d'accord sur ce passage :
a écrit :Le vendredi 18 mars, à l’initiative de l’impérialisme français, une coalition de différents impérialismes s’est constituée pour mener des opérations militaires aériennes en Libye. Cette décision, prise sous le couvert du Conseil de Sécurité de l’ONU et avec l’assentiment de la Ligue arabe, est présentée par les impérialistes comme un moyen de venir au secours des insurgés libyens, menacés dans leurs derniers retranchements par l’armée et les mercenaires du dictateur Kadhafi.
Comme toujours, c’est en brandissant la défense des libertés que l’impérialisme masque ses entreprises : hier c’était soi-disant pour débarrasser le peuple irakien de son dictateur Saddam Hussein que la coalition impérialiste envahissait l’Irak, aujourd’hui c’est soi-disant pour soutenir la lutte héroïque du peuple libyen que la coalition impérialiste s’apprête à intervenir.
Comme toujours, de Saddam Hussein à Kadhafi, le dictateur que l’impérialisme se prépare aujourd’hui à combattre était hier l’allié reçu en grande pompe dans les capitales, l’ami des dirigeants occidentaux, celui avec qui on signait de juteux contrats, celui à qui on se proposait de vendre le meilleur armement, et peu importait alors le sang qu’il avait sur les mains et ses prisons remplies d’opposants.
Comme toujours, l’impérialisme qui prétend aider les peuples opprimés par les dictatures calcule au contraire cyniquement tous ses coups de manière à laisser les dictateurs faire d’abord l’essentiel du travail [contre-révolutionnaire], afin d’avoir ensuite pour lui-même le champ libre. Ainsi, lors de la première intervention en Irak, les impérialistes ont-ils soudain interrompu leur offensive au moment où éclataient des troubles révolutionnaires au Kurdistan irakien, permettant ainsi à Saddam Hussein de retourner son armée contre les insurgés. Ainsi aujourd’hui en Libye, les atermoiements diplomatiques et les réunions de mises au point entre les impérialistes n’ont d’autre effet que de permettre à Kadhafi d’aller le plus loin possible dans l’écrasement [de la révolution]. Autant de gagné pour les impérialistes pour reprendre pied directement en Libye.
Comme toujours, l’indignation des impérialistes est sélective car elle suit étroitement la ligne de leurs intérêts. Ni résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU, ni menace d’intervention militaire pour défendre les manifestants à Bahreïn qui se font massacrer par le régime avec le soutien de l’armée saoudienne et de celle des Emirats arabes Unis, pas plus qu’il n’y a de réaction en défense des manifestants au Yémen, sur qui la police tire également à balles réelles...
(sauf crochets...)