DSK : garde à vue pour agression sexuelle

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Message par Vania » 25 Oct 2011, 13:10

a écrit :ce qui est sur c'est que l'affaire Du Carlton a éclaté alors que le pouvoir n'avait plus le moindre interet à nuire à DSK. Si l'affaire du Sofitel n'avait pas eu lieu et que DSK avait été désigné aux primaires comme le candidat du PS, alors oui, le pouvoir aurait eu interet à déclencher l'affaire.

Cela dit, meme si l'affaire avait été dévoilée par un quelconque cabinet noir, ce la n'aurait rien changé au fond, à savoir que DSK se faisait financer ses plaisirs et ses soirées par des industriels et que tout ce petit monde industriels, flics proxénètes, se mélangeait joyeusement y compris à poil, aux frais du contribuable, puisque ce genre de largesse se paye toujours en définitive par des cadeaux aux patrons.


Je suis tout à fait d'accord avec cela.

Plus haut, tu disais que la presse parlait peu du rôle de DSK dans cette nouvelle affaire, et avait tendance à n'en faire qu'un simple client. Ce chapitre "nuire à DSK" signifie-t-il que la presse s'apprête à en faire la victime d'un complot politique?
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Message par canardos » 25 Oct 2011, 13:34

je ne crois pas. DSK est fini politiquement. simplement la presse sent bien que si on devide trop la pelote, il n'y aura pas que DSK au bout...le systeme était bien rodé et n'existait pas que pour DSK...alors elle marche sur des oeufs
canardos
 
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Message par Vania » 25 Oct 2011, 13:49

Oui, c'est juste. D'autant plus si les soupçons sur ce personnage haut placé de la DCRI se confirment... C'est l'actuelle présidence qui a mis en place en place cette structure, et a du en nommer les hauts dirigeants. Bon, à suivre.

En tout cas, cela jette un jour particulièrement cru et sordide sur le mode vie certains grands patrons, en liens avec leurs avocats, avec leurs politiciens et les sphères dirigeantes des forces de l'ordre...
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Message par Matrok » 25 Oct 2011, 14:21

(canardos @ mardi 25 octobre 2011 à 13:34 a écrit : DSK est fini politiquement.
On est en France, hélas... :dry:
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Message par redsamourai » 25 Oct 2011, 14:54

on connait des pays qui présenteraient une différence de ce point de vue? L'Italie? L'Angleterre? Le Vatican?

Les USA, ptet...? mouais. La Suède ou des pays plus progressistes du point de vue de la situation des femmes (là ptet bien, m'enfin j'ai pas d'exemples).

Bref, je suis pas sûr que le pays ou "les gens" aient quelquechose à voir là-dedans...
redsamourai
 
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Message par Vania » 25 Oct 2011, 15:20

a écrit :on connait des pays qui présenteraient une différence de ce point de vue? L'Italie? L'Angleterre? Le Vatican?

Les USA, ptet...? mouais. La Suède ou des pays plus progressistes du point de vue de la situation des femmes (là ptet bien, m'enfin j'ai pas d'exemples).

Bref, je suis pas sûr que le pays ou "les gens" aient quelquechose à voir là-dedans...


Oui, la prostitution et les scandales politiques qui peuvent éclater autour, ce n'est pas une question de pays. La prostitution, c'est surtout une question sociale et une question de classe. L'avènement de la bourgeoisie ne l'a pas supprimée, loin de là, et cela a fini par faire partie du monde bourgeois, comme le montre à nouveau cette affaire. Lorsque que la misère augmente, la prostitution a même tendance à augmenter elle aussi. Sa disparition sera une des tâches de la révolution, tâche qui ne sera atteinte qu'avec la disparition progressive des différences de classes. Même l'URSS, dans ces premières années, ne parvint pas à la faire reculer. Au contraire, dans les années 30, elle augmente à nouveau. Ce qui est un des arguments de Trotsky (dans "La Révolution trahie) pour montrer que l'URSS ne s'approche pas du socialisme, bien au contraire.
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Message par Vania » 26 Oct 2011, 18:24

Vers un enterrement de l'affaire Carlton.

a écrit :Carlton de Lille : la demande de dépaysement fait scandale

Le Point.fr - Publié le 26/10/2011 à 13:06 - Modifié le 26/10/2011 à 18:21
Le possible dessaisissement des juges lillois provoque une levée de boucliers chez les avocats et les syndicats de magistrats.

L'arrivée du procureur général Olivier de Baynast à la cour d'appel de Douai est pour le moins fracassante. Nommé en urgence le 20 octobre dans le Nord alors qu'il s'apprêtait doucement, mais sûrement à rejoindre la Cour de cassation, le haut magistrat vient de déclencher tout juste huit jours après sa prise de fonctions une véritable tornade judiciaire.

