Des infos sur la raffinerie de Grandpuits

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par jeug » 25 Oct 2010, 11:44

(nnscrrtl @ lundi 25 octobre 2010 à 11:44 a écrit : Quant à l'effet sur la mobilisation, je suis pas sûr que ça joue beaucoup ? Ça touche les profits sans doute, et ça, ça compte. Mais ça court sur le haricot de pas mal de monde qui est pourtant plutôt du côté de la mobilisation (mais qui n'est vraiment en contact avec elle pour X ou Y raisons) : j'ai croisé pas mal de personnes avec des discours contradictoires, capable de s'énerver parce que ça les fait chier pour aller taffer, et puis de dire deux secondes après que bon "faut pas s'plaindre, ils font grève pour nous..." et trucs du genre... Bon, c'est un coin que peut utiliser (qu'utilise) le gouvernement.
Le positif, c'est qu'au moins ça fait réfléchir.
En d'autres circonstances, ça aurait peut-être fait basculer l'opinion.
Mais en ce moment, le ras-le-bol est suffisamment profond pour que des personnes emmerdées dans leur quotidien se posent quand même les bonnes questions sur : De quel côté je suis ?
jeug
 
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Message par Sterd » 25 Oct 2010, 20:06

(Le Monde a écrit :A la raffinerie de Grandpuits, les grévistes s'interrogent sur la suite du mouvement

LEMONDE.FR | 25.10.10 | 16h38  •  Mis à jour le 25.10.10 | 20h11

Piquet de grève devant la raffinerie de Grandpuits (Seine-et-Marne), vendredi 22 octobre.
AFP/THOMAS SAMSON
Piquet de grève devant la raffinerie de Grandpuits (Seine-et-Marne), vendredi 22 octobre.

Devant les grilles de la raffinerie de Grandpuits, en Seine-et-Marne, ils sont une quarantaine à se relayer au piquet de grève, lundi 25 octobre. Les salariés ont maintenant leurs habitudes : les drapeaux et banderoles sont déployés, la musique motive les troupes et un feu de bois apporte un peu de chaleur tandis que le barbecue se prépare. Mais l'heure est davantage à l'attente qu'à l'action.

Depuis l'évacuation houleuse des grévistes par les gendarmes vendredi, qui s'est soldée par trois blessés, selon la CGT, et la réquisition du site, les grévistes cherchent en effet à apaiser la situation. "La charge des forces de l'ordre a choqué de nombreux salariés, témoigne Cédric Franco, délégué CGT du site. On ne veut pas se faire matraquer comme des casseurs ou des voyous. Nous voulons juste nous faire entendre et avoir le droit de nous opposer à une réforme que nous estimons injuste."

CINQ RÉQUISITIONS

Depuis le 12 octobre, date à laquelle la raffinerie de Grandpuits est entrée en grève, le site a déjà été réquisitionné cinq fois. Le dernier arrêté préfectoral date de lundi et court jusqu'à mardi soir. Il enjoint treize salariés, chargés de la sécurité du site et de l'expédition du carburant, de vider les stocks du dépôt dans le but d'alimenter les stations-service d'Ile-de-France. Car si Grandpuits est la plus petite des six raffineries de Total, avec 430 salariés et 4,8 millions de tonnes de pétrole distillées chaque année, elle constitue un site stratégique, alimentant 70 % du bassin parisien.

L'arrêt de la raffinerie "entraîne des difficultés d'approvisionnement en carburant des points de distribution de la région Ile-de-France et en Seine-et-Marne", explique le précédent arrêté préfectoral, émis vendredi et renouvelé lundi. "La continuation de la grève est de nature à entraîner des troubles graves à l'ordre public comme des pénuries ou des émeutes", ajoute le texte. De son côté, l'intersyndicale CGT-CFDT dénonce un "droit de grève des salariés bafoué". Depuis vendredi, elle a lancé une procédure en référé pour faire annuler ces réquisitions, une demande rejetée lundi par le tribunal administratif de Melun.

"NE PAS METTRE LA FRANCE À GENOUX"

"Je ne vois encore pas la fin du conflit, assurait Charles Foulard, coordinateur CGT du groupe Total et secrétaire général du syndicat chargé de la branche pétrole, avant la décision du tribunal. On se concertera avec les salariés, après le vote définitif de la réforme, puis la journée de mobilisation de jeudi. On sait que les raffineries pèsent beaucoup dans ce mouvement, mais on ne veut pas être les seuls à agir en France." "On ne se considère pas comme le fer de lance de la contestation", ajoute le délégué, pour lequel les salariés se sont "seulement défendus, en formant une chaîne humaine, contre l'attitude lamentable du gouvernement vendredi".

