Informations Ouvrières

Message par Front Unique » 12 Mars 2012, 12:05

Informations Ouvrières N° 190, du 8 au 14 mars 2012

Nous disposons de quatre mois

“Dans la République, il n’y a pas de place pour la lutte des classes » (Sarkozy,3mars).

« Le président de la République ne peut pas réussir seul (…), il aura besoin des corps intermédiaires », notamment « les collectivités locales et les syndicats » (Hollande, 2mars).

N’en déplaise à Sarkozy, reconnaître la lutte de classe, c’est reconnaître qu’il existe des intérêts sociaux contradictoires dans la société, et que les organisations ouvrières sont libres de défendre les intérêts particuliers des travailleurs.

N’en déplaise à Hollande, un syndicat ouvrier n’est pas un corps intermédiaire: son rôle n’est pas de gouverner, mais, face aux patrons et à l’Etat, de porter les revendications des salariés.

N’en déplaise aux uns et aux autres, la démocratie politique suppose le droit imprescriptible des travailleurs de disposer d’organisations, politiques et syndicales, attachées à la seule défense de leurs intérêts particuliers.

A l’heure où grandit l’aspiration populaire à chasser Sarkozy, comment comprendre que son principal adversaire, membre du Parti socialiste, s’inscrive (sous une forme certes différente) dans un même schéma corporatiste propre à la Ve République, se fixant d’enchaîner les syndicats à l’Etat ?

Le jour même où ces propos étaient tenus, on apprenait qu’en deux mois (du 21 décembre au 29 février), la Banque centrale européenne avait prêté 1 018,5 milliards d’euros à 1 023 banques européennes !

Dans quel but ?

Selon le journal Les Echos, les banques peuvent, « en empruntant à 1% auprès de la BCE (…) acheter des obligations italiennes (...) servant 2,1% d’intérêts ».

Donc: les banques continuent à s’engraisser aux dépens des finances publiques des Etats, et cela grâce à l’argent bon marché prêté par la BCE… elle-même alimentée par les finances publiques !

Jusqu’à quand ?

Les Echos s’inquiètent: « Reste une inconnue à l’horizon de trois ans: comment les banques vont-elles pouvoir rembourser les 1 000 milliards empruntés à la BCE ? »

Comment vont-elles rembourser ?

Ou comment préparent-elles une nouvelle bulle spéculative au nom de laquelle on exigera des travailleurs et des peuples les pires sacrifices ?

Là, on en arrive au fameux traité de Bruxelles sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG).

Pour que banquiers et spéculateurs continuent à se renflouer avec les fonds publics, il faut que puissent s’imposer des politiques d’austérité d’une brutalité sans précédent.

D’où l’inscription dans la Constitution de la fameuse « règle d’or » qui, de fait, rendrait anticonstitutionnelle toute action syndicale revendicative.

Depuis une semaine, le Parti ouvrier indépendant a engagé une campagne pour dire non à la ratification du traité de Bruxelles.

Sur les marchés, aux portes des entreprises, les travailleurs saisissent d’emblée l’enjeu.

« C’est grave pour nos enfants », dit cette mère de famille.

« C’est une véritable dictature qu’ils veulent imposer », dit ce jeune travailleur.

Nous disposons de quatre mois pour organiser la mobilisation la plus large, recueillir par dizaines et dizaines de milliers les signatures des travailleurs et militants de toutes tendances qui diront: unité contre la ratification du traité !

A la marche au corporatisme, nous opposons la lutte de classe.

A la menace de dictature supranationale, nous opposons la défense de la démocratie.

Lecteurs de notre journal,membres ou non de notre parti, venez participer aux assemblées débats du Parti ouvrier indépendant.

Nous y débattrons, nous y échangerons, et nous y organiserons la bataille contre la ratification du traité.

Daniel Gluckstein
Secrétaire national du POI
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Message par Gaby » 12 Mars 2012, 12:23

(Front Unique @ lundi 12 mars 2012 à 12:05 a écrit : « C’est grave pour nos enfants », dit cette mère de famille.

« C’est une véritable dictature qu’ils veulent imposer », dit ce jeune travailleur.

