Le 19 octobre et après : grèves et manifestations doivent co

Réunions publiques, fêtes et autre...

Message par Bertrand » 17 Oct 2010, 19:45

Edito LO du 17 octobre

a écrit :Le 19 octobre et après : grèves et manifestations doivent continuer et s’amplifier !

Malgré les tentatives du gouvernement pour les minimiser, les manifestations contre son projet sur les retraites continuent d’être massivement suivies. Les travailleurs des raffineries, des transports publics, les cheminots, ont engagé des grèves. D’autres secteurs pourraient s’y joindre. Depuis quelques jours, ce sont aussi les lycéens et les étudiants qui manifestent. Ils se sentent eux aussi concernés, et à juste titre car c’est leur avenir qui est en jeu.

La lutte doit continuer face à un gouvernement qui voudrait faire comme si l’affaire était déjà classée. Il dit n’avoir plus de concessions à faire - comme s’il en avait jamais faites !- et affecte même de s’occuper d’autre chose.

Par exemple, il parle de supprimer le bouclier fiscal car, de l’aveu même d’un ministre, celui-ci est devenu un symbole d’injustice. Mais ce n’est que pour pouvoir dans le même mouvement supprimer l’impôt sur la fortune.

La suppression de ce bouclier pourrait amener une vingtaine de milliers de riches contribuables à payer un peu plus d’impôts. Mais la suppression de l’impôt sur la fortune, en revanche, serait un cadeau aux 560000 qui y sont actuellement assujettis. Électoralement, ce serait plus payant pour Sarkozy, mais financièrement ce serait encore une perte pour l’État : la première mesure lui ferait économiser 680 millions, et la seconde lui ferait perdre 4 milliards.

Les plus riches n’ont donc pas besoin de manifester pour que le gouvernement pense à eux. Les Sarkozy, les Fillon, les Woerth expliquent que la population doit accepter de travailler jusqu’à 62 ans sous prétexte de déficit des caisses de retraite, mais aussi de se soigner moins sous prétexte de celui de la Sécurité sociale, et ils trouvent encore des milliards supplémentaires pour satisfaire leurs amis, les privilégiés. Ce fait à lui seul réduit à néant tous leurs arguments.

Les ressources pour payer les retraites existent, tout comme pour la santé, pour les hôpitaux, pour l’école, pour les services publics qui vont à vau-l’eau : c’est tout simplement une question de choix.

On nous dit que, l’espérance de vie ayant augmenté, il faut trouver de nouvelles ressources pour les retraites en augmentant l’âge de départ. Mais avec l’augmentation de la productivité du travail, les richesses produites dans le pays ont plus que doublé en quarante ans.

La pauvreté augmente, mais la société n’a jamais produit autant de richesses. En consacrer une part un peu plus grande à payer les retraites, les frais médicaux ou d’autres dépenses utiles, ne devrait poser aucun problème... si une part de plus en plus grande de cette richesse n’allait pas aux profits, pour augmenter le revenu de ceux qui sont déjà les plus riches.

L’État ne peut pas en même temps multiplier les mesures en faveur des privilégiés et consacrer les ressources nécessaires à la vie du reste de la société. C’est cette politique qu’il faut renverser.

Il faut faire reculer le gouvernement sur la question des retraites, car la prétendue logique économique qu’il invoque n’existe pas. Imposer d’autres choix est une question de rapport de forces, et justement les travailleurs représentent une force considérable. Ils produisent toutes les richesses de cette société, ils sont ceux sans qui rien ne fonctionnerait, on le voit déjà avec les conséquences de la grève des raffineries et des transports.

Et au-delà de la question des retraites une autre question se pose : les richesses produites doivent-elles servir à faire vivre la population dans des conditions décentes, ou être accaparées par des capitalistes qui mettent la société au bord de la banqueroute par leurs spéculations ? La politique des gouvernements doit-elle consister à sauver les banquiers et les spéculateurs ou, au contraire, à empêcher le chômage et la misère croissante ?

