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Message par pero17rojo » 04 Juil 2010, 16:21

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pero17rojo
 
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Message par Ottokar » 05 Juil 2010, 06:43

"99 F", bof... je l'ai lu en diagonale, en librairie car ça ne valait pas le prix demandé pour l'acheter, j'ai vu le film pour Dujardin mais c'était pire encore, et le personnage, je veux dire l'auteur, est détestable.

Ça, ce sont mes réactions. Et toi, qu'est-ce que tu veux en dire ?
Ottokar
 
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Message par Valiere » 06 Juil 2010, 05:43

« Les pêcheries de l'estuaire de la Loire »
de Catherine Strivay
Marine Editions

C'est un véritablement ravissement pour les yeux, fruit d'observations par tous les temps.
L'auteur, photographe, amateur par fonction et quasi professionnelle par la qualité des photographies nous entraîne vers cette rive de la Loire où s'alignent les fameuses pêcheries installées là depuis pour certaines d'entre elles de nombreuses décennies.
« Ces pêcheries sont des esplanades en bois, souvent agrémentées d'une cabane, montées sur pilotis et accessibles par des pontons ou bien directement posées sur les rochers. Une perche amarrée à un câble soutient deux cerceaux où se fixe le carrelet, filet qui nécessite un treuil pour être relevé. La plupart des pêcheurs appâtent en vers de terre le fond de leurs mailles, lesté par quelques plombs. »
Cette définition tirée de la page de Wikipédia consacrée aux pêcheries nous apporte une représentation fidèle à la réalité.
Ces pêcheries de toutes dimensions qui pour la plupart ont traversé les décennies et supporté le poids des ans et les vents regardent sans baisser les yeux les installations modernes et notamment la raffinerie de pétrole à Donge...
D'un côté le travail ancestral des hommes maîtrisant la nature et de l'autre les industries polluantes et bruyantes qui permettent les échanges commerciaux et industriels ainsi que le développement technologique de toute une région.
L'auteur ne juge pas, elle nous livre des images éblouissantes et vivantes, traduisant la vie des femmes et des hommes qui malgré les difficultés continuent à affronter les flots et les intempéries pour maintenir une activité humaine et sociale qui a été reconnue par Colbert qui en 1681 a signé la grande ordonnance de la marine.
Les témoignages contribuent à expliquer pourquoi des générations de pêcheurs ont « bâti ", voire construit des pêcheries, n'hésitant pas à travailler dans la vase, jusqu'aux cuisses durant les six heures de marée basse, puis à reprendre l'ouvrage ayant parfois subi les assauts des flots s'attaquant aux réalisations non encore consolidées.
Valiere
 
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Message par Valiere » 12 Juil 2010, 23:35

A la fête de LO j'ai indiqué que j'étais prêt à emmener mes livres pour les ventes d'occase.
Naturellement je les donne. Les camarades semblaient intéressés...
Qui a contact avec eux ?
Valiere
 
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Message par Valiere » 12 Juil 2010, 23:40

« Aux armes zécolos »
roman d'Hervé Jaouen
éditions Diabase
152 pages

Voici là des « écolos » comme je les aime : actifs, concrets, proches de vous et de moi qui nous invitent à la résistance active, pacifique mais claire et nette.
L'écrivain qui est un homme se met dans la peau d' une adolescente, pré-ado d'ailleurs qui fuit la région parisienne pour passer l'été en Bretagne auprès de ses grands parents... Un pépé et mémé, d'une soixantaine d'années qui étaient prêts à croquer la vie si malheureusement , les industriels et les pollueurs de toutes origines n'avaient pas décidé d'empêcher les pêcheurs à la ligne de respirer et de vivre leur plaisir.
Il faut faire vite et agir même dans l'illégalité car le pépé, privé de saumons, bloqués par les différentes écluses est prêt à se pendre. Pour l'instant il utilise la branche la plus basse possible mais que fera t-il demain ?
Bleunwenn, fière de ses racines bretonnes va entraîner son amour de toute première jeunesse et lui promettre un baiser français ….Gwendal, ne marche pas, il fonce, il court, il vole :
« ….Depuis qu'il a mué, il s'est découvert une vocation de masseur kinésithérapeute. Il manifeste une vraie curiosité clinique pour les particularités saillantes de ma nubilité. Deux petits monts d'Arrée aux douces courbes, sauf qu'à la différence du massif armoricain, en fin d'érosion quaternaire, ceux-ci n'en sont qu'à l'ère secondaire, ou tertiaire, je ne sais pas, il faudrait se procurer un mètre à ruban de couturière. Gwendal pencherait plutôt pour l'évaluation manuelle. »
Il aura le minimum...Mais quand on aime et qu'on est encore un enfant, on ne compte pas !
Ce roman est frais, vivant, un véritable conte de fées moderne...A déguster tranquillement.
Valiere
 
