(quijote @ mercredi 18 avril 2012 à 10:39 a écrit : En passant , il existe sur Faccebook un site animés par des ( je souligne ) sympathisants et des militants sans doute , appelé "votons lutte ouvrière" .. c'est intéressant car on peut y discuter pas mal et il est assez vivant et attractif. Et puis quand nous le pouvons , nous intervenons à titre individuel sur les divers forums de la toile : "Libé" par exemple ou autre...
Il y a un groupe public "amis de LO" aussi, vieux de 5 ans si je me souviens bien.
- Gaby
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a écrit :
RÉVÉLATION
par
Patrick Seignon
le 13/04/2012 13h04
Certes, les journalistes serviles et obséquieux se sont entichés eux de « Philippe Poutou, le brave ouvrier révolté, mais inoffensif, qui se « fait chier là » et préférerait être ailleurs, avec ses potes d’usine et de luttes. Ils l’ont élu phénomène des écrans, le gentil zombi qui n’a pas la moindre prétention au pouvoir, pas même pour porter celle de sa classe sociale dont il est censé être un représentant politique dans cette élection. Un ouvrier qui abandonne en quelque sorte le terrain de la lutte politique aux spécialistes qui sont formatés à cette fin, et renvoie les ouvriers à leurs luttes et revendications sociales et manifestations dans leurs usines et dans la rue. Un ouvrier comme les patrons et les politiques les aiment, un peu bourru, un peu bougons certes, mais tellement sympathiques, qui n’ont pas la moindre intention de venir « faire chier » les chefs dans leur domaine réservé.
Mais la vérité, la révélation sont autres. Ils ne l’ont pas encore reconnue, car celle-ci revendique haut et fort le pouvoir politique pour la classe ouvrière et entend bien venir débusquer de leurs certitudes « les maitres» qui se croient légitimement investis de cette mission. L’étonnant entichement de Nathalie Saint cricq et de ses comparses pour le « brave zombi » n’aurait--il pas précisément pour fonction, d’occulter le plus longtemps possible, cette autre réalité médiatique bien plus forte, réelle et durable ? La révélation, la vrai de l’émission « des paroles et des actes » des 11 et 12 avril, c’est Nathalie Arthaud, la candidate de « Lutte Ouvrière.
Rentrée sur la scène publique en remplacement d’Arlette LAGUILLER, avec la fameuse formule introductive : « travailleuses travailleurs ! » de la précédente, elle semblait devoir n’être qu’un fac-similé, avec la même petite mécanique argumentaire bien rodée et la tonalité un peu lancinante et répétitive. C’est tout autre chose : tonalité offensive, arguments frais, multiples et renouvelés, réparties vives et appropriées, stabilité à toute épreuve. Non, ce n’est pas le clone d’Arlette, Nathalie c’est NATHALIE.
Aux questions traditionnelles « embarrassantes» dont d’autres militants révolutionnaires eurent toujours beaucoup de mal à se « dépatouiller », elle répond avec aisance et sang-froid et d’une façon apte à susciter au moins les interrogations quand elle n’emporte pas l’adhésion.
Ainsi, « La dictature du prolétariat ». Il y a longtemps que les journalistes ne l’avaient servit à personne celle-là. Nathalie répond que ce que nous vivons n’est rien moins que « la dictature du capital », quelques multinationales qui décident seules du sort des peuples et de la planète. Ce que nous voulons c’est un pouvoir où ce sont des millions de travailleurs et salariés qui décident, Karl Marx a appelé cela dictature du prolétariat, pour moi c’est la plus large des démocraties. Bravo Nathalie.
« Gaza, un camp de concentration à ciel ouvert ». Là, les journalistes la cherchent vraiment. Pensez, selon leur vision étriquée de l’histoire n’a-t-elle pas fait en écrivant cela, un crime de lèse-judaïté ? Camps de concentration = Allemagne nazie = Shoah. Faire un parallèle entre les crimes de « l’État juif » et ceux des artisans de la solution finale n’est-ce pas une insulte, voire même pourquoi pas, un crime mémoriel puni par la loi ? Les « camps de concentration » n’appartiennent-ils pas à la mémoire juive ? Elle ne se démonte pas, elle vient à bout de l’obstruction, camps de concentration est un synonyme de « prison », ils n’ont pas été inventés par les hitlériens. La France elle-même en a établi de nombreux au cours de son histoire, particulièrement « pour accueillir » les républicains espagnols, et elle égraine quelques noms, Argelès,…. de camps de concentration français célèbres. Bravo Nathalie.
Elle a parfaitement raison Nathalie Arthaud. Les camps de concentration n’appartiennent pas à la seule histoire et la seule conscience juive qui pourrait décider de l’usage qui doit être fait du mot. Les tout premiers camps de concentrations nazies (Dachau et Oranienburg) ne furent pas faits pour les juifs, mais pour les communistes allemands. Puis les socialistes et les syndicalistes. Plus tard, lorsque fut mise en route la déportation des juifs, certes ceux-ci devinrent majoritaires parmi la population carcérale, mais ils y côtoyaient tous les précédents toujours plus nombreux, avec les résistants, les homos sexuels et les Tziganes. Non les juifs n’ont pas l’exclusivité ni sur les camps de concentration, ni sur la qualité de « victimes de l’histoire ». Et c’est un fait avéré, 70 ans plus tard, que les victimes parquées dans le camp de concentration de Gaza sont des Palestiniens, même si leurs tortionnaires sont, l’histoire cultive le paradoxe, les descendants des victimes des nazies.
Mais alors, ce que vous voulez, c’est la violence ! C’est bien sûr encore l’illustre Nathalie Saint-cricq qui se signale. Là, la réponse est un peu moins, immédiate ni assurée. Nathalie Arthaud pour maitriser, doit faire un grand détour. Si je gagnais ces élections, bien que je sache que je n’ai guère de chance que cela arrive, alors par millions, les travailleurs, les exploités de la veille, se mobiliseraient dans les usines et dans la rue. L’évènement le vrai, ce ne serait pas tant mon élection que cette vaste mobilisation populaire. Et le peuple les travailleurs imposeraient leurs solutions. Bravo tout de même Nathalie.
Mais elle aurait pu faire plus direct et plus court : « Vous messieurs dames les journalistes occidentaux, qui vous êtes réjoui des révolutions arabes pour accoucher, soi-disant, de simples régimes de « démocratie de façade » ! Vous qui avez applaudi aux mouvements insurrectionnels, à la violence des peuples pour venir à bout de quelques satrapes régionaux ! Vous qui avez dit vive la révolution ! Seriez-vous tout à coup opposé à « la révolution » quand il s’agit de venir à bout des privilèges exorbitants des grands capitalistes et des potentats de la finance ? Seriez-vous tout à coup opposés à la révolution quand il s’agit de mettre à bat la dictature du capital ? ».
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