La Libye, l'autre pays du mirage

Dans le monde...

Message par Doctor No » 08 Oct 2011, 10:29

Une critique de la grossière propagande impérialiste et de sa "presse démocratique".

a écrit :
    Medialogy, Libyan Style

    Ou plutôt « media analysis », sauce libyenne. Alors que les diverses brigades « révolutionnaires » semblent avoir été repoussées lors de la première phase de l’« assaut final » contre Syrte, hier vendredi 7 octobre, petit retour sur cet épisode du conflit libyen, à la mode médialogique sauvage…

    L’avez-vous remarqué ? Les loyalistes et autres membres des « forces kadhafistes » combattantes n’ont pas de visage. Si, de temps à autre, un « mercenaire noir » est montré, produit rapidement à la presse internationale. Libye, terre de contrastes, où tous les révolutionnaires sont médecins, techniciens, ingénieurs, et arborent de multiples, voire innombrables grands sourires tandis que les ingénieurs, techniciens, médecins loyalistes n’ont que la face devenue austère d’Ibrahim Moussa, s’exprimant (dernière apparition, le 1 oct., sur Arrai TV) depuis on ne sait trop où. Ibrahim Moussa vante aussi ses combattants issus de la bonne société civile, celle où aucun Libyen ne travaillait dans le bâtiment s’il n’était au moins ingénieur (même les chefs de travaux étaient des étrangers).

    Cela s’explique bien sûr par le fait que la presse occidentale n’est plus vraiment la bienvenue dans les derniers fiefs kadhafistes et que les combattants loyalistes n’ont guère envie de fournir des images en gros plan qui pourraient finir placardées sur des avis de recherche… Mais quand même : depuis le début de la guerre civile libyenne (expression à présent parfois employée), le contraste est frappant.

    Mais où sont donc armée et marine ?

    La médialogie (ou médiologie) correspond à la discipline anglo-saxonne de l’analyse des médias (à ne pas confondre avec la mediology danoise qui est une approche technique, multisupports, de la diffusion d’informations). La médialogie sauvage, branche mineure, dont je me targue d’être un petit « expert » après m’être livré à l’analyse des médias britanniques un certain temps universitaire, ne correspond à rien. Elle pointe simplement ce que l’analyse des médias, à grands renforts de statistiques, de compilation de récurrences, et d’entretiens non directifs, finit ou non par traiter. Mais la branche sauvageonne s’intéresse aussi à ce qui n’apparait pas, ou très peu.

    Ainsi, où sont donc les photos et vidéos de la marine libyenne, des bâtiments réfugiés dans le port de Benghazi ? Où sont donc ces matelots, quartiers, seconds et premiers maîtres, officiers de bord, qui posaient ravis devant leurs bâtiments ? Ne sont-ils pas, comme leurs anciens camarades restés du mauvais côté un temps, au large de Syrte à bombarder le centre des congrès et les bâtiments universitaires.

    Mais, oui, enfin : le ministère de la Défense français indique que la Royale, la marine de guerre française, a tiré 3 000 obus jusqu’à début octobre. Sur quoi au juste ? On ne sait. Avec quelle précision ? On ne saura. Mais il faut croire que, même à présent, alors que tous les ports sont aux mains du Conseil national transitoire, la marine libyenne joue toujours l’Arlésienne.

    Et l’armée de Benghazi ? Où sont donc passés ces généraux, ces colonels, ces officiers subalternes, gradés et cadres et hommes de troupe qu’on nous présentait aux débuts du conflit ? Ils ne doivent pas disposer d’officiers de relations publiques. À l’inverse des commandants des brigades « civiles », ils restent modestes, discrets. La dernière fois que j’ai pu voir un officier en uniforme, c’était du côté du Djebel Nefoussa : il venait de Tunisie, semblait-il, et allait repartir dans la soirée, après s’être confié à Al-Jazeera.

