Philippe Poutou

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par luc marchauciel » 23 Juin 2011, 18:45

Je crois que Volia se trompe lourdement sur la question de signatures.
Même une organisation très sérieuse comme LO a eu quand même du mal à les avoir avec une porte parole très connue comme Arlette Laguiller. Cela veut dire que quand tu repars avec quelqu'un de moins connu , comme Nathalie ou a fortiori Philippe Poutou, cela nécesité un effort plus grand pour y parvenir.
LO me semble capable de le faire, vu qu'elle a déja très sérieusement commencé.
Le NPA, j'y crois très peu, pour deux raisons :
- L'état de l'organisation, qui est déplorable (cf le texte posté par Abounawas). Il n'y a en réalité pas plus de militants au NPA qu'il n'y en avait à la Ligue quand elle s'est dissoute, et là la division interne est encore plus grande (je révèle aucun secret, c'est archi public). Pour les sections que je connais, je sais qu'il n'y aura pas grand monde à faire le boulot, par désaccord politique (cf les 40% qui ont voté pour continuer les soit-disant démarches unitaires), mais aussi et surtout par lassitude (cf tous les militants déprimés qui n'ont plus grande motivation après avoir épuisé leur énergie en querelles internes stériles). Et tout ça en commençant bien en retard par rapport à 2007 !!!
- Le fait qu'avec la menace de Le Pen au deuxième tour, les appareils politiques qui ont beaucoup d'élus, et notamment à gauche, ne vont pas s'amuser à susciter des signatures pour tel ou tel pour enrayer la supposée dynamique de tel ou tel autre (dynamique mon cul, par ailleurs).
J'aimerais être agréablement surpris, mais j'y crois pas du tout.
En tous cas, ce qui est certain, c'est qu'on ne peut pas dire que c'est une tâche relativement aisée : c'est un très gros obstacle, en réalité.
luc marchauciel
 
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Message par Ottokar » 24 Juin 2011, 19:42

Article de Libé qui reprend les mêmes thèmes que le précédent et s'en délecte. Libé aime bien que l'extrême gauche n'ait pas le vent pour elle... on ne va ni s'en choquer ni s'en étonner !
a écrit :Politiques 24/06/2011 à 19h08 (mise à jour à 19h24)
Au NPA, la gueule de bois de l'après-Besancenot

Par LILIAN ALEMAGNA

Back to LCR. Le Nouveau parti anticapitaliste entre ce week-end dans l’ère post-Besancenot. Et elle ressemble drôlement à celle de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), ancêtre du NPA…

A Nanterre (Hauts-de-Seine), les délégués de la formation d’extrême gauche doivent désigner samedi soir ou dimanche matin leur candidat à la présidentielle dans un contexte «compliqué», euphémise-t-on du côté de la direction. Le parti est coupée en deux sur son orientation, la direction est divisée, il faut trouver dans l’urgence un candidat de substitution à Olivier Besancenot, forfait depuis juin, et stopper l’hémorragie militante.

De 9000 militants revendiqués en février 2009 lors de la transformation de la LCR en NPA, les anticapitalistes sont passés à 6000 adhérents – dont 4500 à jour de cotisation – lors du dernier congrès de février pour finir, aujourd’hui, à 3000 votants dans les assemblées préparatoires à cette conférence nationale… Le NPA est retombé au même étiage que du temps de la LCR. «ça devrait inquiéter tout le monde et provoquer un sursaut dans le NPA», fait remarquer Pierre-François Grand, membre de la direction et ancien proche de Besancenot.

La priorité du NPA: trouver un remplaçant à Olivier Besancenot pour la présidentielle. Le facteur a laissé en plan ses camarades début mai, refusant, à 37 ans, de rempiler pour une troisième course à l’Elysée après 2002 et 2007. Dans l’urgence, la nouvelle majorité a sorti son favori: Philippe Poutou, 44 ans, réparateur de machines-outils à l’usine Ford de Blanquefort (Gironde).

Problème: le parti est tellement divisé que le choix de ce père de deux enfants et syndicaliste CGT n’est pas encore acquis. «Il n’est pas impossible que la proposition d’une des deux porte-parole [Myriam Martin ou Christine Poupin, lire ici leur portrait] ressorte», assure un cadre du NPA pour qui Poutou est «quelqu’un qui n’a pas la carrure pour être candidat à la présidentielle». «Ceux qui pensent qu’on a sorti Olivier Besancenot comme ça se trompent! Il était dans la direction depuis 3-4 ans!» poursuit un responsable. Un come-back de Besancenot? «C’est vraiment une question qui est enterrée dans le NPA», dit-on à la direction.