Cet ancien procureur général d'Amiens, qui possède une bonne réputation dans la magistrature, a adressé, mardi, une requête à la chambre criminelle de la Cour de cassation en vue du dessaisissement des deux juges d'instruction lillois qui enquêtent sur l'affaire du Carlton. Le motif ? Les juges actuels ne pourraient plus enquêter sereinement sur une affaire dans laquelle sont mêlés un avocat local réputé, Me Emmanuel Riglaire, et un patron de la sûreté urbaine, Jean-Christophe Lagarde. Un coup de tonnerre, une gifle pour les deux juges d'instruction qui enquêtent méthodiquement et implacablement depuis huit mois sur cette affaire sulfureuse. Ils ont appris la nouvelle par la presse... alors que, selon nos informations, la demande initiale du procureur du TGI de Lille au parquet général de Douai avait été formulée depuis déjà une semaine. Plus encore, dans sa requête, Olivier de Baynast souhaite que l'affaire soit instruite en dehors du ressort de la cour d'appel de Douai. Pas dans le Nord donc. Une demande d'autant plus surprenante qu'en même temps, une 3ème juge avait été nommée pour instruire le volet financier du dossier.

"C'est un enterrement de première classe"

L'annonce par RTL de cette demande de délocalisation de l'affaire provoque une levée de boucliers de la part de certains avocats de la défense et de syndicats de la magistrature. Le premier à réagir mardi soir a été Frank Berton, l'avocat de Francis Henrion, le directeur du Carlton et propriétaire de l'hôtel des Tours. "Il n'y a pas meilleur moyen pour étouffer une affaire et porter atteinte à l'indépendance de la justice. C'est un enterrement de première classe de ce dossier", déplore-t-il. Avant d'enfoncer le clou : "On ne me fera pas croire qu'on découvre seulement aujourd'hui que des avocats et des policiers apparaissent impliqués ! Le problème, c'est que des responsabilités beaucoup plus importantes allaient être mises en exergue. Et pendant ce temps, mon client dort en prison. C'est une honte !"

Une colère partagée par son confrère Éric Dupond-Moretti, avocat de David Roquet, directeur d'une filiale d'Eiffage et co-organisateur des rendez-vous tarifés avec Dominique Strauss Kahn : "Est-ce que les décisions prises jusqu'ici par les juges ont été partiales ? Non, tout cela n'est pas convaincant. Les vraies raisons sont ailleurs...", soutient le conseil dans La Voix du Nord, le journal local.

Côté syndicats de magistrats, on dénonce une demande "regrettable" et "incompréhensible". "Il existe des dizaines d'affaires où des policiers ou des avocats sont mis en cause, et, à ce que je sache, il n'y a pas de demande de dépaysement du dossier", observe Christophe Regnard, le président de l'USM (Union syndicale des magistrats). "Les motifs évoqués sont incompréhensibles, sans doute faut-il chercher ailleurs les vraies raisons. Peut-être dans le fait que l'affaire était en train de franchir un palier sensible. Ce n'est pas bon pour l'indépendance de la justice", poursuit-il. Même son de cloche du côté du Syndicat de la magistrature. "C'est un acte que le parquet ne fait jamais, sauf en cas d'affaires sensibles et politiques. Le procureur prend le risque de discréditer deux magistrats indépendants", déplore Mathieu Bonduelle, son secrétaire général.

Le Syndicat national des magistrats-FO est à l'unisson : "Si, à chaque fois que des personnalités locales sont mises en cause, on doit dépayser une affaire, on n'arrêterait pas", regrette Emmanuel Poinas, le secrétaire général du Syndicat national des magistrats-FO, qui s'est fendu d'un communiqué. Le représentant FO des magistrats met en avant le montant financier et le retard judiciaire que représenterait la délocalisation du dossier. "La juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) la plus proche est à Nancy ! Imaginez ce que cela va coûter. Par ailleurs, le temps que de nouveaux juges, de nouveaux enquêteurs, ingurgitent le dossier, il se passera des mois."

Tension entre le parquet de Lille et l'instruction

Dans cette affaire, huit personnes ont déjà été mises en examen. Parmi celles-ci figurent le propriétaire de l'hôtel Carlton ainsi que des responsables de l'établissement, un avocat et le commissaire Jean-Christophe Lagarde, chef de la sûreté départementale du Nord. Ce dernier est soupçonné d'avoir participé à la mise en relation de prostituées avec Dominique Strauss-Kahn. Autre personnage inculpé : le patron d'une filiale d'Eiffage, qui aurait reconnu avoir réglé des frais liés à des parties fines auxquelles auraient notamment participé l'ancien patron du Fonds monétaire international et Jean-Christophe Lagarde. Le groupe de BTP a déposé, lundi, une plainte avec constitution de partie civile pour abus de biens sociaux, qui vise notamment l'entrepreneur.

Faut-il voir dans la demande de dessaisissement des juges la tension qui règne depuis une dizaine de jours entre le parquet de Lille et l'instruction ? Selon nos informations, en mettant en examen le commissaire divisionnaire Jean-Christophe Lagarde, les juges d'instruction auraient froissé le parquet qui souhaitait que le grand flic soit entendu sous le régime de témoin assisté. Autre divergence d'esprit à propos du cas de l'avocat Emmanuel Riglaire. Les juges avaient demandé son incarcération, le parquet, lui, ne l'avait pas requise. Une chose est sûre : ni l'avocat d'Emmanuel Riglaire ni le conseil de Jean-Christophe Lagarde n'ont déposé une quelconque plainte pour partialité des juges.