Vraiment pas terrible ce procédé.
Gaby
 
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Message par lucifer » 12 Mars 2012, 13:07

(Gaby @ lundi 12 mars 2012 à 12:23 a écrit :
(Front Unique @ lundi 12 mars 2012 à 12:05 a écrit : « C’est grave pour nos enfants », dit cette mère de famille.

« C’est une véritable dictature qu’ils veulent imposer », dit ce jeune travailleur.

Vraiment pas terrible ce procédé.

"C'est pas terrible ce procédé"dit Gaby. :bleh:
lucifer
 
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Message par Gaby » 12 Mars 2012, 16:37

(lucifer @ lundi 12 mars 2012 à 13:07 a écrit :
(Gaby @ lundi 12 mars 2012 à 12:23 a écrit :
(Front Unique @ lundi 12 mars 2012 à 12:05 a écrit : « C’est grave pour nos enfants », dit cette mère de famille.

« C’est une véritable dictature qu’ils veulent imposer », dit ce jeune travailleur.

Vraiment pas terrible ce procédé.

"C'est pas terrible ce procédé"dit Gaby. :bleh:

:w00t2:
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Message par Front Unique » 17 Mars 2012, 11:36

Informations Ouvrières N° 191, du 15 au 21 mars 2012

C’est la question qui devrait dominer les élections !

La campagne électorale bat son plein, déversant au pied d’un électorat pensif un flot quasi quotidien de promesses dont la plupart s’évanouiront dès le lendemain du scrutin devant les contraintes imposées par l’Union européenne, au nom de la situation économique.

Aussi ne peut-on manquer d’être frappé par l’absence de débat autour des conséquences des traités européens, MES et TSCG.

L’assourdissant silence de l’ensemble des médias sur cette importante question n’est pas le fruit du hasard.

L’Union européenne bénéficie d’un très large consensus qui traverse les frontières du clivage gauche-droite.

L’analyse des votes exprimés à l’Assemblée nationale (21 février) et au Sénat (28 février) donne la mesure d’une réalité qui perdure depuis le 29 mai 2005, la légitimité parlementaire servant à contourner l’expression de la souveraineté du peuple.

« Cachez-moi ce peuple qui s’obstine à dire non » aux diktats de l’Union européenne semble bien être la finalité du prochain scrutin.

Certes, depuis 1958 et l’avènement de la Ve République, nous n’ignorons pas le caractère antidémocratique des institutions.

Ne feignons pas de découvrir que l’élection du président au suffrage universel direct a renforcé le côté bonapartiste et « sauveur suprême » de la fonction.

Mais c’est un fait que ce scrutin est devenu le pivot autour duquel s’articule la vie politique institutionnelle, y compris si cela s’avère nécessaire, pour organiser l’alternance droite-gauche ou vice versa.

Pour toutes ces raisons, le POI a pris la décision de ne pas présenter de candidat à cette élection.

Il a en revanche choisi d’engager toutes ses forces dans la bataille pour une Assemblée constituante souveraine.

Une telle assemblée, qui paraît encore utopiste, est pourtant la seule issue possible pour rétablir la démocratie et redonner la parole au peuple en le restituant dans sa légitime souveraineté.

Rien à voir avec les marchandages-ralliements auxquels l’on assiste ces derniers jours ici, pour asseoir une éventuelle majorité, là pour tenter de sauver un groupe parlementaire.

Manœuvres politiciennes qui ne sont rien d’autre que des soubresauts d’appareils luttant pour préserver leur pré carré.

Les politiques réactionnaires mises en œuvre, notamment depuis 2007, sont directement imputées à Sarkozy et à son gouvernement.

Le mécontentement s’accentue et il n’est pas impossible que le ras-le-bol soit comparable à celui de mai 1981.

Nous n’avons pas oublié que, si les espoirs placés dans le changement furent immenses, ils se trouvèrent rapidement confrontés aux exigences de la rigueur.

Autant de sujets qui sont au cœur des trois cents réunions-débats que le POI organise.

A toutes celles et tous ceux qui s’interrogent sur les moyens de résister et d’agir ensemble, nous disons: « S’il existe une volonté de rétablir une politique qui réponde,même partiellement, aux besoins de la population laborieuse et de la démocratie, elle passe par le refus de la ratification de “SuperMaastricht” » (communiqué, 5 mars 2012).