    Presse « aux armées »

    Le rôle d’officier traitant de la presse occidentale semble être désormais tenu par Matthew Van Dyke, 32 ans, volontaire étasunien, un temps détenu dans une prison tripolitaine. Il est à peu près partout. Il appartiendrait à la brigade Ali Hassan Jaber et serait le servant d’une mitrailleuse lourde russe, une Douchka (Dushka), montée sur un 4×4. « Il guide les journalistes lors de tournées des postes des plus lourds combats. » (Reuters). Il est bizarrement toujours pris en photo, souriant, avec en arrière-plan le désert, alors même qu’il est supposé se battre farouchement « au centre-ville », au « cœur » de Syrte.

    Cela fait diverses fois, et pas plus tard qu’hier (voir « Libye : Syrte, l’assaut initial »), que je m’interroge sur la perception, par la presse occidentale, du cœur de ville des localités libyennes. J’ai déjà constaté que la distance, par rapport à Tripoli, de localités libyennes, pouvait varier de trente à soixante kilomètres; pour les mêmes, en quelques heures ou jours. La réception, elle, passe très bien. On y croit, à ces distances fantisistes.

    Là, pour Syrte, il semble bien que l’assaut d’hier vendredi ait été repoussé aux mêmes endroits, soit le centre des congrès, l’université et l’hôpital, que précédemment. Hormis The Guardian, qui reproduisait une carte Google, presque tout le monde les situe, apparemment, très proches de la principale mosquée historique de Syrte. Il en est un peu de même pour les chiffres. Ceux des civils restant à Syrte, ceux des combattants loyalistes (environ 780, aux plus récentes nouvelles, dont près de 200 blessés). Les variations démographiques, à Syrte, évoquent un soufflet d’accordéon.

    En tout cas, pas d’armée régulière apparente (je souligne : ostensible) aux abords de Syrte. Mais il est dit par ailleurs que des bataillons féminins sont formés à Benghazi, que l’armée recrute et instruit à Benghazi. Sans doute en vue de désarmer par la suite les combattants « révolutionnaires ». Pas vraiment pour empêcher, dès à présent, les pilleurs armés, dont il est incidemment fait état, sans trop insister, de nuire. Ni pour prendre le contrôle des centres de détention des « mercenaires noirs » (qui peuvent être tout Noir libyen « souchien », de Tawargha par exemple, ou l’un de ces Mauritaniens, naturalisés quand même d’assez longue date).

    Werrity, Jalal al-Dighely

    La médialogie pose la question : « Quelle est donc la vérité sur Werrity ? ». Sa branche mineure se demande : « Mais qui est donc Jalal al-Digheily ? ». Le premier, Adam Werrity, ancien colocataire et témoin de mariage de Liam Fox, ministre de la Défense britannique, serait de presque tous les voyages de son ami, membre du gouvernement de sa Gracieuse Majesté. Il aurait en poche des cartes de visite faisant état de sa qualité de consultant auprès du MoD (la Défense britannique). Liam Fox était hier à Tripoli auprès d’un certain Jalal al-Dighely, qui aurait en poche des cartes de visite le désignant ministre de la Défense du CNT.L’un est « advisor to Rt. Hon. Dr. Liam Fox MP », et on sait où le joindre ([url=mailto:adam@werrity.com]adam@werrity.com[/url]). Problème : « Google Chrome n’est pas parvenu à trouver la page werrity.com ».
    Mais on dispose de nombreuses photos de lui. Il serait, depuis 1997, l’unique employé d’Atlantic Bridge, une association néoconservatrice, une charity étasuno-britannique. Mais l’association a été dissoute en cette fin de semaine. N’empêche, 15 ans de carrière, ce n’est pas rien.

    La carrière de Jalal al-Digheily est plus récente, et beaucoup plus chaotique. Selon Wikipedia, Jalal Muhammad Mansour al-Digheily (ou al-Dogheily), serait un civil. On ne sait trop d’où il vient (de l’étranger ? de l’administration de Kadhafi ?). Dans un premier temps, le 19 mai, il remplace le ministre de la Défense de Benghazi, à la suite de la poussée vers la sortie d’Omar El-Hariri, et de l’assassinat du général Younes et de deux colonels. Il est démissionné le 8 août en vue d’être remplacé par Salem Joha, un commandant de brigade de Misrata.

