Manifestations en Egypte

Dans le monde...

Message par luc marchauciel » 03 Fév 2011, 17:42

Un témoignage d'un militant de la LCR belge :

a écrit :
Témoignage de notre camarade Chris Den Hond au Caire : « Les occupants de la place Al Tahrir ont le moral élevé et sont déterminés à aller jusqu'au bout » 
Par Chris Den Hond le Jeudi, 03 Février 2011       
Notre camarade Chris Den Hond, journaliste à « La Gauche » et à Press TV se trouve actuellement au Caire depuis ce mercredi. Il a filmé les affrontements qui se sont déroulés ce jeudi sur la Place Al Tahrir, entre les opposants au dictateur Moubarak et les milices contre-révolutionnaires du régime. Cette place « de la libération » est devenue le symbole de la révolution. Le régime tente donc coûte que coûte d’en chasser les manifestants, à la veille de la  journée nationale de mobilisation du 04 février destinée à chasser Moubarak, et qui s’annonce d’ores et déjà décisive. Mais les manifestants tiennent bon ; ils font preuve d’un courage extraordinaire et d’une capacité de résistance inouïe qui mérite l’admiration des travailleurs du monde entier. Témoignage recueillis par téléphone ce jeudi 03 février après midi. (LCR-Web)

"Les « hooligans » pro-Moubarak sont composés de flics en civils, mais aussi de criminels libérés et payés. Ils sont bien moins nombreux que les opposants mais ils sont très bien organisés et surtout très violents.

Il m’a fallu 2 heures pour arriver à la place Al Tahrir car les « hooligans » tentent de bloquer toutes les routes d’accès pour empêcher l’arrivée de renforts. Ils prennent particulièrement comme cible les journalistes, surtout ceux qui ont une caméra comme moi. Finalement on a pu passer et atteindre la place.

Les opposants à Moubarak sont aujourd’hui bien mieux organisés qu’hier, où l’assaut des « hooligans »  les avait pris complètement par surprise, ce qui explique le nombre élevé de blessés dans leur camp. Mais malgré tout, ils n’ont pas réussi à prendre la place, le courage des manifestants est incroyable.




Suite sur :
http://www.lcr-lagauche.be/cm/index.php?vi...ntent&Itemid=53
luc marchauciel
 
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Message par abounouwas » 03 Fév 2011, 18:25

http://yfrog.com/5t990z

rien n'arrête la jeunesse !
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Message par com_71 » 03 Fév 2011, 18:43

L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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com_71
 
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Message par abounouwas » 03 Fév 2011, 19:19

la police arrête à tour de bras journalistes et intellos (avocats surtout) depuis aujourd'hui, signe supplémentaire que l'option répressive est maintenue coûte que coûte
abounouwas
 
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Message par abounouwas » 03 Fév 2011, 19:25

baltagi payé

a écrit :
03/02/2011 / EGYPTE
"J’ai été payé 5000 livres pour semer le chaos dans les manifestations du Caire"

Selon la personne qui a filmé cette vidéo, cet homme était du coté des partisans de Moubarak pendant les affrontements qui ont eu lieu hier au centre du Caire. Arrêté par des manifestants d’opposition hier soir, il a avoué devant sa caméra qu’il avait été payé par les autorités pour s’attaquer au cortège et crier "Vive Moubarak".

Une vidéo similaire a été tournée par un de nos contacts au Caire, Ramy Raoof. Et un autre de nos Observateurs, Ismail Iskandrani, affirme que des personnes auraient avoué avoir été payées pour semer le trouble dans les manifestations à Alexandrie.

Ces images ont été filmées hier soir par Mohamed Abd Elatty, journaliste freelance et blogueur au Caire. L’homme qui y témoigne affirme qu’on lui aurait proposé la somme de 5000 livres (621 euros) pour intégrer les milices qui ont participé aux affrontements de mercredi sur la place Tahrir.

