Dans la LCR ...

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par gerard_wegan » 03 Oct 2003, 22:39

... juste une question aux camarades de la Ligue, en rapport avec le bulletin sus-mentionné, puisqu'il cite l'article d'Ernesto Herrera sur le Brésil :

Y a-t-il quelqu'un (ou une tendance ou courant, comme vous voudrez :-P ) qui envisage de poser au Congrès de la LCR la question de la politique suivie par le SU au Brésil ?... puisque visiblement ce petit "détail" avait été mis de côté avec quelques pirouettes lors du Congrès mondial du SU, en février !

D'ailleurs, Herrera est-il encore membre du SU ?... et son article a-t-il une chance d'être publié dans Inprecor ?
gerard_wegan
 
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Message par tk2003 » 04 Oct 2003, 02:00

oui! La FUR! Sauf qu'hélas on ne pourra pas intervenir directement dans le congrès. On se contente donc d'informer sur le Brésil en espérant que la LCR mettra un point sur le brésil à l'ordre du jour du congrès.

Il me semble que pour l'instant, nous sommes les seuls à le demander...

Ce qui m'étonne, c'est que "débat militant" ne dise quasiment rien là dessus.
PS : dans le dernier rouge, article central de Bensa sur le Brésil, où il évite soignesement de dire que DS a voté la PEC40 et que Rossetto est membre de DS. Une paille.
tk2003
 
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Message par cockney red » 06 Oct 2003, 12:57

J'ai été rappelé à mes devoirs de débat fraternel par les modérateurs de ce forum. Je les en remercie.

Mes plates excuses à tous ceux qui ont été choqués par mes propos venimeux et malveillants à l'encontre du camarade Mathieu, destinés à nuire en faisant l'économie d'une critique constructive à une pensée pertinente et ouverte aussi révolutionnaire que non-dogmatique.

Je mettrai un sou dans la boîte prévue à cet effet.

Sinon, ni vin bio, ni kiravi.

Comme chacun le sait depuis Nino Ferrer, le quart de rouge c'est la boisson du garde rouge, et Cockney Red ne garde personne. Ni dogme, ni troupeau.

Je suis mauvais, mais c'est naturel ! Génétique sûrement... vivement le remède scientifique et socialiste pour les associaux mal élevés.
cockney red
 
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Message par faupatronim » 06 Oct 2003, 14:18

CITATION
PLATE-FORME 5
Nouvelle situation, nouvelles tâches




Le mouvement de mai-juin 2003 n'a pas été simplement "une nouvelle mobilisation antilibérale" plus forte qu'en 1995. Il a traduit dans la lutte de classes les rapports politiques et sociaux exprimés lors du premier tour de l'élection présidentielle. Et il a ainsi ouvert une nouvelle situation politique.
21 avril 2002 : chute vertigineuse de la gauche capitaliste et dans ce cadre effondrement du PCF ; très faible niveau d'adhésion à la droite, elle aussi en fort recul ; abstention élevée ; percée notable de l'extrême gauche qui aurait été l'événement politique du scrutin si Le Pen n'avait pas devancé Jospin de quelques centaines de milliers de voix... Cela exprimait le rejet des politiques menées depuis plus de vingt ans par tous les gouvernements et le fait que, malgré de réels facteurs de pourrissement, la classe des travailleurs restait disponible pour la lutte et aspirait à une alternative politique progressiste. La participation de Le Pen au deuxième tour avait cependant occulté la portée des trois millions de voix de l'extrême gauche...
Mai-juin 2003 : la démonstration a été faite que ces 10 % n'étaient pas un accident, qu'ils correspondaient au contraire à un mouvement de fond de la conscience de masse. Parmi les grévistes, la conscience était largement répandue que le combat engagé était un combat global, que ce qui était en jeu était un choix de société ; que la gauche ex-plurielle avait préparé le terrain à la droite et continuait de se situer dans la même logique politique ; qu'une alternative politique et de société était donc à construire en dehors de ses partis. Un autre élément important a été l'expérience, assimilée par beaucoup, de la trahison des confédérations syndicales.
La seule opposition de gauche au gouvernement est aujourd'hui celle des grévistes, des manifestants, des altermondialistes, avec l'extrême gauche (LCR, LO, PT) et les courants libertaires qui ont été en mai et juin les seules forces politiques organisées à intervenir pour développer la mobilisation. Contrairement à l'après-décembre 1995, les partis de la gauche capitaliste ne sortent nullement renforcés du mouvement. Ils n'apparaissent plus comme un débouché électoral aux luttes. Des structures d'autoorganisation issues du mouvement se maintiennent, agissent et commencent à faire de la politique - la vraie. Mouvement des intermittents, Larzac 2003, crise de la canicule : il n'y a pas eu de rentrée sociale... car il n'y a jamais eu de "sortie". Alors que la récession continue, que les destructions d'emplois se multiplient, que le gouvernement louvoie et semble dépourvu de toute orientation cohérente, la résistance s'approfondit et ses acteurs se radicalisent.