Oui, le mouvement contre le projet du gouvernement sur les retraites doit continuer, se développer, s’approfondir. Il faut faire grève et manifester massivement le 19 octobre et au-delà. Et ce mouvement ne doit être que le début d’une lutte générale et explosive.

Seule la peur d’une telle lutte fera vraiment reculer gouvernement et patronat, non seulement sur les retraites, mais sur les licenciements, le chômage, les salaires, les conditions de travail. Et pour cela, les travailleurs ne doivent qu’apprendre à se servir de la force immense qu’ils représentent.

Arlette Laguiller

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Message par roudoudou » 17 Oct 2010, 21:18

=D> donc aux boulots tous ensemble chez moi des 5h sur le pied de guerre. putain on discute, on bloque, on mobilise, on syndique, et on lâche rien.
“J'ai décidé d'être heureux parce que c'est bon pour la santé.”
Voltaire
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Message par emman » 18 Oct 2010, 07:36

(maurice @ lundi 18 octobre 2010 à 07:26 a écrit : Je viens juste de m'abonner à Mediapart
«Avec moins de 1.300 euros par mois, je ne peux pas faire grève» article du 15 octobre

a écrit :
«On va peut-être commencer?» Jeudi 14 octobre, 18 heures, à la bourse du travail de Paris. Avec plus de 20 minutes de retard, l'AG des personnels de l'éducation débute. Micro en mai, un jeune représentant de SUD, longs cheveux tressés, pantalon ample et baskets troués essaye de capter l'attention de plus de 200 enseignants, techniciens, administratifs. La plupart sont grévistes. Ils sont venus avec une idée bien précise: «voter la grève reconductible avant la fin de l'AG».

«On va donner la parole à tous ceux qui voudront s'exprimer, puis annoncer une série d'actions pour les jours à venir, et tout ça dans un seul but: le retrait définitif de cette loi injuste!» Le jeune syndiqué de Sud fait tourner le micro. Antoine, instituteur dans le XIIIe arrondissement et autocollant FSU sur le bras, s'avance à pas pressés vers la tribune. Lui aussi milite pour l'action rapide. Car le calendrier se resserre: dans une semaine, ce sont les vacances scolaires... «Il faut se donner des perspectives dans l'immédiat! dit-il. Qu'est-ce qui se passe avant les vacances? Faut encourager le mouvement et ça passe par le vote de la grève générale! Les salariés sont prêts!» Applaudissements.

L'intervention est exaltée. Mais elle n'a pas pour autant enthousiasmé tout le monde. Dans l'assistance, certains font la moue face à l'envie générale de pérenniser la grève. Au fond de la salle, un prof de lycée du XVIIIe arrondissement (il reste anonyme) douche un peu les ardeurs: «Je suis gréviste et syndiqué, mais c'est mal vu dans mon établissement. La majorité du personnel est non-gréviste, alors même qu'ils sont contre cette réforme. Si je viens ici, c'est d'abord parce que je cherche un peu de soutien, et que je cherche comment agir en dehors de mon établissement.»

Dans l'éducation nationale, malgré les AG organisées un peu partout, les grévistes ne sont pas légion en cette fin de semaine. Tête baissée, mains dans les poches, un anonyme d'une quarantaine d'années, prend le micro. D'une voix calme, il tente d'expliquer: «Je suis enseignant comme vous, et je gagne moins de 1.300 euros par mois. Je ne peux pas me permettre de faire la grève.» Silence. L'homme rend le micro et retourne s'asseoir sans que personne commente son intervention.

Aline, responsable d'un restaurant universitaire (non syndiquée), enchaîne: «Je suis contre cette réforme mais je suis non-gréviste. Je gère toute une logistique et beaucoup de personnes. Je ne peux juste pas faire grève.» Pourtant, Aline pense que le mouvement «ne met pas assez de pression sur ce gouvernement très dur. Pour le faire plier, il faudrait que tous les services soient paralysés, sinon ça marchera pas. Faut vraiment stopper toute la production.» L'envie y est, pas les moyens.