En Egypte, des milices connues sous le nom de "baltgia", formées des jeunes recrutés dans les quartiers pauvres, seraient parfois utilisées par les services de sécurité pour mater les manifestations. Selon certains analystes, ces baltgias serviraient ici à semer le chaos pour préparer une possible intervention des autorités pour rétablir l’ordre.

Des policiers en civil sont également présent dans les rangs des émeutiers. L’organisation Human Rights Watch a confirmé hier que des cartes de police avaient été retrouvées sur plusieurs personnes habillées en civil et impliquées dans des pillages au Caire et à Alexandrie.
Contributeurs

Mohamed Abd Elatty
"Je pense qu’il a accepté que je le filme pour attendrir les gens"
Mohamed Abd Elatty est journaliste freelance et blogueur au Caire. C'est lui qui a filmé ces aveux.

Hier, quand la foule arrêtait les pro-Moubarak qui les attaquait, elle les désarmait et les remettait aux soldats qui se trouvaient à proximité. Dans la soirée je me suis approché d’un groupe de manifestants qui avait arrêté une bande de "baltgias". L’armée était un peu plus loin. J’en ai profité pour demander aux "pro-Moubarak" si l’un d’entre eux était prêt à témoigner, car beaucoup de rumeurs circulaient sur l’identité et les motivations de ces personnes. Ce jeune homme a été le seul à accepter.

Il m’a raconté qu’il venait d’Alexandrie et qu’il avait été arrêté - par erreur selon lui - pour une histoire de trafic de drogue. Un responsable de la police serait venu le voir dans le centre de détention où il était, avec une trentaine d’autres prisonniers, avant qu’il soit jugé. Il leur aurait proposé 5000 livres égyptiennes [621 euros] s’ils acceptaient de participer aux manifestations pro-Moubarak au Caire, en semant le désordre dans les rangs des anti-Moubarak. Contrairement aux autres personnes qui étaient avec lui hier, il n’avait pas de carte d’identité sur lui, ce qui accrédite la thèse selon laquelle c’était un prisonnier. Par ailleurs, au début de l’interview, il dit venir d’Alexandrie. Et à l’heure actuelle, les transports entre les grandes villes sont tellement perturbés qu’il n’a pu venir que par un véhicule officiel au Caire. D’ailleurs, beaucoup des manifestants pro-Moubarak qui ont été arrêtés n’étaient pas cairotes et étaient sans emploi. On peut se demander comment ils ont fait pour se retrouver sur la place Tahrir ?

C’est vrai qu’un tel passage aux aveux peut étonner. Je pense qu’il a essayé d’attendrir les gens en disant qu’il venait d’une famille pauvre, que sa mère était morte et que c’est ce qui l’avait poussé à accepter cette proposition. Il espérait que son auditoire renoncerait à le remettre aux mains des militaires. Car depuis quelques jours, le bruit court que les vandales qui sont livrés à l’armée seront traduits devant une cour martiale. Il s’agit d’une rumeur et aucune loi ne le prévoit, mais visiblement ce jeune homme était au courant et voulait éviter cela à tout prix."

Deux cartes de militants du parti national démocrate (en vert), le parti d’Hosni Moubarak, retrouvées sur les partisans du président qui ont participé à la manifestation. Photo posté sur Flickr.



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Message par abounouwas » 04 Fév 2011, 14:04

La corniche d'Alexandrie.
plusieurs cortèges convergent encore vers ce point de rassemblement.


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Message par Puig Antich » 04 Fév 2011, 14:16

Communiqué des camarades du Parti communiste-ouvrier d'Irak.


a écrit :A bas le régime de Mubarak ! / Il faut en finir avec ce système capitaliste pourri dans son ensemble !

Des soulèvements de masse ont surgi dans la plupart des villes d’Égypte ces derniers jours. Dans la première phase, les manifestants ont réclamé des réformes comme l’augmentation des salaires de 1200 livres égyptiennes, contre l’hérédité du pouvoir, pour le travail, la liberté et la justice sociale. Mais rapidement, cela s’est transformé en revendications politiques pour un changement total de régime.