    Mais il sait se faire oublier, assure son propre intérim, et le voilà, tout début octobre, à temps pour accueillir Liam Fox et l’Italien Ignazo La Russa à Tripoli, muni de cartes de visites attestant de sa qualité de ministre de la Défense.

    Pendant longtemps, on ne savait pas trop qui composait le CNT, qui était qui. Remarquez qu’en France, il a fallu quand même beaucoup de temps pour apprendre l’existence des « ministres plénipotentiaires » Takieddine, Bourgi ou Djouhri, peut-être des homologues d’Adam Warrity.

    Il n’y a pas photo

    Même ce samedi, enfin, ce matin, il n’y a pas vraiment de photos du centre-ville de Syrte. Mais des photos, toujours montrant en arrière-plan le désert, il y en a même pour accompagner la dépêche Associated Press titrant sur la « profonde percée » dans la ville natale de Kadhafi. Les 400 civils estimés encore retenus hier dans la ville ne devraient plus que 300 environ aujourd’hui, s’il faut en croire l’afflux de voitures aux points de contrôles aux « abords » de la ville. Rappelez-nous la population estimée de Syrte voici moins d’un mois ? Entre 65 000 et 100 000 habitants selon les sources.
    Tous ces gens étaient encore avant-hier empêchés de fuir Syrte par les loyalistes. Lesquels, ayant laissé fuir par erreur quelques 64 600 civils au bas mot, ne contrôlent plus grand’ chose. Cela varie entre 20 km² et quelques pâtés de maisons, pourrait-on croire. Remarquez, la longueur d’un mile est extensible aussi. C’est, par rapport au centre-ville, d’un peu plus d’un km à deux. Reste, voir supra, à situer le centre. Et puis, voici que ce matin, la BBC rapporte que « des milliers d’habitants sont encore dans la ville. ». Pour le moins contradictoire.

    Peut-être faudrait-il demander des éclaircissements à Fawzi Bukatif qui, lui, aurait en poche des cartes de visites de secrétaire d’État à la Défense auprès de Jalal al-Digheily. Il s’agit de 300 à 400 civils ou de milliers ? Mahmoud Shamman les voit toujours « gardés en otages par les kadhafistes, » ce matin même. Il est ministre de l’Information du CNT. On le perçoit très bien, on le reçoit encore mieux.

    Selon une source anonyme administrative américaine, 80 % de Syrte serait aux mains des brigades. Sur une superficie totale de combien ? Allez savoir. Si, évidemment, on prend en compte l’aéroport, dont la superficie est équivalente à celle de la ville elle-même, le campus universitaire, c’est sans aucun doute vrai.

    Tous ces microscopiques détails semblent bien sûr inessentiels.

    Ne pas disperser l’attention

    C’est un peu comme en Irak. À Ankawa, dans le faubourg d’Erbil, en zone kurde, le nombre des chrétiens est passé de moins de 9 000 à plus de 25 000, assure Mgr Bashar Warda. Bah, ce n’est qu’un à côté. En revanche, et c’est là l’essentiel, nous apprennent Canoë et Le Parisien, « Les Irakiennes découvrent la coquetterie » (elles avaient les cheveux poisseux, les ongles écaillés, et les yeux chassieux sous Saddam Hussein ?). Ali Bouboul, qui vient d’ouvrir un salon d’esthétique à Bagdad, rêve à présent d’un « fashion show » irakien.

