La Libye, l'autre pays du mirage

Dans le monde...

Message par Doctor No » 12 Oct 2011, 07:48

Ca y est!

Il n'y a plus rien sur la "presse démocratique" sur l'agression ni sur Syrte. Les "services" ont passé la consigne.

Seulement une info du France Soir sur les "difficultés" des bandits devant la résistance du peuple libyen

a écrit :« Nous connaissons des petits problèmes. Il faut que nous parvenions à régler cela pour que nous arrivions enfin à prendre ces villes. » estime l'un des combattants. Faute de coordination entre les brigades impliquées dans l'assaut, les troupes ont dû reculer dimanche soir. Les positions n'étaient pas sécurisées.

Selon un membre de la brigade Jado, dirigée par le commandant Moussa Younès, chef des forces du Conseil national de transition (CNT) sur ce front, « les instructions étaient de prendre l'aéroport et de sécuriser les alentours, afin d'en faire une base militaire ». Mais au lieu d'épauler la brigade, les autres unités sont parties vers le centre-ville. Pour les combattants entrés à l'intérieur de la ville-fantôme de Bani Walid, l'expédition a vite tourné au cauchemar. « Des gens habillés en civil nous ont accueillis en nous acclamant. Mais c'était une embuscade. Très vite, ils se sont mis à nous tirer dessus, des hommes mais aussi des femmes », raconte Mohamed Saoud, un médecin lui-même blessé à l'avant-bras dans la bataille.

Cernés par les tireurs embusqués, attaqués à l'arme lourde, les combattants ont finalement battu retraite à la tombée de la nuit. Le bilan est lourd: 17 morts et plus de 80 blessés, évacués vers les hôpitaux environnants, et jusqu'à Tripoli pour les plus touchés. Lundi soir, dans leur base arrière à une quarantaine de kilomètres de Bani Walid, les combattants nettoyaient leurs armes et faisaient l'inventaire de leurs munitions, en vue d'un prochain assaut prévu ce mardi.


On voit comment on reçoit en "libérateurs" la racaille intégriste...

Et de Syrte "au point de tomber (ils avaient pris l'université située à 20 kilomèetres au sud de la ville) pas un mot.

Par contre du coté des patriotes on lit ceci
a écrit :Libia: Pavel informa...11/10
Agencia Mukawama informa ( Envía Pavel)

Ben Jawad:, ciudad de unos 10.000 habitantes, en el golfo de Sirte, a unos 150 Km al este de la ciudad de Sirte y al oeste de Ras Lanuf. El ejército de la Jamahiniyah en su defensa de la ciudad ha capturado 30 insurgentes, han fallecido unos 60 y los otros han huido.

Sirte: Ciudad controlada en estos momentos por el ejército libio de la Jamahiriyah, a pesar del asedio y constantes bombardeos de la Organización armada Otan desde el aire y desde el mar. En la defensa de la ciudad por su pueblo y ayudados por el ejército, han fallecido 370 insurgentes y han resultados heridos unos 1000 al intentar invadir la ciudad.
la brigada Martyrs de 17 Febr. de Benghazi ha desaparecido completamente y los otros insurgentes han abandonado la agresión a la ciudad y se han retirado.
Como ya nos han informado, un franco tirador disparó en la cabeza al comandante de los insurgentes Ash raf Issa Barish y asus guardaespaldas.
Ayer noche en la defensa de la ciudad de Sirte capturaron 16 mercenarios británicos del grupo de operaciones especiales bp22SAS y murieron 44 soldados.

Beni Walit: Enfrentamientos en el aeropuerto al defender la ciudad frente a los agresores donde han causado baja de 15 insurgentes y 50 han resultado heridos

En Tripoli los insurgentes han saqueado la mezquita y han quemado los libros sagrados musulmanes.
Los insurgentes han saqueado el sepulcro de Abdul Rahman Mansi y el de Abu Salim Saif y se han llevado sus reliquias.Unos dias antes los rebeldes saqueron un antiguo cementerio musulman de Tripoli.
Antes,el 26 de agosto habian saqueado el templo ortodoxo de San Georgio.
http://za-kaddafi.ru/


En gros, les paras anglais ont sauté sur Syrte mais ils ont été bien reçus. Il y aurait 16 capturés. En tout cas cela tient encore ce qui est un exemple rare de courage devant des bombardements à la Falloujah qui détruisent tout méthodiquement pour permettre aux rats d'avancer.

Ailleurs cela ne va pas mieux non plus pour la racaille. Maintenant ils font de la provocation. Les impérialistes et leurs "services" ne savent plus quoi inventer pour sortir du bourbier.

J'espère bien que Syrte sera le Stalingrad des bandits et de leurs maîtres impérialistes. Il en va du destin de tous.

Voila, silence partout dans la presse...et ailleurs, c'est un bon signe.
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Message par Doctor No » 12 Oct 2011, 18:42

L'OTAN massacre mais n'arrive pas avec l’héroïque peuple libyen

a écrit :Libye: Les rebelles du CNT ne réussissent toujours pas à contrôler totalement la ville de Syrte

Les rebelles du Conseil national de transition n'ont toujours pas réussi à contrôler totalement la ville de Syrte en Libye, les combattants fidèles à Mohammar Kadhafi continue à tenir tête. La résistance jugée est rude. Ce que la presse occidentale ne dit pas c'est que les rebelles qui donnaient mercredi dans le centre-ville de Syrte l'assaut à un carré de fidèles du dirigeant Mouammar Kadhafi ont essuyé de grandes pertes en vies humaines.

La bataille de Syrte continue alors que Mouammar Kadhafi a appelé les Libyens le 6 octobre dernier à manifester "par millions" contre le nouveau pouvoir libyen, le Conseil national de transition (CNT), dans un message sonore diffusé au soir par la chaîne Arraï basée en Syrie.

Les rebelles du CNT attendent désormais la chute de Syrte pour proclamer la "libération totale" du pays et ouvrir la voie à la formation d'un gouvernement chargé de gérer la transition jusqu'à la tenue d'élections générales, affirme plusieurs médias étrangers.

A Syrte ce jour, ce que la presse ne dit pas, c'est les forces pro-CNT ont concentré ce mercredi matin leur bombardement sur une zone constituée de trois quartiers, dont le Quartier Dollar, surnommé ainsi en raison de ses villas luxueuses où résident de nombreux homme d'affaire pro- Kadhafi. Plusieurs centaines de villas ont été détruites.

Le CNT qui avait de si tôt chanté la victoire devra encore revoir ses stratégies car, à tout moment, et partout ailleurs, ça peut crépiter à tout moment.

Pour reprendre Ahmed Halfaoui du quotidien Les Débats, On peut apprendre qu'il n'y a pas de «victoire» mais un massacre continu que la «communauté internationale» ignore. On peut apprendre que les ONG humanitaires refusent ou sont interdites de porter secours aux habitants de Syrte qui paient le prix de défendre leur dignité et qui manquent cruellement de médicaments. On peut apprendre que le «nouveau pouvoir» ne contrôle pas grand-chose dans le pays et qu'à l'inverse, sans les bombes des avions occidentaux, il ne tiendrait pas une journée. On peut apprendre que des quartiers de Benghazi et de Tobrouk sont insurgés et que Tripoli vit un face à face où ce sont les résistants qui ont l'initiative avec le soutien de la population, dont les manifestations anti-OTAN sont sauvagement réprimées.


