Les concombres bios masqués

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par Eglantine » 29 Juin 2011, 20:10

ça existe Lidl bio ?
Eglantine
 
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Message par yannalan » 30 Juin 2011, 08:49

Le jour où ils trouveront ça financièrement intéressant, ils feront un Lidl bio....Ya déjà des rayons dans les hyper et super classiques.
yannalan
 
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Message par Eglantine » 01 Juil 2011, 10:52

oui bein vrai ça !
Eglantine
 
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Message par canardos » 02 Juil 2011, 04:45

les graines germées à l'origine de l'intoxication en Allemagne et dans la region bordelaise étaient bien bio, semble-t-il.


mais non seulement les méthodes de culture bio sont à l'origine de 6 fois plus d'intoxications que les autres méthodes, mais la traçabilité de ces produits laisse tout autant à désirer voire plus que les produits de la méchante agriculture industrielle tant dénoncée, souvent à juste titre pour l'opacité de ses circuits



a écrit :

Le Figaro

Bactérie «E.coli» : la piste égyptienne

Par Marc Mennessier
29/06/2011

Les victimes allemandes et bordelaises ont consommé des graines germées «bio» importées de ce pays.

Alors qu'une dixième personne a été hospitalisée mardi à Bordeaux, les autorités sanitaires en savent un peu plus sur l'origine présumée de la bactérie E.coli qui vient de faire quatre nouvelles victimes en Allemagne, portant à 48 le nombre de décès (dont 1 en Suède) survenus depuis le début de l'épidémie.

Comme nous l'avons révélé mardi, il se confirme que le même germe est en cause de part et d'autre du Rhin. À savoir, la souche O104 ; H4 isolée, pour l'instant, chez quatre des seize personnes infectées à Bordeaux ainsi que sur la plupart des milliers de malades recensés en Allemagne et en Suède depuis la mi-mai. «Il s'agit d'une souche très rare de bactérie E.coli productrice de shigatoxines (substances responsables d'atteintes sanguines et rénales, NDLR) dont la dernière manifestation remonte à 2005 sur un cas en Corée du Sud, explique Gilles Salvat, directeur du laboratoire de l'Agence de sécurité sanitaire des aliments (Anses) à Ploufragan (Côtes-d'Armor). Celle qui vient de sévir à Bordeaux et en Allemagne est génétiquement différente avec une origine probablement humaine et une virulence très marquée, puisqu'elle provoque un syndrome hémolytique et urémique (SHU) dans 25 à 30 % des cas, contre 5 à 10 % avec des souches plus communes comme 0157 ; H7», responsable de l'épidémie récente survenue à Lille avec des steaks hachés surgelés.
Des études sont en cours

Reste à savoir comment le même microbe a pu sévir en Allemagne et à Bordeaux à seulement un mois d'intervalle. Dans les deux cas, les malades ont consommé des graines germées dont les experts travaillant sous la houlette de l'Agence européenne de sécurité sanitaire (EFSA) commencent à remonter la trace. Il s'agit de semences de fenugrec, une légumineuse méditerranéenne voisine du trèfle, «importées d'Égypte en 2009 et/ou en 2010 par la société allemande AGA SAAT», révèle l'EFSA dans un communiqué diffusé mercredi sur son site Internet. D'après nos informations, ces graines sont issues de culture biologique. AGA SAAT aurait ensuite revendu le lot de graines de 2010 à la ferme biologique Gärtnerhof de Basse-Saxe, à l'origine de l'épidémie allemande. De son côté, le lot de 2009 a été cédé à la société britannique Thompson & Morgan qui l'a ensuite revendu au magasin Jardiland de Villenave-d'Ornon dans la banlieue de Bordeaux. C'est là que des employés de la ville de Bègles ont acheté plusieurs sachets de ces graines qui ont été ensuite mises à germer pour être servies le 8 juin lors d'une kermesse scolaire. Or sur les 16 cas bordelais déclarés, 11 ont participé à cette fête et «neuf ont rapporté avoir consommé des graines germées», précise l'Institut national de veille sanitaire (InVS).