La chambre criminelle de la Cour de cassation a désormais dix jours pour statuer sur la demande de dessaisissement des juges lillois. La polémique risque fort d'enfler...
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Message par logan » 26 Oct 2011, 20:42

Strauss Kahn reconnait avoir pris part à ces parties... sans savoir bien sur qu'elles étaient tarifées.
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Message par canardos » 26 Oct 2011, 22:22

bien sur, DSK pensait innocemment que les filles traversaient l'atlantique à leurs frais pour avoir l'honneur de coucher avec lui et pas une seule seconde ils n'a pu imaginer qu'elles étaient payées.

c'est vraiment élémentaire...faut vraiment être de mauvaise foi pour imaginer qu'il se fout de notre gueule!
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Message par Vania » 04 Nov 2011, 23:13

De DSK à Eiffage, tout ce beau monde veut mettre fin aux ru-moeurs...

a écrit :Carlton de Lille : Eiffage réplique aux «rumeurs»

L'enquête interne du groupe de BTP, dont un directeur est mis en examen pour proxénétisme, pourrait réserver des surprises.

«Acompte sur votre voyage à Washington dans le cadre de la visite du FMI»: ainsi est libellée la facture que Virginie Dufour, responsable d'une société en événementiel, adresse à la filiale d'Eiffage Matériaux enrobés du Nord, que dirige David Roquet, mis en examen pour proxénétisme aggravé dans le dossier du Carlton et placé en détention. Nous sommes en avril 2011. Les billets d'avion sont pris pour l'escapade américaine -et ses chaudes parenthèses avec Dominique Strauss-Kahn- qui aura lieu du 11 au 13 mai, à la veille du scandale du Sofitel. Sur une autre facture, d'un montant de 3.500 euros, est portée la mention «complément extras». Les trois voyages outre-Atlantique de David Roquet, accompagné du commissaire Lagarde, de Fabrice Paszkowski et de pseudos «secrétaires d'Eiffage», auront coûté 30.000 euros à Eiffage, via sa filiale.

D'autres parties fines étaient mises sur note de frais, dans la colonne «représentation». Tel ce désormais célèbre déjeuner au restaurant L'Aventure, proche de l'Étoile, où le groupe des «Lillois» rejoint DSK pour des agapes aux intermèdes très crus. Eiffage mène son enquête en interne pour savoir quels autres frais, portant la mention «DSK» au dos et dûment remboursés, ont pu dissimuler des parties de jambes en l'air. Le groupe de BTP, qui s'est constitué partie civile dans l'instruction menée à Lille, s'attend à d'autres surprises. Plusieurs notes de frais, retrouvées dans la comptabilité, semblent suspectes.
«Ces soirées ne m'ont jamais rien amené»

Aux enquêteurs, David Roquet avait expliqué ceci (nos éditions du 21 octobre 2011): «C'est Fabrice (Paszkowski) qui m'a fait connaître M. Strauss-Kahn. J'étais fasciné par ce dernier (…) C'est parti comme ça et les soirées se sont organisées. Mais ces soirées ne m'ont jamais rien amené.»

En attendant, ce cadre pourtant prometteur du géant du BTP -il est passé par la pépinière maison pour les «hauts potentiels»- a été mis à pied, mesure qui annonce probablement son licenciement à brève échéance. Son directeur régional est lui aussi suspendu. Le groupe entend, lui, répondre aux «attaques qui relèvent d'une stratégie de diversion», selon Me Thierry Dalmasso, son avocat. Eiffage affirme n'être en rien mêlé aux «dérives présumées d'un salarié impliqué dans une affaire de mœurs à laquelle une prétendue dimension de corruption est totalement étrangère».

Lors de ses auditions, David Roquet aurait indiqué que «sa hiérarchie» avait été informée d'au moins de l'un de ses voyages à Washington. Sans guère plus de précisions. «Mais pas une fois M. Roquet ne dit avoir été incité par sa société à payer des call-girls ou à organiser des soirées libertines», complète l'avocat d'Eiffage. qui veut mettre un terme aux «rumeurs». Le 28 octobre, à l'issue d'une audience où la mise en liberté de David Roquet avait été refusée, Me Éric Dupond-Moretti, son défenseur, avait assuré que «les dirigeants d'Eiffage ne pouvaient ignorer l'organisation de parties fines», dont celles qui auraient «distrait» des invités du Congrès des maires de France, après la traditionnelle revue annuelle au Paradis Latin. «Une stratégie de défense qui consiste à muer l'accusé en accusateur», commente son confrère Dalmasso. Quant aux interrogations parues dans la presse sur l'attribution du chantier du Grand Stade de Lille à Eiffage, elles sont aussitôt qualifiées d'«amalgame sans fondement».


Le lien : http://www.lefigaro.fr/actualite-france/20...aux-rumeurs.php
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