Hugues Seumo avec les compliments de Whaleed A, Syrte


On peut regarder aussi pour information un entretien de l'avocat de Kadahfi en France
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Message par Doctor No » 13 Oct 2011, 10:46

a écrit :La leçon de Syrte: l'OTAN protège les civils des terroristes en les assassinant
12/10/2011


Sirte doit entrer dans l'histoire comme l'un des récits épiques du monde de l'héroïsme et la bravoure, l'énorme résistance d'une poignée de guerriers courageux et résolus debout contre les hordes du mal pur, des lâches recroquevillés derrière une campagne de bombardements de l'OTAN implacable et inhumaine,le mitraillage des civils et des soldats à l'appui des terroristes.

La leçon de Syrte doit descendre dans les annales de l'identité collective de l'humanité comme un conte classique et historique de la résistance et de la vertu et de la détermination, la lutte pour survivre contre vents et marées la plus formidable - une poignée de loyalistes et patriotes libyens debout  contre les maraudeurs,  les bandes de lâches et des traîtres, des mercenaires étrangers, des pillards, des violeurs, des assassins, des tortionnaires et des terroristes dont le CNT a montré  être tout au long des mois de terribles outrages aux droits humains.

La leçon de Syrte est un exemple tout à fait comment peu une force d'invasion  - l'OTAN - peut devenir si basse si méchante, pour plusieurs raisons. Comment il peut utiliser du matériel militaire pour mitrailler tout ce qui bouge, comment il peut  bombarder des  structures civiles, comment on peut faucher les  héros libyens  qui défendent leur patrie contre des étrangers et défendent leurs foyers et leurs familles contre les terroristes et les violeurs.

Il montre aussi la connivence entre l'OTAN et des terroristes islamistes (encore visible depuis l'Afghanistan, le Kosovo,  l'Irak) et il montre l'insensibilité de sang-froid, le mépris pour la vie humaine démontré par une organisation sans visage et gris, qui ne pense rien et qui inscrit  des jeunes hommes désespérés de partout dans le monde arabe, et au-delà, et en les envoyant à la mort pour un frais d'inscription de 10.000 USD.

Beaucoup demeurent impayés, mais l'OTAN ne pense rien de prendre du recul alors que des milliers sont abattus par la détermination des patriotes libyens debout pour leur pays, résister à l'envahisseur le plus héroïquement, dans la démonstration la plus forte de la vertu et de la justice vue depuis la serbie, la grece , les français de la Résistance contre les hordes d'Hitler.

À Syrte, il y a  7119 spécimens des maraudeurs qui soutient de l'OTAN  qui ont été exterminés par la population locale qui résiste et se bat pour défendre leurs maisons et leurs épouses et enfants du fléau du mal de l'OTAN qui a perpétré des viols de masse, des meurtres et des tortures. Pourtant ce sont ces pilleurs, ces violeurs, ces assassins, ces terroristes et ces tortionnaires que Cameron, Hague, M. Sarkozy, Juppé, Clinton et Obama de soutien.

La leçon de Syrte est aujourd'hui l'un de résilience et de résistance, tel qu'il se dresse contre les bombardements sans discernement de l'OTAN et les centaines de roquettes déclenchée par les terroristes qu'elle aide. Quelque soit l'issue, où est la gloire et la vaillance en imposant la domination de la foule depuis 30.000 pieds et à partir d'un hélicoptère de combat?

La leçon de Syrte continuera à être enseigné demain. Vous ne gagnez pas une bataille en détruisant une ville, en massacrant des milliers de personnes et en tuant les défenseurs pour déchaîner contre elle des milliers de terroristes, pas plus que vous gagnez une campagne électorale en interdisant le parti le plus populaire.

Les cœurs et les esprits de l'humanité sont avec le peuple de Syrte, des héros qui osent se dresser contre l'OTAN et les hordes de terroristes que  l'OTAN a engendré.

La leçon de Syrte est que malgré tout cela, Syrte est encore vert. La leçon à tirer est que Syrte  sera toujours vert parce que les racistes et terroristes crasses que l'OTAN a déclenché contre elle n'a pas le droit moral ou  la valeur humaine de changer sa couleur et passe rdu vert au noir, l'image du miroir de l'âme du CNT .

La leçon de Syrte, c'est qu'il est maintenant limpide où l'OTAN se tient en ce qui concerne la défense des civils.elle essaie sur eux le mitraillage et tente d'imposer un gouvernement de terroristes depuis l'air.

La leçon de Syrte est que les NTC est rien de plus qu'un tas de lâches qui n'ont pas gagné une seule bataille, sans se recroqueviller derrière la supériorité aérienne massive de l'OTAN.

Où, je demande, où est la vaillance et la chevalerie et l'honneur dans tout cela?

Timothy Bancroft-Hinchey

Pravda.Ru


Traduction google.
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Message par Doctor No » 13 Oct 2011, 13:59

Un témoignage d'un libyen à Paris pendant une manifestation de soutient au peuple libyen.
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Message par Doctor No » 13 Oct 2011, 14:54

On finit toujours par savoir la vérité.

Je ne traduis pas (par google) parce que la traduction est trop mauvaise.

a écrit :From Cynthia McKinney: Mahdi Darius Nazemroaya, Pt. 2 – US Finances Terrorists in Libya

This week, I will begin with the scandal of Operation Gladio that climaxed in the murder of former Italian Prime Minister, Aldo Moro, who on the day of his kidnapping, was to announce a coalition government that would include the Italian Communist Party. Leader of the Christian Democratic Party at that time, Francesco Cossiga, admits in the 1992 BBC Timewatch documentary about Operation Gladio, that he chose to “sacrifice” Moro “for the good of the Republic.” Not unlike the targeted assassinations that our government engages in around the world, where someone extrajudicially makes decisions on who lives and who dies. In the three-part documentary, Cossiga states that the decision caused his hair to turn white.

Operation Gladio is the ugly real-life tale of the U.S. government’s decision to hire members of the state security apparatus of various European countries, and in collaboration with recruited community allies, wreak terror on innocent citizens by blowing up train stations, shooting up customers in grocery stores, even killing police officers in order to convince populations in Europe to give up their rights in exchange for certain security measures and enhanced state power. Yes, Operation Gladio, along with Operation Northwoods and U.S. policy toward Libya, show us that the United States is willing to create terror groups in order to justify a fight against terrorists! Sadly, this has become the modus operandi of our government in Afghanistan and Pakistan, Europe and Africa. And the U.S. government, after 9/11/01 has become like a “Gladio laboratory” of state policies that rip the Bill of Rights to shreds and lie to the public.

The beginning of the end of Operation Gladio occurred when the existence of the U.S. program was revealed. Characteristically, instead of stopping such insanity, the Europeans joined in creating multiple other “Operations Gladio.” Placed in this context, Mahdi Darius Nazemroaya’s second installment in a 4-part series reveals how U.S. policy in Libya falls right in line with U.S. actions in the past. In my opinion, Libya will not be the last location for such illegal activities unless we stop our government.

Along with French videographer Julien Teil, Nazemroaya weaves the incredible-but-true scenario of U.S. finance of alleged terrorists, wanted by Interpol, who became the chief protagonists in the NATO genocide currently unfolding in Libya.

Mahdi, Don Debar, and I will discuss this piece and more tonight on KPFK’s Freedom Now starting at PACIFIC time 5:00 pm. Tune in to KPFK.org and listen live or I’ll send you the link for listening at another time at your convenience.

Here is the Teil/Nazemroaya piece:

Washington is Conquering Africa using France, Human Rights, Terrorism, and the National Endowment for Democracy

by Mahdi Darius Nazemroaya and Julien Teil

A repeat of the disorder and pandemonium generated inside Afghanistan is in the works for the continent of Africa. The United States, with the help of Britain, Pakistan, and Saudi Arabia, created the brutal Taliban and then eventually waged war on its Taliban allies. Similarly, across Africa, the United States and its allies are creating a new series of future enemies to fight, but after initially working with them or using them to sow the seeds of chaos in Africa.