Dans la salle, le clivage gréviste/non-gréviste devient le sujet numéro un des conversations. Un responsable syndical s'empare alors du micro. «Arrêtons la distinction entre les "mous" et les "durs"!» On passe au vote: la reconductible est rejetée, alors que le vote paraissait gagné au début de la séance. Beaucoup sont contrariés. Angela, enseignante de 53 ans, s'énerve contre ceux qui ont rejeté la grève: «Ils freinent le mouvement et craignent le gouvernement! Ils ne veulent pas de conflit avec le pouvoir!» Le jeune syndiqué SUD aux tresses tente de recoller les morceaux: «Nous sommes dans une situation difficile, mais nous devons rester ensemble.»


J'y étais et je n'ai entendu aucune de ces interventions... Pas entendu de "Avec moins de 1.300 euros par mois, je ne peux pas faire grève» non plus ou alors il devait parler de grève reconductible...

Celui qui avait appelé à cette ag et qui faisait tourner le micro était syndiqué à la cgt.

Il n'y a pas eu de vote parce que les syndicats ne voulaient pas d'un appel à la grève reconductible que demandaient Sud et l'ag du 1er degré (mais ces derniers n'étaient que peu présents puisqu'ils étaient partis rejoindre des lycéens) et qui aurait pu être adopté même si ça n'avait pas beaucoup de sens dans cette ag.

Enfin bon pour résumer, cet article de médiapart c'est un peu n'importe quoi...
emman
 
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Message par pelon » 18 Oct 2010, 08:40

(roudoudou @ dimanche 17 octobre 2010 à 23:18 a écrit : =D> donc aux boulots tous ensemble chez moi des 5h sur le pied de guerre. putain on discute, on bloque, on mobilise, on syndique, et on lâche rien.

Salut roudoudou. Je suis content de te lire ... et, de plus, sur un sujet intéressant.
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Message par Aumance » 18 Oct 2010, 16:16

demain, là où je travaille , on se contente d'une assemblée générale en fin de matinée , afin, disent nos syndicats , de décider ensemble de la suite que nous donnons au mouvement ;

je ne comprends pas trop ! alors que , habituellement , nous atteignons difficilement les 15 - 17 % de grévistes, nous en sommes maintenant à 42 % ( + 5 % entre les 2 dernières journées de grève) ..................

autant j'aurais compris une telle réunion aujourd'hui , autant , pour demain !!!!! çà me pose problèmes , d'autant plus que ces assemblées du personnel sont très boudées par le personnel !

qui vivra verra !! mais je suis , pour le moins, étonnée par la tactique employée ;

sinon, contente de savoir que Roudoudou respire encore !!! il y a si longtemps qu'il ne donnait plus signe de vie ; comme l'artiste qui fait languir son public !!!!!!!!!!!!!!!!
Aumance : la rivière dont la source est au pied de l'arbre
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Message par com_71 » 18 Oct 2010, 16:49

communiqué LO du 16/10

a écrit :Après la journée de manifestations du 16 octobre, il faut développer les grèves et faire du 19 octobre un succès

“Ce qu’un Parlement fait, la rue peut le défaire”.


Sarkozy et son entourage ont beau fanfaronner, la protestation contre sa politique anti-populaire ne faiblit pas. La manifestation de ce samedi 16 octobre a rassemblé sensiblement le même nombre de manifestants que la mobilisation du samedi 2. La tentative du gouvernement de faire croire que, d’une journée à l’autre, le nombre d’opposants dans la rue à sa politique s’affaiblit est, une fois de plus, démentie. D’autant qu’à chacune de ces journées se joignent des manifestant nouveaux.

Cette journée du 16 octobre constitue un encouragement pour la réussite de la journée suivante que les syndicats ont fixée au mardi 19 octobre et à laquelle Lutte Ouvrière appelle à participer. Il faut que s’amplifie la protestation, et c’est possible car la conviction qu’il ne faut pas laisser passer cette réforme, qu’il faut donner un coup d’arrêt à une politique qui se traduira par d’autres attaques contre le monde du travail, est de plus en plus largement partagée.