Ce tableau détermine nos tâches. Notamment, s'agissant de ce qui fait débat parmi nous :
- aucune compromission politique avec la gauche capitaliste, que ce soit dans sa version sociale-libérale ou dans ses expressions se voulant trompeusement antilibérales sans être anticapitalistes (appel "Ramulaud") ;
- bataille résolue pour regrouper les militants d'une gauche anticapitaliste diffuse mais de plus en plus large, dans un nouveau parti ou mouvement, pluraliste et démocratique, capable de se porter candidat au pouvoir, pour appliquer un programme de rupture anticapitaliste, radicalement alternatif à celui de tous les autres partis ;
- dans ce cadre, pour un accord électoral avec LO en vue des régionales et des européennes, même si nous savons bien que LO ne partage pas notre objectif de construction politique. Avant tout, parce qu'un score élevé de l'extrême gauche renforcerait substantiellement la confiance et la capacité des travailleurs à résister et à s'organiser ; et donc, nécessairement, les possibilités de surgissement d'une alternative anticapitaliste.
Sur ces points, des convergences semblent maintenant apparaître avec la plate-forme 1. Notre plate-forme (anciennement "C") s'en félicite, et nous poursuivons les discussions dans l'objectif d'un regroupement d'ici au congrès.

[/quote]
faupatronim
 
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Message par faupatronim » 06 Oct 2003, 14:19

CITATION
PLATE-FORME 1
2004 : Relever le défi !




Il est apparemment impossible de débattre d'autre chose que des élections de 2004. Après le mouvement de mai et juin 2003, c'est un peu dommage...
Au moins convient-il de le faire avec un minimum de bonne foi et de prise en compte des éléments contradictoires de la situation réelle. Ce que ne font ni la plate-forme 2 ni la plate-forme 3, aux démarches tellement symétriques. Pour la première, il n'y aurait aucun problème puisque, avec LO, nous nous sommes "retrouvés au coude à coude dans les grèves et les manifestations". Certes, LO et la LCR ont globalement tiré dans le même sens : défense des revendications et extension du mouvement. C'est effectivement important. Mais il y a eu aussi des différences substantielles : la bataille pour la grève générale et le respect de la démocratie du mouvement. Sans oublier les appréciations portées par LO sur le mouvement altermondialiste ou les mouvements contre les différentes oppressions... Nos propres tergiversations auraient laissé à LO l'initiative d'une démarche unitaire ? C'est oublier que le processus démocratique de prise de décision, auquel la LCR est attachée, prend du temps et que, dans un passé récent, LO a refusé les propositions unitaires de la LCR.
Même vision unilatérale (inverse) pour la plate-forme 3 : la recherche réelle, c'est-à-dire à des conditions réalistes, d'un accord avec LO signifie "céder aux pressions de LO", "compromettre nos relations avec beaucoup de militants et d'équipes", rompre avec notre politique. Autant d'arguments qui seraient plus convaincants si nous ne les avions pas déjà entendus lors de l'accord LO-LCR pour les européennes de 1999 ! Aucune des catastrophes alors annoncées ne s'est produite. Bien au contraire, ce fut l'occasion du redéploiement politique de la LCR qui aboutit en 2002 à la "campagne Besancenot". Un succès qui est celui de toute la Ligue. Mais encore fallait-il décider cette campagne ! Or, en juin 2001, s'il est vrai que les animateurs de la plate-forme 2, au nom de l'unité des révolutionnaires, nous proposaient de soutenir Arlette Laguiller, même sans accord entre la Ligue et LO, ceux de la plate-forme 3 nous proposaient encore de rechercher un introuvable "candidat de rassemblement" pour une hypothétique "coalition antilibérale"...
Et puis, n'ayons pas la mémoire si courte ! La campagne Besancenot, qui est effectivement un acquis de l'organisation, allait de pair avec une orientation : propositions unitaires vis-à-vis de LO, défense de mesures d'urgence rompant avec la logique du profit, démarquage sans concession d'avec la gauche plurielle. Et absence de consignes de vote (ce qui ne revient pas à l'appel à l'abstention) en cas de duel entre Jospin et Chirac ...
Enfin, évitons les faux débats : bien évidemment, la LCR appellera à voter à gauche pour faire barrage au Front national. Dans tous les cas - et seulement dans les cas - où le problème se posera réellement, c'est-à-dire lorsqu'il y aura le risque que le FN, tirant profit des nouvelles dispositions électorales voulues par la gauche et la droite, ne s'empare d'une région. Sur cette question, nous pensons qu'une convergence de positions est possible avec LO. Lorsque le deuxième tour sera un duel entre la gauche et la droite, nous signifierons clairement que notre objectif n'est pas de "faire perdre la gauche". Mais que c'est quand même à elle, la gauche institutionnelle, de convaincre les électeurs des couches populaires qu'il reste utile de voter pour elle !
Les élections de 2004 seront marquées par un débat biaisé entre la droite (libérale) et la gauche (libérale). Le défi que nous avons à relever est de montrer, en rassemblant la gauche anticapitaliste, qu'il existe une autre alternative que le Front national à ce faux débat. Une coalition électorale avec LO ne saurait régler tous les problèmes, notamment pas celui de l'émergence d'une nouvelle force politique anticapitaliste, radicale et ouverte. Mais elle est au moins une condition nécessaire pour relever ce défi majeur.

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faupatronim
 
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Message par Barnabé » 06 Oct 2003, 17:12

Ben justement il me semble que la plateforme 5 c'est Avanti! (en tout cas Dives and co. vu que d'après leur dernier bulletin, une parti d'avanti! s'en est séparé justement parce qu'ils ne voyaient pas la nécessité de déposer un texte altérnatif à la PF1)
Barnabé
 
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