de 1995 : là, ils étaient sur le qui-vive. On l'a bien senti dans notre travail, dans nos rapports avec eux.

Mais, depuis 1995, ça va. Ils sont donc moins prudents dans leurs activités et le franchissement de la ligne.

Ça s'est accentué ou accéléré depuis une vingtaine d'années ?

Monique Pinçon-Charlot  : Oui, ça a beaucoup changé par le système économique lui-même a changé. On est passé d'un système du libéralisme, dans lequel l'Etat a une relative autonomie par rapport au monde des affaires et de l'économie, au néolibéralisme.

Avec l'arrivée du néolibéralisme, symbolisée par l'arrivée à l'Elysée de Nicolas Sarkozy, l'Etat perd beaucoup de son autonomie au bénéfice des affaires qui rentrent au cœur de l'Etat. Au point qu'on peut dire que Nicolas Sarkozy est véritablement le porte-parole, au sommet de l'Etat, d'une oligarchie financière.

Michel Pinçon  : Quand on regarde le conseil d'administration des grandes sociétés, on se rend compte que beaucoup sont de hauts fonctionnaires, qui ont fait l'ENA, qui pantouflent et se retrouvent dans les conseils d'administration.

Mais aujourd'hui, il y a de plus en plus de porosité entre les affaires et le politique : ces gens-là se retrouvent ensuite très bien au cœur même de l'appareil d'Etat, dans les cabinets ministériels, voire ministres.


Suite sur le site, avec en prime des vidéos tirées du film "Le gettho du gottha"
luc marchauciel
 
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Message par Indesit » 06 Juil 2010, 07:43

(luc marchauciel @ mardi 6 juillet 2010 à 06:59 a écrit :Une interview des Pinçon-Charlot sur le site de Rue 89 :

http://www.rue89.com/entretien/2010/07/04/...le-gotha-157378

En voici le début :

a écrit :
Affaire Woerth : comment on se rend service dans le gotha
Par Chloé Leprince | Rue89 | 04/07/2010 | 18H15


Depuis vingt ans, Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot s'intéressent aux classes dominantes et aux fortunes de France. Alors que l'affaire Woerth-Bettencourt met en lumière les collusions entre oligarchie et classe politique, Rue89 a rencontré le couple de sociologues bourdieusiens pour un passage en revue des codes, des lieux et des techniques de transmission des élites.


Rue89 : Les écoutes qui sont venues nourrir l'affaire Woerth-Bettencourt montrent que beaucoup de points ont été négociés par téléphone. Toutefois, depuis quinze ans, vous écrivez que cette société-là ne cesse de se croiser…

Monique Pinçon-Charlot  : C'est un peu une représentation de dominés de croire que ces gens-là se disent : « Tiens, je vais aller à une partie de chasse pour rencontrer untel ou untel » alors que c'est tellement naturel. On se voit tout le temps et ça commence dès le petit déjeuner : « Tiens, je vais me faire une petite piscine » et là en nageant… voilà. Ensuite, on prend le café. Et puis les réceptions, les dîners, le golf, le polo… Ils se croisent en permanence.

Michel Pinçon  : Il est intéressant de voir que ce n'est pas don contre don. Ce n'est pas A qui rend un service à B et B qui lui en rend un autre en échange. Mais c'est A qui rend un service à B, qui rend un service à C, et C à D, D à E… et E à A. Tout le monde se rend service mais sans attendre la contrepartie de celui qu'on a aidé. C'est un échange permanent qui intègre tout le milieu.

La nouveauté, c'est que la classe politique appartient à ce milieu-là aujourd'hui ?

Monique Pinçon-Charlot  : Non parce que la classe politique a toujours appartenu à la bourgeoisie mais, aujourd'hui, la classe politique est complètement coupée des masses populaires et modestes : aux dernières élections régionales, 69% des ouvriers n'ont pas voté.

Poser les choses comme « Je vais à la chasse pour que untel me rende service », c'est projeter quelque chose qui a à voir avec l'individualisme de la classe moyenne et intellectuelle alors que la classe au pouvoir est la seule classe qui fonctionne véritablement de manière collective et solidaire. Ça se passe naturellement parce que la classe est mobilisée ainsi : pour elle-même et contre les autres.

La chasse fait toujours partie des codes de ce milieu-là  ?

Michel Pinçon  : La chasse reste un marqueur social important. Il y a la chasse à tir et aussi la chasse à courre, la vénerie, qui est très vivante. Que ce soit en Sologne ou à d'autres endroits, ce sont des chasses de rites sociaux entre des personnes qui appartiennent aux élites politiques, économiques, voire médiatiques. C'est un des lieux, comme les cercles ou le golf, qui sont assez fermés : il n'y a pas n'importe qui, mais des grands patrons, des hommes politiques.