«Il est tout a fait possible de se rassembler autour d’un candidat», défend Christine Poupin, l’une des deux nouvelles porte-parole du NPA. «Dans une situation où ce qui domine est la crise du capitalisme, poursuit Gaël Quirante, un des responsables de la frange la plus révolutionnaire du NPA, c’est très bien qu’une organisation comme la nôtre présente un ouvrier qui a mené des bagarres, un porte-voix d’une catégorie sociale qui souffre avec la crise». Et qui ne laisse pas au FN le monopole de la défense des ouvriers…

Sauf que ce profil «ouvriériste» déplaît à une partie de la direction. «On est parti pour faire de la concurrence à Lutte ouvrière…», critique-t-on. Dans les votes préparatoires à la conférence nationale, le texte menée par les plus révolutionnaires associés à des responsables de l’ancienne majorité comme Olivier Besancenot, Sandra Demarq ou Christine Poupin a obtenu une courte majorité, 50,2% contre 40,2% pour la minorité, menée par Pierre-François Grond et l’autre porte-parole Myriam Martin. Critiquant «l’isolement» et le «repli» de la nouvelle majorité, ces derniers défendent la poursuite des discussions avec le Front de gauche. «La méthode est de dire: on maintient le dialogue avec les autres partis», explique Frédéric Borras qui estime qu’en «situation de crise», «il faut être plus souple que trop raide».

Paralysé par l’émergence du Front de gauche depuis les européennes de 2009, touché par la mort du philosophe Daniel Bensaïd, déstabilisé par la candidature d’une jeune fille portant un foulard lors des régionales de 2010 dans le Vaucluse et surtout ébranlé par le refus de Besancenot, dernier pilier qui maintenait un équilibre précaire, le NPA est sorti de sa période de blocage mais risque, si ce n’est l’implosion, concéder l’échec de son projet initial: devenir la grande force à la gauche du PS. «Je ne sais pas ce que va donner le NPA dans les mois qui viennent», prévient un cadre.

LILIAN ALEMAGNA
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Message par Ottokar » 25 Juin 2011, 13:55

un article du Monde guère plus tendre avec le NPA... et LO !
a écrit :En pleine crise, le NPA choisit la ligne du repli

LEMONDE | 25.06.11 | 13h59  •  Mis à jour le 25.06.11 | 13h59

En décidant de jeter l'éponge pour 2012, Olivier Besancenot a-t-il mesuré la crise qu'il déclenchait au Nouveau Parti anticapitaliste ? Ou a-t-il sciemment décidé de pratiquer la politique de la terre brûlée ?

L'organisation révolutionnaire réunit, samedi 25 et dimanche 26 juin à Nanterre (Hauts-de-Seine), une conférence nationale pour désigner le ou la camarade qui portera ses couleurs en 2012. Mais c'est dans un climat de profonde division que l'organisation va tenter de trouver son nouveau porte-drapeau. Signe du désarroi, seuls 3 100 militants ont voté lors de cette consultation. Divisé, amoindri, le NPA plafonne à 0,5 % dans les sondages. Depuis l'envoi de sa lettre aux militants datée du 5 mai, où il annonçait qu'il ne voulait pas être candidat à la présidentielle et souhaitait "passer le relais à un(e) autre camarade", l'ex-porte-parole du NPA a activement participé aux débats qui ont mené à l'explosion de la majorité et de la direction du parti, entraînant une déflagration majeure dans toute l'organisation.

Que cherche-t-il ? On le savait hésitant depuis de longs mois sur sa présence à la présidentielle de 2012. Il n'avait pas envie de devenir une "Arlette bis", en référence aux six candidatures successives de la représentante de Lutte ouvrière (LO). Il voulait amoindrir la pression médiatique et passer à autre chose. Mais à la veille du congrès de février, il rassurait ses amis : il repartirait pour un tour à la présidentielle.

Deux mois plus tard, en avril, le NPA propose à l'ensemble de la gauche radicale l'idée d'une "candidature du mouvement social" pour tenter de mettre Jean-Luc Mélenchon en porte-à-faux. Les dirigeants du NPA entament même des discussions sur un possible programme présidentiel. Sans conclusions, mais l'attitude demeure plus ouverte que lors des régionales de mars 2010.

