J'ai réfléchi à nouveau à ce "documentaire". L'un des traits récurrents, est que l'auteure est parfaitement ignorante de l'archéologie et de l'histoire du pays, et tient à présenter une vision primitiviste des populations de l'ancienne Egypte. A plusieurs reprises, elle montre la main d'un homme essayant de travailler la pierre avec ce qui est un percuteur, et ressort en réalité du degré de technologie atteint par l'homme au cours du paléolithique.
Elle ignore que dans l'Ancien Empire, la métallurgie est connue en Egypte, même s'il s'agit d'abord du travail du cuivre. Avant la découverte de l'alliage cuivre-étain, pour faire du bronze, on sait déjà renforcer le cuivre en y mêlant de l'arsenic, on parle alors de cuivre arsénié.
Pour ce qui du débitage de blocs de pierre en carrière, nul besoin de phantasmer sur des scies ultra-modernes. Il suffit au préalable de pratiquer des encoches dans la roche, d'y enfoncer des pieux en bois et de les détremper. La dilatation du bois sous l'effet de l'eau fait le reste. Si l'auteure avait lu Jean-Pierre Adam plutôt que de le dénigrer et d'essayer de le ridiculiser, elle se serait instruite avantageusement et aurait pu éviter de raconter des énormités.
Pour ce qui est de polir la pierre... l'homme sait le faire depuis le néolithique.
Malheureusement, nos musées ne s'intéressent que trop peu aux techniques employées par les sociétés anciennes, et plus largement à leur vie quotidienne. De belles collections de beaux objets, sans réelles explications. Cela ne permet pas d'armer intellectuellement le public contre ce genre de théories délirantes.
Ici un article venant du site Persée sur la métallurgie du cuivre en Egypte :
http://www.persee.fr/web/revues/home/presc...5_num_11_1_4363Là le lien vers le blog de Jean Loïc Le Quellec, archéologue au CNRS, qui publie régulièrement de cours articles contre la pseudo-archéologie :
http://rupestre.on-rev.com/page156/page156.php