Washington has literally been helping fund insurgencies and regime change projects in Africa. “Human rights” and “democratization” are also being used as a smokescreen for colonialism and war. So-called human rights and humanitarian organizations are now partners in this imperialist project against Africa.

France and Israel: Is Washington Outsourcing its Dirty Work in Africa?

Africa is just one international front for an expanding system of empire. The mechanisms of a real global system of empire are at work in this regard. Washington is acting through NATO and its allies in Africa. Each one of Washington’s allies and satellites has a specific role to play in the global system of empire.

Tel Aviv has played a very active role on the African continent. Israel was a major unapologetic supporter of South Africa under the racist apartheid system. Tel Avivalso helped smuggle arms into Sudan and East Africa to balkanize that sizeable African nation and destabilize its region.The Israelis have been very active in Kenya and Uganda, for example. The Israeli presence has also existed wherever blood diamonds and conflicts have been present in Africa. Israel is also now working with Washington to establish total hegemony over the African continent. It isactively involved through its business ties and intelligence operations in establishing the contacts and agreements that Washington needs for expansion in Africa and to disrupt the rise of Chinese influence.

France, as a former colonial master and a declining power, on the other hand has traditionally been a rival and competitor of Washington on the African continent. With the rise of the influence of non-traditional powers in Africa, such as the People’s Republic of China, both Washington and Paris began to look at ways of cooperating. On the broader global stage this is also evident. Both the U.S. and several of the major powers in the European Union considered China and other emerging global powers as great enough threats to end their rivalries and work together. Thus, a consensus leading to integration emerged, which was greatly boosted by the presidency of Nicolas Sarkozy in 2007.

President Sarkozy also wasted no time in pushing for reintegration of the French military command structure with NATO, which has subordinated the French military to the Pentagon. In 1966, President Charles de Gaulle pulled French forces out of NATO and removed France from the military command structure of NATO as a means of maintaining French independence. Nicolas Sarkozy has reversed all of this. In 2009, Sarkozy ordered that France rejoin the integrated military command structure of NATO. In 2010, he also signed an accord to start amalgamating the British and French militaries.

On the African continent, Paris has a special place or niche in the U.S. system of global empire– as a regional gendarme in North Africa, West Africa, Central Africa, and all the countries that were its former colonies. France’s special role, in other words, is due to history and the existing, albeit declining, position of France in Africa, specifically through the “Françafrique.” The Union of the Mediterranean, which Sarkozy officially launched, is one example of these French interests in North Africa.

The National Endowment for Democracy (NED) has also been working through France’s International Federation of Human Rights (Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme, FIDH). The FIDH is much more established in Africa. The NED has essentially outsourced its work to manipulate and control African governments, movements, societies, and states to the FIDH. It was the FIDH and the affiliated Libyan League for Human Rights (LLHR) that helped orchestrate the grounds for the NATO war against Libya via the United Nations through unsubstantiated and false claims.

The NED and FIDH

Following the 2007 election of Nicolas Sarkozy as the leader of the French Republic, the International Federation for Human Rights (FIDH) started to develop a real partnership with the National Endowment for Democracy (NED). Both organizations are also partners within the World Movement for Democracy. Carl Gershman, the president of NED, even went to France in December 2009 to meet with the FIDH to deepen collaboration between the two organizations and to discuss Africa. [1] Most of the partnerships between the FIDH and the NED are based in Africa and the intersecting Arab World. These partnerships operate in a zone that covers countries like Côte d’Ivoire (Ivory Coast), Niger, and the Democratic Republic of Congo.North Africa, which includes Libya and Algeria, has been a specific area of focus for the FIDH, where Washington, Paris, and NATO clearly have major ambitions.

The FIDH, which is directly implicated in launching the war on Libya, has also received direct funding, in the form of grants, from the National Endowment for Democracy for its programs in Africa. A NED grant of 140, 186 (U.S.) has been the latest amount given to the FIDH for its work in Africa. [2] The NED was also one of the first signatories, along with the Libyan League for Human Rights (LLHR) and U.N. Watch, demanding international intervention against the Libyan Arab Jamahiriya. [3]

AFRICOM and the Post-9/11 Road Towards Conquering Africa

In 2002, the Pentagon started its first major operations aimed at controlling Africa militarily. This was in the form of the Pan-Sahel Initiative, which was launched by United States European Command (EUCOM) and United States Central Command (CENTCOM). Under the project, the U.S. military would trains troops from Mali, Chad, Mauritania, and Niger. The plans to establish the Pan-Sahel Initiative, however, date back to 2001, when the initiative for Africa was actually launched after the tragic events of September 11, 2001 (9/11). Washington was clearly planning military action in Africa, which already included at least three countries (Libya, Somalia, and Sudan) identified as targets by the Pentagon and the White House according to General Wesley Clark.

Jacques Chirac, the President of France at the time, tried to offer resistance to the U.S. push into Africa by reinvigorating Germany’s role in Africa as a means of supporting France. In 2007, the Franco-African summit even opened its doors to German participation for the first time. [4] Yet, Angela Merkel had different ideas about the direction and position that the Franco-German partnership should take in regards to Washington.

Since 2001, the momentum towards creating AFRICOM had started. AFRICOM was officially authorized in December 2006 and the decision to create it was announced several short months later in February 2007. It would be in 2007 that AFRICOM would actually be established. This momentum also received Israeli encouragement. The Institute for Advanced Strategic and Political Studies (IASPS), for example, was one of the Israeli organizations supporting the creation of AFRICOM.

On the basis of the Pan-Sahel Initiative, the Trans-Saharan Counterterrorism Initiative (TSCTI) was launched by the Pentagon in 2005 under the command of CENTCOM.Mali, Chad, Mauritania, and Niger were now joined by Algeria, Mauritania, Morocco, Senegal, Nigeria, and Tunisia in the ring of military cooperation with the Pentagon. The Trans-Saharan Counterterrorism Initiative would be transferred to the command of AFRICOM on October 1, 2008, which is when AFRICOM would be activated.

The Sahel and Sahara: The U.S. Clearly Adopts France’s Old Colonial Projects in Africa

“Fighting terrorism” and executing “humanitarian missions” are just façades or smokescreens. While the stated goals of the Pentagon are to fight terrorism in Africa, the real aims of Washington are to restructure Africa and to establish a neo-colonial order.In this regard, Washington has actually adopted the old colonial projects of France in Africa. This includes the old U.S., British, Italian, and French initiative to divide Libya after 1943 and the unilateral French initiative to redraw North Africa.

The map used by Washington for combating terrorism under the Pan-Sahel Initiative says a lot. The range or area of activity for the terrorists,within the borders of Algeria, Libya, Niger, Chad, Mali, and Mauritania according to Washington’s designation, is very similar to the boundaries or borders of a colonial entity that France tried to create in Africa in 1957. Paris had planned to propup this African entity in the western central Saharaas a French department (province) directly tied to France, along with coastal Algeria.

This desired entitywas referred to as the Common Organization of the Saharan Regions (Organisation commune des regions sahariennes, OCRS). It comprised the inner boundaries of the Sahel and Saharan countries of Mali, Niger, Chad, and Algeria. The French goal was to collect and bind all the resource-rich areas into this one central entity for French control and extraction. The resources in this area include oil, gas, and uranium. Yet, the resistance movements in Africa, and specifically the Algerian struggle for independence, dealt Paris a hard blow. France had to give up its quest and finally dissolve the OCRS in 1962, because of Algerian independence and the anti-colonial stance in Africa, which also cut France off from the inland area in the Sahara and created opposition towards France in Africa.