DEUX CAMPS SE TOISENT

M. Besancenot vit mal cet entre-deux. Il souhaite stopper les discussions avec le Parti de gauche et le PCF, qu'il juge vaines et susceptibles de brouiller l'image radicale du NPA qu'il avait réussi à imposer. Il change alors de pied et annonce à ses mentors, Alain Krivine et François Sabado, qu'il n'y va plus. Le leader envoie sa lettre à l'organisation et mène bataille pour imposer le lancement d'une candidature "pur jus" le plus rapidement possible. Il y parvient lors du conseil politique national qui suit, mais au prix d'un éclatement de la majorité. Autour de lui restent des personnalités comme Alain Krivine et Christine Poupin, qui décident de s'allier aux plus identitaires du parti venus de LO ou de groupuscules révolutionnaires.

Ses anciens alliés Pierre-François Grond ou Frédéric Borras se retrouvent, eux, dans la minorité. Ainsi que Myriam Martin, l'autre porte-parole, dont le nom avait été évoqué pour porter les couleurs du parti en 2012.

Lors de la consultation des militants, organisée depuis dix jours, la nouvelle majorité emmenée par M. Besancenot a obtenu 50,2 % des voix, contre 41 % à la plate-forme défendue par ses anciens proches. Un autre petit courant plus sectaire atteint 5,75 %.

Désormais, les deux camps se toisent. Les proches de M. Besancenot accusent les minoritaires de vouloir "créer un bloc regroupant à la gauche du PS", et de regarder du côté du PCF, "qui est mouillé jusqu'au cou dans les institutions du capitalisme". Les autres dénoncent une majorité qui "cultive l'isolement comme une vertu".

La direction a décidé de présenter la candidature à l'élection présidentielle de Philippe Poutou, ouvrier du secteur automobile, syndicaliste CGT de 44 ans. L'homme a fait ses premières armes comme candidat aux européennes en 2009 puis aux régionales de 2010. Il milite à Bordeaux où les anciens de LO tiennent le NPA local. Pas vraiment une image d'ouverture.
Sylvia Zappi Article paru dans l'édition du 26.06.11
Ottokar
 
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Message par Ottokar » 25 Juin 2011, 16:35

la dépêche AFP qu'on va retrouver un peu partout sous une forme ou une autre
a écrit :Société
RSS Société
Présidentielle: le NPA va désigner son candidat, Poutou favori

Le NPA doit désigner samedi soir son candidat à la présidentielle, qui devrait être l'ouvrier Philippe Poutou, lequel aura la lourde tâche de succéder à Olivier Besancenot, le populaire postier dont le retrait a mis le parti dans une situation bien délicate.

Réunis jusqu'à dimanche à l'université de Nanterre en conférence nationale, sorte de mini-congrès, les 240 délégués devaient débattre de la candidature en fin de journée samedi, avant de voter vers 20H00.

En début de semaine, la commission ad hoc du NPA s'est "majoritairement prononcée" pour Philippe Poutou, ouvrier CGT de l'usine Ford de Blanquefort (Gironde), qui fut notamment tête de liste aux régionales en Aquitaine (2,52%). Mais il n'est pas totalement exclu que d'autres noms soient mis en avant, comme celui de Myriam Martin ou Christine Poupin, les deux porte-parole du NPA.

Quel qu'il soit, le candidat choisi aura fort à faire pour remplacer Olivier Besancenot, qui avait représenté la Ligue communiste révolutionnaire en 2002 (4,25%) et 2007 (4,08%). Ce n'est que début mai que le facteur de Neuilly a fait savoir qu'il ne rempilerait pas une troisième fois, voulant éviter "le piège de la personnalisation".

Celui qui faisait l'unanimité au NPA sur son nom et sa popularité a alors plongé son parti dans l'embarras, très vite tiraillé entre ligne dure pour Mme Poupin (comme M. Besancenot) et poursuite du dialogue avec le Front de Gauche (FG) pour Mme Martin, toujours en totale indépendance du PS.

Dans les sondages, M. Besancenot, oscillait entre 4 et 11%, devançant systématiquement Jean-Luc Mélenchon (FG). Désormais, un nouveau candidat NPA plafonne à 1 ou 2%, loin derrière le coprésident du Parti de Gauche (7 à 10%, CSA).

