Grèce : la riposte

Dans le monde...

Message par pelon » 19 Oct 2011, 12:51

Les manifestations prennent de l'ampleur. La population n'en peut plus des mesures d'austérité.
(Le Parisien @ source AFP a écrit :

Grèce: une marée de manifestants anti austérité et anti gouvernement
Publié le 19.10.2011, 12h35

Plus de 125.000 personnes battaient le pavé selon la police dans les rues des grandes villes de Grèce mercredi en début d'après-midi pour protester contre un nouveau train d'austérité imposé par le gouvernement, dont l'autorité était vivement contestée dans les cortèges.
A Athènes, quatre différents cortèges, rassemblant plus de 70.000 personnes selon la police, défilaient en direction de la place Syntagma devant le parlement où a commencé mardi soir le débat sur un projet de loi contesté imposant un nouveau train de mesures de rigueur qui abaissent brutalement le niveau de vie de nombreux Grecs.

Ces chiffres constituent un record depuis le début de la crise de la dette, dont les plus grandes manifestations ont rassemblé quelque 70.000 personnes en mai 2010 à Athènes à l'appel des syndicats, ou en mai 2011 à l'appel du mouvement des Indignés, selon les données de la police.
Le projet de loi prévoit surtout une réduction du nombre de salariés de la fonction publique et de leur traitement, des augmentations d'impôt ainsi que le gel des conventions collectives, ouvrant la voie à une généralisation des abaissements salariaux dans les entreprises privées.
Dans le cortège, la bannière des grévistes du bâtiment demandait que "le gouvernement tombe maintenant" tandis qu'une autre, sur un bâtiment du ministère de la Santé, portait la mention "prenez le memorandum et barrez vous" en référence à l'accord signé en mai 2010 par le gouvernement socialiste, qui subordonne le maintien de la perfusion financière de l'Union européenne et du Fonds Monétaire International aux efforts d'austérité et d'assainissement du pays.
Cette cinquième grève générale depuis le début de l'année --la deuxième de 48 heures depuis la fin juin-- intervient alors que le pays est déjà perturbé par une multitude d'arrêts catégoriels de travail, comme celui des éboueurs, qui laisse les rues d'Athènes jonchées de tonnes de déchets depuis plus de 10 jours.
Mercredi les transports, les écoles, les musées et l'ensemble du secteur public grec étaient paralysés mercredi et, chose plus rare en Grèce, de nombreux magasins, banques ou kiosques sont restés porte close également, répondant à l'appel à la grève et à manifester des deux grands syndicats de la fonction publique et du secteur privé, Adedy et GSEE.
La démonstration de force vise à faire reculer le gouvernement, qui a décidé les nouvelles mesures d'austérité après celles déjà imposées en 2010 (baisse des salaires des fonctionnaires et des retraites) pour satisfaire les exigences des créanciers du pays, lesquels en font une condition au versement d'une nouvelle tranche de l'aide internationale indispensable pour éviter à la Grèce une faillite pure et simple.
L'Union européenne pourrait s'accorder dimanche sur une nouvelle réduction de la dette grecque, plus importante que celle qui avait été décidée le 21 juillet en accord avec les banques, dans l'espoir d'enrayer la crise de la dette dans la zone euro qui menace de s'étendre à l'Italie et l'Espagne.
"C'est la première manifestation à laquelle je participe depuis mai 2010" raconte Nikos Stefanatos, 46 ans, ingénieur dans un organisme public. "A cette époque-là, je gagnais 2.800 euros par mois, maintenant je gagne 1.500. Cette politique insensée est désastreuse pour la Grèce", a-t-il dit.
Alexandra Yennadou, 58 ans, qui travaille dans une entreprise familiale de fabrication de meubles de cuisine, traduit avec ses mots la double crise qui pèse sur son pays --endettement et récession : "L'Europe doit comprendre qu'on ne peut pas en si peu de temps prendre tous ces mesures. C'est la première fois que je descends aux manifs, il faut comprendre qu'il y a peu d'argent sur le marché, personne n'achète plus rien", dit-elle.
"Au début on a cru aux réformes mais maintenant on n'y croit plus. Nous avions quatre employés plus les membres de la famille qui travaillaient dans l'entreprise. Maintenant on n'a aucun employé", ajoute-t-elle.