Washington clearly had this energy- and resource-rich area in mind when it drew out the areas of Africa that need to be cleansed of alleged terrorist cells and gangs. The French Institute of Foreign Relations (Institut français des relations internationals, IFRI) has even openly discussed this in March 2011. [5] It is also in this context that the amalgamation of Franco-German and Anglo-American interests is allowing France to become an integrated part of the U.S. system of global empire with shared interests.

Regime Change in Libya and the NED: A Nexus of Terrorism and Human Rights

Since 2001, the U.S. has falsely presented itself as a champion against terrorism. The Trans-Saharan Counterterrorism Initiative (TSCTI), which opened the doors for AFRICOM in Africa, was justified as necessary by Washington to fight organizations like the Salafist Group for Preaching and Combat (GSPC) in Algeria and the Libyan Islamic Fighting Group (LIFG) in Libya. Yet, Washington is cooperating and using these very same groups in Libya, along with the National Front for the Salvation of Libya and the Muslim Brotherhood, as foot soldiers and proxies in Libya and Africa. Moreover, many of the key Libyan individuals that are members of the National Endowment for Democracy (NED) are members of these groups and have also been part of conferences and longstanding plans pushing for regime change in Libya.

One of the key meetings for establishing what would become the current Transitional Council in Libya took place in 1994 when the Center for Strategic and International Studies (CSIS) organized a conference with Ashur Shamis and Aly (Ali) Abuzakuuk. The 1994 conference’s title was “Post-Qaddafi Libya: The Prospect and the Promise.” In 2005 another conference with Shamis Ashur would be held in the British capital of London that would build on the idea of regime change in Libya. [6]

Ashur Shamis is one of the founding members of the National Front for the Salvation of Libya, which was founded in 1981. He was also wanted by Interpol and the Libyan police. [7] Ahsur was also a director in the National Endowment for Democracy (NED) and in the Human and Political Development Forum (and the editor of the Akhbar webpage, which was registered under Akhbar Cultural Limited and was essentially a NED project). He has also participated in key conferences, including the one in London held by Chatham House in 2011, which discussed NATO plans for the invasion of Tripoli. [8]

Like Ashur, Aly Abuzaakouk is also a member of the National Front for the Salvation of Libya and tied to the National Endowment for Democracy. He was one of the key participants and attendees at the roundtable held for the 2011 Democracy Awards by NED. [9] Like Ashur, he is also wanted by Interpol and serves as a director at the Libyan Human and Political Development Forum. [10]

There is also Noman Benotman, a former leader and founder of the Libyan Islamic Fighting Group (LIFG) and a wanted terrorist. He conveniently left the Libyan Islamic Fighting Group due to the attacks of September 11, 2011 in the United States. Benotman is not only a National Endowment for Democracy (NED) director in the Libyan Human and Political Development Forum, but he is also tied to the news network Al Jazeera.


Not only have these three men lived in Britain without any problems while they were wanted by Interpol and sought because of their ties to terrorism or, in the case of Benotman, drug-related crimes and forgery, but they also received grants from the United States. They received U.S. grants that formalized their NED organizations, which have been integral to the regime change agenda against the Libyan Arab Jamahiriya. This regime change agenda was done with the help of MI6 and the CIA. The legal documents that have been filed for their NED organizations have been deliberately and illegally tampered with. One key individual’s identity has been hidden in the list of NED directors. Thus, legal documents have been fraudulently filled out to hide a certain individual’s identity under the alias of “Beata Wozniak.” Even Wozniak’s birthday is invalid, appearing as January 1, 1 (01/01/0001). She is listed as a director and secretary of Akbar, Transparency Libya Limited, and several British companies.

The Gate into Africa has been Opened

The fanning of terrorism in Africa is part of a deliberate strategy used by the U.S. and its allies, including NATO, for opening the door into the African continent by expanding the so-called “Global War on Terror.” This will give purpose to the U.S. objective of expanding its military presence in the African continent and it will also justify the creation of the Pentagon’s AFRICOM, which is meant to manage Africa by creating an African version of NATO as a means for establishing Washington’s control. In this regard, the U.S. and its allies have already put budgets aside to fight the very terrorist organizations that they have cooperated with, encouraged, nurtured, armed, and proliferated across the map of Africa from Somalia, Sudan, Libya, and Mali to Mauritania, Niger, Algeria, and Nigeria.

The terrorists not only fight for Washington on the ground, but they also interact with Washington through so-called human rights organizations that promote democracy. These individuals not only destabilize their countries, but they also actively work for regime change and military intervention. Libya is a clear case of this.

Notes

[1] National Endowment for Democracy, “NED Strengths Democracy Ties with France,” March 16, 2010: ˂http://www.ned.org/for-reporters/ned-strengthens-democracy-ties-with-france˃

[2] National Endowment for Democracy, “Africa Regional,” August 2011: ˂http://www.ned.org/where-we-work/africa/africa-regional˃

[3] United Nations Watch et al., “Urgent Appeal to Stop Atrocities in Libya: Sent by 70 NGOs to the US, EU, and UN,” February 21, 2011: ˂http://www.unwatch.org/site/apps/nlnet/content2.aspx?c=bdKKISNqEmG&b=1330815&ct=9135143˃

[4] Ministry of European and Foreign Affairs (France), “XXIVème sommet Afrique-France,” February 2007: ˂http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/pays-zones-geo_833/afrique_1063/sommets-afrique-france_326/xxiveme-sommet-afrique-france_15947/24eme-conference-cannes-15-16.02.07_46313.html˃

[5] Etienne de Durand, “Francs-tireurs et Centurions. Les ambiguïtés de l’héritage contre-insurrectionnel français,” Institut français des relations internationals, March 2011: ˂www.ifri.org/downloads/fs29dedurand.pdf˃

[6] The National Conference of the Libyan Opposition, “The National Accord: The National Conference of the Libyan Opposition, London, 26th June 2005,” 2005. ˂http://www.libya-nclo.com/English.aspx˃

[7] Interpol Wanted Notice for Ashour Al-Shamis : ˂http://www.interpol.int/Wanted-Persons/%28wanted_id%29/2001-50173˃

[8] Foreign and Commonwealth Office (U.K.), “Chatam House event: the future of Libya,” June 2011: ˂http://www.fco.gov.uk/en/global-issues/mena/libya/future-of-libya-chatham-house/˃

[9] National Democracy for Democracy, “2011 Democracy Award Biographies,” June 2011: ˂http://www.ned.org/events/democracy-award/2011-democracy-award/2011-democracy-award-biographies˃

[10] Interpol Wanted Notice for Aly Abu Zaakouk: ˂http://www.interpol.int/Wanted-Persons/%28wanted_id%29/1985-1748˃



http://dignity.ning.com/ http://www.enduswars.org http://www.livestream.com/dignity http://www.twitter.com/dignityaction http://www.myspace.com/dignityaction http://www.myspace.com/runcynthiarun http://www.twitter.com/cynthiamckinney http://www.facebook.com/CynthiaMcKinney http://www.youtube.com/runcynthiarun Silence is the deadliest weapon of mass destruction.

“When truth is replaced by silence, the silence is a lie.” Yevgeny Yevtushenko
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Message par Doctor No » 13 Oct 2011, 18:02

traduit de l'espagnol
Publié par le blog Leonor

a écrit :13/10/11
TACTIQUES DES DÉLINQUANTS
Je pense que nous vivons  une nouvelle tentative des attaquants afin de manipuler la situation en Libye pour prendre un autre élan.

Nous savons que les agresseurs armés utilisent le contrôle et la manipulation des médias comme un outil de guerre, en plus du siège, des bombes, des milliers de mercenaires venus du monde entier et la plus grande armée du monde contre un pays seulement 6 millions de personnes et ont déjà tué plus de 1% de la population. En Espagne, cela revient à tuer 500.000 personnes.
Ne pas oublier que la grande majorité sont des civils dont des enfants, personnes âgées, les femmes ...