    Tiens, en voilà un sujet qu’il est bon : la réouverture des salons de coiffure à Tripoli ! Qui a donc repris celui de la maman de Thomas (15 ans) et Samuel (3 ans), qui a péri en mer ? C’était une Nigériane qui fuyait les combats avec ses deux fils, lesquels ont survécu.
    Il ne devait pas, ce salon de capillicultrice, être situé près de la Fontaine aux Chevaux, dans le quartier italien. Mais au fin fond de la ville. Difficile à localiser. Autant plutôt se rabattre sur le salon de soins de l’hôtel Rixos et titrer « La vie reprend à Tripoli ».
Doctor No
 
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Message par Doctor No » 08 Oct 2011, 10:40

(quijote @ samedi 8 octobre 2011 à 11:24 a écrit : Une question à ce cher No . Il y a  -t-i  présentement en Lybie un parti communiste trotskyste ayant la capacité de faire ce que Trotky assignait aux trotskystes chinois ?. Comment peut -on plaquer mécaniquement des situations historiquement différentes .. alors , si nous nous trouvions en Lybie , il faudrait rentrer dans les " brigades de Kadafi" ,brandir le livre vert , participer à ses côtés de ses partisans aux tâches de répression des opposants , surtout ne pas s opposer publiquement au "guide "? Car il y a une différence éclatante : Tkang Kaïchek menait une guerre de masses , il était suivi par un  bon nombre de Chinois , dans un pays qui éssayait (  ce qui était la tâche essentielle de l 'heure ) de se débarrasser de la tutelle  plus ou moins coloniale de puissances impérialistes et cela depuis un siècle et pour restaurer sa dignité nationale  en se référant à ce grand parti le Kuo ming Tang et aux objectifs élaborés par Sun Yat Sen...

Quelle question!

Il faut donc avoir une "présence sur place" pour ne pas prendre une position opportuniste?

Et comment avez vous faites donc quand le coup d'état de Pinochet? Vous n'aviez personne "sur place" Et pourtant vos articles sont totalement justes et internationalistes.

Cela n'est qu'un sophisme absurde qui ne tient pas une seconde la critique.

Quant à si la question de fond: l'agression impérialiste contre un pays semi colonial ou dominé est "différente" en Libye qu'en Chine...je laisse les lecteurs juger. Encore un sophisme qui n'est qu'une tentative désespérée pour occulter ses propres errements.

Kadahfi mène depuis huit mois! une guerre défensive contre une brutale agression impérialiste qui ne s’arrête devant rien, "Pas de quartier" ont dit devant la résistance héroïque de la ville de Syrte et Quijote nous parle de la "résistance de masse" de Chan Kai Shek qui consistait à reculer devant les japonais et à attaquer les communistes chinois!

Il ferait mieux de s'informer Quijote.
La participation de Chang à la Résistance anti Japonaise" est venue après que des généraux de son armée, influencés par le PCCH l'ont mis aux arrêts et l'obligé d’arrêter ses campagnes contre les communistes pour combattre les japonais.

Un drôle de personnage ce massacreur des communistes.

Et pourtant Trotski dit à "la Qutrième International" qu'il faut "prendre les armes à coté" de ce bourreau cent fois pire que Kadahfi!!

Je vous l'ai déjà dit, votre position est totalement Eiffelite et contraire à la conception tactique de Trotski et des bolcheviques.
Doctor No
 
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Message par quijote » 08 Oct 2011, 12:43

Certes , il y a bien des illusions mais le rôle des marxistes , ne consiste -t-il pas à combattre ces illusions et à mettre en garde contre la vraie nature du CNT , l 'avenir qu 'il voudrait préparer ( je ne veux pas dire qu 'il y arrivera nécessairement ), et le rôle des marxistes n 'est-il pas de proclamer haut et fort la condamnation de l 'Impérialisme qui , soit dit en passant , n 'était guère souhaitée au départ par les insurgés Lybiens qui espéraient se débrouiller seuls ..mais il est bien évident que cette mainmise de l 'Impérialisme a changé les donnes du problème .et . les Lybiens vont vite s 'en rendre compte..
quijote
 
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Message par Doctor No » 08 Oct 2011, 12:53

Des informations de source patriote libyenne.
a écrit :Etats-Unis d'Afrique (LVO) : Il y a deux jours, le porte parole de la jamahiriya libyenne, le Docteur Moussa Ibrahim, a annoncé que l'armée libyenne a détruit le plus grand parc pétrolier de la Libye, Babou Afel, que l'Italie l'exploite et qui exporte 130.000 barils par jour. 15 puits ont étés fait explosés.