L’arrogance de Sarkozy et de ses ministres n’est pas de mise. Ils ont beau prétendre qu’ils ne céderont pas, nous pouvons les contraindre à s’incliner, comme l’ont fait en 2006 leurs prédécesseurs devant les étudiants qui ont réussi à faire annuler le CPE pourtant voté par le Parlement. Parmi les mots d’ordre des manifestant figure cette affirmation : « Ce qu’un Parlement fait, la rue peut le défaire ». Une maxime que nos gouvernants actuels feraient bien de méditer.

Nathalie Arthaud







communiqué LO du 18/10

a écrit :Les grèves et les manifestations sont parfaitement légitimes et nécessaires

Interviewé par Claire Chazal sur TFI, François Fillon a déclaré que « bloquer le pays, c’était illégal », sans même prendre en compte la responsabilité du gouvernement dans le déclenchement des grèves en cours. En revanche, il considère qu’amputer les retraites de millions de femmes et d’hommes ,voire de les en priver totalement parce qu’ils n’atteindront pas l’âge que prévoit le projet gouvernemental, est parfaitement légal, sous prétexte que le Parlement l’aurait voté.

Il reprend par ailleurs l’argument mille fois répétée qu’il n’y a pas d’autres solutions pour sauver la retraite par répartition. C’est un mensonge. Il y aurait une autre façon d’augmenter les recettes des caisses de retraites : en mettant fin au chômage massif qui prive ces caisses de millions de cotisants, en commençant par interdire les licenciements et en répartissent le travail entre tous, en imposant au patronat une augmentation générale des salaires. Mais cela, ce serait prendre sur les profits du patronat, et Fillon et ses acolytes s’y refusent, obstinément.

Ses propos nous montrent que la seule voie à suivre est de développer les grèves et les manifestations afin d’acculer le gouvernement à revenir en arrière. Ils sont une raison de plus pour faire du 19 octobre un succès et un pas de plus dans l’amplification de la lutte.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par Antigone » 19 Oct 2010, 08:58

Je pense que pour le gouvernement il n'est pas question de lâcher quoique ce soit. S'il cèdait, la France perdrait son "AAA" et elle pourrait se retrouver dégradée à "A" par les agences de notation. Pour eux, c'est ce qu'il faut éviter à n'importe quel prix et pour arriver à leurs fins, ils utiliseront tous les moyens (chantage, intimidation).
C'est aussi un test social (ou de capacité de résistance sociale) qui va servir d'exemple aux autres gouvernements européens...

Le tournant, il va se produire le 21. Les syndicats vont peut-être chercher à organiser un baroud d'honneur, proposer une ènième journée d'action en comptant sur la lassitude et la résignation. Les plus réformistes sont déjà disposés à appeler à la reprise. Mais je pense que la CGT qui cherche aussi un échappatoire, un repli qui ne coûterait pas trop cher à Thibault, va annoncer qu'il faut continuer... mais "sous d'autres formes" (2012...).

SUD est en embuscade. Il cherche le moment où il pourrait prendre la place et s'imposer nationalement comme un interlocuteur incontournable.
Antigone
 
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Message par Crockette » 23 Oct 2010, 15:04

Antigone souligne un fait majeur :

toutle monde est aujourd'hui soumis à des évaluations...y compris le pays.


de toute façon comme la plupart des pays européens, si la france continue de courir à ce ryhtme ds cette mondialisation capitaliste 100% dérégulée pour le plus grand plaisir des banques, des assurances, de smultinationales...et dumedef, la france aura une industrie complètement au sol à l'image de la grande bretagne,
et elle aura un secteur tertiaire où 90% de sgens toucheront moins de 1500 euros par mois...

donc à la fin...la france sera notée ZZZ++++. :dry:

l'industrie ds une économie c'est ce qui créée de la vraie valeur ajoutée, comme l'éducation et comme la recherche.

Crockette
 


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