JAMAIS rien ne peut justifier une attaque contre un pays souverain comme la Libye et moins encore avec la bassesse et la dépravation qui se déroule cette atrocité inhumaine pendant que le monde regarde ailleurs.

En ce moment je pense que les intimidateurs se préparent à un siège majeur du peuple libyen, parce que:
-Les bombardements ont augmenté tout en parlant de fin des missions et de retraite des avions. 
-Ils menacent les Libyens qui font des appels internationaux qu'ils seront suivis  leurs téléphones GPS et exécutés.
«Ils ont coupé les communications téléphoniques normales, y compris ceux qui avaient été réparés ces dernières semaines.
Débarquement de plus de troupes mercenaires et les Nations unies a approuvé l'entrée en Libye de "casques bleus".
-Les attaques inhumaines et inimaginables contre des villes de Syrte et de Beni Walit civile accompagnées de harcèlement de la population.

La liste des attaques que seuls des professionnels peuvent réaliser de mort contre une population civile assiégée et qui prend des nombreux mois. Une population qui ne défend que sa maison et sa famille, une population qui ne peut pas céder  parce que le choix est ou  la mort, ou la reddition et le pillage de tout ce qu'ils ont.

Les assaillants parlent de la liberté et de la démocratie pendant qu'ils rentrent dans les villes avec des listes noires,  pour tuer, pour voler ...

On parle de protéger les civils mais nous voyons que la plupart des attaques sont dirigées sur les gens.
L'OTAN a déjà fait plus de 25 500 sorties et plus de 9500 bombardements sur la  Libye et les Libyens "pour les protéger." En plus des missiles guidés de la mer vers le pays  souverain, la Libye et les libyens.

La Libye ne sera jamais ce qu'elle a été, cependant nous n'oublierons pas que la Libye était à son meilleur moment dans l'histoire au début de cette année et ne mérite pas cette agression inhumaine.
Posté par Leonor


Agression inhumaine en réalité. Agression impérialiste qui rentre dans un plan large de néo colonialisme et de préparation d'autres agressions.

Et devant cela il y a eu des gens pour appuyer ce crime ou pour s'en laver les mains!
Doctor No
 
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Message par Doctor No » 13 Oct 2011, 20:28

Un entretien à Jacques Borde, homme de droite et "gaulliste" il parait.

a écrit :Interview de Jacques Borde sur la Libye, la résistance et la reconquête
Ginette Hess Skandrani 10 octobre 2011
[3] comments

Libye – Bienvenue dans la « Somalie de la Sarkozie » !

Q – L’Otan et ses alliés n’ont-ils pas crié victoire trop tôt après la chute de Tripoli ?

Jacques Borde – Assurément. C’est une évidence ! Ce d’autant que si Tripoli a été prise, et si l’essentiel des villes du pays sont bien en train de passer dans le camp des insurgés pro-occidentaux, cette mainmise n’est, encore aujourd’hui, que partielle. Rien ne nous dit, d’ailleurs, qu’elle puisse être, à court et moyen terme, autre chose ! Certains sites et repassant même pour un temps sous le contrôle de la Résistance kadhafiste. Comme cela a été le cas pour pour Ras-Lanouf et Bréga. Or, évidemment, ça n’est pas comme ça qu’on se remplit le mieux les poches ! Du coup, du côté des dépeceurs (occidentaux) de la Libye, et en dépit des apparences, le moral n’est pas au beau fixe. Loin de là. Mais, ça n’est pas moi qui en parle le mieux, mais l’un des plus forcenés interventionnistes sur ce dossier. J’ai nommé le controversé – et assez peu à sa place – ministre français de la Défense, Gérard Longuet.

Q – Par « assez peu à sa place », vous voulez dire peu compétent ?

Jacques Borde – Oui. Pour ne pas dire complètement dépassé. L’ancien d’Occident(1), ressorti du placard par Nicolas Sarkozy, a – par ses propos de plus en plus creux, son manque de vision à long terme, sa piètre connaissance des choses militaires – démontré qu’il n’avait rien à faire à la tête d’un ministère de force, comme disaient les Soviétiques, aussi important que celui de la Défense.

Q – Militairement parlant, la situation n’est pas stabilisée ?

Jacques Borde – Tout dépend de ce que vous entendez par stabilisation. Bien sûr, si – comme à Kaboul – contrôler une partie du pays suffit à vos ambitions, oui ! Évidemment, si vous entendez remettre en route l’économie libyenne, pour vous en mettre plein les poches, là, non !

Q – Pourquoi cela ?

Jacques Borde – Parce que, territorialement parlant, le nouveau pouvoir ne contrôle pas grand-chose. Et fort mal, en plus. Au point – c’est Allain Jules qui s’en fait l’écho sur lavoixdelalibye.co – qu’un chef d’État, partie au conflit aurait dit aux insurgés occidentaux : « Si on tue tous les Libyens, vous pensez gouverner des arbres (…) ? L’heure pour la paix a sonné et vous avez la responsabilité de pacifier votre pays au lieu de compter sur les armes ».

Contrairement aux allégations du CNT, Khamis Kadhafi, est, bel et bien, vivant. Il a même donné au CNT, à côté de ses entretiens réguliers à des media arabes, un ultimatum pour quitter… Tripoli ! Évidemment, c’est, avant tout, de la guerre psychologique. Mais, imaginez l’effet, sur une population à qui on ne cesse d’annoncer sa mort tous les deux ou trois jours !

Q – Quid des engagements sur le terrain ?

Jacques Borde – Dans la capitale, il y a eu des attaques visant les bureaux, officieux, de l’Otan et de la CIA, et du CNT. Tout cela ne fait pas très sérieux de la part d’autorités qui demandent qu’on leur confie les milliards confisqués à la Libye. Pire, Misrata, si affrontements il y a, ceux-ci se déroulent entre fractions rebelles. Sans parler d’action de la, désormais, Résistance loyaliste.

À Benghazi, il n’est même pas certain que Moustapha Abdeljalil soit, de manière permanente, là où il affirme être. On le comprend : une fatwa contre sa personne a été émise. Il va, à terme, sans doute, faire comme Karzaï à Kaboul : s’offrir – si l’Occident, bien sûr, lui en donne les moyens – une garde prétorienne. Des Contractors qu’il lui faudra, probablement, payer rubis sur l’ongle. La privatisation de la guerre reste, avant tout, un business !

Q – Mais Benghazi est sous contrôle du CNT, non ?

Jacques Borde – Pour partie, seulement. Les plus pessimistes – mais ce sont les plus pessimistes, évidemment – affirment que 50% des quartiers de la vile échappent aux insurgés pro-occidentaux. Qui, de toute manière, ne s’entendent pas entre eux. Là, c’est Beyrouth, années 70-80 ! Dans certains quartiers, le drapeau vert est, à nouveau, hissé. Sans; bien sûr, qu’on sache qu’il s’agit de véritables ralliements ou de simples provocations. Beyrouth, je vous dis !

À Zawiya, le dépôt d’armes et de munitions installé par l’Otan, fort mal gardé par les insurgés pro-occidentaux, a été « visité » (sic), par les loyalistes qui ont récupéré nombre d’armes. En fait, dans la région, la seule véritable zone réellement sous contrôle insurgé est l’Aéroport de Tripoli. Quelque part, tout cela rappelle confusément le Liban (des années 80) où les différents camps se servaient allègrement dans les stocks mis à disposition de l’Armée libanaise par les États-Unis. Mais, aussi, Bagdad, où, longtemps, les seules zones véritablement sous contrôle des l’occupant, étaient l’aéroport et la Zone verte. Point barre !