Mais pour valider définitivement cette piste égyptienne, les experts doivent encore vérifier que les graines suspectes sont bel et bien porteuses d'O104 ; H4. Autre inconnue, la dixième personne hospitalisée à Bordeaux a déclaré avoir, elle aussi, mangé des graines germées le 14 juin lors d'un repas pris chez des amis. Ces graines ont-elles emprunté le même circuit ? S'agit-il de la même souche d'E.coli ? Les résultats des études en cours devraient être connus dans les prochains jours. Enfin, les autorités sanitaires suédoises viennent de signaler un cas autochtone d'infection par la souche O104 ; H4, «sans lien évident avec les cas allemands.»

canardos
 
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Message par luc marchauciel » 02 Juil 2011, 07:52

"Arrêu sur image" décrypte tout ça enprofondeur avec un journaliste de Politis (qui a l'air un peu dépassé) et Gil Rivière-Wekstein (qui connaît bien son dossier, même si il a l'air parfois un peu trop sûr de lui dans ses hypothèses) :

http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=4148

luc marchauciel
 
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Message par canardos » 02 Juil 2011, 16:49

t'es gentil, Luc, mais arrêt sur image c'est sur abonnement payant.

cela dit sans trop craindre Hadopi, car elle ne surveille pas ce genre d’émission uniquement diffusée sur le web, ceux qui sont intéressés peuvent la télécharger sur un site Torrent "play the Net"

https://www.play-the.net/?section=INDEX
canardos
 
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Message par luc marchauciel » 11 Août 2011, 05:59

ça n'a rien à voir avec les histoires bactérie, mais ça colle bien avec le titre du fil, et c'est assez édifiant :


a écrit :
Un faux producteur bio a arnaqué des centaines de personnes pendant deux ans et demi

Selon le Progrès, il fournissait trois Amap (Mions, Genas et Bourgoin) et des marchés en légumes faussement certifiés bio.
L'homme était bien organisé puisque plusieurs visites des représentants des Amap n'avaient pas réussi à démasquer son stratagème. Le producteur présentait même des terres bio qui n'étaient pas les siennes afin de mieux faire passer la pilule. Profitant d'un système où sa parole peut être difficilement remise en cause, il a ainsi arnaqué des centaines de rhodaniens avec ses légumes dont l'origine reste inconnue.
Son stratagème a été découvert lorsque la nouvelle Amap de Mions a demandé une visite de ses terres. Devant plusieurs incohérences éludées par l'escroc, la rumeur enfle sur sa malhonnêteté. Il décide alors de rendre 3000 euros à l'Amap. Un transfert de 3600 euros est en cours et il a également renvoyé 1000 euros de chèques non encaissés. Un sacré butin auquel pourrait s'ajouter les préjudices infligés aux autres Amap et clients de marché. Une plainte pour escroquerie a été déposée jeudi.
Rédigé par A.A. dans Faits Divers le 09/08/2011 à 07h56


http://www.mlyon.fr/52900-un-faux-producte...ns-et-demi.html

Ce qui veut dire que :
1) Pendant deux ans et demi des centaines de personnes n'ont pas noté de différence en bouffant ces légumes. C'est une sorte de gigantesque blind test grandeur nature...
2) L'idée promue par le NPA selon laquelle on sait mieux ce que l'on mange en bouffant "local" est très douteuse.
luc marchauciel
 
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Message par luc marchauciel » 11 Août 2011, 06:46

A prendre en compte :

http://www.sante-environnement.be/spip.php?article559

a écrit :Lien privilégié E.Coli - Bio ? Pas la moindre preuve !
par Alain Geerts - 29 juillet 2011

