Moi je reste pour la liberté sexuelle en excluant le viol, la pédophilie et en luttant contre les proxénetes
Je suis contre l'ordre moral et l'exploitation, point barre
(Valiere @ vendredi 22 avril 2011 à 23:49 a écrit :Moi je reste pour la liberté sexuelle en excluant le viol, la pédophilie et en luttant contre les proxénetes
Je suis contre l'ordre moral et l'exploitation, point barre
(jedi69 mercredi 26 septembre 2007 à 23:29 a écrit :
Avec la prostitution, la vente et l'achat de la sexualité, on est loin de l'épanouissement sexuelle, on est loin de la découverte profonde, minutieuse, de la connaissance scientifique, de la maitrise de la sexualité, c'est plutôt l'inverse, une maladie, de la toxicomanie, de la décadence !!!
a écrit :MANIFESTE DES SURVIVANTES POUR UN MONDE SANS PROSTITUTION
Nous, survivantes de la prostitution ainsi que celles d’entre nous qui sont encore exploitées dans l’industrie du sexe, déclarons que la prostitution est une forme de violence envers les femmes.
Nous clamons haut et fort que la prostitution n’est rien d’autre qu’une forme d’exploitation sexuelle, l’une des pires formes permettant de perpétuer l’inégalité effarante et historique des femmes, et une violation de nos droits les plus fondamentaux.
Nous n’avons pas un beau jour « choisi » d’entrer dans l’industrie du sexe, c’est plutôt elle qui nous a choisies en se servant, entre autres, de notre pauvreté, de nos passés empreints d’agressions sexuelles, des proxénètes qui ont su deviner et profiter de nos vulnérabilités et des hommes qui, en toute impunité et avec l’accord de la société canadienne, nous ont achetées.
Nous nous opposons fermement au jugement Bedford c./ Canada, qui ne se préoccupe pas du tout des femmes les plus pauvres et les plus vulnérables en plus de faire fi de la troublante surreprésentation des femmes autochtones qui se retrouvent dans les rues de plusieurs provinces canadiennes.
Nous nous opposons également fermement à toute légalisation subséquente de la prostitution. La prostitution doit être éliminée. Elle ne doit pas être légalisée, ni totalement décriminalisée et encore moins être promue comme « un travail comme un autre » ou une alternative économique souhaitable.
Nous réclamons la décriminalisation de toutes les femmes exploitées dans l’industrie du sexe, car notre condition s’est empirée à cause de lois et de politiques qui nous ont traitées et nous traitent encore comme des criminelles, des citoyennes de seconde classe qui méritent bien ce qui leur arrive.
Nous dénonçons les clients-prostitueurs, les proxénètes, les gérants et les propriétaires d’agences, de clubs de danseuses, de salons de massage, de bordels qui agissent en toute impunité. Notre condition ne cesse de s’aggraver dans les clubs de danseuses depuis la légalisation des danses contact. Elle s’aggrave également quand les municipalités et les provinces octroient des permis à des établissements voués à la prostitution accordant du même coup une protection légale aux proxénètes, aux clients-prostitueurs et à l’industrie du sexe.
Nous exigeons que le lobby pro « travail du sexe » cesse immédiatement de s’improviser porte-parole de toutes les femmes qui ont été exploitées dans l’industrie du sexe et de celles qui le sont encore.
Nous refusons qu’il continue de parler en notre nom, car ce lobby se complaît à ignorer la majorité dont nous faisons partie. Il nous ignore et invalide notre parole parce que nous sommes toutes très critiques de l’industrie du sexe et que nous en dénonçons la violence inhérente. La masturbation intellectuelle à laquelle se prêtent certaines personnes, soi-disant solidaires des femmes, doit immédiatement cesser.
Nous réfutons l’idée que nous ayons été ou que nous sommes des travailleuses du sexe. La réalité que cette expression dissimule nous donne froid dans le dos. Que croyait le lobby pro « travail du sexe » ? Qu’en inventant une nouvelle expression, tel un coup de baguette magique, l’exploitation et la violence dont nous avons été victimes se transformeraient en travail ? Non, non et non, il ne suffit pas d’avoir de nouvelles expressions à la mode pour effacer l’inavouable, l’inexplicable.
Nous réaffirmons que la prostitution n’est ni un travail, ni un métier, ni une profession.
Nous exigeons des politiques sociales et économiques qui permettront de prévenir l’entrée dans la prostitution et qui soutiendront toutes celles qui désirent quitter la prostitution.
Nous sommons finalement le gouvernement canadien d’agir et d’adopter le modèle scandinave.
a écrit :
Pénalisation de nos clients: LES TRAVAILLEURS DU SEXE SONT CONTRE !
Si une loi était votée en ce sens cela aggraverait davantage nos conditions de travail, pousserait à travailler dans des endroits encore plus reculés et donc augmenterait les risques de violence contre nous. S’attaquer à nos clients représente aussi une potentielle précarisation.
Surtout c’est renforcer le stigma contre nous. En intervenant dans la sexualité entre adultes consentants, l’Etat nous traiterait ainsi encore davantage comme des mineurs en situation d’incapacité d’exprimer leur propre volonté.
Nous ne voulons pas être « réinséré-es », nous voulons la reconnaissance de nos droits.