pelon
 
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Message par quijote » 20 Oct 2011, 17:54

selon la presse il y aurait eu une bataille rangée entre les "militants communistes " et des jeunes qui se sont porté à l 'assaut du parlement et affrontent violemment les flics .. la place Syntagma est désormais , face au Parlement. contrôlée par eux.les "stals" qui une fois de plus jouent le rôle de supplétifs des flics ( ?)..soit disant pour lutter contre les"provocateurs" ( ?) ..on parle d'un mort ..
quijote
 
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Message par Vania » 20 Oct 2011, 18:03

Cela a l'air confus. Le Monde parle de policiers infiltrés qui auraient jeté des cocktails molotov contre le service d'ordre du PC ainsi que sur la foule. Ce que, aux dires du monde, de nombreux manifestants pensent. Hier, les CRS grecs ont du reculer face à la foule et s'approcher très près du parlement, au point qu'au sein même du parlement, cela sentait le lacrymogène. Ont-ils changé de tactique?

L'article en question :

a écrit :Bataille rangée à Athènes pour le deuxième jour de grève générale

LEMONDE.FR | 20.10.11 | 17h26  •  Mis à jour le 20.10.11 | 18h46

Athènes, Correspondance - Athènes a été une fois de plus le siège d'une bataille rangée, jeudi 20 octobre, pour le deuxième jour de grève générale contre les mesures d'austérité. Le scénario commence toujours de la même façon.

Entre cent et deux cents jeunes en noir lancent des blocs de marbre et des cocktails molotov contre la police qui ripostent à coups de grenades lacrymogènes. Les manifestants avaient pourtant anticipé les incidents et mis en place un service d'ordre important. En fin de matinée, ils avaient empêché ces black blocks de rentrer sur la place Syntagma devant le Parlement.

UN HOMME MEURT D'UNE CRISE CARDIAQUE

Il ont réussi à pénétrer par le bas de la place, un peu après 14 heures. Les MAT, l'équivalent des CRS en Grèce, étaient présents devant les grands hôtels où ont commencé les échauffourées. Ils contrôlaient également les entrées du Parlement. C'est finalement le service d'ordre du syndicat communiste, le Pame, qui s'est interposé pour repousser ce groupe. Les "anarchistes" répliquaient en jetant des cocktails molotov sur le service d'ordre casqué, mais aussi sur la foule. De nombreux manifestants sont persuadés qu'une partie d'entre eux sont des policiers infiltrés.

Un homme est mort d'une crise cardiaque en marge des manifestations, mais selon le gouvernement grec ce décès n'est pas lié aux affrontements entre groupes rivaux de protestataires. Des médias grecs avaient auparavant affirmé que le manifestant avait été blessé dans les heurts devant le Parlement. Les autorités ont ouvert enquête. Au total, seize personnes ont été blessées, selon le ministère de la santé.

50 000 PERSONNES SELON LA POLICE

A chaque fois que les combats se calmaient, les manifestants avançaient à nouveau vers la place, pour reculer quand des grenades lacrymogènes ou des cocktails molotov pleuvaient. Vers 16 heures, le calme était revenu et les manifestants occupaient à nouveau la place. Cinquante mille personnes selon la police. Il ne s'agit pas d'un défilé comme la veille, mais d'un rassemblement sur la place Syntagma devant le Parlement. En fin de matinée, les effets des gaz lacrymogènes tirés la veille était encore perceptibles sur la place et les manifestants portaient déjà des masques.