Q – Pour vous, quel est le plus gros problèmes du nouveau pouvoir ?

Jacques Borde – Au plan militaire, vous voulez dire ? Le problème des effectifs. Les insurgés n’ont jamais eu vraiment de forces régulières. Si vous voulez, cela rappelle – toutes proportions gardées, bien sûr – la Vendée militaire, où des irréguliers, certes motivés, prenaient les armes mais repartaient chez eux, quand bon leur semblait. Il y a bien des combattants. Mais pas d’unités régulières et enrégimentées. Ou beaucoup trop peu. Quant à l’expérience !… Et puis, contrairement aux Vendéens, il n’y a guère de chefs militaires dignes de ce nom.

Un exemple significatif vous permettra de mieux comprendre. Quelques 1.000 combattants du CNT sont toujours introuvables depuis les revers enregistrés à Syrte et Bani Walid. Ce ne sont pas des tués ou des blessés, dans leur majorité. Ni même des déserteurs, au sens de troupiers régnicoles délaissant les rangs d’unités militaires traditionnelles aux effectifs et missions clairement définis. Mais des gens qui ont dû, tout simplement, rentrer chez eux ! Normal, après HUIT mois de conflit (mars, avril, mai, juin, juillet, août, septembre, octobre). Conscient de la chose, le CNT voudrait bien recruter des….mercenaires. Mais, là, chasse gardée ! C’est Washington qui décide de l’implication des Sociétés militaires privées (SMP) !

Q – Et Syrte ?

Jacques Borde – L’intéressant, à Syrte, est que les Otaniens y commettent strictement les exactions qu’ils prétendaient – je parle, là, des raisons officiellement avancées à la via vactis sur la Libye, bien sûr – empêcher à Benghazi. À savoir l’épuration politico-ethnique de la ville. Même l’hôpital de la ville aurait vu son alimentation en eau coupée suite aux Guernica des armées de l’air occidentales.

Q – Et Kadhafi ?

Jacques Borde – Après avoir affirmé que Kadhafi se trouvait, sans autre précisions, à Gadhamès, retranché dans la mosquée de la ville, le CNT a demandé à l’Otan de bombarder le site ! Les Otaniens ont, bien évidemment, refusé ! Craignant, surtout, que les loyalistes ne choisissent, alors, de passer en Tunisie et/ou en Algérie, toutes proches…

Q – Sinon, qu’a donc dit Longuet sur la Libye ?

Jacques Borde – Peu de choses sensées en vérité. Mais, avec une naïveté désarmante, il nous a, malgré lui, fourni un compte-rendu, des plus révélateurs, de la récente réunion des ministres de la Défense de l’Union européenne à Wroclaw (Pologne), où, selon lui, l’ambiance était « un peu pesante »2. En fait, au sortir du dîner, Gérard Longuet, s’est confié à quelques journalistes, dont Bruxelles2.eu. À l’entendre, la réunion avait un côté assez surréaliste. « On avait l’impression, à entendre l’ordre du jour, qu’il ne s’était rien passé »3.

Q – Diable, rien passé en Libye ! Le constat est amer ?

Jacques Borde – Amer, mais pas aussi faux qu’il pourrait paraître. En effet, que nous dit encore le Longuet-à-la-triste figure ? Que « La plupart des pays n’ont pas joué de rôle dans la Libye. Et chacun regardait un peu ses chaussures – sauf la France, les Britanniques, la Belgique… les Pays-Bas – en se disant qu’ils étaient passés, à un moment, à côté de l’histoire, se demandant comment ils pourraient faire maintenant, sans vraiment savoir comment faire »4.

Passons sur le couplet de « passés (…) à côté de l’Histoire », qui n’est jamais qu’une forme d’onanisme géopolitique aggravé, dont nous laissons l’entière responsabilité à ceux qui s’y prêtent. Quelques-uns ont, à l’évidence, revisité la via factis otanienne sur la Libye, comme un occasion de revivre, à revers, leurs fantasmes les plus rances de l’aventure algérienne. Hélas, que leur dire ? Sinon que la Libye de 2011 n’a que peu de rapport avec que que fut la Guerre (dite) d’Algérie.

Mais que nous rappellent les propos de Longuet ? Qu’à l’évidence :

1.Du point de vue de ceux qui se sont jetés, un peu vite, sur la proie libyenne, il ne s’est, effectivement, « rien passé » ! Ou, pour le moins RIEN passé comme prévu. Dans la mesure où RIEN n’est réglé en Libye. Au point que l’Otan a dû prolonger ses opérations d’un trimestre supplémentaire. Cela sans jamais dire que ce trimestre permettrait de clore le dossier libyen aux mieux des ses dépeceurs. Oui. De ce point de vue-là, il ne s’est « rien passé » en Libye…

2.Du côté, des convives aux agapes de Wroclaw, l’ambiance avait, effectivement, de quoi être « pesante » ; privés qu’ils étaient, à l a fois, de leur plat de résistance et de leur dessert : le pétrole, le gaz et l’eau libyens. Et, pour ceux, s’étant joints (un peu vite) à la curée, la perspective de continuer des opérations militaires assez douteuses, à l’éclairage d’insurgés pro-occidentaux, rentrant chez eux – qui à Benghazi, qui à Misrata – au motif que les loyalistes leur tendent de coûteuses embuscades. Évidemment, lorsque les mots-clés revenant sur le tapis, sont « enlisement », « bourbier », le convive a moins l’esprit à la fête…

3.« La plupart des pays n’ont pas joué de rôle dans la Libye ». L’avantage des incapables est qu’il sont, souvent, aussi des candides. Et, là, tirons notre chapeau à Gérard Longuet ! Eh, oui ! Merci de nous rappeler que la Guerre Libye n’est pas celle de l’Europe dans son entier, mais seulement celle d’une poignée d’État (moins de CINQ sur VINGT-SEPT), auxquels il convient d’ajouter les deux monarchies – comprendre tout sauf des démocraties – qatarie et émiratie (ou émirienne). Et le Canada5 qui n’est pas une puissance européenne, sauf mouvement tectonique de grande ampleur. Mais, là, on en aurait entendu parler !
4. Et Longuet, histoire de ne pas en rater une d’ajouter qu’il faut être conscient que « la Politique européenne de sécurité et de défense n’est pas sortie par le haut de cette épreuve ». Merci, M. le ministre de m’ôter, ainsi, les mots de la bouche : « On ne peut dire qu’une initiative bilatérale, pour appliquer la résolution des Nations-unies, soit vraiment la consécration de la politique de défense européenne ». Qu’ajouter de plus, en effet ?

Q – Doit-on ramener le sommet dînatoire de Wroclaw à ces seuls aspects ?

Jacques Borde – Oui et non, j’en ai peur. Car, pour l’avenir, la montagne eurolandienne a accouché d’une souris, maigrelette qui plus est ! Ceci dit, écouter Longuet n’est pas sans intérêt, loin s’en faut. En effet, que nous a encore dit le ministre français de la Défense, à propos de la Libye ? Que « Pour faire émerger un État de droit complet, durable c’est autre chose. Et ce n’est pas le rôle de l’Otan ». J’aimerai que l’on s’arrête sur cette phrase qui est, certainement, l’une des plus importantes jamais prononcées à propos de la via factis occidentale sur la Libye, depuis le début des opérations ! Car, si ça n’est pas le rôle de l’Otan que de « faire émerger un État de droit complet, durable – et, encore une fois, ça n’est pas moins qui le dit mais Candide Longuet, affligeant de franchise – :

1.Que fiche donc l’Alliance atlantique en Libye, puisqu’à l’évidence la protection des populations civiles de villes comme Benghazi, Misrata, etc (raison même de son engagement en Libye, rappelons-le) n’est plus d’actualité, ayant laissé place, depuis plusieurs semaines déjà, à des frappes massives et indiscriminées sur des populations que rien de menaçait, puis que majoritairement acquises au régime et n’ayant pas pris les armes (contre qui que ce soit, d’ailleurs) ?