C’est le soulèvement des travailleurs, de la jeunesse, des masses qui veulent la liberté face à un régime politique oppressif et à l’injustice du système capitaliste. C’est la manifestation de la lutte entre les deux classes principales de la société égyptienne, la classe ouvrière (et derrière elle, tous ceux qui veulent la liberté) et la classe dirigeante capitaliste de l’autre. Le capitalisme en Égypte, comme partout ailleurs est un système politique et social qui créée la misère, l’injustice, l’oppression et l’exploitation.

C’est le soulèvement de millions de personnes qui crient NON à ce régime d’injustice, de déni des droits les plus élémentaires, de corruption et de pillage. Le message des travailleurs d’Égypte est clair : ce régime doit partir pour de bon !

Après le renversement de la dictature en Tunisie, les développements actuels en Égypte sont le signe de changements politiques profonds dans cette région toute entière. L’Égypte est une force politique, sociale et culturelle majeure ; l’impact régional sera plus grand, plus profond et aura une plus grande signification historique que ce qui se passe en Tunisie. Mieux, la classe ouvrière en Égypte a construit ses forces durant la dernière décennie. Elle a une longue histoire de luttes, elle a acquis de l’expérience et de la sagesse face aux différentes sections de la bourgeoisie.

Ces développements vont accentuer le conflit social, conduire la mentalité de la société dans une direction nouvelle et reléguer de nombreux conflits traditionnels qui la façonnaient depuis des décennies sous la conduite de partis ennemis de la classe ouvrière.

Le rythme de la lutte doit se maintenir, les acquis politiques et sociaux doivent être consolidés. Cela dépendra de la puissance de la classe ouvrière, de son organisation, de son unité comme force politique. L’esprit d’initiative révolutionnaire des communistes et de l’avant-garde ouvrière sera particulièrement importante.

Ce qui est alarmant, c’est le flou des slogans et des revendications, qui mélangent celles de la classe ouvrière et celles de certains éléments de la bourgeoisie. Les ouvriers doivent être armés avec un message clair, bien défini radical, qui reflète de manière adéquate les aspirations des masses. C’est pour cela qu’un parti doit représenter la classe ouvrière dans le champ politique, pour transformer le destin politique de la société. C’est de cela que ce mouvement a besoin pour organiser la lutte, canaliser les énergies et lui donner son plein potentiel.

La première tâche immédiate de la classe ouvrière, c’est d’intensifier la lutte pour renverser le régime de Mubarrak. Les travailleurs et les masses en lutte doivent imposer leur pouvoir dans les quartiers, dans les entreprises et dans les universités. Les manifestant doivent imposer leur pouvoir sur l’administration de la société, protéger les gens de la répression et des pillards, établir des conseils dans les quartiers et sur les lieux de travail.

Les travailleurs doivent séparer leurs luttes et leurs revendications de celles des partis bourgeois et combattre les tentatives des dirigeants occidentaux de cadrer le soulèvement par des moyens « acceptables », par des « transitions » de pouvoir, en l’offrant à des gens comme Mohammed El-Bradei et / ou par des réformes minimales.

Nous devons nous opposer vigoureusement à toute tentative de maintenir le statu quo d’une manière ou d’une autre. C’est le système politique et social tout entier, le système qui a crée la misère que doivent endurer les travailleurs Égyptiens, qui doit être changé.

Le mouvement ouvrier doit établir une distinction claire et explicite avec les courants de l’islam politique qui cherchent à exploiter la situation pour se tailler la plus grosse part du gâteau. Ils ne doivent pas répéter l’expérience de la révolution iranienne de 1979, qui a renversé le Shah, mais aussi servi de tremplin aux islamistes pour s’emparer du pouvoir.