Aussi, récusant l’affirmation: « bonnet blanc et blanc bonnet » assimilant à l’identique politiques de droite et de gauche, le Parti ouvrier indépendant peut affirmer solennellement, quel que soit le résultat de l’élection présidentielle et des élections législatives: le traité de Bruxelles ne doit pas être ratifié !

Claude Jenet
Secrétaire national du POI

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Message par Front Unique » 21 Mars 2012, 21:22

Informations Ouvrières N° 192, du 22 au 28 mars 2012

Le 6 mai au soir

La situation mondiale et européenne est à un tournant.

Miné par ses propres contradictions, le système capitaliste se décompose et prétend démanteler toutes les conquêtes ouvrières.

Toute l’Europe est à l’heure des contre-réformes et de la tentative de détruire la souveraineté des nations et la démocratie.

Ce n’est pas le fait des caprices de tel ou tel gouvernant.

Cela résulte de la décomposition d’un système confronté partout à la résistance des travailleurs et des peuples.

C’est là le fait fondamental qui conduit les dirigeants de l’Union européenne à tendre leurs forces vers la ratification du traité TSCG afin d’imposer, par-dessus les nations, les gouvernements et les Parlements, la « règle d’or », c’est-à-dire la brutale dictature du capital financier.

La question européenne —que chacun aurait voulu occulter— s’impose au coeur du débat présidentiel.

C’est dans ce contexte que des dizaines de milliers de travailleurs et de jeunes ont participé, ce 18 mars, au rassemblement organisé par le Front de gauche à la Bastille.

Pourquoi étaient-ils présents ?

Parce qu’ils veulent en finir avec le chômage, la misère, la destruction des droits, les privatisations.

En un mot: parce qu’ils veulent chasser cette politique réactionnaire appliquée depuis vingt ans par des gouvernements successifs soumis aux diktats du traité de Maastricht. (Sous une autre forme, il ne faut pas chercher ailleurs les raisons de l’affluence aux meetings de François Hollande et des sondages en sa faveur.
C’est un fait: le peuple n’en peut plus et cherche une issue.)

Qu’ont-ils entendu ce 18 mars ?

Dans son discours, Mélenchon a évoqué la Commune de Paris et le drapeau rouge, proclamé la nécessité d’une Assemblée constituante, et dénoncé « la pression de la troïka FMI-Commission européenne-Banque centrale européenne » sur les peuples grec, espagnol, portugais et italien.

Le mot « traité » ne fut toutefois pas prononcé, la seule allusion étant l’engagement, s’il est élu, à procéder par référendum chaque fois qu’une « délégation de souveraineté » risquera d’être concédée. (Hollande, lui, multiplie les déclarations sur la nécessité de renégocier le traité TSCG, tandis que son adjoint Cahuzac déclare aux Echos qu’en cas de victoire, les dépenses publiques seront réduites de 50 milliards d’euros pour « respecter nos engagements européens ».)

Tous ont une date en tête: le 6 mai.

Ce soir-là, le président élu fera face au traité signé le 2 mars par Sarkozy.

Ratifier, ou ne pas ratifier ?

Un président issu d’un parti se réclamant des travailleurs et de la démocratie, qui s’engagerait sur la voie de la ratification contredirait le mouvement des élections.

Pour mettre en oeuvre la dictature de la « règle d’or », il tournerait le dos à la majorité du peuple qui l’a élu.

Réaliser l’unité contre la ratification du traité est donc bien la question clé, celle qui concentre toutes les autres.

C’est ce que disent, nombreux, les militants et sympathisants du Parti socialiste et du Front de gauche qui signent l’appel du POI.

Ils savent qu’aucun changement de politique ne peut être mis à l’ordre du jour si l’on accepte la ratification de « Super Maastricht ».

Ainsi se forge l’unité entre ceux qui votent pour tel candidat, ceux qui votent pour tel autre, ceux qui s’abstiennent, l’unité qui rassemble la classe des opprimés et des exploités en une exigence commune: briser le carcan qui prétend s’opposer aux revendications et aspirations de tout un peuple.

Et de tous les peuples.

Daniel Gluckstein
Secrétaire national du POI
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Message par Front Unique » 29 Mars 2012, 18:35

Informations Ouvrières N° 193, du 29 mars au 4 avril 2012

La population peut-elle bloquer le système de l’UE ?