2.Plus important encore, que cherche-t-elle à y « faire émerger », si ça n’est pas un « État de droit complet, durable » ? Une monarchie ? Un Émirat islamique ? Une clérouquie à la solde de la thalassocratie états-unienne ? Un État de non droit, alors ? Calqué sur ces banlieues françaises où les forces de l’ordre n’osent plus pénétrer, sauf à mobiliser des centaines d’hommes ? Les citoyens des puissances engagées dans la via factis contre la Libye ont, tout de même, le droit de savoir que que nous faisons là-bas, si ça n’est même pas pour y jeter les bases d’un « État de droit ». Non ?

Autre chose à noter : les agapes indigestes de Wroclaw, auraient eu raison de la nouvelle mission européenne en Libye, imaginée par certains. Apparemment, le sujet ne serai plus de la brulante actualité dont nous parlaient certains. Or si pour Longuet, « Il faut accompagner la Libye, dans la mesure où elle le demande, dans le respect de la pleine responsabilité du CNT à qui il appartient ses objectifs », le ministre n’a « pas ressenti le besoin du CNT de voir quiconque se mêler des moyens d’autorité. Il ne veut même pas de forces de police ». Résultat, « On en reste aux vœux pieux », car, dixit Longuet, « l’UE n’est pas un acteur de complicité immédiate du nouveau pouvoir ». C’est, curieux, c’est pourtant l’impression que cela donne à beaucoup de gens !

Q – Mais, au fond, sur le dossier libyen, tout le monde semble tirer la couverture à lui ?

Jacques Borde – C’est tout à fait exact. Et, là, pas de quartier, il s’agit, d’abord, de penser à soi. Et seulement à soi. Ainsi, le Globe & Mail n’a pas manqué de noter que le président américain, Barack H. Obama, évoquant à l’Onu la Guerre de Libye, s’il n’a pas manqué de de féliciter ses alliés au sein de l’Otan et « plus particulièrement la Grande Bretagne, la France, le Danemark et la Norvège »6, a omis – tout comme le leader du CNT libyen – de mentionner le rôle du Canada. Ce alors que l’intervention de l’Otan a bien été placé sous la direction d’un officier supérieur canadien, le lieutenant-général Charles Bouchard, et que les CF-18 frappés de la feuille d’érable ont bien été responsables de 8% des missions d’attaque.

Ficelle un peu grosse, direz-vous ! Certes. À cela près qu’elle offre le mérite de limiter le rôle des Nord-Américains à cette guerre aux seuls États-Unis. Toujours ça de pris !

Q – Pourquoi, ce comportement ?

Jacques Borde – Mais tout simplement parce que les places seront chères, dans la nouvelle Libye, quel que puisse être son visage ! Gardez à l’esprit que cette guerre n’a pas été faite pour les Libyens, leur bien -être, leurs aspirations. Mais pour leurs richesses ! Plus précisément, celles de son sous-sol. C’est bien pour ça, que Barack H. Obama, s’empresse de faire oublier le rôle des Canadiens. Inutile de faire quoi que ce soit pour les Libyens aient les yeux fixés sur le pays au monde – qui, avec la France – dispose de la meilleure expertise en matière de gestion des ressources en eau, la troisième des richesses libyennes, ne l’oublions pas. Or, nous savons, d’ores et déjà, que les rebelles – visiblement plus « cigales » que « fourmis » – ont passablement endommagé les structures de la Grande rivière, projet kadhafiste par excellence !

Mais, après tout, ceux-ci n’ont qu’à s’en prendre qu’à eux-mêmes. Rien n’obligeait vraiment les Canadiens à ce rôle de harkis de l’hegemon états-unien…

Q – Quant aux appétits US, puisque nous y sommes, y-a-t-il une différence entre Démocrates et Républicains ?

Jacques Borde – L’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette. Et encore ! Contrairement aux idées (fausses) que nourrit le boboland germanopratin à l’endroit de l’actuel président américain, Barack H. Obama – relativement à son prédécesseur, George W. Bush, je veux dire – l’approche géopolitique de n’importe quel locataire de la Maison-Blanche sera toujours la défense la plus acharnée des intérêts US, tels que définis sur les rives du Potomac. Et pas ailleurs, contrairement à ce que croient quelques conspirationnistes. De plus, les États-Unis n’ont pas habitude faire marche-arrière. La progression hégémonique est constante : Reagan était plus dur que Carter ; William J. Clinton plus tenace que Bush Sr. ; George W. Bush plus menteur que Clinton et Obama se montrera plus intraitable que ses prédécesseurs auraient pu l’être sur la question de la Libye. C’est la marche (toujours) en avant de l’hegemon.

Q – Quel rôle rôle joue Hillary Clinton ?

Jacques Borde – Celui qui lui a été dévolu dans le partage des tâches avec Barack H. Obama. Pas vraiment le rôle d’un Bisounours. En fait, davantage celui d’un pitbull femelle. Je sais, des analystes mal-informés nuanceraient probablement le portrait du US Secretary of State (chef de la diplomatie), la Sénatrice Hillary D. Rodham Clinton. Mais ne nous leurrons pas. Dès qu’il s’agira de préserver les acquis US en Libye – qui, contrairement à ce que croient beaucoup, ne datent pas d’hier – Dame Hillary ne lâchera rien. Ses admirateurs devraient méditer les propos de l’ancien vice-président US, Richard Dick Cheney, qui s’exprimant au micro de Fox News Sunday 7, déplorait qu’Hillary Clinton ne soit pas présidente des États-Unis en lieu et place de Barack Obama !

Qui plus est, ne nous trompons pas sur le personnage. Elle a les dents aussi longues que les néo-cons, dont elle partage une partie non négligeable des convictions. Un petit exemple, si vous le voulez bien, qui vous éclairera sur le personnage : qui Erik Prince, le patron de Blackwater (Xe, désormais) – passant devant le House Oversight & Government Reform Committee présidé par Henry Arnold Waxman, en 2007 – prendra-t-il pour l’assister ? BKSH, la société de conseil politique dirigée par Mark Penn ? Ce nom ne vous dit rien ? Dommage ! Mark Penn avait été le stratège en chef de Hillary Clinton. Certains spécialistes le surnommant le « Rove de Hillary »8.

Penn, pourtant clintonien pur jus, défendant Blackwater, la plus grosse Société militaire privée (SMP) US du moment, dans une sordide affaire de massacres de civils irakiens (l’Affaire de la Place Nissour). Gageons que lorsqu’il s’agira de lâcher plus encore les chiens de guerre des SMP US sur la Libye, pour s’y réserver l’essentiel des richesses, le US Secretary of State Hillary D. Rodham Clinton n’aura pas beaucoup d’états d’âme. Ni à trop farfouiller dans son carnet d’adresses !…

Q – Quid de la reconstruction de la Libye, alors ?