Monique Pinçon-Charlot  : Les hommes politiques qui chassent sont des hommes politiques nés dans des milieux de chasseurs, que ce soit des milieux populaires -mais c'est très rare : il y a 0% d'ouvriers à l'Assemblée nationale et 1% d'employés- ou dans la haute société. La chasse reste une activité mondaine.

L'affaire Bettencourt n'a dès lors rien de surprenant, mais comment la décryptez-vous ?

Michel Pinçon  : Ce qui se passe ici, c'est qu'ils sont pris au piège de l'impunité ressentie, c'est-à-dire que depuis vingt à trente ans, la pensée unique, la concurrence, le marché, le capital financier se sont établis. Ils se sentent à l'abri des mouvement sociaux qui emporteraient, disons, leurs intérêts.

Je pense qu'il y a eu un sentiment de sécurité qui disparaît de temps à autres, par exemple pendant les grèves de 1995 : là, ils étaient sur le qui-vive. On l'a bien senti dans notre travail, dans nos rapports avec eux.

Mais, depuis 1995, ça va. Ils sont donc moins prudents dans leurs activités et le franchissement de la ligne.

Ça s'est accentué ou accéléré depuis une vingtaine d'années ?

Monique Pinçon-Charlot  : Oui, ça a beaucoup changé par le système économique lui-même a changé. On est passé d'un système du libéralisme, dans lequel l'Etat a une relative autonomie par rapport au monde des affaires et de l'économie, au néolibéralisme.

Avec l'arrivée du néolibéralisme, symbolisée par l'arrivée à l'Elysée de Nicolas Sarkozy, l'Etat perd beaucoup de son autonomie au bénéfice des affaires qui rentrent au cœur de l'Etat. Au point qu'on peut dire que Nicolas Sarkozy est véritablement le porte-parole, au sommet de l'Etat, d'une oligarchie financière.

Michel Pinçon  : Quand on regarde le conseil d'administration des grandes sociétés, on se rend compte que beaucoup sont de hauts fonctionnaires, qui ont fait l'ENA, qui pantouflent et se retrouvent dans les conseils d'administration.

Mais aujourd'hui, il y a de plus en plus de porosité entre les affaires et le politique : ces gens-là se retrouvent ensuite très bien au cœur même de l'appareil d'Etat, dans les cabinets ministériels, voire ministres.


Suite sur le site, avec en prime des vidéos tirées du film "Le gettho du gottha"


Les livres de ces deux sociologues sont intéressants. Leur thèse est effectivement que la bourgeoisie fonctionne comme une classe sociale, collectiviste à l'intérieur, avec une sociabilité paradoxalement bcp plus élevée que dans les classes moyennes et populaires.

Ces dernières sont en effet, selon eux, bcp plus individualistes que la bourgeoisie : un individualisme offensif chez les classes moyennes (volonté de réussite à travers la carrière pour un cadre, les affaires pour un commerçant, la création pour un artiste) et défensif chez les classes populaires, avec un repli sur soi lié entre autres aux difficultés matérielles et au manque de capital culturel.

Un ami sociologue m'a toutefois dit qu'il y a un biais chez eux, le fait qu'ils rentrent dans la bourgeoisie par réseau, donc par des gens qui sont plus sociables que la moyenne de leur milieu. Leurs conclusions restent tout de même à mon sens vraies, je suis parfois surpris par exemple par le peu de sociabilité dans les milieux populaires ou petits-bourgeois, en dehors du cercle relationnel étroit.

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Indesit
 
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Message par Wapi » 06 Juil 2010, 10:00

Pourquoi surpris ?

Les bourgeois, eux, savent qu'ils sont une classe en lutte, donc ils s'organisent pour aiguiser leur conscience de classe avec leurs moyens : chasse, rallye dansant, yachts... Dans le camp des travailleurs, la période n'est pas à développer des clubs ouvriers de toute nature, des associations culturelles ou de vacances ouvrières, des jardins ouvriers qui tous seraient ouvertement au service d'une classe en lutte. Quand tout cela fleurira de nouveau, c'est qu'on aura changé de période :smile: .

Et puis cette sociabilité des bourgeois, ça fonctionne toujours par renvoi d'ascenseur. Il faut se rendre des services, et au final en retirer de l'argent ! Il est toujours bon, en affaires, d'avoir beaucoup d'amis quand on a de l'argent ou de l'ambition. Donc c'est la surenchère perpétuelle dans la "sociabilité".

Mais à qui un ouvrier peut-il bien renvoyer l'ascenseur du point de vue matériel ? Qui fait du profit à être l'ami personnel d'un prolétaire ?

