To psy or not to psy

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par luc marchauciel » 02 Fév 2012, 20:25

(iana @ jeudi 2 février 2012 à 20:06 a écrit : Je ne veux surtout pas "m'incruster" dans la conversation mais je voulais juste dire que le célèbre courant philosophique et sociologique qui est l'ecole de francfort est marxiste est freudien à la fois. Notamment Adorno.

Incruste toi, incruste toi

Vu de loin, l'Ecole de Francfort, ça m'a l'air d'être de la foutaise, la matrice des fadaises gauchistes des années 60/70

Pour tout dire, à propos de Francfort, je crois que je préfère leur saucisse à leur Ecole. [tu peux reprendre ça dans ton Master de socio, n"hésite pas :-P ]


[oui, j'ai conscience du caractère à la fois peu nuancé et peu argumenté de mon propos, faut dire que je sais à peine de quoi je parle : à chaque fois que j'ai entrepris de lire un texte de ce courant pour me renseigner, je me suis endormi au deuxième paragraphe. ]
luc marchauciel
 
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Message par Zorglub » 02 Fév 2012, 22:12

C'est quoi c'est la bande que défend Onfray : Röhm, Reich ? Et Marcuse en plus aux US.
Zorglub
 
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Message par luc marchauciel » 02 Fév 2012, 22:56

(iana @ jeudi 2 février 2012 à 22:47 a écrit : L'Ecole de Francfort développe la théorie critique qui essaie de confronter la réflexion philosophique, historique et sociologique classique avec les enseignements du marxisme et de la psychanalyse. Critiquant à la fois le positivisme et le marxisme dogmatique des pays de l'Est, ce courant de pensée développe une nouvelle conception révolutionnaire du monde.


Tu notes que dans cette présentation, on n'a toujours pas la moindre idée de ce qu'ils ont pu "démontrer", il n'y a aucun "contenu" d'évoqué, ça nous dit juste quelle est la pose qu'ils ont prise.
Tel quel, pour moi, tout ça, c'est juste rien.
luc marchauciel
 
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Message par canardos » 03 Fév 2012, 00:22

Zorglub, moi aussi, perso, j'ai vraiment du mal avec Onfray, son admiration pour Nietzche, et sa vision du Freudisme selon laquelle la théorie de l’œdipe serait une tentative de généralisation de ce que Freud ressentait vis à vis de sa propre mère...ça me parait du n'importe quoi...Car la théorie de l’œdipe a été une invention "politique" tardive pour ne pas se mettre à dos son public fortuné.

Mais au début Freud avait développe une autre théorie à l'opposé de celle de l’œdipe, la théorie de la la séduction. En 1895 dans ses études sur l’hystérie, il affirme que l’hystérie était la conséquence d'abus sexuels subis dans l'enfance. La théorie de la séduction est présentée le 30 mars 1896 dans un article intitulé "L’hérédité et l'étiologie des névroses" dans la "Revue Neurologique".

Cette théorie de la séduction ne l’empêchait pas de charger les enfants toutefois de la culpabilité des actes de leur père. Freud dit en 1897 (lettre à Fliess du 21 septembre 1897) que si il a la certitude que l'auteur des attentats sexuels sur de jeunes enfants (essentiellement des petites filles) est le père, en aucun cas il ne faut “accuser” le “père” et qu'il est nécessaire de blâmer la victime pour disculper le bourreau. Pour cela, il faut déplacer les souvenirs vers les fantasmes et parler de séduction où c'est la victime qui provoque les attaques sexuelles du bourreau.

Mais Wilhem Fliess et de Joseph Breuer, deux hommes très importants pour Freud, son ami et son maître n'approuvent pas ces thèses qui certes amènent à rejeter la culpabilité sur l'enfant mais mettent quand même en accusation le père. Une telle théorie reste inacceptable pour la bonne bourgeoisie viennoise qui lui envoie ses patientes.

Aussi Freud change son fusil d'épaule et rejette la théorie de la séduction pour la théorie de l’œdipe formulée pour la première fois en 1900, dans "L’Interprétation des rêves". Freud parle alors de complexe d'Œdipe et l'attentat réel devient seulement un fantasme d'inceste, cette fois mère-fils plutôt que père-fille, ce qui était beaucoup plus acceptable pour le public qui lui envoyait ses patientes. Et ce qui rejette définitivement la responsabilité de l'inceste père fille sur l'enfant. Les agressions sexuelles décrites par Freud dans les textes de 1896 deviennent "fantasmes d'enfants" ou "mensonges de femmes hystériques" et les agressions sexuelles des pères des "excès de tendresse parentale".

On est bien loin dans la réalité historique de la thèse d'Onfray. La théorie de l’œdipe n'a pas été élaborée par Freud parce qu'il se souvenait d'avoir désiré sa mère et qu'il pensait que c'était le lot commun mais bien parce qu'il se refusait de tirer la conséquence de ses observations en critiquant la famille traditionnelle et qu'il a préféré parler de phantasmes enfantins plutôt que de mettre en accusation des pères violeurs.
canardos
 
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