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DSK-Banon: la plainte classée mais l'agression sexuelle reconnue
publié le 13/10/2011 à 16:23, mis à jour à 20:04
DSK-Banon: la plainte classée mais l'agression sexuelle reconnue
afp.com/Joel Saget
PARIS - Le parquet de Paris a classé sans suite la plainte pour "tentative de viol" de Tristane Banon contre Dominique Strauss-Kahn, estimant toutefois que des faits qualifiés d'agression sexuelle étaient "reconnus", mais aujourd'hui prescrits.
Si l'ex-patron du FMI s'est félicité, par la voix de son avocate, d'être "totalement blanchi", le conseil de la romancière de 32 ans a estimé que l'ex-favori socialiste à la présidentielle allait désormais vivre avec "un statut d'agresseur sexuel non jugé".
Dans un communiqué, le parquet de Paris a indiqué avoir "procédé au classement sans suite de la procédure diligentée à la suite de la plainte déposée par Madame Tristane Banon à l'encontre de Monsieur Dominique Strauss-Kahn pour tentative de viol".
A l'issue de l'enquête, "il ressort que si faute d'éléments de preuve suffisants, les poursuites ne peuvent être engagées du chef de tentative de viol, des faits pouvant être qualifiés d'agression sexuelle sont quant à eux reconnus", poursuit le parquet.
"Néanmoins, commis en 2003 et n'ayant été révélés qu'en juillet 2011 ces faits ne peuvent être poursuivis, l'action publique étant éteinte en application de la prescription triennale en matière délictuelle", explique-t-il encore.
Tristane Banon avait porté plainte début juillet en accusant DSK d'avoir tenté de la violer lors d'un entretien professionnel dans un appartement parisien en février 2003. Elle a été entendue le 11 juillet par la police judiciaire parisienne.
DSK, qui avait été entendu le 12 septembre, a toujours nié avoir agressé la romancière.
"Il a tenté de l'embrasser, il a essuyé un refus et n'a pas insisté, la laissant partir", a déclaré à l'AFP son avocat Henri Leclerc.
"Circonstances, pressions, tapage"
Le parquet a considéré que ce baiser, que DSK a reconnu avoir voulu donner, pouvait "être qualifiable d'agression sexuelle", a expliqué une source judiciaire.
L'ex-patron du FMI va devoir "se satisfaire d'un statut d'agresseur sexuel non jugé bénéficiant de la prescription applicable en la matière, lui permettant d'échapper à une condamnation pénale mais désormais pas à une suspicion légitime quant à son comportement vis-à-vis des femmes", a réagi l'avocat de Mme Banon, David Koubbi.
Il a confirmé que sa cliente et lui pourraient "dans les jours qui arrivent" déposer une plainte avec constitution de partie civile, ce qui entraînerait la désignation d'un juge d'instruction et prolongerait l'affaire.
"Nous aurions accès à tout, y compris à l'ensemble des mensonges et des contradictions articulés dans les déclarations de Dominique Strauss-Kahn", a déclaré Me Koubbi.
De son côté, l'ex-ministre s'est félicité de la décision du parquet qui a confirmé "sans ambiguïté qu'il n'y avait pas eu de tentative de viol", selon son avocate Frédérique Baulieu, l'estimant "évidemment totalement blanchi".
"En revanche, en considérant qu'un homme qui déclare avoir tenté d'embrasser une femme serait susceptible d'avoir commis une agression sexuelle, le parquet exprime une conception de l'agression sexuelle qui paraît dictée par les circonstances, les pressions et le tapage, davantage que par les principes et règles résultant de la loi et de la jurisprudence", a jugé l'avocate.
La décision du parquet intervient le jour de la sortie d'un ouvrage de Tristane Banon, "Le bal des hypocrites" (Ed. Au Diable Vauvert), dans lequel elle livre sa version des faits sans jamais citer le nom de DSK.
Répondant à l'appel d'organisations féministes, une dizaine de personnes se sont rassemblées en début de soirée devant le Palais de justice de Paris pour dénoncer le classement de la plainte.
L'ancien patron du FMI reste l'objet d'une procédure au civil aux Etats-Unis, intentée par la femme de chambre qui l'accuse de l'avoir violée en mai dans un hôtel de Manhattan. Les poursuites pénales ont en revanche été abandonnées fin août par la justice américaine qui a jugé la plaignante insuffisamment crédible.
a écrit :Affaire du Carlton de Lille : DSK veut être entendu
LEMONDE.FR Avec AFP | 16.10.11 | 15h31 • Mis à jour le 16.10.11 | 18h58
Dominique Strauss-Kahn a demandé, dimanche 16 octobre dans une déclaration à l'AFP, à être "entendu le plus rapidement possible par les juges" en charge de l'enquête sur l'affaire de proxénétisme touchant l'hôtel Carlton de Lille, afin de mettre fin à des "insinuations malveillantes" à son encontre.
M. Strauss-Kahn, dont "le nom est mentionné au détour d'une affaire instruite depuis plusieurs mois à Lille", a demandé qu'il "soit mis un terme aux insinuations et extrapolations hasardeuses et encore une fois malveillantes".