Les maires sont confrontés actuellement à la difficulté d’établir le budget de leur commune alors que l’Etat n’a pas encore fixé le montant de ses dotations.

Et pour cause: le gouvernement veut récupérer un milliard d’euros sur les collectivités territoriales alors que nos concitoyens sont frappés de plein fouet par les délocalisations et la faillite des exploitations viticoles en conséquence de la politique de l’Union européenne.

Si le nouveau traité européen était ratifié, ce serait l’autorisation donnée à la troïka de puiser directement dans les caisses des Etats et des communes.

Le POI a engagé une campagne pour que le nouveau traité ne soit pas ratifié.

Lorsque j’explique cela à l’occasion de la campagne législative, il m’arrive d’être interviewé par des journalistes sceptiques sur la capacité de la population à bloquer le système.

Rappelons-nous ce qui s’est passé en 2005 lors du référendum.

Les médias multipliaient les émissions et les articles tendant à prouver qu’il n’y avait pas d’autre solution que le TCE.

Les partis institutionnels défendaient l’Union européenne, l’euro, la BCE…

Le 16 octobre 2004, nous avons organisé avec mes amis Daniel Gluckstein (à l’époque au PT) et Aimé Savy (au MRC), une conférence de défense des communes et des services publics avec des centaines d’élus, syndicalistes et militants de différentes tendances.

A l’issue de cette conférence, nous avons constitué le comité national pour le non à la Constitution européenne, bien avant que ne soit convoqué un référendum.

Notre conviction était que nous pouvions aider à ce que ce mouvement majoritaire dans le pays s’exprime.

Nous avons appelé à une montée sur Paris le 22 janvier 2005.

Dans l’unité, 15 000, militants du PT (avec lesquels nous constituerons quelques années plus tard le POI), mais aussi militants et élus du PS, du PCF (dont certains prirent la parole), militants venus d’autres pays d’Europe...

Nous avons multiplié les réunions publiques et meetings pour la victoire du vote non, incluant un grand meeting à la Mutualité à Paris, avec le député PS du Nord Marc Dolez, et le député socialiste belge Jean-Maurice Dehousse.

La veille du référendum donc, les sondages, la presse, les médias donnaient encore la victoire du oui à 55%.

Mais nous savions, parce que nous avions discuté avec des milliers de travailleurs, de paysans, d’élus, qu’un mouvement profond se dégageait pour la rupture avec l’Union européenne et sa « concurrence libre et non faussée », un mouvement auquel nos initiatives ont contribué.

Dans toutes les réunions que je tiens, je sens que ce mouvement qui vise aujourd’hui à faire échec au traité TSCG s’appuie sur celui de 2005.

Il peut être plus fort que le vote des sénateurs socialistes qui ont honteusement aidé Sarkozy à faire passer le MES au Sénat…

C’est pourquoi la campagne que nous avons engagée, et qui a déjà rassemblé plus de 20 000 signatures, peut aider la classe ouvrière, la paysannerie qui avaient, à plus de 60%, voté non au référendum de 2005, à faire échec au TSCG.

Il s’agit de gagner.

C’est pourquoi le bureau national a eu raison d’inscrire à son ordre du jour l’organisation d’une manifestation nationale à Paris pour aider ce mouvement à bloquer le nouveau traité et empêcher qu’il soit ratifié.

Notre rôle comme candidats du POI aux législatives est d’organiser des centaines de réunions, petites ou grandes, pour rassembler les points d’appui à la réalisation de l’unité et de la mobilisation du peuple pour que ce traité ne soit pas ratifié.

Gérard Schivardi
Secrétaire national du POI
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Message par Crockette » 30 Mars 2012, 09:53

voilà une exposition de la vérité comme trotsky aurait aimé l'entendre je pense :

nous allons tous devenir les larbins de la finance et du capitalisme...pour le plus grand bien des multinationales, des banques, des actionnaires, des gros patrons français et des dirigeants des fonds de pension à l'image de ce qui se passe en grece, en espagne etc...

il est temps que les forces à gauche du PS s'unissent pour défendre une véritable politique anti-capitaliste pour défendre les intérets des travailleurs et assurer la sauvegarde de l'environnement pour nos enfants.
Crockette
 

Message par redsamourai » 30 Mars 2012, 11:14

ça serait bien que "toutes les forces politiques à gauche du PS" soient convaincues qu'il faut et qu'on peut défendre une politique résolument anti-capitaliste...

