(redspirit @ samedi 19 novembre 2011 à 16:01 a écrit : Com 71 illustre parfaitement un néologisme qui ne plait guère par ici : le scientisme, que je définirai comme l’inverse de la science c’est-à-dire la croyance (plus ou moins aveugle) en la science. De mon côté, je ne sais pas de quoi seront fait le progrès scientifique et les technologies futures. Je ne spécule donc pas dessus pour résoudre des problèmes présents.
Cette accusation de "scientisme" n'a aucun sens. Toi même tu affirmes qu'il faudrait développer les énergies renouvelables jusqu'à ce qu'elles atteignent une efficacité et une puissance encore inimaginables, jusqu'à ce qu'elles puissent remplacer entièrement le pétrole, le gaz, le charbon et le nucléaire. Alors qui est "scientiste" ? Le "scientisme" ce serait selon toi "la croyance en la science". Tu ajoutes entre parenthèses que ce serait une croyance "plus ou moins aveugle". Je suppose que par "aveugle" tu veux dire illusoire, et que tu penses plus à la technologie qu'au savoir ou à la méthode scientifique (sinon Marx et tous les marxistes seraient des scientistes à tes yeux). L'exemple qu'à donné com71 est quand même clair : qui, au début du vingtième siècle, n'aurait pas cru qu'un voyage dans la Lune n'était qu'une lubie tirée d'un des moins bons romans de Jules Verne ? Jules Verne qui est l'exemple même du "scientiste"... Et pourtant cela fait plus de quarante ans que Neil Armstrong a marché sur la Lune. De la même manière, cela fait des décennies que des centrales nucléaires fournissent une partie non négligeable de l'électricité mondiale (et en France, la majeure partie), avec un bilan humain finalement beaucoup moins lourd que celui du charbon, son principal concurrent et celui qui a sans doute le plus d'avenir, hélas. Moins lourd même que la principale énergie renouvelable développée jusqu'ici, l'hydroélectrique, que tu oublies dans ta liste d'ailleurs. Alors lorsqu'on parle de centrales de 3ème génération (EPR) permettant de consommer une partie des combustibles usés aujourd'hui considérés comme des déchets nucléaires, ou lorsqu'on parle des centrales de 4ème génération (surgénérateurs) on s'entend répondre : "scientisme". Cela fait des dizaines d'années qu'on sait que ça marche, que des prototypes ont fonctionné. Alors non, ça n'est pas du "scientisme", c'est du réalisme, c'est même beaucoup plus réaliste que de faire croire qu'on pourra répondre aux défis de la réduction des émissions de gaz à effet de serre et de l'épuisement des ressources d'hydrocarbures et plantant des éoliennes et des panneaux solaires.