Manifestations en Grèce

Dans le monde...

Message par Wapi » 05 Juin 2011, 22:20

a écrit :
                              Grèce : manifestation contre l'austérité


Europe1.fr avec AFP

Des dizaines de milliers de Grecs ont participé dimanche à un gigantesque rassemblement pacifique contre l'austérité dans le centre d'Athènes à l'appel des "Indignés", un mouvement alternatif de résistance fédéré sur internet et calqué sur une campagne du même type en Espagne. Selon la police, plus de 50.000 personnes se sont rendues sur la place Syntagma (de la Constitution) dimanche en fin d'après midi, juste en face du Parlement, en chantant "voleurs, voleurs" à l'adresse des députés et du gouvernement.

Cette manifestation intervient au surlendemain d'un accord du Premier ministre avec les créanciers du pays pour une rallonge financière en échange d'un contrôle accru sur les dépenses du pays et de nouveaux sacrifices budgétaires. A Salonique, deuxième ville de Grèce au nord du Pays, 3.000 personnes ont participé à un rassemblement du même type, selon la police, répondant à un appel européen via les réseaux sociaux notamment, de rassemblements sur les places des grandes villes en Europe.La foule brandissait de nombreux drapeaux grecs, mais aussi espagnols, portugais, tunisiens et argentins.


Une journée de grève générale est prévue le 15 juin, et la combativité ne semble pas faire défaut. Mais qui proposera une politique à ceux qui luttent ?
Wapi
 
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Message par Doctor No » 06 Juin 2011, 10:01

(Wapi @ dimanche 5 juin 2011 à 23:20 a écrit :
a écrit :
                               Grèce : manifestation contre l'austérité


Europe1.fr avec AFP

Des dizaines de milliers de Grecs ont participé dimanche à un gigantesque rassemblement pacifique contre l'austérité dans le centre d'Athènes à l'appel des "Indignés", un mouvement alternatif de résistance fédéré sur internet et calqué sur une campagne du même type en Espagne. Selon la police, plus de 50.000 personnes se sont rendues sur la place Syntagma (de la Constitution) dimanche en fin d'après midi, juste en face du Parlement, en chantant "voleurs, voleurs" à l'adresse des députés et du gouvernement.

Cette manifestation intervient au surlendemain d'un accord du Premier ministre avec les créanciers du pays pour une rallonge financière en échange d'un contrôle accru sur les dépenses du pays et de nouveaux sacrifices budgétaires. A Salonique, deuxième ville de Grèce au nord du Pays, 3.000 personnes ont participé à un rassemblement du même type, selon la police, répondant à un appel européen via les réseaux sociaux notamment, de rassemblements sur les places des grandes villes en Europe.La foule brandissait de nombreux drapeaux grecs, mais aussi espagnols, portugais, tunisiens et argentins.


Une journée de grève générale est prévue le 15 juin, et la combativité ne semble pas faire défaut. Mais qui proposera une politique à ceux qui luttent ?
Une politique...d'action?

Parce que les grecs n'en sont pas à faire de la métaphysique.

Ils se voient obligés à contrer directement une politique qui les ruine.

Vaut mieux que ça parte en couille que cela reste à chercher des politiques, je crois. "Un pas du mouvement en avant vaut mieux que mille programmes"

Il faut moins de programmes que la trouille du coté du patronat et des gouvernements.

Vu que cette historie de la politique est comme l’algèbre: il faut toujours deux termes pour poser l’équation, à la violence des banquiers répondra la violence de ...et c'est ici qu'on ne le sait pas encore.

Ce qui vient, et c'est pour bientôt par ici (après les élections) va provoquer un "désordre" important et c'est plutôt de la capacité d'action qu'on va mesurer ceux qui veulent changer les choses. Les programmes? Il faut en avoir, mais je pense que pour beaucoup des grecs ce qu'ils attendent c'est de la décision et de l'exemple. Et pas pour faire de la philo.