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Message par Valiere » 15 Juil 2010, 08:17

« Le passeur de lumière
Nivard deChassepierre,
maître verrier »
livre de Bernard Tirtiaux
éditions Folio

L'auteur, homme de lettre et verrier de profession possède l'art d'écrire et de décrire.
Il nous conte la quête de toute une vie, celle de Nivard de Chassepierre vers cette lumière la plus harmonieuse possible.
La croisade du début du 12ème siècle ne consiste pas pour les artistes et maîtres du bâtiment, orfèvres et verriers à conquérir une nouvelle terre, à « délivrer » des lieux « saints »...
Ils recherchent aussi à découvrir des secrets de fabrication, à enrichir leurs connaissance, à s'inspirer
de cette civilisation des « infidèles ».

Le moyen âge ne fut pas seulement le temps où l'on s'étripait « joyeusement » au nom de l'islam ou de la chrétienté....
Mais d'où viennent les couleurs éblouissantes et alchimiques des cathédrales si ce n'est en Orient, dans l'un de ces berceaux de la civilisation ?
Le « pillage » ne fut pas seulement une œuvre de guerre, même si le clergé, ivre de conquêtes a oublié ses messages de paix et de miséricorde.
Nivard est en retrait de l'église fanatique, élitiste et exclusive, mais qu'importe, on attend de lui, qu'il soit l'Adepte, qu'il devienne « le grand accordeur de la lumière dans ces instruments de la musique céleste que seront les cathédrales de demain ».
La vie ne l'épargne pas .
Ce n'est pas un conte de fée mais une épopée dramatique et humaine qui est au cœur de cet ouvrage
Le bonheur est fugace et le verrier voit disparaître à tout jamais l'oasis qu'il pensait avoir capté.
Il est là pour chercher, pour découvrir puis aussi pour transmettre la magie de son art, si chèrement acquise.
Ce retour vers un passé contrasté permet de mieux saisir la complexité du monde et de comprendre que les progrès humains sont la résultante des apports de toutes les civilisations.
Comme dans « les sept couleurs du vent », l'auteur nous entraîne dans l'histoire millénaire de ces grands métiers du bâtiment.
Ce voyage à travers notre histoire commune nous fait prendre conscience du prix que nos ancêtres ont du payer pour nous laisser une trace indélébile et vertigineuse de leur passage.
Valiere
 
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Message par Valiere » 18 Juil 2010, 09:28

« Métronome
L'histoire de France
au rythme du métro parisien »
livre de Lorànt Deutsch
Editons Michel Lafon
juin 2010

Les historiens ont eu beau répéter pendant des siècles et des siècles que le berceau de Lutèce se trouvait sur l' Ile de la Cité ; aucune fouille même profonde n'a permis de découvrir la moindre trace d'une ville gauloise en ce « centre » de Paris.
Il a fallu attendre la construction de l'A86, ce super périphérique pour que les fouilles menées en 2003 mettent à jour les restes d'une agglomération gauloise.... sous la ville de Nanterre !
L'auteur de ce livre, passionné d'histoire, comédien de son état nous fait découvrir l'histoire de Paris en nous entraînant dans le métro parisien et ses différentes stations.
L'histoire de Paris nous est contée dans un ordre chronologique, au rythme du métropolitain..
L'exercice semble difficile...Eh bien non, l'amoureux fou de Paris réussit le tour de force de reconstituer une véritable histoire de France, originale et passionnante .
A Paris on repousse l'envahisseur, on combat parfois le roi; on s'étripe assez souvent « ...on détrousse le quidam et on occit le gêneur avec une facilité déconcertante. »
Et qu'advient-il quand le souverain va guerroyer pendant plusieurs années ? C'est la « chienlit » ou presque.
Pour partir tranquillement en croisade, Louis IX va donner en 1270 à la ville de Paris des structures que l'on retrouve aujourd'hui :
« Le prévôt des marchands, c'est le maire; le prévôt de Paris, c'est le préfet de police »....
Pour se défendre, la ville se dote de murailles et de forteresses dont il ne reste que des empreintes où un monument comme le Louvre qui aujourd'hui est devenu l'un des plus grands musées de monde !
L'Eglise devient de plus en plus puissante. Il est loin le temps où un certain évêque nommé Dionysius, plus connu sous le nom de Denis veut sauver les âmes perdues dans le paganisme.
Il y perdra la tête, tête qu'il prit entre ses mains pour parcourir six kilomètres... Ainsi va la légende.
Le martyr sera enterré dans la basilique Saint Denis qui porte son nom.
L'auteur nous fait découvrir l'origine de certaines expressions...
Les travaux d'édification de la future cathédrale Notre-Dame commencés en 1160 à la demande de Maurice de Sully, évêque de Paris vont durer cent sept ans, d'où l'expression « attendre cent sept ans »!
La population parisienne a toujours été prompte à se mobiliser, à descendre dans la rue pour toutes sortes de combats, contre les excès de la monarchie, pour installer la République, certes mais aussi parfois, dans le passé dans un élan plus que rétrograde comme au moment des guerres de religions pendant et après la « saint » Barthélémy.
On revit ces périodes troublées avec une description des lieux actuels et la présentation de vestiges peu connus ou inconnus.
Chaque génération a laissé sa trace et même ce qui a ressemblé hier à une verrue a pris sa place.
Qui dit que les tours agressives édifiées à l'ouest, sur l'emplacement historique de Lutèce ne constitueront pas à fois un lien avec le passé et une fenêtre ouverte vers l'avenir de Paris ?
Valiere
 
