(abounouwas @ dimanche 4 septembre 2011 à 19:05 a écrit : Dr No,
tu oublies (?) qu'il y a eu des mouvements de masse importants, dans toutes les grandes villes du pays, et pas seulement à l'instigation des services occidentaux, et pas seulement par l'action des quelques militants du 17 février (mouvement qui ne date pas d'hier et qui n'avait jusque-là rencontré qu'un faible écho dans la population, cf. son "origine" le 17 février 2006, après l'attaque du consulat italien).
depuis l'hiver 2010-11, des millions d'Arabes font l'expérience sanglante de la lutte frontale contre leurs dictatures.
Je ne vois pas comment on peut soutenir des régimes aussi infects et compromis comme compradores avec les bourgeoisies occidentales parce qu'ils sont agressés par les impérialistes. Je ne vois pas comment tu peux défendre ça sur le terrain. Alors que je pense que la position juste de LO peut être comprise par les populations sur place, tout simplement parce qu'elle est cruellement juste.
Je n'oublie rien. Malheureusement pour moi.
La question n'est pas "ce qu'il a eu", mais les faits politiques regardés sous la loupe de l'expérience historique du prolétariat (donc de sa théorie et de sa pratique).
Je ne nie pas (comment?) qu'il y a eu des manifs en Libye.
Mais que dès le début il n'y a eu jamais la moindre déclaration, geste ou acte de ces "rebelles" d'un caractère social ou démocratique moins encore communiste. Par contre le Charia, les absurdités réactionnaires, les "accords avec Sarkozy sur le pétrole", les pogroms anti-noirs, cela on a eu droit jusqu'à plus soif. Une bande des réactionnaires caractérisée.
Que donc on ne peut pas amalgamer les révoltes tunisiennes ni égyptiennes à ce qui c'est passé en Libye.
L'attitude des impérialistes dans ces deux cas a été à l'extrême opposé de leur attitude en Libye. Ils se sont opposés par tous leurs moyens possibles.
J'espère que personne aura le front de soutenir que les impérialistes appuient les révoltes populaires...
Eh ben, c'est ce qui nous ressortent certains. J'ai entendu à l'université d'été du NPA (où je me suis trouvé par hasard) "Vu que nous n'avions pas la force de soutenir les rebelles libyens il a bien fallu que les impérialistes prennent notre place" (j'ai failli m'étrangler de colère)
La révolte des "arabes" (en fait des masses pauvres et de la classe ouvrière des pays du pourtour méditerrané; n'oublions pas les "indignés") est magnifique et est le début (j'espère) d'un vaste mouvement qui ne fait que commencer mais qui n'a pas mis en danger l'ordre impérialiste encore.
Quant à un supposé "soutient au régime de Gadahffi" cela est ou une lecture trop vite ou une mésinterprétation manifeste.
Il n'y a pas "soutient au régime" mais "appui critique à un petit pays agressé par une coalition des impérialistes à la recherche (en se disputant) du pétrole libyen" et cela signifie, le voulons nous ou pas un soutient critique à Gadahffi dans la mesure où il s'oppose objectivement, comme il le fait, à l'agression. Parce qu'il n'existe pas une autre réalité.
La population sur place, malgré leur dégout du régime ne peut que défendre sa patrie contre une agression impérialiste.
Dans leur cas si une coalition impérialiste aurait agressé le Chili même sous Pinochet je me serais battu contre. Le libyens cela doit être pareil, le manque évident d'appui de la racaille qui a envahi Tripoli, de la part de la population est manifeste et sans les avions, conseillers, hélicoptères et services impérialistes ils n'auraient pu se soutenir un jour, moins encore prendre une partie de la ville.
Si tu ne vois pas comment on peut soutenir critiquement un petit pays contre une agression impérialiste, eh ben, lis un peu ton Trotski, parce que lui l'écrit blanc sur noir. Lénine aussi bien sur, mais bon, " au royaume où tu vas, fais comme tu vois" (dicton espagnol très courant.)