Wesh les amis !!!
Bien ou bien ? a écrit :
Le Point.fr - Publié le 20/01/2011 à 17:52 - Modifié le 20/01/2011 à 20:02
REPORTAGE - Le siège du RCD, l'ex-parti de Ben Ali, pris d'assaut par la foule à Tunis
Le Point a assisté, en compagnie du secrétaire général de l'ancien parti unique, à la tentative d'invasion du siège de l'ex-parti unique.
Tentative d'assaut du siège du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) à Tunis © Martin Bureau / AFP
C'est au siège du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), avenue Mohamed V à Tunis, que Mohamed Ghariani, secrétaire général du RDC et numéro trois du régime jusqu'au départ de Ben Ali, a reçu ce matin Le Point et le quotidien italien La Repubblica. Le siège du parti est un luxueux immeuble de 17 étages tout de verre et de marbre. Plusieurs blindés en défendent l'entrée. De puissantes berlines allemandes sont garées devant le perron. L'immense poster de Ben Ali qui décorait jusqu'à samedi 15 janvier la façade principale a été retiré. Boiseries, moquette, canapés de cuir de marque italienne, antichambres et huissiers : le 14e étage où se trouve le bureau du secrétaire général a le standing d'un ministère.
"Le RCD est le successeur du Néo-Destour fondé en 1934 par Habib Bourguiba, explique Mohamed Ghariani. Il compte 2,2 millions d'adhérents. Il a été, depuis l'indépendance, l'instrument de l'État pour faire passer les changements dans la société. Il a modernisé la Tunisie. Mais il est resté un parti unique, car le pouvoir a dû faire face, dans les années 1990, à la montée de l'islamisme."
Le RCD pas corrompu, selon son secrétaire général
Le patron du RCD se défend des accusations de corruption dont son parti est aujourd'hui l'objet. "De nombreux hommes d'affaires nous ont financés par conviction et parce qu'ils voyaient en nous les défenseurs de la stabilité. Nous avons bénéficié de financements publics, car ces fonds étaient attribués en fonction de la représentativité au Parlement. Le RCD n'était pas la propriété de Ben Ali, et encore moins des Trabelsi. Au cours des derniers mois, Ben Ali semblait être devenu l'otage de sa famille. Il n'écoutait plus ses conseillers. Il y a peut-être eu des cas de corruption, mais ce sont des épisodes individuels."
Le secrétaire général reconnaît toutefois que, pour une grande partie de la population tunisienne, le RCD est encore lié à l'ancien régime et perçu comme un obstacle à la démocratie. "Le parti va se transformer. Il va changer de nom et se séparer de l'appareil de l'État, devenir une formation politique comme les autres. Mais la Tunisie ne peut pas écarter d'un coup de baguette magique deux millions de citoyens parce qu'ils ont une carte du RCD, cela conduirait à l'anarchie."
Mohamed Ghariani ne pourra pas poursuivre l'entretien. De l'avenue Mohamed V, arrivent, pour la première fois depuis le début de la crise tunisienne, les clameurs des manifestants. Par la grande baie vitrée de son bureau, le secrétaire général assiste, médusé, à la tentative d'assaut de l'immeuble. Des secrétaires en larmes et des employés rangent précipitamment des dossiers. Un millier de contestataires tentent de franchir les grilles. La sécurité s'organise au rez-de-chaussée, dans le jardin et dans les caves. La troupe tire plusieurs rafales d'armes automatiques en l'air. Pourtant, davantage que la démonstration de force des militaires, c'est la rumeur de la démission du gouvernement - démentie un peu plus tard - qui permet la dissolution pacifique du cortège. Mais une heure après, le bureau politique du RCD se dissout, indiquant que Mohamed Ghariani gère désormais les affaires courantes.
Si ce n'est pas la mort en direct du RCD, cela y ressemble.
