La lutte contre les licenciements

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Message par Louis » 02 Oct 2003, 09:47

je rapelle que l'origine de cette discussion était la proposition qu'avait faite a un moment donné la lcr d'une "grande manifestation pour l'emploi", appel qui incluait organisations syndicales et organisations politiques "de la gauche"

La discussion a achoppé dans un premier temps dans le fait que "la gauche" incluait le ps. Mais il ne faudrait pas non plus que ce point qui me semble secondaire soit le seul motif de discussion. En fait, le but c'était de prendre une'initiative qui devait rassembler le plus largement possible. Il me semble qu'une telle manifestation limitée a l'EG (lo lcr et cps...) ne répondrait pas aux attentes des travailleurs. Et de fait, personne ne serait exclu, a priori. Ce qui ne voudrait pas dire non plus qu'on serait d'accord avec tout le monde.. En bref, on aurait toute lattitude de développer nos propres mots d'ordre. On verrait alors qui est le plus "réaliste", de la gauche molle ou de nous
Louis
 
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Message par pelon » 02 Oct 2003, 11:33

CITATION (wolf @ jeudi 2 octobre 2003, 12:06)
Par contre elle a appelé au succès d'une manifestation visant à ce ue cette loi passe. Et cela a été réitéré sur ce forum.

Vrai ou faux?

[/quote]
Faux. Tour de passe passe logique. CPS a décrété que cette manif aidait le PC à faire passer cette loi. On l'aidait davantage en ne participant pas. La direction du PC avait semé la confusion dans le tête des militants dont certains pensaient que la loi allait contrarier les licenciements.
L'EG, en participant avec ces mots d'ordre, pouvait faire entendre une autre voix.
Manif contre les licenciements ? Chiche ! Mais ce qu'il faut c'est les interdire, pas une réformette-diversion.
Donc, aider le PC à faire passer une loi ? Que dalle, comme dirait Stef. Ce n'est pas en désertant que l'on fait entendre ses mots d'ordre.
pelon
 
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Message par pelon » 02 Oct 2003, 15:44

Je n'ai pas dit "division" mais "diversion".
Voilà l'éditorial du 28/05/01. Comme on le verra, LO mène une politique pro-gouvernementale et participe à la manifestation pour soutenir le loi de modernisation sociale. C'est certainement aussi pour cela que les travailleurs de Danone, Marks and Spencer, air Liberté sont présents. Applaudir le gouvernement. J'ai souligne quelques passages mais il faut tout lire,

CITATION
Editorial 28 mai 2001
UN CHANGEMENT SOCIAL, CE N'EST PAS AU PARLEMENT,
MAIS DANS LA RUE QU'IL S'IMPOSE
Les parlementaires doivent se prononcer cette semaine sur un projet de loi
pompeusement baptisé «loi de modernisation sociale». Ce texte prétend être une
réponse du gouvernement aux suppressions d'emplois annoncées par des entreprises
qui affichent, pour la plupart, des bénéfices en hausse. Mais tout le monde sait déjà que
ce n'est que poudre aux yeux. Le gouvernement se refuse à interdire les licenciements
collectifs, y compris dans des entreprises qui sont largement bénéficiaires.
Il ne se
propose même pas de rendre ces licenciements plus chers pour les entreprises qui y
recourent. Tout ce qu'il propose, c'est d'augmenter le montant des indemnités minima,
bien inférieures à ce qui se pratique déjà dans les grandes entreprises. C'est-à-dire
qu'en fait celles-ci pourront licencier comme elles le veulent, quand elles le veulent,
comme par le passé.
Les patrons ont beau engranger toujours plus de bénéfices, ils n'en ont jamais assez.
On a pu voir dimanche, à la télévision, le PDG d'Aventis, Jean-Marie Messier, justifier
des salaires de 5 000 F par mois en prétextant qu'avec les charges sociales, cela coûtait
8 000 F aux entreprises. Et en ajoutant que si le gouvernement supprimait ces charges
sociales, les entreprises pourraient faire mieux (sans même dire qu'elles augmenteraient
leur personnel). Mais ces «charges sociales», c'est l'argent qui finance la Sécurité
sociale, les retraites. C'est cet argent que les patrons voudraient récupérer. Et le
gouvernement va justement dans le même sens, lui qui veut précisément faire financer
par la Sécurité sociale les subventions qu'il donne au patronat pour supporter les 35
heures.
Le gouvernement continue la politique des faux-semblants. Mais en fait il continue de
considérer qu'il n'y peut rien, comme au moment de l'annonce des suppressions
d'emplois chez Michelin, il y a quelque temps. Et s'il n'y peut rien, c'est parce qu'il est au
service du grand patronat. C'est qu'il ne veut pas s'en prendre aux profits capitalistes.
Mais il désire tout de même recueillir les voix des travailleurs aux élections de 2002.

Et pour désarmer la critique, il ose présenter ceux qui contestent sa politique comme des
gens qui feraient le jeu de la droite. Prenez-moi comme je suis, dit en substance Jospin
aux travailleurs, sinon la droite va revenir au pouvoir, et ce sera encore bien pire pour
vous. Comme si, pour les pigeons que nous sommes à ses yeux, il y avait une telle
différence entre être mangés rôtis, ou en sauce.
Si lors des consultations électorales à venir les travailleurs se détournent du parti du
Premier ministre, il n'aura à s'en prendre qu'à lui-même.
Mais le monde du travail ne doit
pas seulement montrer son rejet de la politique gouvernementale aux prochaines
élections. Il doit dès à présent, dans les entreprises, dans la rue, exiger une autre
politique, exiger que le gouvernement interdise tous les licenciements collectifs, en
particulier dans les entreprises qui font des bénéfices, sous peine de réquisition.
C'est la raison pour laquelle Lutte Ouvrière appelle tous les travailleurs à manifester
le 9 juin. Ce jour-là, à l'appel des organisations syndicales des entreprises touchées par
cette vague de licenciements (comme Danone, Marks and Spencer, ou Air Liberté), et
d'organisations politiques, dont le Parti Communiste et Lutte Ouvrière, il faut qu'il y ait le
plus de manifestants possible pour réclamer un changement de politique, pour
manifester contre une politique non de «modernisation», mais de régression sociale.

Bien sûr, même si elle est réussie, cette manifestation ne suffira pas à faire reculer le
gouvernement et le patronat. Mais ce sera une réponse qui redonnera confiance aux
hésitants et aux résignés et ce sera une étape dans la préparation de la contre-offensive
de la classe ouvrière qui s'impose, face aux attaques incessantes dont elle est l'objet.
Jospin a peur pour son élection. Mais il nous faut aussi faire peur pour leur place à
tous les dirigeants, de droite comme de gauche. Et, au-dessus d'eux, il faut que le
patronat ait peur pour ses profits
.[/quote]
pelon
 
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