Les travailleurs iraniens, en particulier ceux du pétrole, étaient en première ligne de l révolution contre le régime du Shah, pour la liberté et l’égalité. Mais la classe ouvrière ne s’est pas protégée contre les groupes islamiques armés et leurs idées de « justice islamique ». De la révolution ouvrière en Iran est sortie son grotesque opposé : un régime islamiste médiéval, chauvin, fasciste, qui a employé les exécutions de masse, la guerre, le crime systématique, la lapidation, le voile obligatoire et l’assassinat d’opposants politiques pour imposer la pauvreté abjecte, la faim, les privations, la drogue, la prostitution et la régression intellectuelle et morale. Les travailleurs d’Égypte devraient se méfier de ces courants et les marginaliser.

Ouvriers, communistes, militants de gauche en Égypte, vous avez une tache urgente : définir une ligne radicale, marxiste, libératrice, distincte et indépendante de celles de la bourgeoise, du nationalisme, du libéralisme, de l’islamisme et ainsi de suite…

Votre tâche est de mener le soulèvement ouvrier sur la base de cette ligne politique distincte, de proposer à la société une alternative radicale pour mettre en place un régime politique fondé sur l’implication libre, consciente et directe des masses, un régime des conseils ouvriers et un gouvernement ouvrier qui garantisse immédiatement les besoins immédiats des masses :

* Liberté politique inconditionnelle * Droit d’organisation, de grève et de rassemblement * Allocation chômage pour toute personne sans emploi de plus de 16 ans * Séparation de la religion, de l’état et de l’éducation * Égalité complète entre hommes et femmes * Abolition de la peine de mort * Loi progressiste sur le travail * Sécurité économique pour les travailleurs

Travailleurs d’Égypte, le Parti communiste-ouvrier d’Irak considère votre lutte comme notre lutte. Nous exprimons notre totale solidarité dans votre combat pour la liberté et l‘égalité. Renforcer votre lutte contre le régime bourgeois de Moubarak et le système capitaliste tout entier en Égypte est une priorité pour nous, communistes et ouvriers d’Irak. Votre victoire aura un impact pour les travailleurs du monde entier, particulièrement dans le monde arabe et au Moyen-Orient. Chacune de vos victoires aura un impact majeur sur les sociétés de toute la région.

Liberté, égalité, gouvernement ouvrier !

Parti communiste-ouvrier d’Irak, 29 janvier 2011
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Message par abounouwas » 04 Fév 2011, 19:32

pour info, sur le noyau dur de la place Tahrir :

a écrit :

Le Monde.fr:
La blogueuse égyptienne @suzeeinthecity a diffusé sur Twitter les sept revendications, selon elle, des manifestants.
1. Démission du président
2. Fin de l'état d'urgence
3. Dissolution des deux chambres du Parlement
4. Formation d'un gouvernement national de transition
5. Election d'un Parlement qui amendera la Constitution pour permettre la tenue d'une élection présidentielle
6. Traduction en justice immédiate des responsables de la mort des manifestants tués
7. Traduction en justice immédiate des personnes soupçonnées de corruption, qui ont pillé la richesse du pays

Selon le correspondant de la BBC, la foule n'est plus la même place Tahrir : "De nombreux manifestants des classes moyennes ont quitté la rue ; ceux qui restent, actuellement, sont les tenants de la ligne dure."


(pris sur le direct du monde.fr ce soir)
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Message par abounouwas » 04 Fév 2011, 19:39

pris sur le site de France24 aujourd'hui,

a écrit :Dernière modification : 04/02/2011

Trois scénarios possibles pour une sortie de crise égyptienne

Alors que le pays est entré dans sa 11e journée de contestation, Barah Mikaïl, spécialiste de l'Égypte, envisage trois solutions de fin de crise : la démission du président, le coup d'État militaire ou l'essoufflement des mobilisations.

Par Charlotte BOITIAUX (texte)

Depuis maintenant onze jours, des manifestations sans précédent mobilisent des centaines de milliers d’Égyptiens dans les principales villes du pays pour réclamer le départ du président Hosni Moubarak, au pouvoir depuis 1981. Dans une allocution télévisée lundi, le raïs a réitéré son refus de démissionner affirmant craindre "le chaos" en cas de vacance du pouvoir. Dans une interview non filmée à la chaîne de télévision américaine ABC, il a toutefois ajouté "qu’il en avait assez d'être président et qu'il aimerait abandonner le pouvoir maintenant".