Malheureusement ça n'est le cas, si j'ai bien compris ni du FdG, ni des antilibéraux, ni d'une bonne partie du NPA! (quant au POI, je n'en sais strictement rien)

Après, rien n'empêche de discuter et d'essayer de convaincre les militants et sympathisants qu'on rencontre que c'est bien le capitalisme qui est à la source de tout ça...
redsamourai
 
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Message par Front Unique » 11 Avr 2012, 20:56

Mercredi 4 avril 2012

L’EDITO d’INFORMATIONS OUVRIERES
par Daniel Gluckstein,
Secrétaire national du POI.


Les grandes manoeuvres ont commencé

Les grandes manœuvres ont commencé.

Française et allemande, la presse multiplie les indiscrétions sur les contacts discrets entre Merkel et Hollande.

Vincent Jauvert, du Nouvel Obs, évoque un «compromis Hollande-Merkel sur le traité européen», à savoir: «La chancelière allemande aurait fait savoir, via des émissaires, qu’elle pourrait accepter une “renégociation” du traité budgétaire européen qui prendrait la forme suivante: “On ne touche pas au traité lui-même, et en particulier aux clauses concernant l’automaticité des sanctions et la réduction des déficits, mais on ajoute une annexe ou un protocole (les deux ayant valeur juridique) concernant la croissance”.

L’idée de François Hollande est, en cas de victoire, de faire avaliser cette “renégociation” dès le Conseil européen des 28 et 29 juin.»

Pas une minute à perdre après l’élection: pourquoi cette précipitation ?

Au lendemain de la grève générale espagnole, on lit dans l’éditorial du Figaro: «La preuve est faite que les lendemains d’élections sont cruciaux.

En période de crise, les réformes douloureuses doivent être réalisées d’emblée.»

S’agit-il seulement de l’Espagne ?

Non, bien sûr…

En France, la première des «réformes douloureuses» promises pour l’après-6 mai, la plus importante des «réformes», celle qui détermine toutes les autres, ce sera donc la ratification du traité…

Un traité auquel «on ne touche pas»…

C’est vrai: on peut y ajouter annexes et protocoles, le traité TSCG reste cette machine à piller le budget, amputé de 80 milliards d’euros de coupes dès 2013.

Renégocié ou pas, «on ne touche pas au traité lui-même» qui inscrit l’austérité dans la Constitution (la «règle d’or»), autorise l’envoi d’émissaires en France, comme en Grèce, pour faire passer les plans destructeurs de l’Union européenne, et soumet le pays à un système de sanctions automatiques.

Pour l’hebdomadaire du capital financier britannique The Economist, quel que soit le résultat de l’élection présidentielle française, il débouchera sur «un choc pour les Français».

Car The Economist reproche à Sarkozy et à Hollande de cacher aux électeurs cette «vérité qui dérange», à savoir qu’«au lendemain du 6 mai, le vainqueur devra s’attaquer brutalement aux déficits», ciblant en particulier «l’assurance maladie, l’assurance chômage, les retraites, les allocations familiales» et une «massive administration publique».

Un choc ?

C’est un choc anti-ouvrier qui se prépare sous l’égide de la troïka et de son traité «Super Maastricht».

Seulement voilà: qu’ils s’apprêtent à voter pour Hollande ou Mélenchon, ou bien à s’abstenir, la grande majorité des travailleurs et des jeunes aspirent à chasser la politique anti-ouvrière de l’Union européenne, celle précisément que le traité Sarkozy-Merkel prétend graver dans le marbre de la Constitution.

C’est pourquoi le bureau national du Parti ouvrier indépendant a décidé de s’adresser à chacun et tous pour proposer que, quel que soit le président élu, s’organise dans l’unité une manifestation nationale à Paris contre la ratification.

Cet appel s’adresse à tous et à toutes, travailleurs, militants, organisations ouvrières.

C’est un appel pour l’unité.

A l’heure où se trament dans l’ombre les grandes manœuvres pour passer en force contre les droits ouvriers et la démocratie, le POI propose d’œuvrer au contraire, au grand jour, pour rassembler travailleurs, jeunes, militants, organisations, sur un objectif: «Super Maastricht» ne passera pas !

Front Unique
 
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