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Message par Valiere » 31 Juil 2010, 22:27

« Mamou Roche »
Roman écrit par
Sophie Massonnaud – Herbouiller
Editions Cdanslapoche
juin 2010


L'auteure n'en n' est pas à son coup d'essai .
Après avoir rédigé et publié trois livres fort différents, elle a souhaité s'atteler à l'écriture d'une saga familiale.
Si j'ai bien aimé son roman "Qui veut la peau des Amazones?..."que j'ai découvert par hasard à Guérande, j'ai hésité avant de commencer ce nouveau livre . C'est un genre qui m'était étranger jusqu'alors.
Mais oh surprise, je me suis fait happer par l'histoire et par le jeu des personnages et ceci dès les premières pages.
Il ne m'était même pas possible de me dégager de la lecture avant de connaître la fin de ce roman où l'amour, la haine et la jalousie règnent en maîtres.
La femme, qu'elle soit une victime ou une conquérante, prête à écraser tous ceux qui la dérangent possède ici une personnalité forte.
Pauvres hommes ! si l'on excepte le beau photographe, sorte de prince charmant, ils sont faibles et sans personnalité forte, préférant s'acheter une tranquillité toute relative.
Ah la généalogie ! Les chiens ne font pas des chats et la grand mère et sa fille ainée paraissent avec leur égoïsme froid sortir du même moule et d'ailleurs il suffit de penser à leur ascendance...
Elles sont abominables ...gare à la fille cadette et même gare aux petites filles.
« Les deux mégères, loin d'être apprivoisées, reprenaient du poil de la bête et revenaient en force, plus expertes que jamais dans l'art de la manipulation ! » 
L'auteure nous plonge dans un Cendrillon du 21ème siècle qui se déroule chez nous... ou presque.
Les deux histoires se ressemblent quelque peu mais ici, le rythme soutenu; les nombreux rebondissements et les dialogues particulièrement soignés captivent le lecteur.
Les homards frêles et sans défense sont là à la merci des deux congres mais la force et la méchanceté ne triomphent pas toujours même dans ce milieu de la petite bourgeoisie de La Baule particulièrement dépeint sans fard ni artifice.
La vie n'est pas un fleuve tranquille.
Cette saga, c'est une tempête permanente où les frêles barques disparaissent et où seuls les bateaux consolidés réussissent à s'en sortir.
Le livre est refermé, la dernière scène permet d'inscrire le mot fin mais le lecteur attentif et conquis que je suis devenu espère que l'auteure saura nous offrir une suite à ce roman....
Valiere
 
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Message par Valiere » 05 Août 2010, 10:15

« Grands Z'héros de
l'Histoire deFrance
Ils firent parler d'eux,
non pour le meilleur
mais pour le pire! »
livre de
Clémentine Portier-Kaltenbach
éditions JC Lattès