Les organisateurs veulent rester jusqu'au vote des mesures d'austérité qui devraient intervenir tard dans la soirée. Après un vote sur le principe de la loi, mercredi 19 mars, au moins un député du parti du Pasok au pouvoir devrait voter contre le gel des négociations collectives. Il s'agit de l'ancienne ministre du travail Louka Kasteli, figure importante du parti du premier ministre Georges Papandréou, qui ne dispose que de quatre voix de majorité.


Le lien : http://www.lemonde.fr/europe/article/2011/...tor=AL-32280515
Vania
 
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Message par redsamourai » 20 Oct 2011, 18:06

mouais moi ça vaut ce que ça vaut, m'enfin vu les articles publiés dans le monde aujourd'hui, la thèse des blacks saturés de provocateurs, ça ne me parait pas absurde...

Je trouve ça bien que le service d'ordre du PC aient dégagé les mecs qui provoquaient les flics, attaquaient la manif et ont visiblement foutu un bordel tels dans les rues la veille qu'ils avaient eux-mêmes réussi à disperser la manifestation.

c'est un maçon de 50 ans qui est mort à l'hosto, apparemment.
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Message par Vania » 20 Oct 2011, 19:23

Extrait d'un article de Libération (lien : http://www.liberation.fr/monde/01012366827...ment-a-athenes)

a écrit :Des combats au corps à corps et à coups de barres de bois et de fer ont opposé les deux camps. Les forces de l'ordre, d'ordinaire très présentes, s'étaient retirées dans les rues adjacentes, envoyant seulement quelques grenades assourdissantes ou des gaz lacrymogènes pour tenter de disperser la foule.
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Message par quijote » 20 Oct 2011, 19:50

(redsamourai @ jeudi 20 octobre 2011 à 19:06 a écrit : mouais moi ça vaut ce que ça vaut, m'enfin vu les articles publiés dans le monde aujourd'hui, la thèse des blacks saturés de provocateurs, ça ne me parait pas absurde...

Je trouve ça bien que le service d'ordre du PC aient dégagé les mecs qui provoquaient les flics, attaquaient la manif et ont visiblement foutu un bordel tels dans les rues la veille qu'ils avaient eux-mêmes réussi à disperser la manifestation.

c'est un maçon de 50 ans qui est mort à l'hosto, apparemment.
si c 'est ça , je suis d'accord .. personnellement autrefois j'ai eu affaire à des staliniens qui nous traitaient de provocateurs .. et maintenaient "l'ordre " à leur manière ...
quijote
 
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Message par luc marchauciel » 20 Oct 2011, 21:53

Difficile d'avoir des infos plus précises via les médias.
D'après un copain qui connaît un gars qui a a parlé à des militants en Grèce (...), il y a eu deux manifs séparées, l'une du PC, l'autre de l'extrême gauche. La manif d'extrême gauche voulait bloquer l'entrée du Parlement pour que les députés ne passent pas. Le SO du PC aurait alors protégé le Parlement... et laissé les députés entrer !!!!
A confirmer évidemment. Mais si c'est ça, le SO du PC a joué pleinement son rôle de défenseur de l'ordre bourgeois.
luc marchauciel
 
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Message par luc marchauciel » 20 Oct 2011, 21:58

On ne parle pas de la même chose quand on a affaire à un groupe de quelques excités en noir qui veulent faire dégéner une manif qui n'a pas grand impact, ou quand on parle d'un peuple chauffé à blanc par la violence sociale qu'il subit de plus en plus, avec des manifs monstres qui sont en mesure d'"agir" vis à vis du Parlement.
Faut voir dans quelle situation on était exactement en Grèce aujourd'hui, et pour ça faudra croiser des sources directes.
luc marchauciel
 
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Message par redsamourai » 21 Oct 2011, 12:57

tu as raison, mais il n'est pas impossible que le PC protège l'entrée des députés ET dégage des gens qui cassent la manifestation.

Mais évidemment, je n'en sais pas plus que toi, j'ai lu les mêmes articles, et donc je spécule...

Quant aux manifestations séparées du PC ou de "son" syndicat, d'après ce que j'ai compris, c'est la méthode qu'ils adoptent habituellement...
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