Cette plateforme est située à 300 km au sud de Benghazi. Elle est gérée par la société italienne ENI.

Le gouvernement de la Jamahiriya avait annoncé que cette destruction était nécessaire, afin de stopper le pillage des ressources pétrolières libyennes, tout en précisant que tout sera reconstruit après la fin de l’agression terroriste criminelle contre la Jamahiriya. (InshaAllah)

Le Dr. Moussa Ibrahim a dit aux italiens: “Réjouissez vous, l'Italie, buvez l'eau de mer au lieu du pétrole libyen".






International (LVO) : Le site internet de la résistance libyenne, Zengtena, a rapporté que dans la ville de Hrawa, les combattants de la résistance ont fait exploser un stock d'armes situé au centre ville et ont procédé avec succès à la capture du chef rebelles Mokadem Salem Bani.

Une opération audacieuse a été réalisée avec succès par un commando de la résistance libyenne composé de 5 fédayins du bataillon Taqrvat. Ils ont pénétré un camp rebelles et y ont déposé des bombes. Messieurs Bokhozam Elkabir, Adnan Alam, Hoceine Farjani, Ahmed Lamloum et Maneam Garbani, ont donné leur vie pour l’amour de leur peuple et de leur pays, afin que leurs frères et sœurs puissent vivre libres et dans la dignité (...). Les cinq Martyres ont fait exploser le camp en tuant 43 rebelles et détruisant 14 chars plus un hélicoptère de combat tout équipé et armé.

Doctor No
 
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Message par quijote » 08 Oct 2011, 13:00

(Doctor No @ samedi 8 octobre 2011 à 13:53 a écrit : Des informations de source patriote libyenne.
[


Ils ont fait sauter des bombes et détruit des chars afin que leurs frères et sœurs puissent vivre libres et dans la dignité (...). L


Aucun recul donc. Vivre "libres" donc sous la tutelle de Kadafi....
quijote
 
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Message par Doctor No » 08 Oct 2011, 13:07

a écrit :soit dit en passant , n 'était guère souhaitée au départ par les insurgés Lybiens qui espéraient se débrouiller seuls ..mais il est bien évident que cette mainmise de l 'Impérialisme


Ceci est totalement incompréhensible ou absurde. Comment des authentiques rebelles peuvent se laisser prendre nue révolution par l'impérialisme? Quijote réfléchit à ce qu'il avance?

Si les "rebelles" voulaient se "débrouiller tout seuls"...et pourquoi ils ne l'ont jamais dit et par contre ont-ils appelé à cœur et cris les bombardements impérialistes?

Cela c'est vu en Egypte ou en Tunisie?

Non parce que ceux qui se révoltaient dans ces pays se méfiaient à juste titre des impérialistes, plus ils n'étaient pas payés ni organisés ni dirigés par les "services" impérialistes.

D’ailleurs les impérialistes ils ont tout fait pour les contrer. Qu'on ne se rappelle pas du rôle de Sarkozy d'offrir des policiers à Ben Ali et des bombardiers au CNT? Ne tire aucune conséquence, Quijote, d'une telle flagrante différence de "traitement" des révoltes?

Et comment explique tout d'un coup que des "rebelles" se laissent imposer la "mainmise de l'impérialisme" sans réagir, sans dire un mot, et même en devenant les troupes au sol de l'impérialisme?

Cela ne tient absolument pas débout, c'est une pure absurdité ou mieux un mensonge pure et simple.

Que des vrais rebelles appellent les impérialistes pour les aider, que les impérialistes les aident (ou lieu de les mater) cela ne s'est jamais vu et il faut toute la naïveté ou toute l'imbécilité du monde pour pouvoir le croire ou essayer de la faire croire.