Jacques Borde – Parmi les mauvaises fées à se pencher sur la Libye, tout le monde a fait mine d’oublier un acteur-clé : le FMI. Certes, l’attention a été, pour partie, détournées, par les foucades sexuelles (et printanières) de son ex-directeur-général, Dominique Strauss-Khan, mais tout de même. Or, guère de doutes à avoir : le FMI, fera tout pour que la Libye, franchisse les étapes nécessaires à son asservissement, c’est-à-dire :

1.Ouvre grandes ses portes aux multinationales, US de préférence ;
2.Privatise les entreprises publiques les plus rentables ;
3.Endette un pays qui ne l’avait plus été depuis la (vraie) révolution des Officiers libre et l’arrivée au pouvoir du plus emblématique d’entre eux, Mouammar Kadhafi ;
4.Mette à bas l’État providence qui assurait éducation, santé et emploi aux Libyen lambda.

Q – Vous ne noircissez pas le tableau ?

Jacques Borde – Non. Pas le moins du monde. Prenez le Nigeria. Une éponge à pétrole. Mais, aussi, l’un des pays les plus pauvres au monde. Ce qui attend les Libyens est, je le crains du même tonneau. Un pillage systématique, des plans structuraux imposés par le FMI. Et soupe à la grimace – voire : pas de soupe du tout – pour la population.

Q – Vous avez, brièvement, évoqué la question de l’eau..

Jacques Borde – Tout à fait. Mais permettez-moi de vous citer ce qu’en dit, Manlio Dinucci, « En plus de l’or noir, les multinationales européennes et étasuniennes visent l’or blanc libyen : l’immense réserve d’eau fossile de la nappe nubienne (estimée à 150.000 km3), qui s’étend sous la Libye, l’Égypte, le Soudan et le Tchad. Les possibilités de développement qu’elle offre ont été démontrées par la Libye, qui a construit un réseau d’aqueducs de 4.000 km de long (qui a coûté 25 MdUS) pour transporter l’eau, extraite en profondeur par 1.300 puits dans le désert, jusqu’aux villes côtières (Benghazi ayant été une des premières servies) et à l’oasis de Koufra, en fertilisant les terres désertiques. Ce n’est pas un hasard si, en juillet, l’Otan a bombardé l’aqueduc et détruit la fabrique, près de Bréga, qui produisait les conduites nécessaires aux réparations »9.

Q – Mais pourquoi les détruire ?

Jacques Borde – Mais, comme en Irak, pour mieux reconstruire (en se faisant payer fort cher) ce qui a été détruit ! Et, « C’est sur ces réserves hydriques, en perspective plus précieuses encore que les pétrolifères, que veulent mettre la main -à travers les privatisations promues par le FMI – les multinationales de l’eau, surtout françaises (Suez, Veolia et autres) qui contrôlent presque la moitié du marché mondial de l’eau privatisée. Et pour réparer l’aqueduc et les infrastructures, les multinationales étasuniennes comme Kellogg Brown & Root, spécialisées dans la reconstruction de ce que les bombes USA/Otan détruisent, sont prêtes à s’en occuper : en Irak et Afghanistan elles ont reçu en deux années des contrats d’un montant d’environ 10 milliards de dollars »10.

Q – Mais qui va payer ?

Jacques Borde – Les Libyens, pardi ! Avec les fonds souverains libyens, d’abord. Manlio Dinucci les estime à, « environ, 70 milliards de dollars plus d’autres investissements extérieurs pour un total de 150 MdUS »11. Une fois « décongelés », et avec les nouveaux revenus de l’exportation pétrolière (environ 30 MdUS annuels avant la guerre), « Ils seront gérés par la nouvelle Central Bank of Libya , qui avec l’aide du FMI sera transformée en une filiale de HSBC (Londres), de Goldman Sachs (New York) et d’autres banques multinationales d’investissement. Elles pourront de cette façon pénétrer encore plus en Afrique, où ces fonds sont investis dans plus de 25 pays, et miner les organismes financiers indépendants de l’Union africaine – la Banque centrale, la Banque d’investissement et le Fonds monétaire – nés surtout grâce aux investissements libyens.


Q – Mais les Libyens ne seront, sans doute, pas d’accord ?

Jacques Borde – Mais, d’où sortez-vous que quelqu’un leur demandera leur avis ! Primo, les fonds souverains libyens sont déjà sous tutelle occidentale. Ils ne seront donc, réellement, restitués qu’au coup à coup et en fonction des contrats signés. Un scenario type : Xe (la SMP de Prince, défendue par un ancien proche d’Hillary D. Rodham Clinton, je vous le rappelle) « obtient » (sic) la sécurité de la présidence libyenne. Un fromage, disons de 250 MUS ! Miracle ! Le pseudo État libyen verra aussitôt une somme, peu ou prou équivalente, revenir dans son escarcelle…

Secundo, à qui croyez-vous que sera confié l’économie libyenne, si ce n’est à des obligés de Washington ? Que nous encore rappelé Manlio Dinucci ? Que « La « saine gestion financière publique », que le FMI s’engage à réaliser, sera garantie par le nouveau ministre des finances et du pétrole Ali Tarhouni, ancien enseignant de la Business School de l’Université de Washington, autrement dit nommé par la Maison-Blanche »12.

Le reste, croyez-moi, c’est l’écume des jours. Et rien, d’autre…

Q – Et le terrorisme, vous n’en parlez plus ?

Jacques Borde – Pour l’instant, non. Remarquez, cependant, que, selon des estimations de la communauté du Renseignements, une bonne dizaine de millier de missiles sol/air – de type Sol/air à très courte portée (Satcp) – auraient disparu des dépôts de l’armée libyenne ! Mais, il me semble que je vous en avais déjà parlé.

Je me souviens qu’en son temps, un diplomate US blanchi sous le harnais, avait tenu, en substance, ces propos : « Vous avez aimé Beyrouth ? Vous aimerez Bagdad » ! Si vous le voulez bien, plagions-le, pour conclure : « Vous avez aimé l’Afghanistan ? Vous aimerez la Somalie de la Sarkozie » ! La Libye, je veux dire…

Notes
[1] Groupuscule d’extrême-droite, nés des décombres de l’OAS, farouchement anticommuniste et hostile à l’indépendance de l’Algérie.

[2] Bruxelles2.eu.

[3] Bruxelles2.eu.

[4] Bruxelles2.eu.

[5] Et dont les forces armées restent, statutairement en raison des liens toujours existant avec Sa Très Gracieuse Majesté britannique, « royales ».Cela vous semblera plus évident lorsque je vous citerai de cette autre spécificité canadienne : la RCMP. Autrement dit la Royal Canadian Mounted Police, dont la terminologie, en français, est Gendarmerie Royale Canadienne (GRC).

[6] Globe & Mail (21 septembre 2011).

[7] Fox News Sunday (4 septembre 2011).

[8] Karl Rove est l’ancien conseiller en chef de George W. Bush. Il dût rendre son tablier lors de l’Affaire Plame. Encore appelée Affaire Plame-Wilson. Karl Rove aurait dévoilé l’identité d’un agent de la CIA, Valerie Plame, épouse, par ailleurs, d’un ambassadeur américain, Joseph Wilson, qui avait démenti la vente d’uranium par le Niger à l’Irak, ce qui mettait en difficulté George W. Bush.

[9] Il Manifesto (13 septembre 2011).

[10] Il Manifesto (13 septembre 2011).

[11] Il Manifesto (13 septembre 2011).

[12] Il Manifesto (13 septembre 2011).
About Ginette Hess Skandrani
écologiste, membre co-fondatrice des Verts,présidente de "La Pierre et l'Olivier" réseau de solidarité avec le peuple de Palestine, co-fondatrice de la commission d'enquête non gouvernementale sur la vérité en Libye,
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Message par Doctor No » 14 Oct 2011, 12:25

Et la Résistance héroïque de la population et des patriotes de Syrte continue.

Silence radio du coté des impérialistes. Et pour cause, cela ressemble à la défense de Stalingrad (et avec encore moins d'espoir de sortir de la ville).
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