En Grèce, le stalinisme contre la classe ouvrière

Dans le monde...

Message par Oel » 20 Nov 2011, 21:50

Bonjour, vous connaissez tous le KKE ? Parti de collaboration de classe (déjà à la fin des régimes autoritaires par des colonels, encore que là la consolidation de la République était importante mais bon), parti très chauvin qui n'aime pas trop que l'on touche à sa grande Grèce et à son histoire. Les maoistes, un peu moins chauvins que d'autres stals en général, ont pu pour certains le dénoncer (servirlepeuple par ex). On ne parlera bien sur pas du PRCF qui y voit un parti frère (surtout F plutot qu'autre chose). Les revendications de sortie de l'euro (sans préciser que ca ne peut qu'être conséquence de la révolution socialiste) sont récurrents...

Voici quelques actions du KKE contre des mouvements populaires ou estudiantins légitimes, nous rappelant bien sur le PCF thorezien

- le 17 novembre 1973, soulèvement étudiant de l’École polytechnique à Athènes. Précipitant la chute des Colonels (même si ce fut pour une 'démocratie' soumise à l'axe franco-allemand), cet évènement est encore célébré chaque année par les forces révolutionnaires grecques. Mais le KKE parlait alors de... 'provocation policière' !
- en 1979, les forces du KKE interviennent directement pour briser un soulèvement étudiant à l’École de chimie. Rebelote en 1998 à Polytechnique, où ils collaboreront directement avec la police pour l'arrestation de 100 personnes.
- fin 2008, c'est évidemment le positionnement ignoble sur l'insurrection de la jeunesse, suite à l'assassinat policier d'un jeune. Le KKE parlera encore une fois de 'provocateurs', 'agents du gouvernement Karamanlis', 'fascistes cagoulés' etc.

Ils ont recommencé en octobre dernier !
Actuellement, le KKE tient bien le mouvement. De ce que j'ai pu me documenter, il n'a pas l'air de trop de réfreiner, appelle à beaucoup de mobilisations, mais je ne peux pas etre sur. En tout cas ce parti réformiste contre révolutionnaire bloquera forcément toute situation révolutionnaire en Grèce dans la plus pure tradition stalinienne vu son histoire et ses agissements divers. Surtout qu'il a une très bonne base populaire et notamment ouvrière... (8% à 10% aux élections)

Il y a eu en octobre dernier des affrontements entre anarchistes et le PAME, syndicat du KKE.

COMMUNIQUE MENSONGER DU KKE

Il est bien gros de faire croire que des anarchistes et des fascistes se soient mis ensemble pour quoi que ce soit ! En fait, le KKE a protégé le parlement contre l'assaut anarchiste (j'y reviens)... Les témoignages abondent et les vidéos sont parlantes. Le KKE a lui sélectionné des images a des moments opprtuns pour dissimuler la vérité.
La vérite sous vos yeux





Le KKE dans sa logique sectaire et simpliste (ça va de pair) tout mouvement autre que le sien comme supplétif du pouvoir sans le justifier correctement. Quelle hypocrisie !!

La collaboration de classe du KKE constitue un terreau pour l'anarchisme en Grèce qui lui par son ultra-radicalisme, et même dans ses fondements même, mènera toute situation révolutionnaire dans le mur...
Les anars se servent des manoeuvres staliniennes pour vomir leur anticommunisme primaire en parlant de 'drapeau rouge de la collaboration' et ressassant toujours les mêmes couplets ('drapeau rouge de la collabration' (ils feraient mieux de se regarder), Kronstadt même une fois).

Si les anarchistes avaient essayé de prendre d'assaut le Parlement, que se serait-il passé ? Déjà vu comme ils n'aiment pas trop l'organisation, ils comptaient sérieusement y aller franco... Il est assez protégé pour qu'il soit probable qu'ils n'auraient pas réussi grand chose. Si nous admettons qu'ils y seraient arrivés, ils auraient assiégés le Parlement mais qu'auraient-ils fait. Le Parlement beurk ils n'aiment pas ça et puis le pouvoir alors pas question, ils vont juger donc mieux pour la fin du capitalisme de retourner chez eux ou dans leurs squats autogérés. Bah il aurait frémi le capitalisme.