Quelques une de mes réponses sur facebook 8)
(lalyhaine a écrit :
@ "Les hommes de Ben Ali tiennent le pays"
C'est plutôt l'inverse maintenant ...
Le rapport de force entre la dictature et les exploités a été changé en la faveur des exploités ... les militaires se sont débarrassés de Ben Ali sous la pression des exploités dans la rue !
Les exploités ont fait reculer La bourgeoisie Tunisienne, leur armée, leur police ... alors les exploités n'ont pas renversé la bourgeoisie, les flics et l'armée, mais oui, ils les ont fait reculer ... alors ... oui, la bourgeoisie relève l...a tête probablement ... mais Ben Ali n'a plus d'homme à lui en Tunisie, ça c'est sûr ! ^^ ou il se cachent, font profil bas ... en tout cas la population n'a pas confiance en eux !
La bourgeoisie tunisienne recherche un homme pour gérer ses affaires ... un de gauche, ou un de droite, qu'il soit militaire, ou parmi les civiles, dans ses propres rangs, ou dans les rangs des travailleurs ... au Brésil ils avaient trouvé un Lula, au Vénézuela un Chavez, en Bolivie un Morales, issu des milieux populaires ... Morales étaient même un mineur, il me semble, ou issue d'une famille de Mineur.
Bref, ça représente un certain recule de la bourgeoisie, même si c'est pas une capitulation de celle ci(ce qui n'arrivera pas !), et encore moins une révolution, un renversement de celle-ci par les exploités, les travailleurs.
La bourgeoisie pour reprendre du terrain sur les exploités devra être encore plus violentes ... terrorisme comme en Algérie ... guerre ethnique comme en côte Rwanda, ou ce qui se trame en Côte d'Ivoire ... guerre contre un pays étranger ou plusieurs ... Israël, Afghanistan, Irak ...
Bref que ce soit la bourgeoisie de droite ou de gauche, l'exploitation reste fondamentalement ... Ben Ali c'était juste un pantin de la bourgeoisie locale et internationale, des multinationales comme tant d'autres ... Ben Ali est un homme des capitalistes ...l'inverse n'existe nul part !
ça c'est sur la page
Nawaat (lalyhaine a écrit :
@ "Tunisie : élections dans 60 jrs ?"
En 60 jours il y a plein de choses à faire.
"On" peut faire un programme pour l'avenir, pour les finances, l'agriculture, l'industrie, les transports, les communications, la culture, l'éducation, les congés, les loisirs.
...
Mais durant les 60 jours IL faut faire ça aussi : faire tourner l'économie pour nourrir la population. C'est la population mobilisée(ouvriers, paysans, employés, salariés, chômeurs) qui fait tourner l'économie.
Le peuple en colère faut qu'il impose les embauches en masse pour faire tourner l'économie, faut imposer l'augmentation des salaires, faut imposer de baisser les prix ... le nerf de la guerre c'est l'argent, les millions, les milliards pour financer tout ça : les embauches, les salaires, les prix des biens et services !
Ce qui est vitale dans l'immédiat, dans l'urgence c'est le contrôle de l'argent ... tout le peuple en colère, en lutte doit exiger le contrôle de l'argent, des banques, des finances, de la comptabilité des grosses entreprises publiques et privées sur tout le territoire.
L'argent doit être une obsession, une obstination comme l'emploie, la nourriture, le logement, l'éducation ...
De cette pratique durant 60 jours par le peuple en lutte pourra sortir un programme par le peuple, pour le peuple souverain, mobilisé, déterminé ... les militants, les dirigeants, les partis politiques devront prendre en compte cette activité directe du peuple tunisien pour faire tourner l'économie, les finances, nourrir tout le monde, loger tout le monde etc, etc !
Je m'en veux d'avoir manier avec autant d'insistance le mot "peuple" ... même en l'accompagnant de "colère", à la relecture ça le fait vraiment pas par rapport à travailleurs, exploités, prolétaires, ouvriers, masse laborieuse etc, etc
A+