Olivier Besancenot a rappelé qu'en 2002, il avait "flirté pendant longtemps avec les 1%", lorsqu'il n'était qu'un "jeune facteur qui partait à l'assaut de la politique", ajoutant qu'il entendait bien faire "campagne avec ardeur" au côté de son successeur.

Il n'empêche: "ça aurait été plus simple que ce soit encore Olivier", comme "il est très populaire", reconnaît Alain Krivine, même si l'ex-fondateur de "la Ligue" pense qu'un ouvrier de l'automobile, ce serait "pas mal, surtout qu'il travaille dans une des rares entreprises où on a sauvé des emplois".

Mais dans un NPA qui est passé de 9.000 membres à sa fondation en février 2009 à seulement 3.100 votants aux derniers congrès locaux, certains s'alarment.

"On n'est plus très loin de la LCR, ça devrait inquiéter tout le monde et provoquer un sursaut dans le NPA", affirme Pierre-François Grond, proche de Myriam Martin. Mais s'il y a du "découragement chez certains militants", il n'est "pas question" de scission, assure Guillaume Liégard, de la même tendance.

Lors des congrès locaux en début de semaine, le NPA était pourtant encore coupé en deux: 50,2% des militants soutenant la ligne "identitaire", contre 40,2% pour des discussions avec le FG.

"Il faudrait que Grond et ses amis sachent dire que les voies porteuses d'espoir, c'est le Front de Gauche", souhaite Christian Picquet (Gauche unitaire, ex-LCR).

Car, pour lui, "la majorité actuelle s'engage dans une guerre picrocholine avec Lutte ouvrière pour l'occupation de l'espace d'une ultra gauche la plus sectaire et la plus isolée". "La figure de Besancenot masquait la vacuité du projet, désormais le NPA est seul et nu face à l'opinion", argue M. Picquet.

Reste désormais au NPA à trouver les 500 signatures nécessaires pour se présenter en 2012. "Peut être plus compliqué sans Olivier", confie un cadre.
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Message par ianovka » 25 Juin 2011, 21:47

C'est fait, Philippe Poutou est désigné candidat, du coup j'enlève le point d'interrogation dans le titre.
"Le capital est une force internationale. Il faut, pour la vaincre, l'union internationale, la fraternité internationale des ouvriers." Lénine
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Message par Sterd » 25 Juin 2011, 21:53

Il n'yplus qu'a espérer qu'ils aient les 500 signatures. Il leur reste 8 mois.
Sterd
 
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Message par ianovka » 25 Juin 2011, 21:54

Oui, il reste encore cette condition.
"Le capital est une force internationale. Il faut, pour la vaincre, l'union internationale, la fraternité internationale des ouvriers." Lénine
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Message par lucifer » 26 Juin 2011, 06:28

C'est pas gagné,avec leur courant"convergence et machin-chose"qui milite avec le F.de G.,plus(enfin plutot moins) les démoralisé(e)s.Surtout qu'il ne faut pas compté sur le PS,et probablement pas sur un coup de pouce de Sarkozy pour cette fois.
lucifer
 
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Message par luc marchauciel » 26 Juin 2011, 10:17

(lucifer @ dimanche 26 juin 2011 à 07:28 a écrit : C'est pas gagné,avec leur courant"convergence et machin-chose"qui milite avec le F.de G.,plus(enfin plutot moins) les démoralisé(e)s.Surtout qu'il ne faut pas compté sur le PS,et probablement pas sur un coup de pouce de Sarkozy pour cette fois.
La candidat a été choisi avec 53% des voix (des délégués), ce qui n'est pas grand chose. J'imagine que si les 2/3 des militants du NPA font la campagne, et notamment la quête des signatures, ça sera déja bien.
C'est bien qu'ils aient fait un bon choix, sur la décision de se présenter et sur le profil du candidat, mais d'ici à ce que la campagne soient bonne ou même existante, il y a encore quelques pas que l'on espère voir franchis.
luc marchauciel
 
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Message par pedro » 26 Juin 2011, 21:50

Il a été un temps à Lutte Ouvrière. Je viens de voir ça sur le net. Peut être un gars de l'ancienne fraction (qui continue de s'appeler fraction l'étincelle, d'ailleurs, au sein du npa)?
pedro
 
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