Des propos qui ne semblent pas avoir calmé le mécontentement de la rue appelée à manifester une nouvelle fois ce vendredi. Selon Barah Mikaïl, spécialiste de l’Égypte à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), ce soulèvement populaire inédit ne pourra aboutir qu’à trois scénarios de sortie de crise.

Le premier scénario qualifié "d'envisageable". Moubarak s'accroche au pouvoir malgré les pressions nationales et internationales. Un scénario "sensé", estime Barah Mikaïl, qui entraînera, avec l’usure du temps, l’accalmie des manifestants. "Maintenant que le peuple a la quasi-certitude qu’il ne se représentera pas et que son fils Gamal ne briguera pas non plus de mandat présidentiel, je pense que les manifestations vont s’essouffler", explique-t-il.

Seules les grandes villes comme Le Caire, Alexandrie, Suez et Assouan ont participé à ces révoltes inédites, "mais pas les 85 millions d’Égyptiens", précise-t-il. Tout en concédant que le pays vit un "tournant historique et radical", le chercheur juge improbable un embrasement national ou pire, une guerre civile. "Certes, les jeunes sont très mobilisés mais tous les autres ont des familles à nourrir, de l’argent à gagner, ils ne pourront pas rester sur le pied de guerre durant des mois".

Le deuxième scénario est, lui, plausible. La démission d’Hosni Moubarak. Las des pressions populaires, le président se plie finalement aux revendications de la rue.

Son numéro 2, le vice-président Omar Souleimane prendrait alors le pouvoir, et dirigerait un gouvernement de transition jusqu’aux prochaines élections prévues en septembre. Une sorte de statu quo qui serait "le scénario le plus optimiste, car synonyme de peu de violences", analyse le spécialiste. Côté international, ce scénario serait le plus à même de rassurer les Américains et les Européens qui voient en Souleimane "une stabilité provisoire et un représentant légitime".

Un leader de transition qui ne déplairait pas non plus au peuple, selon Barah Mikaïl, "les manifestants et l’opposition politique ne réclament que la tête de Moubarak, ils ne demandent pas celle du gouvernement". Preuve en est, Mohamed Badie, le guide des Frères musulmans, principale force d'opposition en Égypte, a déclaré ce vendredi à la chaîne Al-Jazira qu'il était prêt au dialogue avec le vice-président après le départ du Moubarak.

Selon l’expert, l'opposant Mohamed el-Baradei, ancien directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et lauréat du prix Nobel de la paix en 2005, renoncerait à prendre les rênes d’un gouvernement provisoire. "Il préférera renforcer son mouvement politique en vue de la future présidentielle", explique-t-il.

Le troisième et dernier schéma qualifié de "peu probable". C'est le coup d’État militaire. L’armée prendrait le contrôle du régime au nom du peuple et installerait un gouvernement militaire provisoire en fixant la date d'élections législatives et présidentielle. "Un scénario qui n’interviendrait qu’en dernier recours si les pertes humaines étaient dramatiques", précise Barah Mikaïl. Car l’armée, véritable épine dorsale du régime, est un soutien de poids pour Hosni Moubarak comme pour de nombreux dirigeants politiques issus de ses rangs. "Militaires et exécutifs sont très liés en Égypte. Il serait inédit de voir les militaires, avec à leur tête Sami Hafez Enan, un chef d’État major qui a la tête sur les épaules, se retourner contre l’ordre en place".

Loyale au régime, elle jouit aussi d’une grande popularité auprès de la population. Pourtant, son rôle dans les manifestations est pour le moins ambigu. Complicité avec la répression policière ou prudence face à une situation mouvante, les militaires sont en position d’attentisme, et n'interviennent que très rarement pour séparer les anti des pro-Moubarak. "Ils ont toutefois promis de ne pas tirer sur les manifestants", précise l’expert, "une promesse qu’ils tiendront pour ne pas compromettre leur avenir".
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