Le vent change rapidement quand il souffle dans tous les sens.
Doctor No
 
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Message par quijote » 06 Juin 2011, 12:13

oui , bien sûr ..il y a une situation "objective "qui se développe et c'est très bien mais moi , je ne crois pas à la spontanéité .. ça peut effectivement aller dans tous les sens , voire s 'épuiser et pour l 'éviter il faudrait que les partis révolutionnaires soient présents et avec UN PROGRAMME .. c'est un certain Wladimir qui disait : sans théorie révolutionnaire pas de mouvement révolutionnaire .. à méditer .. ce qui n 'empêche qu 'il faut être solidaire de ce mouvement et oeuvrer pour pousser sa logique jusqu'au bout .. comme pour les" révolutions" arabes..Espérons que ce sont les prémisses ..
quijote
 
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Message par Wapi » 06 Juin 2011, 12:34

Bon notre cher docteur est maoiste sur un fil et anarchiste sur l'autre. Du coup, ce n'est pas facile de s'y retrouver.

car enfin cet anti-léninisme me surprend de ta part. Que vaut la radicalité sans politique qui l'oriente et lui donne un sens ?
Wapi
 
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Message par Doctor No » 06 Juin 2011, 17:18

a écrit : (Wapi @ lundi 6 juin 2011 à 13:34)
Bon  notre cher docteur est maoiste sur un fil et anarchiste sur l'autre. Du coup, ce n'est pas facile de s'y retrouver.

car enfin  cet anti-léninisme me surprend de ta part. Que vaut la radicalité sans politique qui l'oriente et lui donne un sens ?

Ni complètement maoïste (je ne sais pas ce que cela veut dire en ce moment précis, c'est un peu comme "trotskyste") ni anarchiste (le libéralisme me semble dépassé) mais logique (je crois...)

Il y a des temps pour des programmes mais quand un peuple (je ne parle pas des avant-gardes ni des militants) est acculé au désespoir, il réagit assez souvent très peu "programmatiquement" (ou avec un programme tout fait dans sa tête, tout casser quoi).

Le rôle des "gens à programme" c'est justement de leur en proposer un (au milieu du capharnaüm que la colère déchaine) Il ne faut pas confondre les genres ni les moments.

Et quand on sent que le volcan commence à s'agiter, il s'agit (à mon modeste avis) plus de leur proposer de "l'action" que des programmes.

C'est tout, je comprends parfaitement les nécessités, mais je comprends aussi les autres nécessités. Chaque chose a son temps. Et ceux qui se battent quand il faut étudier, comme ceux qui étudient quand il faut se battre, sont à coté.

C'est pour cela que les Grecs, les masses grecs en colère nécessitent un programme d'action. Et cela ne m’étonnerais pas qu'ils y pensent déjà. C'est dans la logique des choses.

Quant à "la spontanéité" je n'y peut rien. Il ne s'agit pas de "croire" ou "ne pas croire". Il s'agit de préférer la spontanéité des masses à ...la passivité des masses. Vu qu'il n'y a pas de programme.

Ce qui est assez révélateur d'une certaine mentalité est que le centre du regard se pose, non pas dans les possibilités de la colère des masses, mais sur "le manque de programme".

Comme il se peut que la colère éclate avant que des grecs fassent un programme...voila le sens de demander un programme d'action.

A chacun son Schopenhauer...

Ce message a été modifié par Doctor No le lundi 6 juin 2011 à 15:38
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Message par Doctor No » 06 Juin 2011, 19:38

Ce n'est peut-être pas un bon analyse, je n'en sais rien, mais ce qu'ils racontent c'est assez genre "programme d'action" que les grecs "spontanément" se préparent à faire le 15.

Tant mieux, et mieux que cela, cela découle directement de toute la situation et c'est la bonne réponse.

Les meilleurs programmes et le plus pointus analyses ne servent à rien dans la situation présente. Par contre ce qui raconte l'article (je ne garanti rien vu que les rédacteurs sont un peu trop "optimistes") fait prévoir des trucs intéressants.