Ca n'a rien à voir avec le "capital culturel", qui est une formulation tendancieuse. Car il faudrait d'abord établir que la culture est un capital, ce qui est un drôle de présupposé.

On peut regretter bien sûr que les travailleurs ne soient pas davantage liés les uns aux autres du point de vue de leur classe, mais s'ils ont moins d'amis (de sociabilité) que les bourgeois, au moins, ce n'est pas pour retirer de l'argent.
Wapi
 
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Message par Indesit » 16 Juil 2010, 13:46

(Wapi @ mardi 6 juillet 2010 à 10:00 a écrit :Pourquoi surpris ?

Les bourgeois, eux, savent qu'ils sont une classe en lutte, donc ils s'organisent pour aiguiser leur conscience de classe avec leurs moyens : chasse, rallye dansant, yachts... Dans le camp des travailleurs, la période n'est pas à développer des clubs ouvriers de toute nature, des associations culturelles ou de vacances ouvrières, des jardins ouvriers qui tous seraient ouvertement au service d'une classe en lutte. Quand tout cela fleurira de nouveau, c'est qu'on aura changé de période  :smile: .

Et puis cette sociabilité des bourgeois, ça fonctionne toujours par renvoi d'ascenseur. Il faut se rendre des services, et au final en retirer de l'argent ! Il est toujours bon, en affaires, d'avoir beaucoup d'amis quand on a de l'argent ou de l'ambition. Donc c'est la surenchère perpétuelle dans la "sociabilité".

Mais à qui un ouvrier peut-il bien renvoyer l'ascenseur du point de vue matériel ? Qui fait du profit à être l'ami personnel d'un prolétaire ?

Ca n'a rien à voir avec le "capital culturel", qui est une formulation tendancieuse. Car il faudrait d'abord établir que la culture est un capital, ce qui est un drôle de présupposé.

On peut regretter bien sûr que les travailleurs ne soient pas davantage liés les uns aux autres du point de vue de leur classe, mais s'ils ont moins d'amis (de sociabilité) que les bourgeois, au moins, ce n'est pas pour retirer de l'argent.


Euh, des relations basées sur l'intérêt, il peut y en avoir dans tous les milieux, étant donné que tu es toujours le pauvre ou le riche de qqn. Dans les classes moyennes ou ouvrières, tu peux toujours chercher à fréquenter qqn par intérêt : parce qu'il peut amener tes enfants à l'école, parce qu'il peut pistonner ton gamin, etc...

Par la force des choses, l'objet de l'intérêt n'est pas le même, est dérisoire par rapport à celui qui peut exister dans les milieux bourgeois, mais l'intérêt peut aussi bien exister.

Je ne veux pas caricaturer ton propos, mais cela laisse l'impression qu'il y a d'un côté les bourgeois qui ont des relations intéressées, de l'autre les ouvriers où tout est désintéressé.

Par ailleurs, Le Parisien a fait paraître récemment un article en double page sur l'isolement, la solitude. On voit bien que selon l'enquête citée, en général, plus on descend dans l'échelle sociale moins les relations sont étoffées, et par conséquent plus il y a de solitude. Les idées sur la sociabilité qui serait plus développée en milieu populaire, c'est du préjugé complet. Les études des Pinçon Charlot rejoignent le constat par l'absurde.

Perso, le problème de la sociabilité est un problème qui m'intéresse mais je ne fais que commencer à l'étudier.

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Indesit
 
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Message par Crockette » 18 Juil 2010, 12:02

wapi a raison sur un argument cardinal : la conscience de classe déjà chez les cadres existent...bien et c'est pas du virtuel.

je connais qqn qui est cadre supérieur dans un groupe...et effectivment il me dit que régulièrement à l'initiative de la direction générale, certains cadres organisent pour leurs pairs, une chaque mois une sortie de détente...(c'est une moyenne)

c'est du vtt, du quad, une sortie en bateau mouche, un resto, une visite de musée...un sport d'extreme.
alors en fait cela se passe sur le temps libre des cadres ( :-P ) puisque cela se déroule en général un samedi après midi ou un dimanche ou pendant des CA.

derrière le loisir (c'est le patron qui paye) le but des employeurs est bien d'assurer une forte cohésion entre cadres puisqu'ils sont la poulie idéologique pour faire gober auprès des travailleurs l'ensemble de leurs décisions ou de leurs volontés.
enfin ces journées finissent par persuader que les cadres sont bien supérieurs aux travailleurs et que donc ils doivent bien être du coté des patrons. ça c'est que je pense car c'ets de la socialisation professionnelle concept que j'apprends à maîtriser progressivement car il est lourd de signification sur l'ambiance au boulot.