Suite à l’affaire des graines germées contaminées par des souches virulentes d’E.Coli, les produits bio ont été injustement montrés du doigt comme étant prétendument dangereux. Ces accusations reposent en fait sur des études qui n’existent pas !
Rappels des faits. Le 27 juin dernier deux directeurs de recherche du CNRS n’ont pas hésité à publier une tribune dans le journal Libération prétendant que le Centre de contrôle des maladies infectieuses d’Atlanta (Center for Disease Control d’Atlanta -CDC ) aurait réalisé une étude en 1996 liant un tiers des 250 décès dus à une souche pathogène d’E.Coli à la consommation de produits biologiques ( alors qu’ils ne représentaient que 1% des aliments consommés aux Etats-Unis). Et nos deux scientifiques français de conclure : « Il est donc indéniable que les mérites de l’agriculture biologique s’accompagnent inévitablement de risques alimentaires spécifiques ». Les conséquences sur l’image des produits bio ne se sont pas fait attendre comme devait le confirmer un sondage réalisé par le WWF.

Générations Futures (GF) et la Fédérations Nationale d’Agriculture Biologique (FNAB) révèlent aujourd’hui que cette assertion repose sur… une étude qui n’existe pas !

D’où vient cette soit-disant étude ?

Contacté, un des scientifiques du CNRS ne donne pas de référence pour cette supposée étude américaine mais se contente de dire qu’elle serait tirée d’un livre de Alan McHughen, un scientifique canadien. Le problème, c’est que ce McHughen n’a fait dans ses livres (2) que reprendre les dires d’un certain Dennis T. Avery qui colporte depuis des années une rumeur selon laquelle le Center for Disease Control d’Atlanta aurait réalisé en 1996 une étude comparative bio / conventionnel montrant que les personnes mangeant des aliments bio ont beaucoup plus de risque d’être infectés par E.coli.

Pas plus de risque d’infection en bio.
Cette affirmation a été vigoureusement démentie dès 1999, y compris par des cadres dirigeants du CDC niant vigoureusement avoir conduit de tels travaux comparant le risque d’infection par E.Coli en fonction du mode de production, bio ou non bio.

Précisions : Dennis T. Avery (4) travaille pour le Hudson Institute, un think tank conservateur. Avery travaille sur l’agriculture et les biotechnologies et consacre une énergie considérable à dénigrer l’agriculture biologique. A noter que le Hudson Institute a reçu des fonds de firmes comme Monsanto, Syngenta, Dow Agroscience, Dupont…sans commentaire.

« Alors que les consommateurs plébiscitent les produits bio, les adversaires de l’écologie et de l’agriculture biologique essayent par tous les moyens de décrédibiliser la bio depuis de longs mois. Les accusations de chercheurs publics reposant sur des rumeurs sont inacceptables. Elles doivent être démenties immédiatement et publiquement. » déclare François Veillerette, Porte parole de Générations Futures.

« La FNAB estime que les propos tenus par les deux scientifiques du CNRS sur les aliments bio sans référence scientifique portent atteinte à la fois à la filière agriculture biologique et à la crédibilité du CNRS. Elle se réserve le droit d’agir en conséquence. » ajoute Dominique Marion, Président de la FNAB.




Il faut donc épurer l'argumentation des hoax qui circulent, mais l'idée selon laquelle

« Il est donc indéniable que les mérites de l’agriculture biologique s’accompagnent inévitablement de risques alimentaires spécifiques ».

reste valable, car, en ce qui concerne les bactéries :
1) L'utilisation exclusive d'engrais d'origine animale augmente quand même les risques
2) Le refus de l'irradiation des aliments par le cahier des charges du bio exclut la seule méthode garantissant à coup sûr l'élimination des bactéries pathogènes.
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Message par luc marchauciel » 06 Sep 2011, 19:58

Sur un sujet proche, qui ne concerne pas le bio, mais l'idéologie sous jacente qui le porte.

a écrit :
Botulisme : l'entreprise «La Ruche» rappelle ses produits

Par Marc Mennessier Mis à jour le 06/09/2011 à 20:50  [Le Figaro]
 
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Plus connue sous le nom de ses marques commerciales Botox, Dysport ou Vistabel, la toxine botulinique ne sert pas seulement à gommer les rides disgracieuses du visage. Cette protéine sécrétée par la bactérie Clostridium botulinum, naturellement présente dans le sol et les matières organiques en décomposition (fumier), peut provoquer, lorsqu'elle contamine des aliments mal conservés, une maladie particulièrement redoutable: le botulisme.