Enfin bref, le mouvement grec est pris entre l'étau du réformisme et celui du gauchisme, dans ces affrontements nuisibles entre "flics staliniens" et "anarcho-fascistes" comme ils disent, donc je n'imagine pas le grand soir pour les grecs mais on leur souhaite tous du courage et des réussites :smile:
Oel
 
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Message par luc marchauciel » 20 Nov 2011, 23:49

Sur les affrontements qui ont eu lieu devant le Parlement, il me semble très difficile de se faire une idée. En tous cas, Oel, ta méthode de "je colle 3 photos et je dis que c'est la vérité sous nos yeux" ne me convaint pas, parce que avec les photos je n'en sais toujours pas plus que "il y a eu des affrontemps entre le SO du KKE et des mecs cagoulés habillés en noir"

Contretemps a publié un papier sur les événements en Grèce, et le passage qui concerne cet événement et du KKE est le suivant :

a écrit :
Sous la pression de sa base et de son environnement social, ce parti s’est démarqué de la routine qu’il affectionne, qui consiste à faire défiler ses propres cortèges de façon soigneusement distincte du reste des manifestants, et a voulu occuper le terrain de façon visible et prolongée, en organisant l’encerclement du Parlement le 20 octobre. Certes, il s’y est pris avec son sectarisme coutumier, refusant une fois de plus toute unité d’action avec les autres forces de la gauche radicale. Cela ne saurait toutefois en aucune façon justifier l’attaque militarisée, à visée meurtrière (cocktails molotov lancés contre le service d’ordre et les cortèges du PAME), dont il fut la cible de la part d’une partie de la mouvance Black Bloc et qui s’est soldée par la mort d’un ouvrier du bâtiment, militant du PAME, et par l’hospitalisation d’une quarantaine de manifestants issus de ses rangs, dont trois dans un état grave


http://www.contretemps.eu/interventions/gr...populaire#_ftn6
luc marchauciel
 
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Message par Ottokar » 21 Nov 2011, 07:32

c'est effectivement difficile de se faire une idée précise à distance. il faudrait des camarades intervenant sur place, pour nous dire non seulement ce qui s'est passé, mais aussi le contexte, ce que voulaient les manifestants, etc. Car des imbéciles cagoulés qui se croient radicaux quand ils ne sont que quatre chats et veulent faire preuve de révolutionnarisme alors que la foule n'est pas dans cet état d'esprit, on connait ici aussi. Et cela peut saboter une manif.

En Grèce, je ne sais pas ce que pensent les gens, car au bout de x manifs sans effet, il est certain que l'énervement doit monter et que la participation à ces incidents peut augmenter, ce qui en change la signification.

En tout cas, lancer des anathèmes, à distance, sur un forum confidentiel, cela ne sert pas à grand chose.
Ottokar
 
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Message par Oel » 21 Nov 2011, 21:15

De toute manière cette action du KKE n'a pas grande influence puisque je ne vois aps bien ce que comptait faire les anars. Mais beaucoup de témoignages rapportent la même chose, les staliniens ont été incapables de prouver photographiquement quoique ce soit et pour j'ai tout ratissé, rien d'autre à part celles faites par le KKE et diffusées. Ya juste à un moment un type du PAME qui échappe à une flamme. s'il s'agit juste de savoir "qui a commencé" les anars avait clairement l'intention d'assaillir le parlement...
D'autre mouvement de gauche radicale ont été clair, le KKE a tendance à défiler seul et prévenir tout "débordement", cet assaut de jeunes radicaux était un exemple de plus
De plus c'est tout à fait dans les habitudes du KKE, cf ce qu'ils ont déjà fait auparavant contre les "gauchistes", les "provocateurs", les "anarcho-fascistes", bref le PCF ancien en caricatural peut etre...
enfin bref si vou voulez tabasser des manifestants de la sorte et que vous trouvez ca excusable ce n'est pas mon cas, ça ressemble pas du tout à la défense

si vous avez des avis de trotskistes grecs n'hésitez pas
Oel
 
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Message par Ottokar » 21 Nov 2011, 21:20

(Oel @ lundi 21 novembre 2011 à 20:15 a écrit : enfin bref si vou voulez tabasser des manifestants de la sorte et que vous trouvez ca excusable ce n'est pas mon cas, ça ressemble pas du tout à la défense
je ne sais pas qui est ce "vous". Ici chacun s'exprime à titre personnel.

Et puis ce serait mieux de ne pas procéder par généralisations et sous-entendus désagréables, c'est typiquement stalinien, pour le coup...
Ottokar
 
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Message par com_71 » 29 Nov 2011, 00:56

(Oel @ lundi 21 novembre 2011 à 21:15 a écrit :

si vous avez des avis de trotskistes grecs n'hésitez pas
(l'internazionale a écrit :Grecia
19 e 20 ottobre, due giorni di sciopero generale


Le nuove misure antipopolari del governo greco (tassa sulla casa di 5 euro al metro quadro, prelevata direttamente dalla bolletta dell’energia elettrica, “una tantum straordinaria” dell’1% sul reddito già prospettata come tassa fissa da decurtare ogni anno dai salari, aumenti astronomici, fino a qualche migliaia di euro l’anno, delle trattenute sui salari e sugli stipendi e altri tagli dei salari) hanno portato i sindacati a proclamare due giorni di sciopero generale Il 19 e il 20 ottobre, giorno in cui le nuove misure sarebbero state convertite in legge.