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INFO LE FIGARO - Un chef d'entreprise du Pas-de-Calais détaille des soirées à Paris en présence de l'homme politique.
Dans l'affaire à tiroirs du Carlton de Lille, un couple est en garde à vue depuis mercredi. Fabrice P., 44 ans, dirige une société de matériel médical dans le Pas-de-Calais. Sa femme, Virginie D. est à la tête d'une société d'événementiel.
Le chef d'entreprise, par ailleurs très investi dans les milieux politiques et économiques de la région, est soupçonné d'avoir été le «facilitateur», selon l'expression d'une source judiciaire, des contacts entre Dominique Strauss-Kahn et certains membres présumés du réseau de proxénétisme. Son rôle est notamment décrit par David Roquet, mis en examen et écroué la semaine dernière.
Voici ce qu'a expliqué ce directeur d'une filiale du groupe de BTP Eiffage dans le Pas-de-Calais à propos des rendez-vous organisés à Paris: «En fait, c'est Fabrice P. qui m'a dit qu'on avait l'occasion de déjeuner avec monsieur Strauss-Kahn et qu'il apprécierait que je ramène des copines, en fait des prostituées.» La première «rencontre» aurait eu lieu en mars 2009, d'abord au restaurant L'Aventure (un club restaurant proche de l'Étoile) où les protagonistes auraient commencé à avoir des relations sexuelles avant de poursuivre leurs ébats dans un hôtel luxueux du boulevard du temple, le Murano. Deux autres rendez-vous ont lieu début et fin 2010, toujours au Murano. Le commissaire Jean-Christophe lagarde, patron de la Sûreté départementale de Lille, en garde à vue depuis jeudi matin, aurait été de la partie.
L'une de ces scènes est ainsi décrite par le chef d'entreprise: «Je suis allé avec Jade, une prostituée que René (René Kojfer, chargé des relations publiques du Carlton, mis en examen) m'avait fait connaître. Il y avait Fabrice et Jean-Christophe Lagarde. On s'est retrouvés à la gare et puis, à quatre, nous sommes allés sur Paris. Nous nous sommes rendus dans un hôtel, l'hôtel Murano. Nous avons mangé dans la chambre puis nous avons eu des relations sexuelles tarifées. Chacun était avec sa copine, moi j'étais avec Jade, DSK avait aussi sa copine et il y avait d'autres personnes.»
Trois voyages
Question: «Est-ce que M. Strauss-Kahn a payé quelque chose?»
- «Non, il était invité.»
- «Il était invité mais il venait avec une copine?»
- «Oui.»
Si les faits étaient établis, ils pourraient constituer de l'abus de bien social (ABS), et donc du recel d'ABS pour les bénéficiaires. La société de Virginie D. aurait, elle, pris en charge les billets d'avions de plusieurs déplacements à Washington auxquels auraient participé David Roquet, Jean-Christophe Lagarde et Fabrice P. Trois voyages ont été relevés par les enquêteurs: en décembre 2010, février 2011 et du 11 au 13 mai 2011, soit la veille du samedi 14 lorsque le patron du FMI sera arrêté à New York. Selon les éléments du dossier, David Roquet et Fabrice ont réglé les factures de l'hôtel. La filiale d'Eiffage, Matériaux enrobés du Nord, aurait réglé une large partie de l'addition - entre 12.000 et 15.000 euros.
«J'étais fasciné par DSK»
À David Roquet, les policiers demandent encore: «Comment étaient organisées ces soirées?»
Réponse du responsable du BTP: «En fait, on calait nos agendas pour organiser ces soirées.»
- «Qu'est-ce qui a motivé leur organisation?»
- «C'est Fabrice qui m'a fait connaître M. Strauss-Kahn. J'étais fasciné par ce dernier et Fabrice m'avait dit qu'il le connaissait très bien. Je voulais savoir si c'était vrai et donc c'est parti comme ça et les soirées se sont organisées. Mais ces soirées ne m'ont jamais rien amené.»
Question: «Cela a ramené quelque chose à Fabrice ou à Jean-Christophe?»
- «Non, absolument rien.»
Les éventuelles contreparties de ces «cadeaux» sont évidemment l'un des volets de l'enquête.
(canardos @ vendredi 21 octobre 2011 à 10:17 a écrit :n’empêche que le PS a le cul bordé de nouilles....si DSK ne s'était pas laissé aller au SOFITEL en juin cette affaire aurait pété juste après qu'il ait été désigné candidat PS aux présidentielle dans l’hypothèse hautement probable ou son ticket avec Martine Aubry lui aurait permis d'obtenir son investiture aux primaires du PS.
et toutes ses autres affaires, pas seulement sexuelles seraient alors ressorties en plein jour (la cassette Mery soit disant perdue, la MNEF, les conseils à 250000F, le faux antidaté, etc...)
c'est pourquoi entre autres éléments la théorie du complot contre DSK ne tient pas la route. Si le cabinet noir de Sarkozy avait voulu monter un complot il aurait certainement attendu la fin des primaires!
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