Il n'y a pas eu des "rebelles" autres que les ultra réactionnaires qui ont dominé (pour le compte de leurs instructeurs et financiers, les impérialistes) et quelques petit bourgeois perdus qui ont dû vite comprendre dans l'aventures de massacre où ils se trouvaient trompés.
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Message par Doctor No » 08 Oct 2011, 13:08

(quijote @ samedi 8 octobre 2011 à 14:00 a écrit : [QUOTE=Doctor No,samedi 8 octobre 2011 à 13:53] Des informations de source patriote libyenne.
[


Ils ont fait sauter des bombes et détruit des chars afin que leurs frères et sœurs puissent vivre libres et dans la dignité (...). L

[/QUOTE]
Aucun recul donc. Vivre "libres" donc sous la tutelle de Kadafi....
Non, libres de la domination sanglante impérialiste.
Doctor No
 
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Message par quijote » 08 Oct 2011, 13:30

Reprenons la chronologie des évènements . Première phase : les villes tombent les unes après les autres sauf Tripoli à partir de laquelle Kadafi grâce à la supériorité de l armement qui , rappelons le lui avait été fourni par l 'Impérialisme , et à des troupes hyper entraînées ) reprennent le dessus ( troupes d'ailleurs composées en grande partie de mercenaires) puis la ville bastion des "rebelles ", Bengaz( le fief de la rébellion qui avait éliminé les kadafistes) menacée (et les troupes de Kadafi , ces "libérateurs"n'auraient guère fait de cadeau ), alors 'Impérialisme profite de la circonstance pour intervenir "au nom de "raisons humanitaires" soi disant et c 'est vrai et des reportage le montrent ,qu 'un certain nombre d 'habitants de Bengazi affolés et paniqué se sont félicité du coup d'arrêt mis à l'offensive des troupes "loyalistes". grâce aux bombardement de l'Otan et de la France . Puis un CNT dévoilant sa nature , voila la chronologie des évènements plutôt que de parler d'une sombre machination , comme si les rebelles étaient une simple création des services secrets occidentaux .. drôle de vision de l 'Histoire..
quijote
 
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Message par Doctor No » 08 Oct 2011, 13:58

Il ne s'agit pas d'une "vision de la Histoire" mais des faits réels.
La manifestation du 17 février qui a déclenché un mouvement (le Front national pour le Salut de la Libye) qui a compté avec un certain support de la petite bourgeoisie et de la bourgeoisie dans la région est de la Libye.

Comme dit la manif a été organisée par cette coalition de sept organisations politiques locales entre lesquelles se trouvaient des organisations monarchistes, bourgeoises, de "droits de l'homme" etc toutes financés ouvertement par le MI6, la CIA et le renseignement français. Ceci est de connaissance publique.

Ce sont ces groupes là qui ont donné naissance au CNT avec le concours et l'aval des services.

La manifestation a eu un succès important, même au delà des espoirs de ces réactionnaires et ont trompé beaucoup de monde vu qu'ils pensaient que c'étaient de même nature que celles d'Egypte et Tunisie. Lais ce n'était pas le cas évidemment.

Une chose est une révolte populaire, une autre une révolte dirigée par des réactionnaires financés et dirigés par l'impérialisme.

Quijote ne voit pas que l'on essaie la même formule en Syrie en ce moment même?

C'est pour cela que la "mainmise impérialiste" a été immédiate. Il n'avait ni pouvait avoir opposition à ce qu'eux mêmes avaient organisé et où certains gens (des petits bourgeois pour la plupart) sont allés se fourrer.

Quijote ne fait pas de différence entre une révolte révolutionnaire et une révolte réactionnaire. Il devrait lire Trotski vu que lui fait bien cette différence.

L'ingérence impérialiste et tout de suite après (moins de 15 jours) les bombardement marquent le caractère de la situation: une agression militaire par une coalition impérialiste contre un gouvernement d'un petit pays.

Devant cette réalité (sauf si Quijote trouve une "autre") il fallait prendre une position communiste de principes.

Tout le reste est pure littérature destinée à cacher une faillite politique catastrophique.
Doctor No
 
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