Le due giornate di lotta s’inseriscono in un quadro di mobilitazioni che è ripreso in maniera consistente dopo una breve pausa estiva. Da settembre, scuole e università funzionano a singhiozzo a causa dello sciopero del personale e delle occupazioni studentesche. A più riprese, per giorni, scioperi dei trasporti hanno paralizzato il paese, anche i dipendenti dei ministeri hanno scioperato e molte sedi ministeriali sono state occupate. Scioperano i dipendenti della dogana, i medici, i controllori di volo, da oltre una settimana i lavoratori delle reti televisive statali. Gli addetti alla nettezza urbana di Atene sono in sciopero da oltre due settimane e la città è invasa dai rifiuti che non vengono raccolti.

La manifestazione del 19 ha visto una massiccia partecipazione, decine e decine di migliaia di lavoratori, di pensionati di giovani studenti, di disoccupati e perfino di negozianti che per la prima volta nella storia partecipano a uno sciopero generale. I lavoratori si sono riversati nelle strade di Atene marciando in due cortei. Uno indetto dal sindacato confederale (GSEE) e dal sindacato del pubblico impiego (ADEDY), l’altro dal PAME il sindacato legato al partito comunista. I cortei, uno dopo l’altro hanno raggiunto piazza Syndagma, dove ha sede il Parlamento, per esprimere ai “rappresentati del popolo” la rabbia popolare contro le misure che stavano per varare.

L’entusiasmo e la partecipazione non sono certamente sufficienti a vincere una battaglia di questo tipo e a indicare una strategia di lotto valida, ma comunque sono stati un termometro della volontà di lotta che c’è nel paese e hanno ribaltato il clima pesante e di depressione che si respirava nella stessa piazza il sabato precedente durante la giornata internazionale di lotta degli “indignati”. I cortei, sono sfilati per quasi quattro ore. Non era ancora finito di entrare nella piazza il secondo corteo che sono scoppiati incidenti fra giovani manifestanti e polizia, incidenti che si sono protratti fino a sera, offuscando la parte più importante della giornata cioè l’ottima riuscita della manifestazione nelle strade di Atene.

Ad Atene la giornata del 20 è iniziata presto per il PAME che ha occupato fin dalle prime ore del mattino la parte della piazza più vicina al Parlamento. Quest’area difesa “militarmente” da un servizio d’ordine si è a mano a mano riempita di iscritti e simpatizzanti di questo sindacato, non che fosse impedito ad altri di manifestare in quest’area, ma chi non era del PAME poteva entrare solo alla spicciolata e senza striscioni e bandiere. Guadagnarsi la prima fila per il sindacato emanazione del partito comunista era un atto fondamentale per autoproclamarsi unica e genuina “avanguardia” della lotta. Il resto della piazza dalle 11 del mattino si è riempita da una moltitudine di lavoratori aderenti agli altri sindacati, la GSEE e la ADEDY, a comitati di lotta e di occupazione, a organizzazione politiche.

La folla presidiava la piazza protestando contro il governo che in Parlamento stava votando le nuove misure per “salvare la Grecia”. Come il giorno precedente la partecipazione è stata massiccia e molto vivace, Atene si mostrava come una città paralizzata. Verso le 3 del pomeriggio una numerosa pattuglia di koukolofori (cioè gli incappucciati, aderenti ai cosiddetti gruppi antipotere) si scagliava contro il servizio d’ordine del PAME nel tentativo di irrompere fin sotto il Parlamento. La reazione del servizio d’ordine di questo sindacato è stata immediata e ci sono stati scontri con numerosi feriti durati parecchi quarti d’ora.

A rendere più pesante la situazione è stato l’annuncio della morte di un edile, sindacalista del PAME, per infarto causato, secondo il medico che l’ha soccorso, dai gas lacrimogeni lanciati dalla polizia. Da questo momento in poi la folla, fra il fumo dei lacrimogeni e dei roghi appiccati in vari punti del centro, abbandonava la piazza, più tardi anche il PAME decideva di sciogliere la sua manifestazione. Rimanevano i koukolofori dei “gruppi antipotere” che continuavano la loro lotta personale contro il “potere” sfogandosi contro i loro nemici “naturali”, la polizia e le…. vetrine.

La giornata si chiudeva con il voto da parte del Parlamento delle nuove misure antioperaie. L’ex ministra dell’economia Louka Katseli veniva espulsa seduta stante dal gruppo parlamentare del partito socialista perché si rifiutava di votare a favore dell’articolo 37 del disegno di legge. Il ministro socialista dell’economia Venizelos, per scongiurare altri voti contrari nelle file del proprio partito, evocava una “catastrofe irrimediabile del paese” se la legge non fosse passata. Per i lavoratori, per i pensionati, per i disoccupati che ormai ammontano al 18%, per gli immigrati, per gli strati più poveri della popolazione la catastrofe è nelle continue misure economiche che il governo emette. Solo la loro capacità di reagire, di organizzarsi, di esprimere delle avanguardie coscienti, di legarsi agli altri lavoratori europei, potrà impedire che tale catastrofe sia irrimediabile.

Corrispondenza da Atene
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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