Pour Mohamed Touis, délégué CFDT du site, les grévistes devraient prendre une décision vendredi. Deux options s'offrent à eux : "Nous choisirons soit de poursuivre la mobilisation lors des quinze jours restants avant que la loi soit promulguée, soit de stopper le mouvement pour ne pas mettre la France à genoux." Car si les salariés de Grandpuits disent avoir durci leurs actions "contraints" par le gouvernement, ils ne s'estiment pas moins "inquiets" par la situation économique du pays. "Le gouvernement a puisé à outrance dans les stocks stratégiques pour réapprovisionner de nombreuses stations-service au lieu de répondre seulement aux situations d'urgence, regrette le délégué syndical. La situation est donc délicate car même si nous redémarrons d'ici à quelques jours les raffineries, il faudra entre deux et quatre semaines pour qu'elles fonctionnent normalement."

A Grandpuits, les syndicats estiment les réserves à moins de quatre jours, soit des stocks très insuffisants pour répondre aux besoins des industries et des particuliers de la région.

Audrey Garric
Sterd
 
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Message par Sterd » 25 Oct 2010, 20:09

(Europe1 a écrit :Dépôts pétroliers : le travail reprend

Par Europe1.fr avec agences

Publié le 25 octobre 2010 à 18h20 Mis à jour le 25 octobre 2010 à 21h00

Borloo se dit optimiste alors que la fin de la grève s’amorce aussi lundi dans les raffineries.

L’heure est visiblement à la reprise. Le ministre de l'Energie Jean-Louis Borloo a dit tabler sur un "objectif" de 4 stations sur 5 "en état de fonctionnement" mardi après-midi ou soir. Ce "sera la journée la meilleure depuis le début de la crise", a-t-il assuré.

La journée de lundi n'a pas été rose. Selon l'Union française des industries pétrolières (Ufip), sur 12.300 stations-service que compte la France au total, environ 25% connaissaient des problèmes de pénurie lundi. Jean-Louis Borloo a reconnu des difficultés persistantes d'approvisionnement en carburants dans plusieurs régions, dont l'Ile-de-France, lundi. "La matinée a été difficile comme prévu" du fait du repos obligatoire dimanche des chauffeurs de camions-citernes, a déclaré le ministre. Il a ensuite fait état d'une "réelle amélioration en fin d'après-midi".
Du mieux dans le secteur pétrolier

Quant à la grève dans le secteur pétrolier, point de fixation depuis le début de la contestation de la réforme des retraites, elle s'amenuise. Lundi après-midi, seuls neuf dépôts de produits pétroliers - situés dans les raffineries en grève - étaient encore paralysés en France, et plus aucun autre n'était bloqué, a indiqué l'Union française des industries pétrolières (Ufip).

Les derniers dépôts ont été débloqués par les forces de l’ordre, comme l'a demandé le gouvernement. Lundi, deux compagnies de CRS sont ainsi intervenues au petit matin pour débloquer le dépôt de Saint-Pierre-des-Corps, près de Tours, qui était paralysé depuis une semaine par des transporteurs routiers. Et le plus important dépôt pétrolier du sud-est de la France, à Fos-sur-Mer, a été libéré après un blocage de quelques heures par des dockers et des agents du port de Marseille.

9 raffineries encore en grève

Quant aux raffineries, déjà trois des douze que compte le pays ont été débloquées lundi. Les salariés des raffineries de Fos-sur-Mer dans le Rhône, de Port-Jérôme Gravenchon en Seine-Maritime et de Reichstett, près de Strasbourg ont ainsi voté la fin de la grève.

Mais la reprise est difficile. A la raffinerie de Fos, les expéditions - bloquées depuis le 12 octobre - vont pouvoir reprendre, mais le site, également affecté par la grève sur les terminaux pétroliers de la région marseillaise, "est en débit minimum depuis le début du conflit", a précisé la direction. A Port-Jérôme Gravenchon, "des unités sont arrêtées et sont en attente de brut pour redémarrer", a indiqué une porte-parole. Et à Reichstett, l'approvisionnement en brut fait également défaut, mais les salariés ont décidé lundi de reprendre les expéditions de produits déjà raffinés et stockés sur le site.

Le mouvement a été reconduit dans les neuf autres sites de l'Hexagone, notamment chez Total (sur les sites de La Mède, Feyzin, Grandpuits, Gonfreville, Donges et Dunkerque), mais aussi à la raffinerie de Petit-Couronne en Seine-Maritime et dans celles de l'Etang de Berre et de Lavéra. Reste à savoir si dans ces neuf sites, le mouvement du personnel tiendra encore longtemps.
Sterd
 
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