Si on lit les faits, (hélas c'est en anglais pour ceux qui sont fâchés avec Shakespeare..) on voit bien que ce n'est pas le moment des programmes et des élucubrations. Et peut-être, chi lo sa, le parti gagne une forte impulsion d'une belle pratique...d'action.
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Message par jedi69 » 06 Juin 2011, 23:55

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?


(Lutte Ouvrière n°2235 du 3 juin 2011 a écrit :
Grèce : Les protestations s'amplifient

Depuis le 25 mai, les rassemblements se multiplient en Grèce, dans les principales villes du pays. Comme en Espagne, les « indignés » se retrouvent pour dénoncer les mesures d'austérité, et le énième plan de rigueur que veulent imposer la « troïka » (Banque et Commission européennes, FMI) et le gouvernement.

Depuis plus d'une semaine, les experts de la troïka ont fait des allers et retours pour vérifier les comptes ; le 20 mai, l'agence Ficht Ratings a encore baissé de trois crans la note de la dette grecque, les médias ont laissé entendre que l'État, sans aide supplémentaire, n'aura pas dans ses caisses de quoi tenir au-delà de la mi-juillet.

Ce remue-ménage a d'abord comme effet d'accroître la pression pour imposer au gouvernement grec des mesures encore plus draconiennes. Le 17 mai, le Premier ministre Papandréou a annoncé qu'il faudrait, d'ici 2015, réduire le nombre de fonctionnaires de 20 % soit 150 000 personnes, indexer sur les salaires du privé les salaires du public, encore un peu protégés, et bien sûr accélérer le plan de privatisations de 50 milliards d'euros d'ici 2015, les entreprises européennes étant sur les rangs pour acquérir, si possible à prix bradés, les télécommunications (OTE), la Banque postale, le port d'Athènes, le port et l'eau de Thessalonique...

C'est contre tout cela que la population manifeste et jusqu'à présent le nombre des manifestants a augmenté de jour en jour : le 25 mai, ils étaient 20 000 à Athènes, 5 000 à Thessalonique au nord, 7 000 à Patras à l'ouest, 3 000 en Crète. Et le dimanche 29 mai, selon la presse, on en comptait près de 80 000 à Athènes. La population en a décidément assez de continuer à payer pour les profits des capitalistes et des banques, qu'ils soient grecs ou européens.

Sylvie MARECHAL



=D>

A+ :wavey:
jedi69
 
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Message par redsamourai » 09 Juin 2011, 13:20

dites donc, ça commence à faire un sacré paquet de monde remonté face à une situation (pour le moment) sans issue...

a écrit :En Grèce, les «indignés» manifestent massivement contre l'austérité
La place du Parlement à Athènes était pleine d'«indignés» ce dimanche 5 juin 2011 et il y a eu aussi un rassemblement à Salonique, la deuxième ville du pays.nt

Par RFI

Près de 100 000 Grecs étaient amassés dimanche soir, 5 juin 2011, autour du Parlement à Athènes. C’était le 12e jour de rassemblement du mouvement des «indignés», et c’était sans conteste la première fois que l’on voyait autant de monde dans le centre d’Athènes depuis le début de la cure d’austérité imposée en mai de l’année dernière.

Avec notre correspondante à Athènes, Amélie Poinssot

Ils sont venus en famille, avec leurs amis, certains pour la première fois, d’autres pour le douzième soir consécutif. Les Grecs qui ont fait le déplacement jusqu’au Parlement expriment un vaste ras-le-bol comme en témoigne ce manifestant : « Je suis indigné par tout ce qui se passe en Grèce. La Grèce est un pays riche ! Et ils en ont fait un pays en ruine… Moi j’ai trois enfants et je vis avec 850 euros par mois. Je vis dans l’angoisse au quotidien. »

« La Grèce n'est pas à vendre »

« Reprenez votre plan d’austérité, et allez-vous en », disent les manifestants. Sur les banderoles on lit « La Grèce n’est pas à vendre » en réponse aux récentes annonces de privatisations massives des entreprises publiques. La protestation semble avoir gagné toutes les couches de la société et rassemble au-delà des formations politiques ou syndicales :