Nous ne sommes pas des victimes ou des inadaptés sociaux, nous sommes des travailleurs et travailleuses.
a écrit :
Le STRASS, le Collectif Droits & Prostitution et Act Up-Paris
Prostitution : pénaliser le client, c’est attenter à la dignité des femmes
La mission parlementaire de l’Assemblée nationale sur la prostitution a rendu son rapport. Sa présidente, Danièle Bousquet (PS) s’allie à l’UMP pour préconiser la pénalisation des clients. Derrière ce projet se déploie une vaste entreprise de prohibition de la prostitution, digne d’une croisade morale de l’ère victorienne.
Comme pour l’interdiction du racolage passif, les intentions sont louables : lutte contre la traite des êtres humains et préoccupation pour la dignité des femmes.
Examinons la réalité : la mission parlementaire vient de se résigner à une première évaluation des effets de la répression du racolage courant 2012, soit neuf ans après sa mise en œuvre. C’est bien les effets sur la visibilité de la prostitution qui vont être jaugés et non les conséquences de cette loi sur la santé et les droits des travailleurs et travailleuses sexuels.
L’invisibilité de la prostitution signifierait-elle sa disparition ? Bien au contraire, l’invisibilité est symptomatique d’un renforcement de la clandestinité et de la précarité des prostituéEs. La pénalisation du client dégradera encore plus leurs conditions de travail.
Moins de capotes, plus de harcèlement policier
Les travailleurs et travailleuses du sexe devront trouver des endroits plus discrets afin que leurs clients ne soient pas inquiétés. Ils et elles s’éloigneront ainsi des structures de prévention et de soins.
Par ailleurs, imposer le préservatif sera encore plus difficile dans de telles conditions.
Les conséquences concrètes seront une reprise des contaminations au VIH et autres infections sexuellement transmissibles, plus de harcèlement policier, encore plus de difficultés à faire reconnaître leurs droits et à porter plainte en cas de violence et une fuite vers les pays voisins.
Créer une nouvelle infraction conduira aussi les travailleurs et travailleuses du sexe à avoir recours à des intermédiaires pour chercher des clients. Ces intermédiaires portent le nom bien connu de proxénètes. Ces criminels trouveront des alternatives à la rue pour faire travailler les femmes sous leur coupe et elles seront totalement coupées des associations socio-sanitaires.
Les réseaux mafieux seront protégés, pas leurs victimes
Déjà, pénaliser le racolage devait permettre de lutter contre les réseaux et protéger les victimes en « supprimant l’offre ».
On ne peut que constater l’inanité de cette loi au regard de ses objectifs : en 2004, 5 152 incriminations pour racolage et seulement 44 accueils de personnes dans des lieux sécurisés. L’échec est avéré.
On nous explique maintenant que l’on va lutter contre les réseaux en « supprimant la demande ». Maintenir l’infraction de racolage et pénaliser les clients, cela signifie purement et simplement une interdiction de tout travail sexuel. Une telle interdiction ne favorisera en aucun cas la lutte contre la traite.
Des dispositions existent déjà, mais elles ne sont pas appliquées et le rapport Bousquet propose en ce sens des circulaires en guise de piqûres de rappel.
L’exemple de la Suède
Pour être efficaces, les mesures de protection des victimes de la traite ne peuvent s’accompagner d’une répression de l’activité de travail sexuel : cela conduit à l’invisibilité, à la marginalité et à la stigmatisation.
Les tenants de la pénalisation des clients brandissent l’exemple de la Suède, qui pénalise les clients depuis le 1er janvier 1999.
La prostitution de rue a considérablement diminué, au détriment de la situation sanitaire et sociale des prostituéEs. Les conséquences sont dramatiques, comme les travailleuses et travailleurs du sexe se sont éloignés des services sociaux. Il faut savoir que ces services sociaux conditionnent leur aide à l’arrêt total de la prostitution.
Quant aux victimes de la traite, elles n’y ont pas accès, puisqu’elles sont enfermées afin que les clients puissent les atteindre sans danger. Les collectifs suédois de travailleurs du sexe affirment même que les clients qui bravent la loi sont potentiellement les plus dangereux.
Un recul considérable pour les droits des femmes
Si le projet avait pour réel objectif de lutter contre la traite, de vrais moyens seraient octroyés aux forces de police pour son application. Or, le rapport Bousquet n’en fait aucunement mention. Il se cantonne à demander l’application de certaines mesures qui existent déjà depuis 2003.
Pénaliser les clients protégerait la « dignité de la femme » nous explique-t-on encore. Ce projet criminalisera des rapports sexuels consentis, au seul motif qu’ils sont rémunérés. Cela constituera une atteinte grave à la liberté sexuelle puisque la capacité de consentir de celles qui exercent sans contrainte sera radicalement niée.
Si les politiques veulent améliorer le sort des travailleuses sexuelles, qu’ils et elles leur permettent d’accéder à des droits fondamentaux : droit à la sécurité et à la santé ainsi qu’à l’ensemble des droits sociaux. Qu’ils offrent à celles et ceux qui le souhaitent de réelles possibilités de reconversion et luttent contre leur stigmatisation.
Pénaliser les clients pour rendre leur « dignité » à des femmes contre leur propre volonté, constitue encore une mesure impuissante à combattre les vraies causes du sexisme et de l’inégalité entre les sexes. Encore une fois, les travailleuses sexuelles vont être les martyrs d’un féminisme moraliste.
a écrit :En intervenant dans la sexualité entre adultes consentants, l’Etat nous traiterait ainsi encore davantage comme des mineurs en situation d’incapacité d’exprimer leur propre volonté.
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