Ah si l'auteure ne s'était pas arrêtée volontairement en 1899 !
Si elle avait voulu aller plus loin, elle aurait pu mettre en bonne place le président de République actuel ....
Il tient ses promesses et celles-ci conduisent la France à la ruine et le République à sa perte...
Mais bon, il y aura peut être un jour une suite à ce livre instructif, amusant et même parfois passionnant.
Le lecteur retrouve parmi les nominés, certains acteurs de l'histoire, naufrageurs ou gaffeurs.
Il en découvre de nouveaux, des oubliés qui ont par le passé joué un rôle négatif « notoire » même si leur nom est allé dans la poubelle de l'histoire.
L'auteure remet aussi l'horloge à l'heure et reconstruit la réalité.
Pourquoi parler des rois fainéants ? Ils n'étaient pas tous si paresseux que cela et d'ailleurs bien souvent ils consacraient leur temps libre à trucider leurs frères et quelques autres membres de leurs familles... On s'étripait « joyeusement » et il y avait du plan sur la planche.
Ah Kerguelen !ce « grand » marin qui découvrit une terre qui porte aujourd'hui son nom.
Non content de ne jamais avoir posé lui même le pied sur l'un des districts des terres australes et antarctiques françaises, il fait croire à Louis XV qu'il s'agit là d'une terre fertile, « ce pays de cocagne où il suffira de se baisser pour trouver du bois, des diamants, des rubis...Aurait-il alors ajouté les veaux, vaches, cochons,poulets de la fable qu'il eût sans aucun doute été cru sur parole ! »

Certains « médiocres » ont déclenché ou provoqué des désastres militaires , Grouchy et Bazaine n'ont d'ailleurs pas de chance car ils n'auront jamais l'occasion de réparer l'énorme bourde commise.
Quand enfant je chantais : « Napoléon est mort à Saint Hélène, c'est son fils Léon qui lui a crevé le bidon... », j'ignorais l'existence de ce fils naturel de l'Empereur...L'auteure lui consacre un chapitre entier...et on ne s'ennuie pas....
Il fut « une sorte de « trou noir », d'éclipse, et plus trivialement de puits sans fonds... »... »ses bassesses sont si nombreux que cela donne le tournis »....
Il fut sans contestation possible le Napoléon 0 de l'histoire !
Si le général Boulanger n'avait pas été un nul, la république aurait chancelé et son coup d'Etat aurait pu réussir....
Au lieu de prendre la tête d'une manifestation de masse anti républicaine, il part voir sa maîtresse !
La République reconnaissante aurait pu aller rechercher ses restes qui demeurent au cimetière d'Ixelles, près de Bruxelles, afin de l'inhumer au Père Lachaise !
J'ai évoqué quelques « Z'héros » parmi beaucoup d'autres qui méritent le détour....
Quant au Panthéon, il pourrait ouvrir un espace dédié à tous ces hommes qui ne devraient pas être les oubliés de notre mémoire collective.
Valiere
 
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Message par Valiere » 06 Août 2010, 08:57

«Un siècle de novembre »
roman deW.D Wetherell
le livre de poche
2
Quand Charles Marden, juge canadien quitte son île de Vancouver pour retrouver l'endroit où la grande faucheuse lui a volé son fils William, la guerre n'est pas terminée.
Comme lui des milliers de femmes et d'hommes, désespérés vont traverser les mers.
Ce conflit monstrueux est le « héros » de ce livre.
Il est présent à tout moment même si l'auteur ne nous entraîne jamais sur un champ de bataille.
L'auteur décrit avec beaucoup de talent et de réalisme une Europe dévastée qui n'en finit pas de s'entretuer....
Charles Marden arrive en Angleterre sur les traces de William avant de s'embarquer pour la France et la Belgique.
Il n'est pas seul, il sent la « présence » d'une jeune femme qui le précède (!?)
L'armistice vient juste d'être signé et si de nombreux londoniens font la fête, d'autres en deuil errent.. Ils sont des millions en France et en Angleterre à avoir souffert dans leur chair : en plus des morts, il y a les veuves, les mères et filles éplorées.

Les pèlerins, c'est ainsi que les autochtones les appellent vont jusqu'à dormir dans les trous d'obus
Ils fouillent partout pour retrouver des traces de leur cher disparu dans un terrain dévasté et jonché de détritus divers, d'objets hétéroclites et de munitions qui peuvent exploser à tout moment.

Charles Marden nous fait part de ses réflexions qui reflètent la réalité :
« Equipez des garçons d'armes de destruction, bourrez-leur le crâne de mensonges,emplissez-les de haine . »

Rien n'échappe à la plume de l'auteur, l'enthousiasme délirant des jeunes qui partent, le bourbier, les interrogations, les révoltes sans issue...toutes les faces de cette boucherie mondiale .
L'auteur est un grand écrivain qui se montre capable d'écrire une « fiction » et de nous offrir une page d'histoire émouvante et si bien écrite.
Valiere
 
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