« Cette fois-ci c’est un rassemblement de citoyens, ça ne vient pas d’un parti politique, ni d’une organisation syndicale ni de quoi que ce soit... On voudrait simplement que les politiques écoutent notre voix, et qu’ils comprennent que ce qu’il y a de pire dans tout ce qu’ils ont fait, c’est qu’ils ont tué l’espoir en nous. »

Dans l’une des rues noires de monde qui mènent au Parlement une jeune femme tente de rejoindre la place, munie d’un petit panneau. On peut y lire : « Je veux un avenir ».
redsamourai
 
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Message par redsamourai » 09 Juin 2011, 13:23

J'en profite pour faire figurer ici l'article du journal de LO de cette semaine sur la colère qui monte, qui monte...

a écrit :
Lutte Ouvrière n°2236 du 10 juin 2011

Dans le monde

Grèce - Nouvelles mesures d'austérité, la colère monte contre les banquiers

Des dizaines de milliers « d'indignés » continuent à manifester dans les grandes villes grecques pour protester contre les mesures d'austérité. Dimanche 5 juin, à Athènes, une marée humaine a envahi la place devant le Parlement et les rues adjacentes, des travailleurs, des retraités, des étudiants conspuant les députés, le gouvernement et ceux qu'ils servent, aux cris de « voleurs, contrebandiers, banquiers ».

Les dernières propositions des experts de la troïka, c'est-à-dire de la Commission et de la Banque européennes et du FMI, sont une véritable déclaration de guerre contre la population. C'est une de plus ; mais justement, l'accumulation des pressions et des exigences des banquiers internationaux atteint un niveau où elle est à la fois insupportable pour la population et totalement inefficace du point de vue économique.

L'Union européenne et le FMI promettent la dernière tranche du premier plan d'aide et un deuxième plan de 60 à 70 milliards d'euros, quoique, là encore, des tiraillements apparaissent entre les différents pays européens. Mais qu'il s'agisse de différends réels entre les puissances dominantes en Europe ou d'une volonté d'accroître la pression et le chantage, le résultat est le même. Les banquiers et les États à leur service exigent que le gouvernement grec réalise un programme de 50 milliards d'euros de privatisations d'ici 2015. Tout doit être à vendre, et au meilleur prix. La moitié du port du Pirée (l'autre est déjà cédée au trust chinois Cosco), le port de Thessalonique, d'autres ports régionaux, des aéroports, les Télécoms, la société d'électricité, le groupe de paris sportifs.

Cela signifie non seulement le bradage des biens publics, un appauvrissement général du pays, mais aussi des attaques précises contre les travailleurs et les usagers de ces entreprises. Pour les acheteurs, ces sociétés sont mal gérées, non compétitives et il faut réduire les coûts. Il faut licencier chez OTE (la Téléphonie) sinon Deutsch Telekom, qui en possède déjà 30 %, ne voudra pas acquérir le reste, ou alors à un prix très bas. Il faut déréguler le prix du courant électrique, qui est un des plus bas d'Europe, pour trouver un acheteur aux 17 % de la société de production d'électricité PPC.

Le chômage atteint plus de 15 % de la population, et plus du double chez les jeunes. Les salaires ont baissé de 20 % en moyenne, les hausses de la TVA ont rendu certains produits quasi inaccessibles. Dans des villes comme Thessalonique ou Athènes, on ne compte plus les faillites de petits commerces ou de petites entreprises. Plus la population s'appauvrit, plus l'économie ralentit, moins l'argent des taxes rentre dans les caisses de l'État et plus il doit s'endetter pour payer ne serait-ce que les intérêts de la dette.

C'est un cercle vicieux dont les responsables sont les banquiers de tous les pays, français en particulier. Qu'ils exigent d'être remboursés ou qu'ils spéculent sur une faillite qui est déjà là, ce sont eux qui écrasent la population grecque. C'est contre eux que les travailleurs grecs manifestent et c'est bien eux qu'il faudra forcer à payer.

Sylvie MARÉCHAL
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Message par Doctor No » 15 Juin 2011, 16:04

Ca démarre en Grece

On s'approche du point de non retour.
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