Indesit a raison aussi dansle sens aussi où unpaquet de travailleurs ne sont pas dans l'esprit lutte des classes et ne sont pas non plus exempts de tout reproche, exemple : certains ont pour seule ambition d'accéder à des postes de cadres ne serait ce que pour jouer au peiti chef avec leurs anciens collegues; ou bien à défaut de pouvoir le faire, certains aiment singer les valeurs de leurs supérieurs hiérachiques.

pour moi tout cela est une question d'éducation..et non de socialisation (indesit parle de sociabilité vocable à explorer). ce sont nos parents, notre famille nos profs qui ont instillé dans l'esprit des élèves depuis tout jeune, l'esprit de compétition, de concurrence, de sacralisation des meilleurs de la classe, et l'idée générale diffuse, (en filigrane), que faire ouvrier c'est louper sa vie, et être cadre au contraire, c'est réussir sa vie.
Crockette
 

Message par com_71 » 18 Juil 2010, 13:46

(Crockette @ dimanche 18 juillet 2010 à 13:02 a écrit : wapi a raison sur un argument cardinal : la conscience de classe déjà chez les cadres existent...bien et c'est pas du virtuel.

wapi n'a pas utilisé le mot "cadre" dans son post

crockette, ne tord pas son intervention, tu considères indistinctement les cadres comme tes ennemis de classe, ce n'est pas le cas de tout le monde

tous tes exemples de loisirs organisés pour les cadres pour développer l'esprit d'entreprise on peut les trouver également, simplement avec un budget plus pingre, organisés en direction des salariés non-cadres, dans les grandes entreprises au moins
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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com_71
 
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Message par Crockette » 18 Juil 2010, 23:10

ok tu as raison pour le vocable com 71.

mais faudra un jour que tu m'expliques la différence entre des cadres et des bourgeois.

pour le deuxième argument je pense que c'est pas le meme schéma :
les cadres font des sorties à l'initiative de leur employeur souvent, puisque les bigs boss surveillent si tous se passe bien et surtout ils repèrent ceux qui ne sont jamais là...ça peut toujours servir aux entretiens individuels d'évaluation... ;)
pour remotiver un cadre qui s'investit pas assez...

pour les "collaborateurs non cadres" ça n'a rien à voir : ils s'inscrivent à des sorties proposées par le Ce et pas par des cadres ou des patrons; je comprends ceux qui s'y inscrivent car il ya une participation du ce au titre des oeuvres sociales.
hmmm voili voilà si on veut aller jusqu'au bout de tes arguments.

j'espère que je n'ai ni froissé les profs ni les cadres sur ce forum, en tous cas si je l'ai fait par mes propos grossiers d'ouvrier de base, je m'en excuse. :dry:
Crockette
 

Message par Valiere » 19 Juil 2010, 06:44

Il existe aussi des cadres, syndicalistes ou ayant un certain nombre de principes qui les conduisent à ne pas accepter n'importe quoi.
Ces cadres là sont maintenus en poste parce qu'ils ont des qualités indéniables pour le patron mais sont souvent placardisés.
Valiere
 
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Message par jeug » 19 Juil 2010, 08:29

Croquette, si on mélange tout dans le vocabulaire, ça interdit la discussion un peu approfondie.
jeug
 
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Message par Indesit » 19 Juil 2010, 09:25

(Crockette @ dimanche 18 juillet 2010 à 23:10 a écrit : ok tu as raison pour le vocable com 71.

mais faudra un jour que tu m'expliques la différence entre des cadres et des bourgeois.

pour le deuxième argument je pense que c'est pas le meme schéma :
les cadres font des sorties à l'initiative de leur employeur souvent, puisque les bigs boss surveillent si tous se passe bien et surtout ils repèrent ceux qui ne sont jamais là...ça peut toujours servir aux entretiens individuels d'évaluation... ;)
pour remotiver un cadre qui s'investit pas assez...

pour les "collaborateurs non cadres" ça n'a rien à voir : ils s'inscrivent à des sorties proposées par le Ce et pas par des cadres ou des patrons; je comprends ceux qui s'y inscrivent car il ya une participation du ce au titre des oeuvres sociales.
hmmm voili voilà si on veut aller jusqu'au bout de tes arguments.

j'espère que je n'ai ni froissé les profs ni les cadres sur ce forum, en tous cas si je l'ai fait par mes propos grossiers d'ouvrier de base, je m'en excuse. :dry:

Salut,

a priori, cadre signifie classes moyennes salariées. Bourgeois signifie possesseur du capital.

Après, cela peut se chevaucher partiellement...

à +
Indesit
 
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