Lundi, la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) a signalé huit cas «graves» survenus dans le Vaucluse et la Somme. L'enquête a montré que les victimes, dont l'une âgée de 80 ans se trouvait mardi entre la vie et la mort à l'hôpital d'Avignon, ont consommé de la tapenade d'olives vertes aux amandes, de la marque «Les délices de Marie-Claire», fabriquée à Cavaillon dans le Vaucluse par un couple d'artisans. Leur entreprise «La ruche», n'était pas déclarée auprès des services vétérinaires, de sorte que l'atelier n'a subi aucune inspection depuis sa création en 2000. Selon la préfecture du Vaucluse, qui a ordonné le retrait de l'ensemble de la production, le matériel utilisé était «inadapté» pour la stérilisation effectuée, «avec une machine de type lessiveuse.» Le lot de tapenade concerné comporte une soixantaine de bocaux commercialisés dans des épiceries fines des Bouches-du-Rhône, de la Drôme, du Var et du Vaucluse. La DGGCCRF demande à toute personne ayant acheté le produit de ne pas le consommer et de le rapporter sur le lieu d'achat.

20 à 40 cas confirmés par an
Le botulisme entraîne une paralysie générale des muscles, pouvant aboutir à la mort par insuffisance respiratoire voire arrêt cardiaque si le malade n'est pas pris en charge à temps. «La toxine botulinique agit en bloquant la libération de l'acétylcholine, un neurotransmetteur situé à la jonction entre les neurones et les muscles» explique Michel Popoff, chef de laboratoire à l'Institut Pasteur. Dans les cas graves, les malades sont placés sous assistance respiratoire pendant plusieurs semaines, le temps que l'organisme élimine la toxine.

En France, la maladie est en nette régression avec 20 à 40 cas confirmés par an depuis la fin des années 70, contre le double (dont 10-15 décès annuels) au cours des trois décennies précédentes.

Salaisons, conserves de viandes et de végétaux (asperges, haricots…) mal stérilisées sont les principaux vecteurs de la maladie. «En laboratoire les spores de la bactérie peuvent résister à 120°C pendant une dizaine de minutes» poursuit M. Popoff. D'où l'importance de bien respecter le temps de chauffage et d'appliquer des règles d'hygiène strictes lors de l'abattage des animaux ou de la préparation des légumes (bien ôter la terre). Dans les viandes crues (jambon, saucisson) l'emploi de conservateurs comme le sel de cuisine (avec une concentration de 10% à cœur), les nitrites ou les sulfites bloque la bactérie. L'ensemble de ces mesures, ajouté au fait que les gens font de moins en moins de conserves chez eux, explique la baisse du nombre de cas enregistrés depuis trente ans.



Je suis tombé sur ce site, qui a diffusé les produits en question :

http://www.epicerie-terroir-provence.com/d...8f845b953e9434c

Dans son auto-présentation, le diffuseur offre pourtant toutes les garanties que réclame le consommateur bobo qui veut éviter la "malbouffe industrielle" :

a écrit :
"Nous commercialisons des produits du terroir local et de fabrication artisanale.

Nous avons rigoureusement sélectionné des producteurs et viticulteurs locaux garant d’une qualité optimale.
Nous sommes attentifs à la composition et à la fabrication des produits et nous évitons si possible les colorants, conservateurs et autres additifs artificiels"


Oui, effectivement, dans les boites de tapenade, il n'y avait pas d'additif artificiel [caca, l'articificiel, le naturel c'est mieux] et pas non plus de conservateurs. Si j'ai bien compris, ici, ça s'est nettement senti, l'absence de conservateurs

luc marchauciel
 
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